Économie du Maroc

Économie du Maroc
Royaume du Maroc
Indicateurs économiques
Image illustrative de l'article Économie du Maroc
Bank Al-Maghrib, la banque centrale du Maroc

Monnaie dirham marocain (MAD)
Année fiscale année calendaire
Organisations internationales Banque mondiale, FMI et OMC
Statistiques
Produit intérieur brut (parité nominale) 121,37 milliards (2009)
Produit intérieur brut en PPA 167,05 milliards (2009)
Rang pour le PIB en PPA 56 (2008)[1]
Croissance du PIB 5,9 % (2009)
PIB par habitant en PPA 7350(2008)
PIB par secteur agriculture : 19,2 %
industrie : 31,3 %
services : 49,4 %
Inflation (IPC) 1 %[2]
Pop. sous le seuil de pauvreté 15 %[2]
Indice de développement humain (IDH) 130 (2009)[3]
Population active 16,68 % (2007)
Population active par secteur agriculture : 45 %
industrie : 15 %
services : 40 %
Taux de chômage 9,1 % (2010)[2]
Principales industries Phosphate, Aéronautique, Automobile, Construction navale, Textile,

Agroalimentaire, Sidérurgie, Électronique, Pharmaceutique, Chimique, Artisanat, Mécanique, Caoutchouc, Bois, Services, Sous-traitance, Plastique, Tourisme

Commerce extérieur
Exportations 17.67 milliards (2010)[2]
Biens exportés phosphates, phosphore, textiles, aliments, automobile
Principaux clients France, Espagne, Royaume-Uni, Italie, Arabie saoudite, Japon, États-Unis, Inde
Importations 33.88 milliards (2010)[2]
Biens importés pétrole, machines et équipements, armes, gaz, électricité
Principaux fournisseurs France, Espagne, Arabie saoudite, Russie, Italie, République populaire de Chine,États-Unis, Japon, Brésil, Inde, Thaïlande, Corée du Sud et Allemagne
Finances publiques
Dette publique
Dette extérieure $18,4 milliards (Au 2 juillet 2010)[4]
Recettes publiques
Dépenses publiques
Déficit public
Aide au développement 685 millions (2006)
Sources :
CIA World Factbook[5]
Sauf mention contraire, tous les chiffres sont exprimés en dollars des États-Unis

L'économie du Maroc évolue sur un rythme de croissance rapide. Elle a enregistré durant les cinq dernières années un taux de croissance moyen de 6,5 %. En effet, en 2001 et dans un contexte de contre-performance du secteur agricole, de morosité de la conjoncture internationale, l'économie marocaine a enregistré un taux de croissance estimé à 6,5 % contre 1 % en 2000, 5,2 % en 2002, 6,5 % en 2003 plus de 8 % en 2006 et quasiment 5 % en 2010.

Les équilibres financiers sont progressivement restaurés. De 12 % du produit intérieur brut (PIB) en 1982, le déficit budgétaire a été ramené à 2,7 % en 2001 et à 3,5 % en 2003.

L'inflation est de 6,1 % en 1995, la hausse des prix a été ramenée sous la barre des 3 %. En 2000, elle a été contenue à 2,5 %, à 1,4 % en 2001, à 2,1 % en 2002, à 1,2 en 2003 et 1,5 en 2006.

La dette extérieure publique marocaine s'est établie à environ 13,6 milliards de dollars au terme de l'année 2006, enregistrant ainsi une légère baisse de 0,6 %, alors que le taux d'endettement extérieur s'est amélioré de 2,3 points du PIB, pour passer à moins de 20 %.

La reprise de l'investissement est également très nette dans le bilan de l’année 2003. Cette reprise a connu une hausse de 8 % par rapport à 2002. Le lancement de grands travaux dans le secteur du bâtiment et travaux publics explique largement cette embellie des investissements.

Autre signe de consolidation macroéconomique, le niveau de l’épargne nationale qui se situe aux environs de 26 % du PIB, grâce essentiellement à la progression des transferts des marocains résidents à l’étranger (4,7 %), au maintien à un niveau élevé des placements des avoirs extérieurs à l'étranger et à la baisse des charges et intérêts de la dette extérieure publique.

Ainsi l'économie marocaine dispose d'un cadre macroéconomique sain susceptible de constituer un levier efficace pour la réalisation des objectifs de croissance durable, de résorption de chômage qui est de l'ordre de 9,6 %[6]et de réduction de la pauvreté qui est de l'ordre de 10 %[7].

Standard & Poor’s a rehaussé, le 23 mars 2010, la note du Maroc du crédit souverain de la dette à long terme en devises de « BB+ » à « BBB- » et de la dette en monnaie locale à long terme de « BBB » à « BBB+ » avec des perspectives stables.

Standard & Poor’s a également relevé la note du Maroc à court terme en devises de « B » à « A 3 » et la note à court terme en monnaie locale de « A3 » à « A2». Ce saut qualitatif fait passer le Maroc à la catégorie « Investment grade ».

Sommaire

Présentation générale

Aujourd'hui le Maroc fait partie de la catégorie des pays émergents.

Le Maroc dispose d'une économie de marché libérale régie par la loi de l'offre et de la demande (bien qu'aujourd'hui certains secteurs économiques restent encore dans les mains du gouvernement).

Le système économique du pays présente plusieurs facettes. Il se caractérise par une grande ouverture vers l'extérieur, à ce titre nous pouvons citer les différents accords de libre échange que le Maroc a ratifié avec ses principaux partenaires économiques :

Le Maroc est le premier producteur et exportateur au monde de phosphates, ce dernier constitue une entrée importante en devises pour le pays, concentrées dans le nord, 60 % des terres agricoles dans cette région sont vouées à cette activité hautement lucrative.

Il exporte chaque année près de deux millions de mètres carrés de tapis aux couleurs et aux motifs variés.

Les céréales (blé et orge) occupent 50 % des terres arables. Importantes pour l'économie, ces cultures sont exploitées sur la base de deux systèmes, un qui très moderne et l'autre encore archaïque.

Dès l'indépendance, les dirigeants ont décidé d'exploiter les possibilités immédiates qu'offrait le pays. Les objectifs gouvernementaux, avaient plusieurs buts :

  • Dont la valorisation de l'aspect rural et agricole du pays afin de bâtir une agriculture moderne et performante, malgré les conditions climatiques dont souffre le pays. Ceci dans l'objectif d'alimenter l'exportation, les marchés intérieurs du pays, et l'industrie agro-alimentaire. Il faut aussi noter que le secteur de la pêche contribue fortement aux exportations ;
  • Les autorités ont opté pour l'exploitation à grande échelle des gisements de phosphates dont le pays possède environ un tiers des réserves mondiales connues à ce jour, entraînant ainsi la mise en place d'un important pôle chimique pour la transformation et la mise en valeur des phosphates ;
  • Le secteur de l'industrie de transformation n'est pas demeuré en reste, puisque le pays cherche toujours à attirer de plus en plus d'investisseurs étrangers. Le gouvernement vise le renforcement de plusieurs secteurs comme le textile, les industries de transformation légère, l'industrie mécanique, automobile, pharmaceutique, électronique, les nouvelles technologies et dernièrement le secteur de l'aéronautique grâce aux entreprises nationales et surtout aussi aux nombreuses délocalisations européenne dans ce domaine vers le Maroc ;
  • Au Maroc, le développement du tourisme a retenu une grande attention de la part du gouvernement d'ailleurs ce dernier a depuis toujours fortement incité les investisseurs privés marocains et les grands groupes internationaux à investir massivement dans ce secteur ;
  • Le développement du domaine tertiaire s'est fortement accéléré depuis plus d'une dizaine d'années, avec notamment, les secteurs de la banque, de la finance, de la grande distribution, de la téléphonie mobile et de l'offshoring (délocalisation des centres d'appels, et de services, ainsi que des SSII européennes…).

Aujourd'hui, les grandes réformes et les grands chantiers entamés par le pays ont commencé à donner de bons résultats, notamment avec la hausse continue du PNB, et ceci même durant les mauvaises saisons agricoles dues à des périodes de sécheresse très aigües.

PIB

Selon les dernières statistiques, le PIB du Maroc en 2009 est de 121,37 milliards milliards de dollars. Sources Sur le plan économique Africain, le Maroc se classe 5e puissance économique derrière l'Afrique Du Sud, l'Algérie, le Nigeria et l'Égypte.

Points forts de l'économie marocaine

Le Maroc bénéficie de sa proximité avec l'Union Européenne, possède une population jeune bien formée et à faible coût.

Le Maroc jouit d'une stabilité politique, évolue dans le sens de la démocratie, ce qui lui assure le soutien de la communauté internationale[8].

Répartition du PIB en 2006

  • agriculture : 17,7 % [9],[10]
  • industrie : 35,7 %
  • services: 46,6 %

PNB marocain en 2006

2006: Les indicateurs économiques dans le vert, et ce depuis 1999

Tous les indicateurs économiques font ressortir que l'année 2006 a été "excellente", et sans précédent dans l'histoire du Maroc.

"Les projets structurants qui ont été lancés arriveront à maturation entre 2008 et 2010, ce qui est de nature à créer un effet vertueux de levier pour l'économie nationale", a souligné Driss Jettou, lors d'une rencontre avec des responsables et journalistes des médias du secteur public, pour les entretenir de l'évolution de la situation économique et sociale et de l'action gouvernementale en la matière. Le Royaume, qui ambitionne de se positionner en tant que principale plate-forme d'exportation au sud de la Méditerranée, connaîtra, grâce à cette dynamique, "un véritable décollage économique", a dit Driss Jettou, lors de cette rencontre qui s'inscrit dans le prolongement de ses contacts avec la presse. Pour arriver à ce résultat, le Premier ministre a rappelé les principes qui président à l'action gouvernementale, à savoir l'assainissement et la recapitalisation des établissements publics et l'accélération du rythme d'exécution des programmes, lancés dans les différentes régions. Le troisième principe, a-t-il dit, consiste à donner de la cohérence à tous ces programmes et à les inscrire dans le cadre d'une vision à long terme. L'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), lancée par SM le Roi Mohammed VI, "est venue apporter cette cohérence dont on avait tant besoin, avec de surcroît une dimension sociale", a tenu à préciser le Premier ministre. Et de souligner que l'opération de restructuration et de recapitalisation des établissements publics a eu pour effet de faire de ces derniers les "fers de lance" de l'économie nationale, citant à cet égard les actions de restructuration ayant touché notamment le Crédit immobilier et hôtelier (CIH), la Caisse nationale de Crédit agricole (CNCA), la Caisse nationale de Sécurité sociale et les établissements régionaux d'aménagement et de construction (ERAC). Le premier ministre a en outre passé en revue les différents chantiers lancés par le gouvernement dans les secteurs de l'éducation nationale, "la priorité des priorités", avec comme objectif d'assurer une adéquation entre la formation et le marché de l'emploi. Il fallait également faire face à un secteur public pléthorique, ainsi qu'aux difficultés que connaît le monde rural, à savoir des déficits sociaux importants et une agriculture de subsistance, basée sur la céréaliculture dans les zones arides, a-t-il rappelé.

MAP (Mis en ligne le 7 février 2007 MAP [11]

Exportations du Maroc en 2006

Entreprises

Article détaillé : Liste d'entreprises marocaines.

Agriculture

Article détaillé : Agriculture au Maroc.

Le Maroc est un pays avec 40 % de vivant du secteur agricole qui dispose d'une surface agricole utile (SAU) estimée à environ 9 500 000 hectares ce qui représente 95 000 km² l'équivalent de 3,11 fois la surface d'un pays comme la Belgique. Les principales productions agricoles du pays sont constituées par les céréales (le blé, l'orge et le maïs), la betterave à sucre, la canne a sucre, les agrumes (oranges, clémentines…), le raisin, les légumes, les tomates, les olives, et l'élevage. Mais la production céréalière en particulier et la production agricole générale restent très dépendantes des conditions et des aléas climatiques que rencontre le pays.

Les céréales

Champs de céréales au Maroc, près d'Aït Iazza, non loin de Taroudant.

Les céréales figurent comme étant la principale culture agricole du Maroc. La production céréaliére fait vivre une grande partie de la population rurale du pays, mais malgré les progrès de l'irrigation dans le centre et le sud du pays, les céréales restent dépendant d'une bonne pluviométrie, leurs volumes de production peut d’une année à une autre varier du simple au triple (de 30 000 000 à 100 000 000 q) en fonction des conditions climatiques. Au Maroc le secteur céréalier présente plusieurs facettes, on trouve l'existence d'un secteur d’exploitation moderne concentré sur la cote Atlantique, et le centre du pays, cohabitant avec une agriculture de subsistance.

Les fruits et légumes

Grâce à la construction de nombreux barrages et à la mise en valeur d'importantes zones irriguées le secteur des fruits et légumes est celui qui offre à long terme les plus grandes possibilités d'évolutions. Ce secteur a permis le développement d’une production arboricole performante (agrumes, pommes, nectarines, …) qui offre de nombreux avantages. Le secteur permet aux populations rurales d'obtenir de très bons revenus, leurs évitant de venir faire grossir les flux d'exodes en direction des centres urbains. Les récoltes permettent d'alimenter les exportations du pays, tout en leurs offrant d'importants débouchés vers l’industrie agro-alimentaire locale. Les principaux produits d’exportations sont la tomate, les agrumes (oranges, mandarines, clémentines, etc.), ainsi que les légumes comme la pomme de terre, la courgette, et les aubergines produits principalement dans le sud du pays, (région d’Agadir).

Viticulture au Maroc

Article détaillé : Viticulture au Maroc.

Les exportations agricoles

Le Maroc est l'un des plus importants producteurs d'olives et d'huile d'olives : 2e mondial en olives consommées et 2e en huile d'olive exportée vers le monde. Les exportations d'agrumes sont également l'une des plus grandes ressources agricoles du pays. Le Maroc est le 2e exportateur mondial d'agrumes. Quant aux autres exportations agricoles le Maroc exporte divers produits dont la valeur ajoutée est estimée à 2,6 milliards € [12].

L'élevage

Troupeau bovin : 17,5 millions de têtes[12]. *

La pêche

Article détaillé : Économie de pêche au Maroc.

Le pays est l'un des plus grands producteurs de poisson dans le monde. Avec 17 ports le Maroc affiche une production de 589 928 tonnes en 2003 et 593 966 tonnes en 2004 pour une valeur respective de 227 627 400 € et 246 368 700 € soit une variation 0,7 % en volume et 8,2 % en chiffre d'affaires. Le port de Casablanca est l'un des plus grands ports artificiels au monde et le plus grand port de l'Afrique du Nord.

Les 18 principaux ports de pêches au Maroc

Les sardines "Titus" sont pêchées et mises en boîte au Maroc.

Pour les 9 premiers mois de l'année 2005 le volume des débarquements s'élève à 593.966 tonnes

Exportation

  • Exportation en 2003 : 340 169 t pour une valeur de 1 964 243 900 € [13]
  • Exportation en 2004 : 267 336 t pour une valeur de 1 727 333 800 €
  • Exportation en 2005 : 333 174 t pour une valeur de 1 936 897 900 €

L'extraction minière

L'extraction minière est dominée par le phosphate, prélevé essentiellement de la région de Khouribga, qui représentait en 1999 95 % de l'activité minière[14].

En 2006, le Maroc est le troisième producteur mondial de phosphates, avec 27,0 millions de tonnes (Chine : 30,7 ; États-Unis : 30,1)[15]. La production est effectuée par l'Office chérifien des phosphates (OCP). Le Maroc est le premier exportateur de phosphates au monde.

Les principaux sites d'extraction se trouvent à Khouribga, Benguérir/Youssoufia, Meskala et Boukraa (Sahara occidental)[16].

Selon l'USGS[17], le Maroc (en incluant le Sahara occidental) détient les deuxièmes plus grandes réserves prouvées de phosphate du monde, avec 5,7 milliards de tonnes (Chine : 6,6), et les plus grandes réserves potentielles, avec 21 milliards de tonnes (Chine : 13).

Industrie

Sucrerie de Sidi Bennour.

Depuis l'indépendance, le Maroc s'est lancé dans d'importants investissements pour développer et doter le pays d'infrastructures industrielles de bases. Le secteur industriel représente près de 28 % du PIB. Longtemps dominé par les industries agro-alimentaires, du textile et du cuir, le secteur industriel s’est diversifié rapidement grâce à l’essor des secteurs de la chimie et parachimie, du papier et des cartons, des équipements automobiles et de montage de véhicules, les services aux entreprises, l’informatique, l’électronique et l’industrie aéronautique.

Les différentes branches industrielles existantes au Maroc :


  • L'industrie manufacturière : Le Maroc est un pays moyennement riche en matière de ressource énergétique et minière, (surtout les phosphates). Donc dès son indépendance le gouvernement a veillé à mettre sur pied une industrie manufacturière pour la transformation des produits locaux qui vise à satisfaire le marché intérieur et à nourrir les exportations.


  • L'industrie textile : [18]L'industrie textile est un des secteurs clef de l'économie marocaine, il représente 42 % de l'emploi et 34 % du secteur manufacturier. Face à la concurrence asiatique, le Maroc veut profiter de sa proximité avec l'Europe et mise sur le Fast Fashion[19],[20].


  • L'industrie agroalimentaire : L'industrie agroalimentaire au Maroc est très performante, le Maroc exporte une bonne partie vers l'étranger il s'agit principalement de biscuits, de boissons, de conserves, de produits laitiers et ses dérivés, de oléagineux, de poissons et produits de mer, de transformation de légumes et fruits.


  • L'industrie navale : Le Maroc produit des bateaux de pêches modernes principalement des chalutiers et des navires de transports…) la principale ville qui abrite cette industrie est Agadir. La société Chantier Naval Agadir Founty (CNAF) a vu le jour en 2002. Elle a pour activité la construction de bateaux de pêches : en 2007 le 1er bateau de pêche marocain exporté fut vers l'Algérie.
  • L'industrie pharmaceutique : [21]L’industrie pharmaceutique marocaine est la troisième en termes de taille et de chiffre d’affaires au niveau du continent africain après l'Afrique du Sud et l'Algérie. Cette industrie généré un chiffre d’affaires de 900 000 000 €/an soit 9 milliard de Dhs/an. Le Maroc assure entre 80 % et 90 % de ses besoins en termes de médicament. Le pays exporte notamment vers de nombreux pays européens et africains. Le reste des besoins sont importés depuis l’étranger et principalement depuis la France.


  • L'industrie de l'automobile : Le Maroc produit et assemble depuis 1959 des voitures mais aussi des camions de transports à Casablanca où la société marocaine SOMACA produit les modèles automobiles "Dacia Logan", "Peugeot Partner", "Citroën Berlingo" et "Renault Kangoo". En février 2007 plus de 5000 voitures marocaines ont été exportées vers l'Espagne et la France [réf. nécessaire]. L'Égypte constitue un marché automobiles potentiel important à la suite des accords commerciaux.Par ailleurs, le Maroc a un concessionnaire de voitures de luxe et de hautes performances, il s'agit de la marque Laraki créée en 2000 par le designer Abdeslam Laraki.

En 2007, Renault-Nissan a signé avec l'État marocain des contrats pour la construction d'une usine de production automobile près de Tanger pour une valeur d'un milliard d’euros et qui va assurer à terme l'exportation de 400 000 véhicules par an à l'horizon 2012, ce qui conduira à un total de 440 000 voitures exportés par an[22].

Début 2009 une levée d'emprunt bancaire d'un montant de 400 millions (sur un plan d'investissement de 500 millions) de dirhams a été réalisé par la SOMACA auprès de 3 banques marocaines. Ce qui permettra de porter la capacité annuelle de production de 45.000 à 90.000 à fin septembre[23].

Fabrication de la brique traditionnelle dans la région de Safi, au Maroc.
  • L'industrie artisanale : Une bonne partie du produit de cette industrie est exportée vers l'Europe, les principales villes marocaines réputées pour leurs industries artisanales sont Marrakech, Fès, Essaouira, Safi et bien d'autres.


  • L'industrie aéronautique :
    • Cette industrie comporte deux branches : l'aviation civile et l'aviation militaire.

Le Maroc possède une certification ISO dans le domaine de l'entretien et de la réparation des engins d'avions notamment les réacteurs d'avions de tout type (Boeing, Airbus, Jets, avion à hélice).

En outre, la fabrication de composants spécifiques pour les avions tels que les câblages et autres… est destinée à l'export. Les partenaires sont Snecma, BOEING et d'autres firmes internationales. Le secteur aéronautique est un des secteurs ciblé par le plan émergence pour dynamiser l'économie du pays, les villes marocaines ou l'industrie aéronautique est implanté sont par ordre d'importance sont Casablanca, Tanger et Rabat[24]. Ce secteur est en plein boom et une cinquantaine d'entreprises sont installées au Maroc[25].

Le salon AeroExpo Marrakech est un carrefour incontournable de cette activité.

  • L'industrie chimique : L'industrie chimique marocaine a vu sa production augmenter de 10 pour cent depuis 1997. Elle est restée dominée par la valorisation des phosphates. Les ports de Safi et de Jorf Lasfar ont une industrie pétrochimique extrêmement développée. Mais l'industrie chimique est également florissante à Tanger et à Nador (sidérurgie très développée). La production de ciment est également stimulée par la marché de la construction immobilière (en pleine essor) et est très florissante grâce à l'implantation de sociétés de calibre international comme "Lafarge".

La raffinerie de pétrole de Sidi Kacem et surtout celle de Mohammedia sont parmi les plus grandes raffineries d'Afrique.


  • L'industrie électronique : Le Maroc dispose d'un certain nombre d'atouts pour développer le secteur de l'électronique: L’industrie électronique est née au Maroc dans le courant des années 1950-1960 avec l’implantation de « STMicroelectronics » en 1952, ex-Société de Fabrications Radioélectriques Marocaine. Aujourd’hui, le secteur connaît un véritable engouement pour les branches de montage de cartes électroniques, de circuits intégrés, de centraux téléphoniques et de fabrication de composants électroniques.

Le pays compte plus de 30 unités industrielles, génératrices de près de 7000 emplois. Elles réalisent des exportations pour un montant global de 940 millions de dirhams par an.

La fabrication des composants électroniques dépend, à elle seule, de plus de 11 sociétés et réalise un chiffre d’affaires de plus de 1,2 milliard de dirhams dont 98 % de la production est destinée à l’exportation principalement vers la France, aux États-Unis et au marché local.

la proximité géographique de l'Europe une disponibilité d'ingénieurs et de techniciens qualifiés des infrastructures suffisantes et de bonne qualité. ASEL (Association du Secteur de l'Électronique) regroupe les principales industries de l'électronique basées au Maroc. sources


  • Cinématographie : L'industrie du cinéma au Maroc, passant de quelques millions de chiffre d'affaires à un volume d'opérations qui dépasse deux cents millions de dollars par an. L'industrie du cinéma au Maroc est concentrée dans la ville de Ouarzazate (sud est) où beaucoup de films ont été tournés.


  • Les nouvelles technologies de l'information : Classée cinquième mondial en termes de parts de marché, la technologie marocaine dispose de « compétences hautement spécialisées et de solutions performantes, reconnues au niveau international dans les secteurs de la banque, de la poste, des télécoms, de la grande distribution, de l’e-gov et de l’identité électronique, le Maroc est un acteur mondial leader dans la conception et le développement de solutions permettant de dématérialiser les flux d’information, d’effectuer tout type de transaction électronique et de sécuriser les échanges informatisés.

Cette industrie a été développé au Maroc fin des années 1990 elle concerne la technologie 3D. Le Maroc produit des cartes a puces, des cartes crédits…)


  • Les hautes technologies : Elles concernent principalement l'aéronautique, l'électronique, l'informatique, les technologies de communication militaire, spatiales, NTIC et offshoring. Les "H-T" sont situées dans la ville de Casablanca avec le TechnoPark située au Hay Hassani.


  • Les zones franches : Le Maroc possède une zone franche à Tanger à 15 km de l'Europe, appelée Tanger free zone qui est une terre d'investissements grâce à sa proximité avec l'Europe, aux facilités administratives, fiscales et logistiques. Sa stratégie consiste à être liée au Port Tangermed qui sera à terme le plus grand port de Méditerranée et d’Afrique. Renault-Nissan à prévu d'y investir 600 millions d'euros et d'y produire 200.000 véhicules par an dès 2010 et 400.000 en 2012[26],[27],[28].

Services

Le secteur des services au Maroc est relativement développé. Les services sont très dynamique grâce notamment au secteur du tourisme (hôtellerie, services touristiques, services de loisirs…), et aux secteurs bancaires et de la finances. Aujourd'hui Casablanca est le plus grand centre financier et industriel du Maroc et au Maghreb. De nombreuses entreprises multinationales qui opèrent au Maghreb et en Afrique de l'ouest ont leurs sièges à Casablanca. En 2008, Casablanca est devenu la deuxième place financière du continent Africain et représente 48 % des investissements et 60 % du PNB du Maroc[29] . Casablanca est aussi la deuxième place financière arabe derrière la bourse de Ryad en Arabie saoudite, avec une capitalisation d'environ 800 milliard de dirhams en 2008, ce qui équivaut à environ 87 milliard $. Les années 2005 et 2006 ont été très profitables pour la place casablancaise grâce à un afflux record de capitaux en provenance du moyen orient.

Banques, finances

Article détaillé : Liste des banques marocaines.
La banque centrale du Maroc (Bank Al-Maghrib

Les principales banques marocaines sont :

Le marché boursier de Casablanca

Article détaillé : Bourse de Casablanca.

2 ème place financière d'Afrique après celle de Johannesburg et devant celle du caire et 2e a l'échelle arabe, La capitalisation boursière s'élève à 125 milliards de dollars avec près de 130 entreprises cotées[30].

Les services aux entreprises (délocalisations)

Aujourd'hui et durant la période 1980-1995, le Maroc a réussi à tirer profit des mouvements de délocalisation en Europe occidentale. Dans ce phénomène là, on peut mettre en évidence deux périodes bien distinctes :

  • La première concerne les délocalisations dans le secteur du textile, et de la petite industrie de transformation.
  • La seconde concerne les délocalisations dans les domaines de l'industrie des hautes technologies, de l'automobile, et des services (centre d'appel, services dédiés aux entreprises…)

Les principaux pays émetteurs de mouvement de délocalisation sont la France qui arrive largement en tête, suivie de l'Espagne, de la Belgique et de l'Italie. Mais aujourd'hui le Maroc doit faire face à des pays très compétitifs au niveau de l'absorption des flux de délocalisation, comme la Chine, les pays de l'Est en Europe, l'Inde, l'Égypte, ou encore la Turquie.

La France est le premier client du Maroc, le premier fournisseur, le premier investisseur étranger (en 1989, elle a investi 60 fois plus qu'en Algérie) ; 1200 entreprises françaises environ étaient installées au Maroc en 1990, tandis que les sociétés industrielles à participation totale ou partielle françaises étaient au nombre de 550.

Le commerce et la grande distribution

Au Maroc on dénombre environ 7 enseignes dans la grandes distribution :

  • Aswak Assalam appartenant au groupe Chaabi en collaboration avec le groupe Français Casino.
  • Label'Vie groupe marocain opérant dans la grande distribution en collaboration avec le géant français Carrefour.
  • Hanouty operant dans les quartiers à proximité du client.
  • BIM Géant Turque opérant dans le hard discount de proximité.

Le tourisme

Article détaillé : Tourisme au Maroc.

Tourisme culturel

Jamea el Fna de Marrakech
Vue sur la vieille Médina de Fès capitale spirituelle du Royaume

Les villes impériales :

Les monuments romains :

  • M'soura
  • Sala Colonia

Tourisme balnéaire

Les stations balnéaires méditerranéennes

Les stations balnéaires atlantiques

Corniche d'Agadir

Pour dynamiser le secteur du tourisme, le gouvernement marocain a récemment lancé le programme Plan azur qui consiste en la création de 6 nouvelles stations balnéaires (Saidia, Lixus, Mazagan, Mogador, Taghazout et Plage blanche) afin de drainer environ 10 millions de touristes à l'horizon 2010. Le nombre de touristes qui ont visité le Maroc en 2009 était de 8,8 millions.

Tourisme de découverte écologique

  • Tourisme saharien
  • Tourisme de montagne

Tourisme sportif

  • Tourisme golfique et équestre
  • Surf

Tourisme médical

De nombreux étrangers affluent chaque année vers le Maroc pour se faire opérer (chirurgie esthétique et cardiaque en grande partie). Cela s'explique par le coût moyennement élevé des interventions et une très bonne qualité des soins.[réf. nécessaire]

Les ressources minières

Les principaux produits miniers qui sont actuellement en cours d'exploitation au Maroc sont :

Infrastructures

Routes

Le Maroc dispose d'un réseau routier d'environ 95 000 km en 2006.

Autoroutes

Autoroute A3 vers la sortie de Témara
Article détaillé : Liste des autoroutes du Maroc.

Le Maroc a le plus grand réseau autoroutier du Maghreb et 2e d'Afrique après l'Afrique du Sud.

Le Maroc compte 13 autoroutes dont 4 en construction.

L'armature autoroutière est longue de 1 416 km (à fin juillet 2011) et 1 804 km sont prévus à l'horizon 2015, elle se compose de plusieurs tronçons :

Chemin de fer

Train dans la Gare de Rabat-Ville
Article détaillé : Transport ferroviaire au Maroc.

Le réseau ferroviaire marocain est l'un des plus développés d'Afrique, il relie la plupart des principales villes du pays. Ce réseau s'étend sur une longueur de 2 120 km dont 1 060 km de lignes électrifiées, 1 520 km de lignes à voie unique et 600 km de lignes à double voie.

  • Les projets à court terme :

L'ONCF est une entreprise publique et se trouve sous le tutelle du ministère des transports. Cette entreprise envisage à court et moyen terme la réalisation de plusieurs projets de rénovations et d'extensions du réseaux ferroviaire dont voici quelques exemples :

- Construction d'un tronçon d'environ 50 km reliant la ville de Tanger au nouveau port 'Tanger Med' inauguré le 17 juin 2009[31].

- Construction du tronçon reliant la ville de Taourirt à la ville de Nador sur une distance d'environ 120 km réalisé en 2009.

- Construction du tronçon reliant Sidi Yahya à Mechra Bel Ksiri sur environ 40 km réalisé en 2009.

- Doublement de la voie entre Fès et Meknès sur 60 km réalisé en 2007.

- Doublement de la voie entre Casablanca et Settat sur environ 60 km réalisé en 2008.

  • Les projets à moyens termes :

Pour les projets à moyen terme, l'ONCF envisage la réalisation de deux lignes de TGV aux alentours de 2020 en partenariat avec la France. La première reliera les villes de Tanger, Kénitra en 2014, les autres lignes seront réalisés entre 2015 et 2030 pour relier les autres villes (Rabat, Casablanca, Marrakech et Agadir). La seconde reliera la ville de Rabat, Meknes, Fès, Taza et Oujda pour continuer vers l'Algérie dans le cadre du projet de TGV trans-Maghrébin. Un autre projet est en cours d'études pour la construction d'une ligne classique reliant Agadir, Guelmim et Laâyoune sur une distance d'environ 450 km.

Infrastructures aéroportuaires

Aéroports

Au Maroc, on compte environ 19 aéroports internationaux, dont celui de Casablanca est le plus important du pays et un des plus grands en Afrique.

Compagnies aériennes marocaines

Groupe Royal Air Maroc est le 2e plus grand groupe en Afrique dans les métiers de l'aviation, il est actionnaire en Air Sénégal International, Air Gabon International et Air Mauritanie.

Infrastructures portuaires

Le Maroc compte 18 ports de pêches dont le plus grand est celui de Casablanca.

  • Les ports de commerces et d'industries
  • Les ports pétroliers et minéraliers

Barrages, canaux et irrigation

Les barrages

Les plus grands barrages du Maroc
Barrage Bassin Ville la plus proche Date de mise en service Capacité (Mm3)
El Kansera Sebou Khemisset 1935 267,0
Bine El Ouidane Oum Errabiaa Azilal 1953 1 384,0
Mohamed V Moulouya Berkane 1967 410,0
Moulay Youssef Oum Errabiaa Demnate 1969 175,0
Hassan Addakhil Anti-Atlas Errachidia 1971 347,0
Youssef Ben Tachfine Souss-Oued Massa Tiznit 1972 303,5
Mansour Eddahbi Sud Atlas Ouarzazate 1972 529,0
Idriss 1er Inaouen Fès 1973 1 186,0
Sidi Mohamed Ben Abdallah Bouregreg Rabat - Salé 1974 486,0
Oued El Makhazine Oued loukouss Ksar el-Kébir 1979 773,0
Al Massira Oum Errabiaa Settat 1979 2 760,0
Abdelmoumen Souss-Oued Massa Agadir 1981 216,0
Hassan 1er Oum Errabiaa Azilal 1986 262,5
Mechra Hammadi Moulouya Debdou 1990 269,5
Aoulouz Souss-Oued Massa Aoulouz 1991 110,0
09-avr-47 Nord Tanger 1995 300,0
Saqui El Hamra Anti-Atlas Laayoune 1995 110,0
Al Wahda Sebou Ouezzane 1997 3 800,0
Sidi Chahed Sebou Meknès 1997 170,0
Asfalou Sebou Taounate 2000 317,0
Ahmed El Hansall Oum Errabiaa Zaouiyat Echeikh 2001 740,0
Moulay Abdallah Souss-Oued Massa Agadir 2002 110,0

La capacité de stockage des barrages au Maroc est passée de 2,3 milliards de mètres cubes en 1967, à près de 16 milliards de mètres cubes en 2004.

Plusieurs autres barrages sont en cours de construction, notamment sur l'oued Guir (Bouanane) et sur l'oued Aït Ameur (entre Essaouira et Agadir).


  • Evolution du nombre de barrage au Maroc :
Évolution du nombre des grands barrages au Maroc

Les canaux

Les zones irriguées

Les ressources d'énergie : électricité.

  • Puissance installée (2006) : 5 232 MW[32]
  • En 2010, la puissance installée de l'énergie éolienne a atteint 280 MW[33]
  • Energie nette appelée (2006) : 21 105 GWh
  • Production d’énergie électrique (2006) : 19 822 GWh


Répartition de la production :

  • Energie thermique : 18 053 GWh
  • Energie hydroéléctrique : 983 GWh
  • Energie STEP : 603 GWh
  • Energie éolienne : 183 GWh

Notes et références

  1. (en) [PDF] Classement des pays selon leur PIB en PPA (Banque mondiale)
  2. a, b, c, d et e [1]
  3. (fr) [PDF] CIA
  4. [le journal l'économiste, édition du 16/07/2010, rubrique "de bonnes sources"]
  5. (fr) Statistiques économiques du Maroc (CIA World Factbook)
  6. Taux de chômage au Maroc
  7. Taux de pauvreté au Maroc
  8. Investir en Maroc : Panorama général
  9. https://www.cia.gov/cia
  10. CIA - The World Factbook
  11. Le Groupe de la Banque Mondiale
  12. a et b APEFEL
  13. Office National de la pêche
  14. Morocco - Country overview, Location and size, Population, Agriculture, Farming, Fisheries, Industry, Mining, Manufacturing
  15. United States Geological Survey, fiche Phosphate Rock, 2006 Minerals Yearbook, tableau 13 lire en ligne
  16. Voir http://www.mining-technology.com/projects/benguearir/benguearir1.html
  17. United States Geological Survey, fiche Phosphate Rock, Mineral Commodity Summaries, January 2006 lire en ligne
  18. http://www.amith.org.ma/default.asp
  19. www.aed.auf.org/IMG/doc/Comm_Achy.doc
  20. Le Maroc mise sur le Fast Fashion
  21. Pharmacies.ma: Tout savoir sur la pharmacie au Maroc
  22. Renault-Nissan choisit le Maroc pour un investissement majeur de 600 millions d’euros
  23. Somaca emprunte 400 millions de DH auprès des banques locales
  24. Le plan « Emergence » pour améliorer la compétitivité industrielle - ARGANA : BdD Développement Durable et Humain
  25. Les ambitions du Maroc sur 'Les Echos'
  26. La zone franche de Tanger. :: Jeune Afrique
  27. Tanger, futur premier port d'Afrique et de Méditerranée : Le roi Mohammed VI a inauguré la première phase du projet portuaire Tanger-Med - Pan Afrique - Maroc - Transport - Af…
  28. Tanger: Le projet Renault-Nissan se concrétise
  29. Selon «Le Point» : Casablanca est devenue la deuxième place financière en Afrique
  30. voir Site officiel de la Bourse de Casablanca
  31. http://www.oncf.ma/Fr/Actualites.aspx?id=101&ep=2&bHome=1
  32. Groupe ONE
  33. http://www.addustour.com/PrintTopic.aspx?ac=\Economy\2011\09\Economy_issue1422_day06_id353151.htm

Voir aussi

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