Vitré (Ille-et-Vilaine)

Vitré (Ille-et-Vilaine)
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48° 07′ 12″ N 1° 12′ 36″ W / 48.120000, -1.210000

Vitré
Le château des Barons de Vitré et des demeures du XVe siècle, vus depuis la Place Saint-Yves.
Le château des Barons de Vitré et des demeures du XVe siècle, vus depuis la Place Saint-Yves.
Armoiries
Détail
logo
Détail
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Fougères-Vitré
Canton Chef-lieu de 2 cantons

(Vitré-Est, Vitré-Ouest)

Code commune 35360
Code postal 35500
Maire
Mandat en cours
Pierre Méhaignerie
2008-2014
Intercommunalité Vitré-Communauté
Site web Site de la ville de Vitré
Démographie
Population 16 688 hab. (2008)
Densité 449 hab./km²
Aire urbaine 27 594 hab. (2008)
Gentilé Vitréen(ne)s
Géographie
Coordonnées 48° 07′ 12″ Nord
       1° 12′ 36″ Ouest
/ 48.120000, -1.210000
Altitudes mini. 67 m — maxi. 127 m
Superficie 37,19 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Vitré est une commune française, située dans le département d'Ille-et-Vilaine et la région Bretagne. Ses habitants sont les Vitréens. La ville comptait 16 688 habitants en 2008. Elle est au cœur de la communauté d'agglomération de « Vitré-Communauté » qui comptabilise 64 000 habitants aujourd'hui.

Sous-préfecture de l'Ille-et-Vilaine jusqu'en 1926, Vitré est aujourd'hui chef-lieu de canton. Elle occupe la région des Marches en Haute-Bretagne, face au Maine et à l'Anjou. En 2008, la cité a fêté son premier millénaire d'histoire connue, bien que son passé soit beaucoup plus ancien. Son important patrimoine médiéval et classique lui a valu le label Ville d'art et d'histoire et l'inscription à la liste des Plus beaux détours de France. Vitré est la 37e commune française comptant le plus de monuments historiques et regroupe 14% des monuments historiques du département. Elle a par ailleurs été promue « Ville fleurie » et a obtenu trois fleurs au palmarès 2008 du concours des villes et villages fleuris.

« Ventre Saint-Gris, si je n’étais Roy de France, je voudrais être bourgeois de Vitré ! »

— Henri IV de passage à Vitré en 1598 et frappé par l'opulence des Vitréens.

« (...) le bonheur de voir une ville gothique entière, complète, homogène, comme il en reste encore quelques-unes, Nuremberg en Bavière, Vittoria en Espagne ; ou même de plus petits échantillons, pourvu qu'ils soient bien conservés, Vitré en Bretagne, Nordhausen en Prusse. »

— Victor Hugo in Notre-Dame de Paris

Sommaire

Géographie

Le château fort de Vitré surplombe les faubourgs du haut de son éperon rocheux

Situation

Tabula ducatus britanniæ gallis (1719) - Région de Vitré
Clou doré

Vitré est la ville-centre d'un territoire de 98 849 habitants qui s'étend sur sept cantons (Vitré-Est, Vitré-Ouest, Argentré-du-Plessis, Châteaubourg, la Guerche-de-Bretagne, Janzé et Retiers). Vitré est un pôle urbain puisque la ville concentre 15 502 emplois en 2008. L'Unité urbaine correspond à la ville centre, c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'agglomération avec les communes limitrophes, trop éloignées. Au sens de l'INSEE, Vitré est donc une ville isolée. L'aire urbaine de Vitré, constituée de 12 communes périphériques, compte 27 594 habitants en 2008, dont 61% situés dans la ville centre. Depuis 2002, Vitré occupe le centre d'une communauté d'agglomération de 64 000 habitants, Vitré-Communauté. Par ailleurs, depuis le 1er octobre 2010, l'ancien arrondissement de Vitré a quitté celui de Rennes pour intégrer celui de Fougères dont cette ville est la sous-préfecture.

Dans l'Histoire bretonne, Vitré fait partie du Pays rennais (Bro-Roazhon en breton) et du pays traditionnel culturel du Vendelais (Gwennel en breton)[1].

La ville est située sur les pentes encaissées du fleuve côtier, la Vilaine, et celles d'une dépression parallèle Est-Ouest qu'occupe un ruisseau affluent, le Vernouzet, recouvert totalement depuis la réalisation de la voie ferrée Paris-Rennes. Ainsi, Vitré est coupée en trois parties : les quartiers Nord, le centre-ville historique et les quartiers Sud.

L'altitude moyenne de Vitré est d'environ 89 mètres (place de la gare). Le point culminant, 127 mètres, se situe dans la zone d'activités « Les Ménardières », rue Pierre et Marie Curie. Le point le plus bas, 67 mètres, se trouve près de l'entreprise S.V.A. (Société Vitréenne d'Abattage), sous le viaduc de la rocade.

En distance orthodromique, Vitré est situé à :

Accès routier

Situé à l'entrée Est de la Bretagne, le pays de Vitré est traversé par la voie express Paris-Brest (N157 - E50), qui prolonge l'autoroute A11. Comme dans l'ensemble du département d'Ille-et-Vilaine, les communes du pays de Vitré sont accessibles grâce à des routes gratuites à quatre voies.

Vitré est une halte sur un chemin secondaire du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle nommé « Voie des Plantagenêts » qui relie le Mont-Saint-Michel à Saint-Jean d'Angely en passant notamment par Vitré, Angers et Niort avant de rejoindre la Via Turonensis[2]. Vingt-huit clous dorés, identiques à ceux des villes espagnoles, ornent les trottoirs vitréens et rappellent cet héritage.

Communes limitrophes

Rose des vents (Combourg, Saint-Malo par D794)
Montreuil-sous-Pérouse
(Fougères, Mont-Saint-Michel par D178))
Balazé
(Ernée, Alençon, Paris par D777)
Saint-M'Hervé
Rose des vents
Pocé-les-Bois
(Rennes, Brest par D857)
N Erbrée
(Laval, Paris par D857)
O    Vitré    E
S
Torcé
Échangeur Montigné - N157-E50
(Janzé, Redon, Vannes par D777)
Étrelles
Échangeur le Piquet - N157-E50
(Châteaubriant, Nantes par D178)
Argentré-du-Plessis
D88
(vers Craon, Segré, Angers)

Climat

Le château de Vitré sous la neige

Vitré bénéficie d'un climat océanique très légèrement dégradé (de type Cfb selon la classification de Koppen). La ville se trouve dans la zone climatique bretonne « Sud-Est », qui englobe la partie située au sud et à l'est de la Vilaine. Les hivers sont humides et en moyenne doux, mais ponctuellement, la température peut être négative (40 jours par an entre 0 °C et -5 °C) avec des gelées parfois sévères (4 jours par an à -5 °C et moins). Les journées sans dégel sont de l'ordre de 2 jours par an. Les étés sont relativement secs, modérément chauds et ensoleillés (40 jours par an de températures estivales supérieures à 25 °C). En moyenne, les températures dites de fortes chaleur, dépassent 9 jours par an les 30 °C et rares sont les années où ce seuil n'est pas atteint. Les températures torrides, supérieures ou égales à 35 °C, sont peu fréquentes mais peuvent arriver tous les un ou deux ans[3]. La ville bénéficie d'environ 1 750 heures d'ensoleillement chaque année pour la moyenne 1991-2010 mais est très variable d'une année à l'autre (près de 2 000 heures en 2003 et 2010). Elle est située dans une région aux reliefs relativement élevés, bien exposée aux vents de Sud-Ouest, par suite plus humide avec des hauteurs annuelles de précipitations comprises entre 800 et 1 000 mm (≈ 900 mm en 2001 et 2002, entre 600 et 800 mm entre 2003 et 2006)[4]. Au niveau des températures, elle est peu différenciée du bassin de Rennes dans les vallées, de l'ordre de 12.5 °C[5]. Elle le devient plutôt sur les hauteurs avec une moyenne annuelle de températures s'abaissant jusqu'à 10 °C et une certaine rigueur en hiver avec une forte exposition aux vents[6]. En moyenne, il y a 130 jours de pluie par an, 70 jours de brouillard, 15 jours d'orage, 9 jours de neige et 6 jours de grêle.

Une certaine continentalité fait que l'amplitude des températures est plus importante que sur l'ouest de la Bretagne, avec des extrêmes plus marqués (- 15 °C le 19/01/1985 et + 39,5 °C le 5/08/2003). En effet, dans un climat océanique pur, le mois d'août est le mois le plus doux, dû à l'inertie thermique de l'océan. À Vitré, C'est le mois de juillet qui est le plus chaud mais dépasse seulement août de quelques dixièmes de degrés. Les orages estivaux peuvent être très violents comme ceux du 22 août 2011 et du 16 juillet 2003 où 76 mm d'eau par mètre carré ont été relevés, ce qui a provoqué des inondations et des dégâts notables dus aux grêlons et aux rafales de vents[7]. Pour la plupart, ces orages proviennent du sud de la Bretagne et en particulier de la Loire-Atlantique et prennent la direction de Vitré. Par le passé, des tempêtes notoires ont dévasté une partie de la ville avec la tempête Lothar le 26/12/1999 ou encore lors de la tempête du 15/10/1987[8] où une vache s'était même envolée.

Relevés Rennes 1961-1990 [9]
Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Année
Températures maximales moyennes (°C) 8,0 9,1 11,8 14,3 17,8 21,2 23,7 23,2 21,1 16,7 11,5 8,7 15,6
Températures moyennes (°C) 5,1 5,7 7,6 9,8 13,0 16,2 18,3 18,0 16,1 12,5 8,2 5,9 11,4
Températures minimales moyennes (°C) 2,1 2,4 3,5 5,3 8,2 11,1 13,0 12,8 11,1 8,3 4,8 3,0 7,1
Hauteur moyenne des précipitations (mm) 61,5 51,6 49,5 44,3 58,1 45,4 43,5 46,7 55,9 65,5 67,6 68,4 657,9
Heures d'ensoleillement (moyenne 1999 - 2007) 67,8 81,3 131,2 162,4 182,6 222,0 214,6 204,1 185,4 111,8 88,9 74,0 1726,1

Démographie

La présence humaine sur le site de Vitré est attestée dès le Néolithique. Puis, quelques fermes gauloises ont ponctué la campagne. Durant le Moyen Âge, plusieurs villages se sont formés sur les collines et regroupaient quelques centaines d'habitants. La ville s'est agrandie peu à peu lors de la construction de bâtiments militaires pour protéger la Bretagne.

À la fin du XIVe siècle, la ville aurait eu entre 4 000 et 5 000 habitants, quand Rennes et Nantes en avaient autour de 13 à 14 000[10]. Durant la Renaissance, sa population est estimée par Arthur de La Borderie à 7 800 habitants en 1560 soit autant que les villes de Vannes et Quimper. À l’époque de la naissance de Madame de Sévigné vers 1620, la ville aurait compté 10 000 habitants. En 1762, trois fois moins étendue que la ville actuelle, Vitré comptait quasiment autant d'habitants qu'aujourd'hui. Selon le subdélégué, la cité comptait environ 14 000 habitants concentrés dans la ville intra-muros et les faubourgs, pour la plupart des artisans de la toile et du tricot. D'ailleurs, durant la 2e moitié du XVIIIe siècle, la cité médiévale se trouvait au 4e rang des villes les plus peuplées de Bretagne (limites actuelles) après Rennes, Brest et Lorient et 5e en ajoutant Nantes pour la Bretagne historique. La ville mettra plus de deux siècles pour retrouver son niveau de population.

Évolution démographique
(Sources : base de données Cassini [11] et Insee[12])

XVe XVIe XVIIe XVIIIe 1762 1789      
5 000[13] 7 800[13] 10 000[13] 13 000[13] 14 000[13] 10 850[13]      
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
10 790 8 809 8 381 8 844 8 856 8 901 8 610 8 621 8 800
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
8 854 8 904 8 937 8 937 9 870 10 314 10 447 10 607 10 584
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
10 775 10 092 10 613 8 154 8 363 8 212 8 506 9 367 9 611
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008    
10 380 11 343 12 318 13 042 14 486 15 313 16 688    

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Évolution démographique de 1793 à 2006

En 1789, à la veille de la Révolution, la population atteignait 10 850 habitants quand Rennes en avait 35 000 soit un rapport de 1 à 3. La période post-révolutionnaire entraine une baisse démographique sensible, et sous le Second Empire, en 1861, on dénombre 8 904 vitréens. Jusqu'à la Grande guerre, une progression modérée mais constante porte le chiffre à 10 613 en 1911 avec l'arrivée de la caserne militaire du 70e Régiment d'Infanterie dans le quartier de la Trémoïlle. Les militaires et leur famille représentent alors jusqu'à 2 000 personnes.

Les conséquences de la guerre, le départ de la caserne militaire et la crise économique font régresser la population à 8 506 habitants (recensement de 1936). Après la Seconde guerre mondiale, l'essor économique reprend, accentué d'un exode rural, et on recense 13 491 habitants en 1982, 14 490 habitants en 1990 et 15 313 habitants en 1999. Par conséquent, elle devient la 4e ville du département après Rennes, Saint-Malo et Fougères et la 13e de Bretagne.

Pyramide des âges de Vitré en 2006[14] en pourcentage.
Hommes Classe d'âge Femmes
0,5 
+90
1,3 
5,9 
75-89
10 
11,6 
60-74
13,6 
20,7 
45-59
19,4 
21,4 
30-44
20,5 
22,8 
15-29
19,1 
17,2 
0-14
16,2 

Au 1er janvier 2008, le recensement indique une population sans double-comptes de 16 688 habitants, soit une augmentation de 9% par rapport à 1999 (1%/an). La population totale est de 17 251 avec 563 personnes comptées à part (retraités, étudiants, résidences secondaires, etc.)[15]. Depuis des décennies, l'évolution démographique est fortement croissante et est comparable aux communes périurbaines. C'est un phénomène d'autant plus remarquable que Vitré est un pôle urbain isolé, peu ou pas influencé par les métropoles voisines (Rennes ou Laval). Au rythme actuel, Vitré devrait atteindre les 20 000 habitants avant 2025 et pourrait dépasser Fougères avant 2020 si celle-ci perd toujours autant d'habitants. Cela est dû à sa position géographique privilégiée, à son accessibilité et au dynamisme de son tissu économique. La population est plutôt jeune. Vitré concentre un certain nombre d'établissements accueillant les personnes âgées, ce qui explique la population plus âgée que dans les communes périphériques où l'on trouve les communes les plus jeunes de Bretagne avec un tiers d'habitants de moins de vingt ans. Entre 1999 et 2005, l'INSEE a observé un rajeunissement du Pays de Vitré avec une croissance de la proportion des moins de 20 ans par rapport aux plus de 60 ans[16].

L'espérance de vie est égale voire supérieure à la moyenne nationale et encore davantage au niveau régional. L’état de santé de la population du Pays de Vitré montre des indicateurs très favorables [17]. D'ailleurs, entre 1995 et 1999, le Pays de Vitré était le secteur où l'on trouvait le moins de cas de cancer de tout le Nord de la France, au-dessus du 45° de latitude Nord [18] .

À l'heure actuelle, l'objectif de la cité est de répondre à la très forte demande en logements. Pour cela, de nombreux secteurs seront urbanisés, situés aussi bien au nord qu'au sud de la ville (quartiers des Ormeaux, La Massonnais, Les Serres, Rue des Artisans, ZAC du Parc, etc.), et cela, grâce à une politique de réserve foncière poussée. La cité aménage son espace en se référant à la loi S.R.U. en évitant l'étalement urbain, en densifiant et en promouvant les transports gratuits, les constructions écologiques et environnementales (lotissement des Serres).

Les trois cantons de Vitré (Vitré-ouest, Vitré-est et Argentré-du-Plessis) comptent 44 623 habitants en 1999 (42 113 habitants en 1990). En 2006, la communauté d'agglomération Vitré-Communauté comptait 62 258 habitants en greffant le canton de Châteaubourg[19].

Histoire

Article détaillé : Histoire de Vitré.
L'histoire urbaine de Vitré, de ses origines jusqu'à nos jours :
Antérieur au Néolithique
Néolithique
IIIe siècle av. J.‑C.
Xe siècle
Époque moderne (XIIIe ‑ XVIIIe siècle
Milieu du XIXe siècle
XXIe siècle

Toponymie

Menhir de la Pierre Blanche

Le nom de Vitré est attesté sous différentes formes au cours du XIe siècle. Vitriacum en 1037, Vitrei en 1050, Ecclesia Vitriacensis en 1070.

D'origine gallo-romane, ce toponyme viendrait de l’anthroponyme latin Victorius (porté par un Gaulois) et le suffixe de localisation -acum (du gaulois *-āko). Le sens primitif est donc « le domaine de Victorius ». Cela veut dire qu'une ferme gallo-romaine se situait sur le territoire communal[20].

Vitré se nomme Vitrae [vitʁœ] en gallo et Gwitreg en breton.

Les origines

Les remparts du XIIIe siècle
Fouilles archéologiques Place du Château

Le site de Vitré a été occupé dès le Néolithique. À moins d'un kilomètre de l'agglomération, sur la commune de Pocé-les-Bois, se dresse le menhir de la Pierre Blanche.

A 2 km à l’est de la ville, l’INRAP a fouillé en 2007 et 2008 un site d’habitat daté du second âge du fer. Occupé de la fin du Ve siècle au premier siècle avant J.C., il se compose entre autres de deux enclos aménagés successivement, le premier couvrant un espace de 3 000 m², le second, formé lui-même de deux enceintes concentriques s’étendant sur 1,8 ha. Les traces de bâtiments en bois et torchis, associées à de nombreux restes de céramiques témoignant de la vie quotidienne des occupants des lieux ont été retrouvées à l’intérieur des enclos. La conformation du site, ainsi que quelques indices perçus parmi les objets archéologiques découverts suggèrent un statut social remarquable pour le propriétaire de cette exploitation agricole[21].

La ville antique

Il semblerait qu'une agglomération gallo-romaine ait existé et qu'elle était probablement déjà le chef-lieu d'un pagus minor, c'est-à-dire une partie du territoire des Redones. En effet, une voie romaine rejoignait Rennes au Mans et passait par Vitré, appelée à cette époque Vitriacus, toponymie gauloise ou latine. Les historiens disposent de très peu d'informations sur cette époque. En effet, Arthur de La Borderie, historien vitréen du XIXe siècle siècle, refuse d'admettre que sa ville natale ne soit pas d'origine celtique alors qu'en réalité, elle serait d'origine franque. Lors des destructions de très anciens quartiers au Sud de la cité fortifiée, liées au percement de la voie ferrée Paris-Brest au milieu du XIXe siècle, cet historien affirme arbitrairement qu'il n'a pas été découvert un seul objet de l'époque gallo-romaine. Or, il y a été découvert par ses contemporains, des poteries du IIe siècle siècle après J.C et des pièces de monnaie de l'époque de l'empereur romain Constance II, ainsi que d'autres époques du haut Moyen Âge. De plus, différents actes commerciaux de la paroisse Sainte-Croix de la 2e moitié du XIe siècle siècle font référence à la présence d'étangs et d'un aqueduc, repères dans une ville déjà très ancienne à l'époque. L'urbanisation de la ville était peu dense avec une alternance de maisons et de champs ou prairies[22].

Haut Moyen Âge

Des fouilles entreprises en 1863, sur la place du château, ont mis au jour une centaine de tombes mérovingiennes et carolingiennes, en terre, en coffres maçonnés et en sarcophages, ainsi qu'une collégiale romane se trouvant à la place de l'Église Notre-Dame. Vitré trouve donc ses origines bien avant l'époque médiévale. Il s'agissait d'un important centre de peuplement, occupé de manière ininterrompue depuis la préhistoire jusqu'à la construction du premier château. Avant qu'une véritable agglomération se crée au début du XIe siècle, le site comprenait plusieurs petits villages (Le Vieil-Bourg, Sainte-Croix, Le Rachapt et Saint-Martin)[23].

Moyen Âge

Le début du XIe siècle marque la naissance d'une véritable agglomération de Vitré par la fusion avec les villages environnants. Vers 1060-1070, la construction du château entraîne une réorganisation de la population autour du pouvoir. Un petit château en bois sur une motte féodale est construit sur la colline Sainte-Croix. Il a pu servir de péage sur la route de Rennes, Laval, Le Mans. Le château est construit par Robert Ier qui devient très vite seigneur, responsable d'un pouvoir banal, responsable princier majeur. Il est proche du Duc de Bretagne. Le château est référencé en 1047 dans le cartulaire de Redon où on apprend que Robert est le gardien de Vitré et non pas le propriétaire. Il n'est pas le seigneur. La motte est incendiée à plusieurs reprises à cause de son mauvais emplacement, puis un prieuré de l'abbaye de Marmoutier fondée par Saint Martin de Tours a été construit. Un autre château en pierre est construit en 1047 par Robert Ier. Le château est construit sur son emplacement actuel, sur un éperon rocheux dominant la Vilaine. Puis, au XIIIe siècle, le château est agrandi et le « Vieil Bourg » avec l’église Notre-Dame se sont développés sur le plateau Est. La Place du Château qui était considérée comme une avant-cour, était urbanisée en réalité. Des fouilles archéologiques entreprises en 2009 et 2010 ont montré une densification importante du bâti[24]. La ville s’est vue encerclée par des remparts et des fossés extérieurs. C’est donc à cette époque que la ville close prend sa forme actuelle. En même temps, des « bourgs privilégiés », c’est-à-dire des faubourgs nés à la demande du Baron, se sont développés autour de la ville close. Dès le XIIIe siècle, Vitré réunit tous les éléments de la ville.

Au XVe siècle, le château se transforme avec les progrès de l’artillerie comme les canonnières. Dans le même temps, la ville se développe et édifie des maisons à pans de bois et des hôtels particuliers à l’intérieur de l’enceinte de la ville. Vitré, ville prospère depuis le XVe siècle, fonda en 1472, une confrérie permettant le commerce international de textile. La ville, à son apogée, rentra dans l’aisance de la Renaissance...

Du XVe à la Révolution française : de l’âge d’or au déclin de la cité

La chapelle Saint-Nicolas.
Rue d'Embas

Vitré était une ville avec une économie parmi les plus florissantes du Duché de Bretagne. Elle a continué son extension dans la ville close et dans ses faubourgs. Son apogée se situe au XVIe siècle lorsque les confréries des Marchands d’Outre-Mer vendirent leurs toiles de chanvre et leur canevas dans toute l’Europe.

Durant les guerres de religion à la fin du XVIe siècle, la ville protestante fut assiégée durant 5 mois par les troupes de la Ligue sous le commandement du Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur, gouverneur de Bretagne. Les réunions des États de Bretagne eurent lieu à Vitré en 1655, 1671, 1697 et 1705 lorsque Rennes était ravagé par la peste ou insurgé.

C’est au cours du XVIIe siècle que les barons désertent la cité pour préférer la cour de Versailles. La ville perd sa notoriété et devient un peu endormie dans ses remparts au centre d’une campagne active. Elle coupa les liens avec la campagne environnante qui lui fournissait le chanvre et le lin. Cela engendra le début du déclin de Vitré aussi bien au niveau économique que urbanistique.

Faubourg du Rachapt et château de Vitré au fond

Cette situation s’accentua surtout au XVIIIe siècle. Cette situation dura tout le XVIIIe siècle et jusqu’à l’arrivée du chemin de fer au milieu du XIXe siècle.

Révolution française

La Révolution française marque la fin de la seigneurie de Vitré et le début d’un statut nouveau et important pour la ville : celui de chef-lieu de district, puis de sous-préfecture. L’organisation des fêtes révolutionnaires témoigne également de ce sentiment favorable à la République :

  • les victoires des armées républicaines sont fêtées, notamment la reprise de Toulon aux Anglo-royalistes[25] ;
  • l’anniversaire de l’exécution de Louis XVI, accompagnée d’un serment de haine à la royauté et à l’anarchie, est fêté (à partir de 1795)[26] ;
  • les autres fêtes républicaines sont suivies, comme l’anniversaire de la République jusqu’à l’an VIII (22 septembre, 1er vendémiaire[27]), la fête de la Jeunesse (le 10 germinal, soit le 30 mars[28]), la fête de la Reconnaissance, pourtant peu suivie dans le département (le 10 prairial[29]) ou celle de l’Agriculture, le 10 messidor[29].

Tout autour de Vitré, la chouannerie se développe dans les campagnes et mène la guérilla contre la République.

XIXe siècle : l’arrivée de la gare et du 70e RI réveille la ville endormie

La Gare de Vitré (1855)
Hôtel Sévigné

La ville décida de détruire les fortifications sud afin de désenclaver la cité intra-muros et améliorer la visibilité. La Porte d’En Haut (1835), Gâtesel (1839) et d’En Bas furent détruites. Vitré a connu aussi son Haussmannisation avec le percement de voies dans son centre médiéval (Rue Garangeot, Bertrand d'Argentré, Borderie et Boulevard Saint-Martin).

Vitré était aussi un nœud ferroviaire puisqu’une première voie fût ouverte le 15 avril 1857 sur la ligne Paris-Brest. Puis, une seconde voie en direction de Fougères sera ouverte au public en 1867, un viaduc enjambant la vallée de la Vilaine fut construit à l'Ouest de la ville, et enfin en 1874, une troisième ligne vers La Guerche-de-Bretagne. La construction de la gare s’est effectuée en 1855 sous forme d’un petit castel néo-gothique en plein centre-ville, juste au sud de la ville close.

Cet équipement capital pour le désenclavement de la ville a permis l’arrivée, le 14 juillet 1867, d’une garnison militaire. Elle sera logée dix ans plus tard, dans une caserne. Il s’agissait du 70e régiment d’infanterie. C’est à partir de cette période que l’urbanisation se fit au sud de la voie ferrée.

Cependant, malgré ce réveil certain, la ville se développe peu et reste une petite ville de marché au sein d’une région agricole. D’ailleurs, elle perd son statut de sous-préfecture en 1926. Cette situation perdure jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Une fois la guerre finie, Vitré ne sera pas exempte de la période de prospérité économique qu’a connu la France et l’ensemble des pays capitalistes.

XXe siècle : l’essor de Vitré

Vitré en 1961. En bas de la photo, le Jardin du Parc était en périphérie. Aujourd'hui, il est en centre-ville.
Chapelle des Trois-Marys dans le Rachapt

C’est surtout à partir des années 1950 que la ville s’est considérablement développée et étendue. Durant « les Trente Glorieuses », Vitré a connu un afflux de population grâce notamment au phénomène d’exode rural massif. De fait, les communes rurales périphériques ont très peu augmenté leur population. Vitré a gagné près de 3000 habitants en 20 ans, passant de 9611 habitants en 1954 à 12322 en 1975, soit une croissance de 28% ! De vastes lotissements se sont donc développés le long des axes structurants dans les quartiers ouest, est, nord et surtout sud de la ville.

Dans les zones périphériques se trouvent de grandes entreprises agro-alimentaire, textile, de chaussures ou encore de la chimie fine de plus de 100 salariés et aussi de grands hypermarchés. À l’heure actuelle, les zones industrielles et commerciales continuent de se développer essentiellement au sud et à l’est, mais aussi dans la campagne.

Dans les années 1970, l’arrivée de la route à 4 voies passant à 7 km au sud a accéléré la prospérité économique de la ville en attirant de nombreuses industries. Le taux de chômage est très faible par rapport à la moyenne régionale et encore plus au niveau national. Cet essor économique cache une grande proportion d'emplois dans l'industrie de l'ordre de 40% avec de nombreux emplois précaires. D'autant plus que le bassin économique vitréen souffre de plus en plus de la délocalisation d'entreprises à l'étranger.

À l'heure actuelle, la ville s'étend toujours sous forme de quartiers pavillonnaires et de zones d'activités en périphérie. Dans le centre-ville, il y a un certain renouvèlement urbain sous forme de petits collectifs qui se fondent très bien dans les quartiers anciens. Entre 1999 et 2008, la population s'est encore accrue de 9%; ce qui amène le nombre d'habitants à plus de 16 688, reflétant le dynamisme démographique que connaît la ville depuis la fin de la 2e Guerre Mondiale[30].

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1939 1944 Marcel Rupied    
1944 1945      
1945 1961 Marcel Rupied   Sénateur et président du Conseil général
1961 1966 Louis Giroux    
1966 1977 René Crinon UDR puis RPR dentiste
1977 en cours Pierre Méhaignerie UDF puis UMP Député, ministre
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Patrimoines

Le centre historique de Vitré

Durant le Moyen Âge et Les Temps Modernes, Vitré était un important foyer de peuplement et une grande ville. Cela explique que le patrimoine de la ville est d'une très grande richesse. C'est une des villes de Bretagne qui a le mieux conservé son aspect d'autrefois avec ses maisons à porche ou à pans de bois (3e ville de Bretagne après Rennes et Vannes), ses remparts, son patrimoine religieux, ses vieilles rues, etc. Vitré est un parfait exemple d'une ville d'il y a 500 ans[31].


Vitré compte 72 monuments historiques et 99 bâtiments inventoriés [32].

Châteaux guerriers ou d'agrément

Rue de la Poterie avec ses maisons à porches.
35 - Vitré Château.jpg
Le Château de Vitré sur son éperon rocheux.
Château de Vitré 

Le premier château en pierre a été construit par le baron Robert Ier de Vitré à la fin du XIe siècle. La ville l'a acheté en 1820 à la famille de La Trémoille.

Le site défensif choisi, un promontoire rocheux, domine la vallée de la Vilaine. Cet édifice, dont il subsiste encore un porche de style roman, succède à un château en bois bâti sur une motte féodale vers l'an 1000. Le baron André III, pendant la première moitié du XIIIe siècle, le rebâtit et lui donne sa forme actuelle, triangulaire, qui suit le sommet de l'éperon rocheux, entouré de fossés secs. La place actuelle était l'avant-cour ou basse-cour du château : là se trouvaient la collégiale, les écuries et les communs.

L'entrée est défendue par un pont-levis et un puissant châtelet flanqué de deux grosses tours à machicoulis. À l'angle Sud se dresse le donjon ou tour Saint-Laurent, à l'angle Nord-Est la tour de la Madeleine, à l'angle Nord-Ouest la tour de Montafilant. Ces divers ouvrages sont reliés par une enceinte que renforcent d'autres tours.

Les remparts et les tours d'angles
une seule enceinte de remparts a été construite au XIIIe siècle. Il ne subsiste aujourd'hui que les remparts Nord et Est (la Tour Rompue) ainsi que la muraille Sud entre la Tour des Claviers et la Tour de la Bridole (en restauration). Le reste des remparts Sud ont été détruits lors du percement de voies dans le centre historique et lors de l'arrivée de la Gare au milieu du XIXe siècle. Cet ensemble de remparts est parmi les plus anciens et les mieux conservés de Bretagne.
Château des Rochers-Sévigné 
le château des Rochers-Sévigné, ancienne résidence bretonne de Madame de Sévigné, est un manoir gothique du XVe siècle situé à 7 km de Vitré vers Argentré-du-Plessis.
Château-Marie 
château du XVIIe siècle avec un plafond à poutres apparentes peintes. Le Stade et le Jardin du Parc faisait partie de la propriété de la Princesse de Tarente, veuve d'Henri-Charles de la Trémoille, baron de Vitré et amie de Madame de Sévigné [33].
Hôtel Ringues de la Troussanais 
cet ancien hôtel particulier fut construit par Étienne Ringues, sieur de la Troussannais au milieu du XVIe siècle et de style Renaissance bretonne[34]. Il a été habité au XVIIe siècle par la famille Hardy.
Les vieilles rues 

Les Rues de la Baudrairie, Poterie, d'Embas, etc. et les places du Marchix, Gare, Château, Notre-Dame montrent une architecture médiévale et Haussmannienne. Sur les 53 maisons à porches que compte la Bretagne, la rue Poterie en compte 9 et a la plus importante concentration de maisons à porche de la région. D'ailleurs, cette rue s'appelait autrefois « la Rue des Grands Porches »[35].

Patrimoine religieux

13 rue de la Poterie
Absidiole Renaissance italienne dans le Château de Vitré
L'église Notre-Dame
La tour-clocher
Jardin du Parc
Aile est de l'ancienne caserne du 70e Régiment d'Infanterie (1877)
Chapelle Saint-Nicolas
La Chapelle Saint-Nicolas, à 500 m du château était la chapelle des hôpitaux Saint-Nicolas et Saint-Yves établis dans les faubourgs depuis le Moyen Âge.
Église Notre-Dame
L'Église Notre-Dame a été fondée au XIe siècle par Robert Ier, véritable fondateur de Vitré. Au XIIe siècle, elle fut confiée à l'abbaye Saint-Melaine de Rennes et devient alors une église paroissiale. L'église Notre-Dame fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1840.
Tour de l'ancienne église Saint-Martin
Cette tour du XVe siècle, a été détruite en 1897. Il subsiste une tour-clocher qui était considérée comme une des plus hautes de la province.
Église Saint-Martin
Église néo-romane, bénite en 1885, œuvre de l'architecte Mellet.
Église Sainte-Croix
L'église Sainte-Croix est construite en 1672 à flanc de coteau. Elle a été modifiée en 1827.
Temple protestant
Cet ancien temple a accueilli les États de Bretagne au XVIIe siècle. Aujourd'hui, il s'agit d'un lieu d'exposition nommée « La Salle du Temple ».
Couvent des Bénédictins
Il s'agit du Prieuré Notre-Dame. Ce bâtiment jouxte l'église du même nom. Il accueille le tribunal et la Maison des Cultures du Monde, lieu d'échange documentaire du Ministère de la Culture.
Couvent des Augustins
Le Couvent des Augustins est construit en 1620 dont subsiste deux fenêtres gothiques, une cloison et des poutres peintes. Il se situe au carrefour direction Fougères/Rennes.


La ville recèle également un grand nombre de chapelles, oratoires, calvaires présents dans l'agglomération et en périphérie.

Autres monuments intéressants

Hôtel Sévigné-Nétumières 
Construit par la famille Hay des Nétumières en 1750 au niveau des fortifications Sud, sur la maison de la Tour de Sévigné, propriété de Madame de Sévigné.
Gare de Vitré 
Les travaux de construction de la Gare de Vitré commencent en 1855 et s'achèvent en 1857. Victor Lenoir est l'architecte de la Gare de Vitré mais aussi de celle de l'ancienne Gare Montparnasse à Paris. L'installation de la gare à proximité immédiate du centre historique a eu pour conséquence la destruction des remparts Sud et une haussmannisation des quartiers intra-muros par l'ouverture de boulevards orientés Nord / Sud (Rue Garengeot, Rue Bertrand d'Argentré, Rue Duguesclin). Un faubourg médiéval datant du Moyen Âge a disparu. Il occupait l'actuel parking Nord de la Gare et allait jusqu'à l'Église Sainte-Croix; La Rue de la Fontaine desservait ce quartier ainsi qu'une salle de jeu de paume.
L'ancienne caserne du 70e régiment d'infanterie 
L'ancienne caserne du 70e régiment d'infanterie est construite en 1874. Les militaires quittent la ville durant l'Entre-Deux-Guerres. Dans les années 1980, la ville décida d'en faire des appartements en grande partie pour les personnes âgées. En 1987, la municipalité a fait raser l'aile Nord pour construire un centre commercial, malgré la lutte d'associations protectrices du patrimoine[36].
Le Jardin du Parc 
Un pluviomètre de style orientaliste est construit en 1885 sur une petite île. Un kiosque est construit en 1897 et est souvent utilisé par les militaires. La statue de Mme de Sévigné est située près du plan d'eau. Ce jardin à l'anglaise comprend des essences botaniques variées et rares[37] (principalement une collection de conifères: thuya (dont un sujet de 22m de haut et une couverture au sol de 1 800 m2), cyprès chauves, sequoia, cyprès, pins, tsuga, araucarias ... ).
Le musée Saint-Nicolas 
Cette chapelle du XVe siècle conserve des peintures murales des XVe et XVIe siècles et abrite un musée d'art sacré (habits sacerdotaux, ornements liturgiques, orfèvrerie religieuse du XIXe et début du XXe siècles). Le maître-autel en bois doré est du XVIIIe siècle.

Patrimoine naturel

Vitré fait l’objet d’un inventaire du patrimoine naturel sur son territoire par des naturalistes locaux. Parmi les originalités, on peut notamment signaler, le campagnol amphibie (Arvicola sapidus), le triton marbré (Triturus marmoratus), le corbeau freux (Corvus frugilegus), l’oedipoda caerulescens (Oedipoda caerulescens), l’Erythromma lindenii (Erythromma lindenii), l’aromie musquée (Aromia mosquata)[38]. Un livret sur la vie sauvage dans le Val de Vilaine a été réalisé par l’association Vitré Tuvalu[39].

Personnalités liées à la ville

Langue et culture

Quartier Maison Rouge

Breton et gallo

Au niveau linguistique, la langue traditionnelle est le gallo. La toponymie de la région de Vitré ainsi que les nombreux villages et hameaux, témoignent de l'influence romane et notamment angevine[40]. Les communes ayant un suffixe en (du gaulois -āko, devenu -acum à l'époque romaine), ainsi que les villages aux suffixes -ais, -rie ou encore -ière, le prouvent également.

À la rentrée 2007, 1,1% des enfants de la commune étaient inscrits dans le primaire bilingue français/breton[41]. La présence d'une classe bretonnante alors même que l’enseignement en gallo y est absent est un paradoxe culturel puisque Vitré est située en plein pays Gallo.

Plusieurs labels obtenus

Le centre historique.
  • Vitré, ville d’Art et d’Histoire en 1999
  • Classée « Plus beaux détours de France »
  • Ville lumière, lauréate 2000 du concours national pour la qualité des éclairages nocturnes du centre-ville pour une mise en valeur du patrimoine historique
  • Lauréate en 2004 du concours LUR (Ligue Urbaine et Rurale) pour la qualité des entrées de ville (ZA de la Baratière)
  • Marianne d'Or 1987, 2001 et 2011 pour la mobilisation et les actions menées en faveur de l'emploi
  • Prisme d'Or 2001 pour la qualité de la réhabilitation de l'ancienne tannerie (rue Pasteur)
  • « Avec le paysage pour héritage » Vitré a été récompensée par le Sénat en 2003 pour la qualité de l'aménagement de la traversée urbaine (de la place du Général de Gaulle à la place Saint-Yves)[42].

Expérimentations locales

Vitré a également été une ville-test pour :

  • Les cartes Vitale qui ont été distribuées dès 1994 à Vitré car l’usine Oberthur Technologies qui fabrique ces cartes y est implantée[43].
  • Vitré fait partie des 10 villes de France sélectionnées pour le programme E.P.O.D.E.[44] qui permet de lutter contre l'obésité des enfants. La municipalité s'est engagée pendant 5 ans, à mettre en place des actions concrètes, au plus près de la population. Les enseignants, professionnels de santé, parents, associations, commerçants, écoles sont mobilisés pour lutter contre ce fléau.

Formation

Vitré dispose d'un nombre important d'établissements de formation et accueille plus de 2 500 élèves en provenance de tout le Pays de Vitré. Le panel va de la maternelle aux études supérieures[45] :

Établissements de formation à Vitré et nombre d'élèves en 2007-2008[46]
Établissements Publics Privés
Maternelles

Jean Guéhenno (180*)
• La Hodeyère (124)
• Le Château (78)
• Pierre Lemaître (116)

Jean XXIII (155*) Ouverture d'une classe bilingue
(français/breton/anglais) à la rentrée 2007,
en lien avec l'association Dihun
• Notre-Dame (58)
• Sainte-Bernadette (105)
• Sainte-Thérèse (145)

Primaires

Jean Guéhenno (180*)
• La Hodeyère (214)
• Le Château (132)
• Pierre Lemaître (174)

Jean XXIII (155*) Ouverture d'une classe bilingue
(français/breton/anglais) à la rentrée 2007,
en lien avec l'association Dihun
• Sainte-Marie (300)
Jeanne d’Arc (203)

Collèges

• Collège Gérard de Nerval (528)
• Collège Les Rochers Sévigné (340)

• Collège Jeanne d'Arc (364)
• Collège Sainte-Marie (889)

Lycées

• Lycée Bertrand d'Argentré :
Général, technologique et professionnel (1130)
• Lycée La Champagne :
Professionnel (223)

• Lycée Jeanne d'Arc :
Général, technologique et professionnel (543)
• L'Institut Privé Secondaire et Supérieur Agricole (dit IPSSA) :
Général, professionnel, agricole (410)

Formations La ville compte 181 [47] étudiants inscrits
dans plusieurs filières BTS (2005-2006)
(Assistant de direction, Communication des
entreprises, électronique, commerce).
Il existe aussi de nombreux centres de formation privés spécialisés dans des domaines allant du bâtiment à l'informatique
(IPSSA, GRETA, etc.)

(*) Effectif regroupant école maternelle et élémentaire.

Théâtres, cinéma, salles de spectacle et de concert

Le centre culturel Jacques Duhamel

Vitré possède plusieurs salles de spectacles et de concert. Le Conservatoire municipal de musique agréé est un lieu d'apprentissage de musique qui intervient lors d'initiation musicale dans les écoles[48]. Le centre culturel « Jacques Duhamel » regroupe un théâtre, des salles de spectacles et de concerts, et des salles aménagées pour les congrès en collaboration avec celui de Fougères. Un parc des Expositions regroupent les divers salons, concerts et manifestations tout au cours de l'année. Enfin, un cinéma associatif l'« Aurore » est constitué de 324 places. Un projet d'agrandissement avec 2 salles supplémentaires dont une « Art et Essais » a été réalisé entre 2007 et 2008.

Musées et lieux d'exposition

Les quatre musées principaux de la ville ont enregistré 47 374 entrées en 2008[49]. Le musée du Château de Vitré est constitué d'une visite extérieure et d'un musée intérieur de tableaux, tapisseries, sculptures et un muséum d'histoire naturelle). En 2008, 30 425 entrées ont été enregistrées. Le Musée Saint-Nicolas est situé à 500 m du château et présente une collection d'orfèvrerie religieuse de la fin du XIXe siècle et début XXe siècle (Unique en France et de référence nationale). Le Musée Saint-Nicolas n'est autre que la chapelle dépendante et contiguë du couvent des Augustines construit au XVIIe siècle. Un très beau cloitre de cette époque est à voir (3 642 entrées). Le Musée des Rochers-Sévigné, situé à 7 km de Vitré vers Argentré-du-Plessis, est une résidence bretonne de la Marquise de Sévigné où elle écrivit de nombreuses lettres à sa fille (10 222 entrées). Il possède un très beau jardin à la française. Le musée du Manoir de la Faucillonnaie à Montreuil-sous-Pérouse, situé à 6 km de Vitré direction Fougères, regroupe une collection d'art rural du Pays de Vitré (mobilier, ustensiles de cuisine, costumes traditionnels de Vitré[Note 1], coiffes[Note 2], étable reconstituée, etc.). Ce musée a compté 3085 entrées en 2008. Enfin, le musée de l'Abeille Vivante est spécialisé dans l'apiculture (zone artisanale de la Briqueterie).

Des établissements spécialisés permettent d'accéder à de nombreuses œuvres d'art comme l'artothèque, unique dans le département, qui permet de louer des œuvres d'art. La médiathèque « Mme de Sévigné » propose des expositions et est un centre de ressources importantes. Enfin, la maison des cultures du Monde, Centre international de documentation sur les spectacles, de documentation et de diffusion, jusque-là située à Paris, a décidé de s'installer dans l'ancien Prieuré des Bénédictins à Vitré.

Médias

La presse de l'agglomération de Vitré est constituée par deux journaux : le quotidien Ouest-France Édition de Vitré[50] et l'hebdomadaire Le Journal de Vitré - Entre Seiche et Vilaine tiré à 7 700 exemplaires en 2005[51].

Plusieurs magazines d'informations locales sont édités sur la commune. Le Vitré Journal, un trimestriel municipal, est tiré à 10 000 exemplaires et le Vitré-Communauté, un magazine de l'agglomération, est tiré à 3 000 exemplaires.

Sur les ondes télévisuelles, une édition télévisée locale de France 3 existe avec France 3 Haute-Bretagne, diffusée chaque soir et reprise ensuite sur France 3 Bretagne. Plusieurs scènes de films ont été tournées dans le centre médiéval, dont Meilleur Espoir féminin de Gérard Jugnot.

Enfin la commune est couverte par les chaînes de radios nationales ainsi que des radios locales comme Zénith FM' (91.9 FM). Depuis 1990, l’association développe ses activités de radio locale et d’animation dans les pays de Vitré, des Vallons de Vilaine, de Châteaubriant et dans le district de Rennes.

Vitré dans la littérature et la peinture

Château de Vitré vu de la Place du Château.
Intérieur à Vitré, du peintre roumain Nicolae Grigorescu.

Les références à Vitré sont nombreuses dans la littérature. En voici quelques exemples avec parfois de grands auteurs :

  • Madame de Sévigné, célèbre épistolaire, a précisément décrit dans ces fameuses lettres, la vie urbaine de Vitré au XVIIe siècle.
  • Honoré de Balzac, Les Chouans, Chapitre premier -- L'embuscade, (Le livre de Poche, pages 40-41).
  • Victor Hugo :

«  Nous venons d'essayer de réparer pour le lecteur cette admirable église de Notre-Dame de Paris. Nous avons indiqué sommairement la plupart des beautés qu'elle avait au quinzième siècle, et qui lui manquent aujourd'hui ; mais nous avons omis la principale, c'est la vue du Paris qu'on découvrait alors du haut de ses tours. C'était en effet, quand, après avoir tâtonné longtemps dans la ténébreuse spirale qui perce perpendiculairement l'épaisse muraille des clochers, on débouchait enfin brusquement sur l'une des deux hautes plates-formes, inondées de jour et d'air, c'était un beau tableau que celui qui se déroulait à la fois de toutes parts sous vos yeux ; un spectacle sui generis, dont peuvent aisément se faire une idée ceux de nos lecteurs qui ont eu le bonheur de voir une ville gothique entière, complète, homogène, comme il en reste encore quelques-unes, Nuremberg en Bavière, Vittoria en Espagne ; ou même de plus petits échantillons, pourvu qu'ils soient bien conservés, Vitré en Bretagne, Nordhausen en Prusse.  »

Notre-Dame de Paris, livre troisième, chapitre II -- Paris à vol d'oiseau.

  • Gérard de Nerval, est venu à Vitré probablement en 1833. L'action de son roman Le Marquis de Fayolle se déroule d'ailleurs à Champeaux, Rennes et Vitré :

«  Vitré est sans doute la ville de France qui a le mieux conservé sa physionomie du Moyen Âge. Elle a toujours ses vieux porches en bois à colonnes, à peine dégrossies enjolivées de sculptures ébauchés, ses maisons d'ardoises avec pignon sur rue, ses fenêtres étroites et bizarrement percées, suivant les caprices ou les besoins des nouveaux propriétaires...  »

mais aussi dans L'auberge de Vitré, Pléiade, tome 1, pages 572-578 — nouvelle peut-être attribuable à Gautier ?

  • Marcel Proust, Du côté de chez Swann, Flammarion, 1987, pp. 526 et 529
  • Pierre-Jakez Hélias, écrivain et poète, il a vécu à Vitré en 1945-1946
  • Julien Gracq, a séjourné à Vitré et en parle dans l'un de ses livres.
  • Nicolae Grigorescu, peintre roumain du XIXe siècle, a fait de nombreux tableaux sur Vitré et la Bretagne dont « Intérieur à Vitré » et « Carrefour à Vitré »[52].

Vitré et la musique

La ville de Vitré organise tous les deux ans une soirée de concerts ouverte aux talents musicaux de Vitré et son pays dans le but de les faire connaître. Cette manifestation permet de valoriser la pratique musicale à Vitré et encourager la pluralité des musiques comme le rock, le métal, les reprises ou la variété française ou étrangère. Ensuite, un jury élit le groupe lauréat. Ce prix lui permet de gagner un stage pratique pour travailler ses morceaux, ses techniques de scène et de sortir un CD.

Le Vitréais

« Tremplin musical : objectif scène »[53] :

  • Première édition, en 2001 : Kiemsa (rock-ska), parrainé par Ouarzazate System
  • Deuxième édition, en 2004 : Les Vieilles Pies
  • Troisième édition, en 2006 : La Girouette (chanson française)

Le 28 septembre 1991, une soirée concerts « Monsters of Death » dédiée à la musique Hard-Rock eu lieu au Parc des Expositions, avec comme tête d'affiche, le célèbre groupe Motörhead.

Gastronomie

Outre la fameuse galette-saucisse de Haute-Bretagne et les crêpes bretonnes, la ville de Vitré a deux spécialités. Il y a la Roulade Sévigné qui est une pintade farcie et le Vitréais qui est un biscuit aux amandes. On trouve également la baguette « Sévigné »[54], baguette de pain aux graines de sésame.

Festivals et évenements

Le Château de Vitré la nuit
  • Carnaval des Gais Lurons : Le plus grand carnaval de Bretagne.
  • Festivals
    • Festival « Jazz à Vitré » : Concerts de jazz dans les bars, dans la rue, dans des salles de concerts)
    • Festival de l'Imaginaire : organisé par les Maison des cultures du Monde, offre des spectacles inédits en France. Ce festival est une scène ouverte aux peuples et à leurs formes d'expression les moins connues ou les plus rares.
    • Festival « Les Sévignales » : Littérature
    • Festival « Les Sportiviales » : culturel et sportif organisé par l'association La Vitréenne et soutenu par la Ville de Vitré. Des tournois, des démonstrations sportives, des conférences, des animations en ville.
    • Festival du Bocage vitréen : Concerts, spectacles, théâtre, folklore
  • Cyclisme
    • Course cycliste « Route Adélie » : Cette course qui a lieu dans tout le Pays de Vitré compte pour la Coupe de France. Elle est organisée par le Comité d'animation cycliste du pays de Vitré et sponsorisée par la Ville de Vitré et la grande industrie de crèmes glacées « Les Délices du Valplessis ». Une centaine de coureurs de haut niveau et de renommée internationale participent à cette épreuve.
    • Vitré a été ville étape du Tour de France en 1985, 1995, 2000 et en 2006.
  • Patrimoine
    • Printemps des Musées
    • Journées du Patrimoine
  • Autres évènements
    • Spectacle sons et lumières au Château de Vitré (juillet) :
      • « Bretagne en Marche... » (2001-2003)
      • « L'extraordinaire voyage d'un Vitréen autour du Monde » - Pierre-Olivier Malherbe (2005-2007)
      • Spectacle d'animations en sons et lumières (été 2011)
    • Vide-grenier (1er dimanche de septembre), attire des dizaines de milliers de personnes chaque année
    • Marché de Noël
    • Marché du lundi
    • Marché des produits frais le samedi

Héraldique

Blason Vitré
  • De gueules au lion d’argent, couronné d'or et armé de sable
  • Armes enregistrées par d'Hozier, garde de l'Armorial Général, en exécution de l'Édit de 1696.
Logo Logo actuel de Vitré
  • « Vitré » est écrit en caractère gothique, ce qui rappelle le patrimoine historique et médiéval particulièrement riche de la ville.
  • La couleur verte de la police fait référence à une ville proche de la nature et située dans une région bocagère.
  • « Vitré » est souligné par un trait de couleur rouge, symbolisant le dynamisme économique et démographique.

Sport

Vitré est reconnu comme une ville sportive avec 38 associations sportives, 4 900 licenciés dont 2 800 inscrits en compétition et environ 1 500 scolaires[55].

Les équipements sportifs

Les équipements sportifs sont nombreux et permettent de pratiquer plus de quarante sports différents. La commune possède quatre complexes sportifs (avec terrains de football, tennis, basket, gymnases, etc.), deux terrains de rugby, une piscine intercommunale (bassin sportif et ludique avec aquaboggans, jeux d'eau, sauna, etc.) comptabilisant en 2006, 150 000 entrées public, 60 000 entrées scolaires et 20 000 participations aux activités, une piste de skate-board, de cross, un hippodrome, un terrain pour le tir à l’arc, un centre départemental de gymnastique, un dojo pour le judo, un stade municipal de 3500 places, un CRAPA (circuit rustique d'activités physiques) au Bois des Rochers près du Château des Rochers-Sévigné et un parcours de golf de 18 trous.

Les clubs

L'activité sportive de Vitré est rythmée principalement par 3 clubs même si presque tous les autres sports y sont représentés :

L’Aurore Basket de Vitré

L’Aurore Basket[56], créée en 1908, compte environ 1 200 licenciés. En 1986, le club arrive au niveau de l’« Excellence Région » et a progressivement atteint la Nationale 1 en 2001. Désormais, l’Aurore Basket est 3e derrière Brest et Quimper dans la hiérarchie sportive bretonne et cinquième dans l’Ouest. À noter que l’Aurore de Vitré est le premier club de l’Ouest en nombre de licenciés. Le club dénombre 442 joueurs pour 41 équipes dont 5 équipes qui évoluent sous les maillots de l’Union de Basket du Pays de Vitré. Cette structure rassemblant 11 clubs locaux permet d’éviter l’évasion des meilleurs éléments tout en contribuant à leur émulation. Une initiative inédite en France à sa mise en place, en 1995. La dynamique de l’équipe de Nationale 2 gagne non seulement l’ensemble du club, les entraîneurs bénévoles mais aussi tous les passionnés et supporters. Les matches de l'Aurore-basket sont suivis chaque weekend par 700 à 800 spectateurs en moyenne.

AS Vitré

Article détaillé : AS Vitré.

L'Association Sportive de Vitré est un club français de football amateur fondé en 1907 basé à Vitré[57]. Le club du président Jean-Luc Texier évolue en 2008-2009 en championnat de France Amateurs (D4).

Palmarès

  • 1991 : Champion de DH Ouest
  • 2004-2005 : Champion de France de CFA2
  • Coupe de France 2005-06:
    • Vainqueur en 16e de finale : AS Vitré - Longuenesse (3-1) le 11/02/2006
    • Éliminé en 8e de finale : AS Vitré - Lille (0-2) le 22/03/2006
  • Coupe de France 2008-09:
    • Vainqueur en 16e de finale : AS Vitré vainqueur 1-1 (Tab:9-8) contre Union sportive Créteil-Lusitanos
    • Éliminé en 8e de finale : Sedan - AS Vitré (3-0) le 4/03/2009

La Vitréenne FC

Article détaillé : La Vitréenne FC.

La Vitréenne Football Club a été fondé en 1973 par 15 licenciés[58]. Avec six montées successives, La Vitréenne FC évolue dès 1979 en promotion d'honneur. Au cours des années suivantes, le club voit la naissance d'équipes de jeunes et d'une équipe de football. En 2009, La Vitréenne compte plus de 400 licenciés. Le club est dirigé par un bureau élu de 25 personnes, dont est issu un comité directeur de 8 membres qui a le pouvoir décisionnaire. L'accession en CFA 2 a obligé le club à se doter d'une structure comptable. Pour la saison 2008/2009, le club évoluera pour la seconde année de suite en Championnat de France Amateurs.

Palmarès

  • 1993 : Accession DRH
  • 1994 : Accession DSR
  • 1998 : Accession DH
  • 1999 : Accession CFA2
  • 2001 : Accession CFA

Faits marquants

  • 1997 : Vainqueur de la Coupe de Bretagne
  • 1995 : 32e de finale de Coupe de France face à Monaco (15.000 spectateurs)
  • 1998 : 32e de finale de Coupe de France face à Lorient (3.500 spectateurs)
  • 2003 : 32e de finale de Coupe de France face à Dijon (3500 spectateurs) - Vainqueur au tour précédent d'Angers, alors leader de National et aujourd'hui en Ligue 2.

Économie

Entrée de Vitré

La ville de Vitré a profité très tôt de sa position enviable, à proximité de la 2x2 voies et autrefois, sur la route principale allant de Paris vers les plages bretonnes. La ville se réveille durant la prospérité économique et la période de la reconstruction. Les petites entreprises familiales se sont agrandies et emploient aujourd’hui parfois un nombre important de salariés dans de grandes zones industrielles.

Par exemple, la Société Vitréenne d’Abattage (SVA – Viande Jean Rozé) est devenue la deuxième industrie du département avec près de 1500 salariés, juste derrière PSA Peugeot Citroën. D’autres industries vitréennes sont mondialement connues comme la maroquinerie Texier, les chaussures Noël ou encore l’entreprise Nounours près de Vitré. La ville et son pays se sont spécialisés dans l’industrie. L'agriculture est une activité peu présente avec seulement 1,3 % des actifs. L'industrie employait 4 643 salariés en 1999, ce qui représentait 41,1 % de la population active. Le secteur tertiaire emploie quant à lui, 5 890 personnes soit 52,1 % répartis surtout entre le commerce et les services aux entreprises. Le problème est que l’emploi n’est pas assez varié. L’effort est fait pour attirer l’emploi tertiaire mais Rennes concurrence fortement Vitré.

Le tourisme est un secteur d'activité peu développé hormis les musées et quelques magasins de souvenirs[59].


C'est également une ville industrielle qui concentre plus de 12 000 emplois soit le tiers du Pays de Vitré. Le taux de chômage est très faible comparé à la moyenne française (5,3% en mai 2011)[60]. Elle possède une pépinière d'entreprises de la Chambre de commerce et d'industrie de Rennes.

De grandes entreprises vitréennes sont de véritables institutions par leurs origines du Pays et leur importance en nombre de salariés. Voici quelques exemples des principaux employeurs :

  • SVA (Société Vitréenne d'Abattage), agroalimentaire, 1000 à 1999 salariés
  • Allflex, identification pour animaux d'élevage, 189 salariés
  • Webhelp, centre d'appel, 200 salariés
  • Les Délices du Valplessis, crèmes glacées, 150 à 230 salariés
  • Entreprise Texier, maroquinerie, 300 salariés
  • Société Laitière de Vitré, laiterie, 310 salariés
  • Oberthur Card Systems, cartes à puce, 270 salariés
  • BCM Cosmétique, produits cosmétiques, 400 salariés

En 2002, Mitsubishi a remercié 541 personnes, puis l'entreprise a quitté le Pays de Vitré[61]. Cependant, une bonne partie des anciens salariés ont retrouvé un emploi dans la région. En 2008, la concurrence de la Chine a fragilisé l'économie locale avec des licenciements dans les usines textiles comme Coudémaille (textiles pour enfants) et Sofail (vêtements pour adultes)[62]. Puis, la crise financière de 2008 a touché l'économie locale. Les nombreuses agences d'intérim ont vu leur demandes baisser. Les entreprises sous-traitantes de PSA, comme Cooper Standard Automotive France, ont dû licencier 116 personnes, d'abord par chômage technique puis en les licenciant[63]. D'autres entreprises textiles ou de chaussures comme Noël ont licenciés également. Par ailleurs, l'entreprise Webhelp (centre d'appel) a été créée près de l'échangeur du Piquet à Étrelles, ce qui permettra de diminuer le chômage des femmes et étoffer les offres d'emplois dans le secteur tertiaire[64]. Vitré est la première région mondiale productrice de puces électronique [65].

Transports

Bus gratuit

Vitré est une des rares villes en France à avoir son transport urbain gratuit sur l'ensemble de ses lignes géré par la société Kéolis Armor ex Transport Armor Express (TAE), filiale de Keolis[66]. Depuis le 1er mai 2001, la municipalité a mis en place la gratuité du bus. Les objectifs visent à permettre un meilleur accès au centre-ville et entre les quartiers, optimiser le service rendu à la population, tenter de limiter la circulation automobile en centre ville, préserver l'environnement. Face au succès rencontré par cette opération, la gratuité menée sur une année a été pérennisée : « En un mois, la fréquentation des bus a doublé. Un succès dû en partie aux scolaires et aux retraités. Une nouvelle donne à intégrer dans un plan de déplacements urbains en gestation sur Vitré. La ville verse à Kéolis Armor, qui assure le transport en régie, une enveloppe de 1,20 million de francs[Note 3], et les recettes ne s’élevaient qu’à 150 000 francs [Note 4]. Autant aller jusqu’au bout de la logique explique l’adjoint chargé des transports, Daniel Mouton. L’expérience devrait être menée sur un an. Elle devra s’inscrire dans la durée si la volonté politique suit »[67]. Les nouvelles lignes ETV.com sont par contre payantes.

Ligne Dessertes principales
1
Gare - Mélinais - Chalet (Rue de Brest, Rue des Augustins, Rue Pasteur, Rue de Fougères, Villaudin, Le Châlet, Avenue des Douves)
2
Gare - Champagne - Hôpital (Place Saint-Yves, Rue de Brest, Route de Rennes)
3
Gare - Maison Rouge - Baratière (Rue du 70e R.I., Boulevard Châteaubriant, Avenue Le Gonidec de Tressan, Maison Rouge, centres commerciaux Baratière/la Valière)
4
Gare - Fleuriais - Djenné - Guilmarais (Boulevards Saint-Martin, des Rochers, centre commercial du Mée, Avenue d'Helmstedt, Fleuriais, maison de retraite, piscine)
5
Gare - Hugo - La Motte (Boulevard Saint-Martin, Boulevard des Rochers, Boulevard Waldeck Rousseau, quartier de la Hodéyère, cité La Motte et Avenue d'Helmstedt)
6
Gare - Poultière - Plagué (Boulevard Saint-Martin, Boulevard des Jacobains, Boulevard de Laval et zones industrielles et commerciales Plagué / La Haye Robert)
7
Gare - Beauvais (Rue du 70e R.I., Boulevard Châteaubriant, Boulevard Louis Giroux, Rue de Beauvais et quartier Beauvais)
8
soirée
Gare - Maison Rouge - La Motte (Boulevard Châteaubriant, Maison Rouge, La Motte, la Fleuriais, Plagué, Boulevard de Laval, cinéma l'Aurore)
ETV
.com
Étrelles, Torcé, Vitré (desserte des zones d'activités de Montigné (Torcé), le Piquet (Étrelles), à partir de la Gare de Vitré et les arrêts Jardin du Parc, Redon-Baratière et La Guerche)

Le bus ne circule pas le dimanche et les jours fériés.

La ville est également desservie par le service de transports organisé par le conseil général d'Ille-et-Vilaine, baptisé Illenoo :

Train

Article détaillé : Gare de Vitré.

La gare, située sur l'axe ferroviaire majeur Paris-Brest, bénéficie de 15 arrêts de train « TER - correspondances Bretagne » ou «  TER - correspondances Pays de la Loire » dans le sens Rennes-Vitré-Laval (dont 2 arrêts TGV) et de 19 arrêts dans l'autre sens (dont 3 arrêts TGV). Les trains mettent entre 20 et 30 minutes pour arriver à Rennes ou Laval, selon que le trajet est direct ou non.

Un nœud de transport multimodal conjugue le bus et le train juste en face de la gare, sur la place du Général-de-Gaulle.

Une certaine polémique existe par rapport au passage du TGV à Vitré. Selon certains, elle est notamment due à l'acharnement du député-maire UMP de Vitré Pierre Méhaignerie. C'est son lobbying qui a permis « l'exception vitréenne ». Un autre projet de TGV Bretagne existait, joignant Le Mans et une gare à mi-chemin entre Rennes et Nantes. Cette ligne partant ensuite en « patte d'oie » vers ces deux villes.

En juin 2009, la municipalité réfléchit sur un projet d'aménagement de la place où se trouvait l'ancienne gare de fret, sur l'actuel parking Sud. Il est envisagé de construire un immeuble de 6 000 m2 de bureaux en plein centre-ville, à l'instar de ce qui se fait à Rennes avec le projet « EuroRennes »[68].

Jumelages

Vitré est jumelée avec 8 autres villes [69]:

Localisation des villes jumelées avec Vitré
Localisation de la ville
Vitré (Ille-et-Vilaine)

Notes et références

Notes

  1. [image] Images de costumes
  2. [image] Images de coiffes
  3. soit 183 000 €
  4. soit 22 900 €

Références

  1. Géographie de Bretagne, liste des villes du Pays rennais
  2. Association bretonne des amis de Saint-Jacques de Compostelle sur http://www.saint-jacques-compostelle-bretagne.fr/
  3. Cartes Météo Passion sur http://www.meteopassion.com
  4. Météo France, « Données et cartes climatiques entre 2001 et 2007 » sur http://www.meteofrance.com
  5. Atlas géographiques de la Bretagne sur http://www.bretagne-environnement.org
  6. Site de Météo-France
  7. Vidéo de l'orage du 15 août 2004
  8. La tempête de 1987 sur http://www.alertes-meteo.com/
  9. Relevés Rennes 1961-1990
  10. Louis Élégoët et Yves Le Gallo, Bretagne, une histoire, CRDP de Bretagne, septembre 1998, p.85
  11. Démographie communale sur la base de données en ligne Cassini sur http://cassini.ehess.fr/. Consulté le 14 octobre 2009
  12. Populations légales 2006, INSEE. Consulté le 14 octobre 2009
  13. a, b, c, d, e et f Daniel Pichot, Valérie Lagier et Gwenolé Allain, Vitré : Histoire et Patrimoine d'une Ville, Somogy, Éditions d'Art 
  14. Pyramide des âges, Recensement 2006, INSEE
  15. http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/recensement/populations-legales/pages2010/pdf/dep35.pdf INSEE : Recensement 2008 des communes d'Ille-et-Vilaine
  16. http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=11992 L'évolution de la population des 21 pays bretons de 1999 à 2005
  17. État de santé de la population Préfecture de la Région Bretagne dernière MAJ 16 février 2006. sur http://www.bretagne.pref.gouv.fr/
  18. Carte du taux de cancers en France entre 1995 et 1999 par pays. sur http://1.bp.blogspot.com/
  19. Groupements de communes d'Ille-et-Vilaine (situation au 1/1/2007) sur Population et les Limites Administratives de la France. Consulté le 14 octobre 2009
  20. Erreur dans la syntaxe du modèle Article« Vitré », dans Nous Vous Ille, no 85 
  21. Reportage sur le site de l'INRAP
  22. Daniel Pichot, Valérie Lagier et Gwenolé Allain, « Vitré, Histoire et Patrimoine d'une Ville », in Somogy, Éditions d'Art, Vitré, avril 2009, 296 p. (ISBN 978-2-7572-0207-4)
  23. « Le mystère des origines de Vitré est levé », dans Ouest-France, 17 octobre 2008 
  24. « Vitré (35) – Place du Château fouille préventive, Moyen Âge, Époque moderne », dans eveha, Avril 2010 
  25. Louis Dubreuil, « Fêtes révolutionnaires en Ille-et-Vilaine », in Annales de Bretagne, volume 21, tome 4, 1905, p. 397
  26. Dubreuil, Fêtes..., p. 398-399
  27. Dubreuil, Fêtes..., p. 401
  28. Dubreuil, Fêtes..., p. 402
  29. a et b Dubreuil, Fêtes..., p. 406
  30. Daniel Pichot, Hervé Ronné, Vitré et son Pays, Ouest-France, mai 2005 
  31. Sources sur l'Histoire de tous les monuments référencés.
  32. Liste des notices pour la commune de Vitré, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  33. Histoire du Jardin du Parc
  34. Photos de l'Hôtel Ringues de la Troussanais
  35. Ouest-France du Samedi 25 juillet 2009 Rue Poterie : à la (re) découverte du patrimoine
  36. Photo ancienne de la Caserne du 70e Régiment d'Infanterie
  37. Histoire et descriptif du Jardin du Parc de Vitré
  38. atlas des batraciens-reptiles-invertébrés de Bretagne
  39. livret sur la biodiversité à Vitré
  40. Toponymie de la Bretagne orientale sur http://www.maezoe.com/toponym.htm
  41. (fr) Enseignement bilingue, Ofis ar Brezhoneg
  42. Une ville d'art et d'histoire sur http://www.mairie-vitre.com/, Ville de Vitré
  43. À Vitré, les cartes intelligentes sur http://www.espace-sciences.org/, Espace des sciences
  44. Vitré sur http://www.villesante.com/, EPODE
  45. Enseignement sur http://www.mairie-vitre.com/, Mairie de Vitré
  46. « Informations locales », dans Ouest-France, 27-28 août et 3-4 septembre 2007 
  47. Effectifs étudiants en Bretagne, 2005-2006, p. 60
  48. Site officiel de la ville de Vitré sur http://www.mairie-vitre.com
  49. Ministère de la Culture, fréquentation 2008 des musées de France
  50. Quotidien Ouest-France Édition Vitré
  51. Journal de Vitré
  52. « Carrefour à Vitré »
  53. Tremplin musical : objectif scène
  54. Les recettes de la Roulade Sévigné et du dessert « Le Vitréais »
  55. Site de Vitré page des sports
  56. L'Aurore Basket
  57. Site de l'A.S.V.
  58. Site de la Vitréenne Football Club
  59. « En 2020, Vitré sera-t-elle une ville touristique ? » Ouest-France du 4 juin 2010
  60. Ouest-France du 4 janvier 2010
  61. Le 17 juin 2005, intervention de M. Nicolas SARKOZY, Ministre d'Etat, Ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire à Vitré.
  62. Les enjeux économiques de Vitré
  63. Les licenciements à Cooper Standard Automotive France
  64. Webhelp à Étrelles
  65. Ouest-France du 19 décembre 2008, page de Vitré
  66. Site de la Ville page des transports
  67. « Page informations locales de Vitré », dans Ouest-France, 8 juin 2001 
  68. « Quel avenir pour l’ancienne gare de fret de Vitré ? » Ouest-France juin 2009
  69. Comité de Jumelage de Vitré

Annexes

Bibliographie

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Vue satellite et renseignements utiles sur la Ville de Vitré

Liens externes

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