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Quintin
Le lac de Quintin, le château et au fond à droite le clocher de la basilique.Administration Pays France Région Bretagne Département Côtes-d'Armor Arrondissement Saint-Brieuc Canton Quintin (chef-lieu) Code commune 22262 Code postal 22800 Maire
Mandat en coursYves Briens (PS)
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Quintin Site web Site officiel de Quintin Démographie Population 2 844 hab. (2009[1]) Densité 912 hab./km² Gentilé Quintinais, Quintinaise Géographie Coordonnées Altitudes mini. 154 m — maxi. 220 m Superficie 3,12 km2 Quintin est une commune du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.
Quintin doit son étymologie[2] à la commune actuelle du Vieux-Bourg appelée Kintin vers 1330, Quintin en 1368, Quintini in Burgo en 1516 et Vetus Burgus Quintini dans les registres mortuaires de Saint-Gilles-Pligeaux. Le Vieux-Bourg était situé à cinq milles romains du Vieux-Bourg, ce que suggère l’appellation Quintam (millarum), cinquième borne milliaire depuis le Vieux-Bourg. La fondation d'un nouveau bourg dans la seigneurie de Quintin, fief d'Henri d'Avaugour[3] et non un démembrement du comté de Goëlo vers 1227, comme on a longtemps cru, intervient après 1202, date où un castellum novum[4] de Quintin, associé à une unité de mesure spécifique de céréales[5] est attesté dans un acte en faveur de Beauport. La cession du fief de Quintin ( "le Quintinia", bien différencié du Goloia- Goëlo- dans une enquête de 1235), près de l'ancien carrefour gallo-romain se traduit alors par un report du nom Quintin, à une époque où on en avait perdu le sens[6].
L'étymologie qui proposait de faire de "Quintin", un dérivé de Kistin : "la châtaigne" est une erreur. Le nom en fait n'est pas breton mais latin. La paroisse de Saint-Thurian était en pays gallo. La confusion repose en fait sur l'assimilation Kistin et Kintin. Seule la forme "Kintin" est attestée par des dénominations d'origine latine dans les chartes féodales.
Sommaire
Géographie
Du point de vue géologique, la ville est située sur le début du massif granitique qui porte son nom et qui s'étend sur tout le centre Bretagne.
Stratégiquement, Quintin est au croisement des voies qui vont de Saint-Brieuc à Quimper en passant par Rostrenen d'une part et de Guingamp / Châtelaudren à Lorient en passant par Loudéac d'autre part. Pour garder ce nœud de communication, une forteresse y a été implantée, mais elle est restée en grande partie inachevée.
La relative forte pente de la rivière du Gouët à cet endroit a été mise à profit pour créer un étang qui servait de protection à la forteresse et de réservoir d'eau pour un moulin. Au XXe siècle, ce moulin s'est mué en une centrale électrique qui a fonctionné jusqu'un peu après la Seconde Guerre mondiale.
Histoire
La présence de menhirs atteste que la région était occupée depuis le néolithique. Au début Quintin était située à l'emplacement de l'actuelle commune du le Vieux-Bourg mais, par suite d'une épidémie de peste, la ville déménagea. Quintin doit sa création dès l'époque romaine à sa position de carrefour des voies de communication mais elle s'est essentiellement développée, surtout aux XVIIe et XVIIIe siècles, par le tissage et le commerce des toiles de lin, enrichissant des familles de négociants. Les toiles servaient à la confection des bonnets et des cols : aux XVIIe et XVIIIe siècles, cette industrie s'étendit aux toiles dites « de Bretagne » exportées jusqu'en Amérique, mais le déclin vint avec la Révolution française. La ville comptait alors 300 tisserands. Quintin qui a aussi été un centre monastique n'a plus aujourd'hui l'importance qu'elle avait jadis et qui se reflète encore dans ses monuments et hôtels particuliers. Le château n'a pas été terminé car les constructeurs ont dû arrêter sa construction sous l'ordre d'un ministre qui faisait détruire tous châteaux et forteresses pouvant porter ombrage à l'autorité du roi.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1929 1940 Alfred Duault PDP Député mars 2001 2008 Claude Morin DVD mars 2008 Yves Briens PS[7] Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[8])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2009 2 593 2 727 2 857 2 814 2 602 2 611 2 797 2 844 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Patrimoine religieux
- Collégiale Notre-Dame de Délivrance; renferme un tableau du peintre Raphaël Donguy; " le Bon Pasteur" daté de 1845.
- Patimoine civil
La première chose que l'on remarque en arrivant à Quintin, c'est son étang et sa rivière dominée sur sa rive gauche par la forteresse et la ville et sur sa rive droite par une pente boisée parsemée de chaos granitiques au sommet de laquelle, dans une prairie, trône le menhir dénommé affectueusement « la roche longue » par les habitants. Dans la ville-même la forteresse inachevée du XVIIe siècle complétée d'une aile d'habitation plus récente constitue le château de Quintin[9].On peut voir aussi le centre Jean XXIII qui domine la ville de Quintin, cet ancien séminaire, qui a été occupé par les allemands lors de la seconde guerre mondiale, est maintenant un collége-lycée.
Siège du pouvoir féodal, le château de Quintin a subi une succession de guerres lors des XVe et XVIe siècles. Seules sont conservées de la cité médiévale, les enceintes et la Porte-Neuve, composée en partie par l'ancienne tour des Archives du château de Quintin. Un des derniers bastions protestants au XVIIe siècle, le château réédifié au milieu du XVIIe siècle reste inachevé. Au XVIIIe siècle, ses communs et écuries sont réaménagés et agrandis pour constituer l'actuel château de Quintin. Chargée d’histoire, la Seigneurie de Quintin, puis son château, a depuis son origine toujours été conservée au sein d'une même lignée. Rohan, Laval, Coligny, la Trémoïlle, Gouyon de la Moussaye, Durfort de Lorges ou Choiseul sont parmi les plus prestigieuses familles ayant hérité de ce domaine à travers les siècles. L’ouverture au public du château en 1986 permet peu à peu d’en restaurer ses jardins et ses intérieurs.
Accolée au parc du château se trouve la basilique, assez austère, du XIXe siècle. Des défenses de la ville ne restent que la porte neuve avec la tour dite « des archives » et l'étang. Le passé prospère du commerce des toiles de lin a laissé de beaux hôtels particuliers au centre ville.
Dans les environs immédiats de Quintin on peut voir quatre autres châteaux et Quintin peut être le départ d'une randonnée le long de sa rivière, le Gouet, dont la vallée encaissée et pittoresque comporte de nombreux chaos de rochers.
Quintin possède un terrain de camping bien équipé près de l'étang et sa qualité de centre de production de camping-cars (autostar) lui fait particulièrement bien accueillir ce mode de tourisme.
- Voir aussi le Parc de Roz-Maria
Art
- Les ateliers du maître-verrier Hubert de Sainte-Marie se trouvent à Quintin.
Personnalités liées à la commune
- Nicolas de Montmorency-Laval, dit Guy XVI de Laval (1476-1531), comte de Laval de 1500 à 1531, baron de Quintin et sire de Vitré
- Alexandre Glais-Bizoin, homme politique, initiateur du tarif unique postal en France, né à Quintin en 1800
- Jules Lequier, philosophe, né le 30 janvier 1814 à Quintin
- Marie Allo, écrivaine et poétesse née en 1866
- Guy Bazin champion athlétique
Jumelage
Curiosité, la ville de Quintin est jumelée avec Perros-Guirec, également des Côtes-d'Armor.
Festivités
- Fouée de la Saint-Jean : spectacle son et lumière pour le solstice d'été
- Festival du chant choral : 15 jours à la mi-juillet
- Cantillies
- Fête des tisserands : début août
- Festival des chanteurs de rue et foire Saint-Martin : à la Saint-Martin, début novembre
- Noëls en Bretagne : exposition de crèches, festival de contes, marché aux santons, illuminations et visite aux chandelles au château de Quintin au mois de décembre
Sports
- Junior Association de Quintin, club de Kin-Ball®
- Quintin Roller Club, patin artistique, hockey sur patin à roulette
- rugby
- basketball
- football
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
- populations légales 2006 sur le site de l’INSEE
- La partie "étymologie" de cet article et les relevés sont empruntés à l'article de Mickael Gendry. Cf références à la suite.
- Henri d'Avaugour était toujours détenteur du fief en 1235.
- G. DE BOURGOGNE et A. DE BARTHELEMY, Anciens évêchés de Bretagne. Diocèses de saint-Brieuc, Paris-Rennes, 1864, t.IV, p.51, Charte de 1202.
- "duas justas siliginis ad mensuram Castri Novi de Quintin", mesure du Châteauneuf de Quintin, G. DE BOURGOGNE et A. DE BARTHELEMY, Anciens évêchés de Bretagne. Diocèses de saint-Brieuc, Paris-Rennes, 1864, t.IV, p.51, Charte de 1202. Cette mesure implique une activité économique naissante autour du château de Quintin.
- GENDRY Mickael, "Quintin, une cité dès l’origine (Quintin, châtaigne ou borne milliaire ?)", Quintinais, n°spécial 2010.
- http://www.ps22.fr/article/articleview/1268/1/170
- Quintin sur le site de l'Insee
- Site du chateau de Quintin
Liens externes
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