- Compagnie des Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée
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Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée
Pour les articles homonymes, voir PLM.La Compagnie des Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, communément désignée sous le sigle PLM, était une compagnie privée de chemins de fer française antérieure à la création de la SNCF. Desservant le Sud-Est de la France, et notamment la Côte d'Azur, la Provence, les Cévennes, et les Alpes, le PLM était la compagnie par excellence des départs en villégiature.
La gare parisienne du PLM était la Gare de Lyon.
Sommaire
Histoire
La naissance de la compagnie
Les études du chemin de fer de Paris à Lyon et à Marseille commencent au début des années 1840. De nombreux projets sont élaborés, de nombreuses compagnies formées. En fin de compte, c'est l'État qui fixe les tracés et attribue les concessions.
Le tronçon Avignon - Tarascon - Arles - Marseille est concédé en 1843 à la compagnie "Avignon-Marseille". Les travaux durent jusqu'en 1852.
Le tracé du Paris - Dijon est décidé en 1844 et concédé à la compagnie Paris Lyon. Il se prolonge en direction de Lyon. Chalon-sur-Saône est atteint en 1851.
Le tracé et le profil général de la ligne de Paris à Lyon sont résumés dans un ouvrage de l'époque qui décrit les plans et profils détaillés des gares. [1]
Les travaux commencent en 1849 sur le tronçon Lyon - Avignon ; ils sont concédés à la compagnie "Lyon, la Méditérannée",(LLM) ils sont achevés en 1856.
Des embranchements de moindre importance sont également créés : Dijon - Belfort par Dole et Besançon, Dole - Salins, etc.
La ligne est presque terminée en 1855 sur son tracé de base : Paris - Lyon - Marseille. Elle est empruntée par Napoléon III, ce qui lui vaut le titre d'« impériale. »
Elle est alors partagée entre plusieurs compagnies, qui finissent par fusionner en deux compagnies : compagnie du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée (LM) et nouvelle compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon (PL). Mais cette situation ne perdure pas : le 11 avril 1857, les compagnies fondatrices sont dissoutes et le PLM est créé par Paulin Talabot qui en deviendra le directeur général de 1862 à 1882. La principale entrave à cette fusion était la traversée du Rhône et de la Saône à Lyon. Les trains étaient alors limités au nord à Vaise et au sud dans le quartier de La Mouche. Il a fallu d'apres négociations avec les autorités locales, pour joindre par la presqu'ile et le quartier de Perrache les deux tronçons.
L'extension
- 10 avril 1863 : ouverture de la section Les Arcs - Cagnes-sur-Mer de la ligne Marseille - Vintimille (PLM).
- En 1863, une loi attribue au PLM l'exploitation de 1287 km du réseau algérien (lignes Alger-Blida, Philippeville (Skikda)-Constantine, Oran-Saint Denis-du-Sig (Sig)) qu'il conservera sous différents statuts jusqu'à la création en décembre 1938, de la nouvelle administration des Chemins de fer algériens (CFA).
- En 1867, le PLM achète la ligne Culoz - Aix-les-Bains - Chambéry - Modane à la Compagnie du chemin de fer Victor-Emmanuel.
Restant malgré tout centré sur la ligne impériale, le PLM commence en 1870 la construction de son réseau secondaire, avec des bâtiments typiques.
- En 1875, le PLM rachète plusieurs petites compagnies.
- En 1876, le PLM rachète la ligne Alès-Bessèges et désenclave l'Ardèche par la ligne Robiac-Le Teil.
- En 1896, la gare de Lyon est reconstruite pour l'Exposition universelle de 1900 à Paris.
Le XXe siècle
La ligne Paris Lyon Marseille écoule un très important trafic, c'est l'axe le plus important de France.
Une crise interne ébranle le PLM en 1920 : un désaccord entre les dirigeants et le personnel a conduit à deux grèves importantes.
Le PLM commande du nouveau matériel au début des années 1920, mais ce n'est qu'en 1928 que son trafic atteint à nouveau les niveaux d'avant-guerre.
Deux travaux importants de modernisation sont entrepris au début des années 1930 :
- en 1929, électrification de la ligne Chambéry - Saint-Jean-de-Maurienne - Modane, et vers le tunnel ferroviaire du Mont-Cenis ;
- renforcement de l'artère Paris - Lyon ;
- passage au bloc automatique lumineux dès 1935 ;
- essais d'autorails, de locomotives à vapeur carénées et de puissantes locomotives diesel.
Le PLM est intégré à la SNCF le premier janvier 1938 .
Compagnies absorbées par le PLM
- Paris à Lyon
- Lyon Avignon
- Avignon Marseille
- Lyon La Méditerranée
- Lyon Genève
- Compagnie du Dauphiné
- Belleville Beaujeu
- Compagnie des Dombes et du Sud Est
- Alais Méditerranée
- Dijon Belfort
- Victor Emmanuel
- Bonson - Saint Bonnet le Château
Sections de chemins de fer de campagne
Article détaillé : Chemin de fer militaire (France).Pour organiser ses transports et les constructions et exploitations de lignes militaires , le ministère de la Guerre avait une direction dénommée : Direction des Chemins de fer de Campagne (D.C.F.C.). Le personnel des sections technique d'ouvriers de Chemins de fer de Campagne était recruté dans le personnel des réseaux, parmi les ingénieurs, employés et ouvriers au service des grandes compagnies et du réseau de l'État, soit volontaires, soit assujettis au service militaire par la loi de recrutement était réparti en dix sections formées de la manière suivante :
- 1re et 2e : P.L.M..
Lignes du PLM
- Paris - Lyon, artère « impériale » du réseau, très rentable
- Lyon - Marseille
- Saint-Étienne - Le Puy en Velay
- Alès - La Grand-Combe sur la Ligne des Cévennes, en parallèle à la précédente, conçue par l'ingénieur Charles Dombre
- Marseille - Vintimille
- Dijon - Vallorbe
- Paray-le-Monial - Lyon (ligne de l'Azergues)
- Vichy - Riom (raccourci de la ligne Moret - Clermont-Ferrand)
- Nice - Coni
- Chambéry - Saint-Jean-de-Maurienne - Modane (ligne de la Maurienne)
- Saint-Gervais - Chamonix - Vallorcine
- Dijon - Besançon - Belfort
- Collonges - Nyon (Liaison transfrontalière de l'Ain vers la Suisse).
- Volx - Forcalquier
Bibliographie
- Charles Goschler, Traité pratique de l'entretien et de l'exploitation des chemins de fer, Noblet et Baudry, Paris, p. 17-19
- François Get et Dominique Lajeunesse, Encyclopédie des chemins de fer, Éditions de La Courtille, 1980 (ISBN 2-7207-0066-X)
- Yves Broncard, Les plus belles années des Trains français, Sélection du Reader's Digest, 1997 (ISBN 2-7098-0889-7)
- Le Patrimoine de la SNCF et des chemins de fer français, Flohic éditions, 1999 (ISBN 2-84234-069-8)
- Thierry Favre, Le Train s'affiche, La Vie du rail, 2005 (ISBN 2-915034-46-X). Affiches PLM.
- Robert Mencherini et Jean Doménichino, Cheminots en Provence : des voix de la mémoire aux voies de l'avenir (1830-2001), Éd. La vie du rail, Paris, 2001, p. 37 et suiv. (ISBN 2-902808-95-X)
- Frédéric Toublanc, Roanne et sa région à l'heure des trains du PLM, en 1991, Presses et Éditions Ferroviaires[1]
Articles connexes
- Chemin de fer militaire (France) : Direction des Chemins de fer de Campagne (D.C.F.C.)
Anciennes compagnies de chemin de fer en France
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