Surgères

Surgères

46° 06′ 23″ N 0° 44′ 58″ W / 46.1064, -0.7494

Surgères
L'église Notre-Dame vue depuis les jardins de l'hôtel de ville
L'église Notre-Dame vue depuis les jardins de l'hôtel de ville
Administration
Pays France
Région Poitou-Charentes
Département Charente-Maritime
Arrondissement Rochefort
Canton Surgères
(Chef-lieu)
Code commune 17434
Code postal 17700
Maire
Mandat en cours
Philippe Guilloteau
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de Surgères
Site web www.ville-surgeres.fr
Démographie
Population 6 317 hab. (2008)
Densité 220 hab./km²
Aire urbaine 6 317 hab. (2008)
Gentilé Surgérien
Géographie
Coordonnées 46° 06′ 23″ Nord
       0° 44′ 58″ Ouest
/ 46.1064, -0.7494
Altitudes mini. 16 m — maxi. 57 m
Superficie 28,71 km2

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Voir la carte administrative

Surgères est une commune française, située dans le département de la Charente-Maritime et la région Poitou-Charentes.

Ses habitants sont appelés les Surgériennes et Surgériens[1].

Surgères est la 12e ville de Charente-Maritime en 2008; son unité urbaine qui recoupe les limites de son aire urbaine la font classer respectivement au 10e et au 9e rang départemental.

Géographie

Situation géogaphique

Position de Surgères en Charente-Maritime.

Surgères est située au nord de la Charente-Maritime, à presque égale distance des villes de La Rochelle, Rochefort, Saint-Jean-d'Angély et Niort.

La ville se trouve au sud du Marais poitevin et à l'est de l'ancienne province de l'Aunis.

Desserte et transports

La gare de Surgères

L’accès par l'autoroute A10 se fait par la sortie sortie 33 Niort-La Rochelle au nord-est de la ville et la sortie sortie 34  Saint-Jean-d'Angély au sud-est.
Surgères est traversée par l’ancienne RN 11, cette Route Nationale, qui a été déclassée en Route Départementale 911, relie Mauzé-sur-le-Mignon à Rochefort. La RN139 qui allait de La Rochelle à Périgueux en passant par Surgères et Angoulême a été déclassée en Route Départementale 939.

La gare de Surgères est reliée à la capitale par TGV via la ligne Poitiers-La Rochelle. Elle fait partie du programme Gares en mouvement destiné à moderniser les plus grandes gares du réseau SNCF. Le chemin de fer est arrivé à Surgères en 1857 grâce à la Compagnie Paris Orléans (PO) et la ligne Poitiers-La Rochelle a été électrifiée en 1993 pour permettre l'arrivée du TGV jusqu'à la gare de La Rochelle[2]. On peut aussi retenir que la ligne de Surgères à Marans était inscrite au Plan Freycinet.

Les aéroports les plus proches sont La Rochelle[3] et Rochefort-Saint-Agnant[4].

Communes limitrophes

Hydrographie

Le nom de la ville proviendrait du nom de la rivière qui la traverse, la Gères[5].
Elle se jette dans la Devise[6] affluent de la Charente.

Climat

Surgères bénéficie d'un climat tempéré (voir la section climat de La Rochelle) mais comme tout le département a subi en 1999 la seconde tempête de fin décembre, la tempête Martin.

Démographie

Évolution démographique
(Source : Ehess[7] et INSEE[8])

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 387 1 497 1 589 1 748 1 979 2 134 2 153 2 191 2 942
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 239 3 289 3 343 3 850 3 855 3 784 3 516 3 375 3 302
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 235 3 301 3 579 3 557 3 550 3 386 3 388 3 552 3 823
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007    
4 839 5 644 6 178 6 175 6 049 6 051 6 188    

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Économie

Surgères, troisième pôle économique de l'Aunis

Par le nombre d'emplois générés par les différents secteurs économiques, Surgères est le principal pôle d'emplois du Pays d'Aunis autant sur le plan industriel que tertiaire avant Marans et Aigrefeuille-d'Aunis et le troisième foyer économique de l'Aunis après La Rochelle et Rochefort.

Les secteurs économiques à Surgères en 2007
Répartition de l'emploi en 2007
Primaire Industrie BTP Tertiaire
Surgères 1,4 % 25,3 % 6,8 % 66,5 %
Charente-Maritime 6,6 % 10,3 % 9,8 % 73,3 %

A Surgères, le secteur industriel occupe plus du quart des emplois de la ville alors qu'il occupe tout juste le dixième des effectifs en Charente-Maritime, respectivement 25,3 % et 10,3 %. L'ensemble des actifs dans le secteur secondaire atteint presque le tiers de l'emploi total à Surgères (32,1 %) contre tout juste le cinquième en Charente-Maritime (20,1 %). En conséquence, le secteur tertiaire est moins élevé à Surgères que la moyenne départementale bien qu'il occupe largement les deux tiers des effectifs de la ville (66,5 %).

Les secteurs d'activité à Surgères en 2007[9]
Secteur économique Nombre d'emplois Proportion
Secteur primaire 46 1,4 %
Industrie 861 25,3 %
B.T.P. 231 6,8 %
Commerces, transports, services 1 340 39,4 %
Administrations, enseignement, santé 921 27,1 %
Emploi total 3 399 100 %

Comme le montre le tableau ci-dessus, la part de l'emploi industriel est importante à Surgères qui peut être encore qualifiée de "centre industriel" en Charente-Maritime même si, aujourd'hui, le secteur tertiaire (commerces, services, administrations, santé et enseignement) occupe les 2/3 des emplois de la ville avec 66,5 % en 2007. En fait, cette proportion du secteur tertiaire est inférieure à d'autres villes du département beaucoup plus tertiarisées en raison cette fois de leur très faible industrialisation mais demeure semblable à d'autres villes de l'Aunis comme Aigrefeuille-d'Aunis et Marans qui ont un héritage industriel encore important.

Les catégories socio-professionnelles à Surgères en 2007[9]
Catégorie socio-professionnelle Nombre Proportion
Agriculteurs 39 1,1 %
Artisans/commerçants/chefs d'entreprise 200 5,9 %
Cadres supérieurs/professions libérales 311 9,1 %
Professions intermédiaires 693 20,4 %
Employés 1 018 29,9 %
Ouvriers 1 139 33,5 %
Total des emplois 3 399

En 2007, la population des actifs dans la commune de Surgères est de 3 399 personnes ayant un emploi, ce qui en fait le troisième foyer économique de l'Aunis, après La Rochelle et Rochefort.

En 2007, la catégorie des ouvriers est dominante où sa proportion est de 33,5 % en 2007, cette proportion est de 36,8 % à Aigrefeuille-d'Aunis. C'est ce qui permet de dire que Surgères est un centre industriel en Charente-Maritime. La catégorie des employés est importante à Surgères où elle vient en deuxième position et occupe près de 1 personne sur trois (29,9 % en 2007).

En 2007, le taux de chômage est encore important à Surgères avec 14,6 % mais il est inférieur à celui de 1999 qui s'élevait à 16,1 % et connaît donc une légère décrue grâce au renforcement de la tertiairisation de l'économie de la ville ces dernières années.

Un pôle industriel encore actif

La ville de Surgères est connue grâce à ses activités dans les industries agroalimentaires au niveau de la transformation du lait et également avec les entreprises de chaudronnerie ou de construction mécanique.

Industrie laitière

Vache Charentes-Poitou.jpg

Principalement connu pour son beurre qui possède les appellations AOC "Beurre des Charentes" ou "Beurre Charentes-Poitou" en fonction des secteurs géographiques, le Glac (Groupement des Laiteries Coopératives) distribue plusieurs marques connues de beurres, laits et fromages comme Bougon, Saint-Loup, Lescure, Surgères, Le Petit Vendéen, Mottin charentais, et dispose d'une importante unité de production à Surgères[10].

Via sa marque Saint-Loup, le Glac a été sponsor maillot principal des Chamois Niortais à domicile et reste un partenaire du club depuis plusieurs années[11].

La ville abrite aussi le Syndicat des Laiteries Charentes-Poitou, ce syndicat est à l'initiative d'évolutions permettant au beurre Charentes-Poitou d'être vendu à Paris sous 48 heures dès la fin du XIXe siècle.

Le syndicat est partenaire du Tour du Poitou-Charentes et apparaît sur le maillot du meilleur grimpeur[12].

L'industrie laitière fut initiée après la crise du Phylloxéra par Eugène Biraud avec une première coopérative créée en 1888 à Chaillé au nord-est de la commune de Surgères dans une ancienne distillerie[13]. En 1907, une école laitière est venue compléter l'activité.

Beurre Charentes Poitou.jpg

La formation agroalimentaire est assurée au sein du Pôle de Formation ENILIA ENSMIC (École Nationale d'Industrie Laitière et des Industries Agroalimentaires et l'École Nationale Supérieure de La Meunerie et des Industries Céréalières). Les formations dispensées vont du niveau CAP au niveau licence pro et réalisées par les voies initiale (scolaire et apprentissage) et continue (à destination des salariés des entreprises des secteurs concernés et/ou des demandeurs d'emplois). L'école accueille des étudiants de toute la France et étrangers (service d'internat ouvert sur toute la période scolaire). Des activités de recherche sont menées pour le compte des entreprises. Actuellement l'école travaille avec 2500 entreprises et 80 pays.

Industrie métallurgique

Le secteur de la construction mécanique avec les moteurs diesel Poyaud devenus SACM puis Wärtsilä Diesel. Le site de Surgères a vu la production des moteurs du Char Leclerc mais aussi de moteurs d'autorails, de locotracteurs ou de locomotives diesel et aussi de moteurs marins. Cette technologie a permis aussi la production de gros groupes électrogènes pour les hôpitaux, l'industrie et immeubles de bureaux de grandes sociétés.

Il faut ajouter à cette usine plusieurs entreprises comme Sassaro spécialisée dans la fabrication d'équipements inox pour l'industrie laitière et l'industrie pharmaceutique ou encore la Saro spécialisée dans l'usinage de précision.

Autres secteurs

Les abattoirs Sibcas emploient une cinquantaine de personnes et sont situés à proximité de la laiterie. Tous les ans en octobre, un Salon de l'élevage est organisé à Surgères.

Malgré le lycée spécialisé dans le travail du bois, l'industrie du meuble n'y est pas présente mais on trouve dans la commune voisine de Saint-Germain-de-Marencennes, l'usine Sofec du cuisiniste Teissa.

Tertiaire supérieur

La recherche scientifique agricole est présente aux portes de la ville dans la commune proche de Saint-Pierre-d'Amilly où un établissement de l'INRA, le site du Magneraud, est spécialisé dans l'élevage (aviculture, héliciculture, apiculture).

Ce site de recherche scientifique accueille aussi une implantation du GEVES qui travaille sur l'homologation des nouvelles variétés végétales[14] et collabore avec ARVALIS - Institut du végétal.

Histoire

Histoire de la ville

Moyen Âge

Le site de Surgères est occupé dès le Néolithique, mais c'est au Moyen Âge que l'on retrouve les plus vieilles traces écrites mentionnant la ville, lorsque le duc d'Aquitaine voulant préserver ses terres d'Aunis des intrusions normandes, édifia un bastion de pierre et de bois sur cette terre sèche non inondable qui permettait de surveiller le marais. C'était une tête de pont contre l'envahisseur qu'il nomma « Castrum Surgeriacum ». À la fin du Xe siècle, les comtes de Poitiers commencèrent à mettre la main sur le pays d'Aunis et y installèrent Guillaume Maingot pour diriger la forteresse et une partie des terres environnantes. Sa famille l'occupe jusqu'au XIVe siècle.

Deux siècles plus tard, ce bastion était devenu une petite cité active dont les seigneurs comptèrent parmi les grands personnages du parlement de Saintonge. C'est à cette époque qu'ils édifièrent un large château dont subsistent encore les remparts, ainsi que l'église Notre-Dame de type roman. Lorsqu'en 1152, Aliénor d'Aquitaine épousa Henri II Plantagenêt, roi d'Angleterre, elle fit basculer ses terres et Surgères avec dans les mains des Anglais.

Revenue dans le giron français avec saint Louis, la ville est prise par surprise par les Anglais au printemps 1352[15] (guerre de Cent Ans).

En 1471,Louis XI fit raser les remparts.

Renaissance et Temps modernes

L'histoire de Surgères est également marquée par Hélène de Fonsèque (1546-1618), muse de Ronsard, qui célébra sa beauté à travers le recueil de poèmes Sonnets pour Hélène dont le plus célèbre commence par :

"Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle
Assise au coin du feu, dévidant et filant
Direz chantant mes vers en vous émerveillant
Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle..."

La Reine Catherine de Médicis serait à l'origine de la rencontre entre Ronsard, le quinquagénaire, et la belle Hélène, alors figure en vue de la cour royale, où elle faisait partie des filles d'honneur de la reine[16].

Hélène était la fille de Louis de Clermont et de Roderic de Fonsèque, issue de la famille de Monterey en Espagne. Elle épousa Philippe de Barbezières[17].

Le frère d'Helène de Surgères fit relever les murailles rasées en 1471.C'est aussi à cette époque que furent édifiés le castelet et le portail de style Renaissance aux colonnes toscanes.

Surgères retrouva quelque prospérité durant le XVIe siècle avant de subir les guerres de religion. Place forte convoitée, elle fut occupée par les calvinistes puis par les troupes catholiques mais perdit de son importance à la chute de La Rochelle en 1628, lorsque le cardinal de Richelieu fit réduire la hauteur des remparts.

Le roi Louis XIII et Richelieu furent accueillis au chateau de Surgères par le propriétaire de l'époque:les La Rochefoucauld.

XIXe siècle

À la révolution de 1789, la vie de cette petite bourgade passa de l'état féodal à celui de la domination d'une bourgeoisie rurale qui s'appropria, comme partout en France, à bon prix les terres des ducs de La Rochefoucauld-Doudeauville, derniers seigneurs de Surgères.La commune racheta le chateau en 1856.

Le 2 août 1850, la commune de Saint-Pierre-de-Surgères est supprimée et Surgères absorbe les hameaux de Couplais, Lagrange, La Rosière, Gautrut et Saint-Pierre, l'autre partie étant rattachée à la commune voisine de Saint-Germain-de-Marencennes.

La viticulture et la distillerie contribuèrent à un « âge d'or » de la ville, mais le phylloxéra y mit fin en 1878.La majeure partie des propriétés viticoles est racheté, alors,à très bas prix par des paysans de Vendée et des Deux-Sèvres qui apportent avec eux leur "beurre de confiture".La région se consacrera désormais à la production de lait et à la fabrication du beurre.

En 1888 est créée par Eugène Biraud,la première laiterie coopérative de France.

XXe siècle

Depuis le beurre avec l'école de laiterie (l'ENILIA : École nationale d'industrie laitière et d'industries agroalimentaires) contribuent à faire la renommée de Surgères.

Patrimoine historique et urbain

Édifices religieux

L'église Notre-Dame de Surgères

Cette église romane du XIe siècle et XIIe siècle, elle est classée monument historique depuis 1862[18].


Extérieur

Situé à l'intérieur de l'enceinte féodale qui lui fait un superbe écrin, l'église Notre-Dame s'impose par l'ampleur de sa façade de 23m de longueur. Cet étonnant frontispice est constitué de lignes horizontales marquées par deux corniches qui se prolongent jusque sur les contreforts constitués de faisceaux de colonnes impressionnants.

La répétition de portails aveugles, avec tympans délimités par un cordon, accentue ces lignes horizontales d'autant plus que la façade est peu structurée verticalement, la plupart des travées du rez-de-chaussée n'ayant pas leur correspondant à l'étage.

La restauration hardie du XIXe siècle ne doit pas faire oublier la qualité d'inspiration des modillons et des métopes: zodiaque détaillé, atlantes, acrobates, musiciens, montreurs d'ours, lions, griffons, basilics, singes, éléphants, sirènes...

La luxuriance du décor se retrouve sur les voussures : dents de scies, rondins, besants, pointes de diamant. Elle se retrouve aussi sur les cordons qui sont des moulures décoratives où pas moins de 116 petits personnages portant une grosse liane sont entremêlés aux rinceaux.

À l'étage, seule l'arcade de droite correspond exactement à celle qu'elle surmonte; à gauche, une ample baie en plein cintre à deux voussures correspond à deux arcades du rez-de-chaussée.

La fenêtre centrale, qui a remplacé à la fin du XIXe siècle, une ample baie gothique percée vers le XVe siècle, est encadrée de deux hauts-reliefs figurant des cavaliers dans lesquels on a pu voir les fondateurs de l'église : Hugues de Surgères et Geoffroy de Vendôme... à moins que ce ne soit l'empereur Constantin dont le pied du cheval foulerait l'hérésie, ou le Christ triomphant de la mort et du mal, ou Guillaume d'Aquitaine,suzerain des comtes de Surgères.

Le clocher est une curieuse tour octogonale dont les hautes baies, très étroites, encadrées chacune de deux fines colonnes, donnent à l'ensemble l'apparence d'orgues colossales. Le clocher abrite quatre cloches dont une daterait du XVIIIe siècle. Elle est classée et pèse 420 kg.


Intérieur

Trois nefs sont séparées par des piliers rectangulaires aux angles abattus composées de quatre travées qui depuis les XVe ‑ XVIe siècles remplacent les six travées de style roman d'origine correspondant aux fenêtres latérales.

Ces rangées d'arcades en tiers-point simplement chanfreinées portent directement la charpente. Sur les piliers du côté Sud, à hauteur d'imposte, il est possible d'admirer de délicates sculptures figurant une sirène et des personnages dans des postures acrobatiques.

Une belle coupole sur trompes recouvre la croisée du transept et la travée du clocher. Les piles occidentales de la croisée sont puissamment chemisées d'importants massifs octogonaux de maçonnerie ajoutés au XVe siècle. Au sommet de ces piles, de beaux chapiteaux : du côté Nord, trois personnages pourvus d'attributs où l'on a pu reconnaitre les archanges Saint Michel, Saint Raphaël et Saint Gabriel; leur font face, du côté Sud, d'admirables figures léonines dressées sur leur séant parmi des entrelacs perlés.

Les bras du transept ont été remaniés au XVe siècle et les absidioles romanes, dont on peut voir les bases, ont laissé la place à des chapelles rectangulaires de style gothique. Au mur du fond du transept Nord, est adossé un retable Louis XIII.

Le sanctuaire contraste par sa richesse avec la sobriété extérieure de l'abside. Ses baies à colonnettes s'ouvrent dans une ample arcature dont les tailloirs des chapiteaux se prolongent en une frise très fouillée.

Sous l'appui des fenêtres court un autre bandeau orné de palmettes d'acanthe. La plupart des chapiteaux du chœur s'ornent de motifs végétaux. Ceux de la fenêtre d'axe montrent un personnage lié par deux démons, auxquels fait face un autre, encensé par deux anges : une représentation de l'Enfer et du Ciel. Sur un autre, des lions affrontés se retournent pour mordre l'extrémité de leur queues enlacées. À l'extérieur, le sobre volume de l'abside s'achève par une riche corniche à modillons et à métopes où se voit un beau répertoire animalier plein de fantaisie.

Cette abside est construite sur une crypte où quatre gros arcs doubleaux surbaissés reposent sur un pilier central. Sur les voûtes, d'anciennes peintures remontent au XVIe siècle. Elles ont été restaurées en 2003. Elles représentent des anges sonnant de la trompette et évoquent le Jugement Dernier.

Sous la crypte existe un caveau-sépulture qui a été violé lors de la Révolution. Il abritait jusqu'à cette époque les sépultures des seigneurs de Surgères.

Beau mobilier liturgique moderne : autel et sa croix d'émaux suspendue, tabernacle,ambon, luminaires, sièges,vitraux. L'orgue, installé en 1982 est un instrument de facture espagnole baroque avec un buffet de style XVIe ‑ XVIIe siècle.


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L'aumônerie Saint-Gilles

Cet édifice religieux du XIIe siècle est inscrit monument historique depuis 2004[19].

Le prieuré Saint-Gilles

Un mur d'enceinte du XIe siècle et les ruines d'une chapelle du XVIe siècle sont les seuls restes d'un hospice fondé au XIe siècle et qui est resté actif pendant 750 ans. L'hospice avait été construit par les moines de l'abbaye de Maillezais, sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Édifices publics

  • Les remparts du XVIe siècle de 600 m de long et flanqués de vingt tours dissemblables sont inscrits comme monument historique depuis 1925[20]. Avec la tour isolée dans les jardins de la mairie et la porte Renaissance, les remparts constituent les restes de l'ancien château.


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  • La porte Renaissance[21].


  • La tour isolée[22]. Cette tour est nommée "Tour Hélène" en hommage à Hélène de Fonsèque.


  • Le parc de l'ancien château est un site classé depuis 1828[23].


  • La mairie est installée dans l'ancien logis seigneurial du XVIIe siècle qui a remplacé le donjon médiéval.


  • La porte de la ville[24].
  • L'ancienne intendance qui abrite la bibliothèque date des XVIIe ‑ XVIIIe siècles.
  • Le musée d'Histoire Naturelle présente une riche collection de papillons et d'insectes. C'est aussi un centre d'élevage de papillons, d'insectes et de vers à soie. Il abrite aussi des collections de minéraux, de cristaux, de coquillages et de vestiges préhistoriques.
  • Belle promenade le long de la Gères.

Patrimoine Industriel

  • L'usine de moteurs de la Société surgérienne de Constructions Mécaniques construite en 1918, cette usine a vu le développement de l'entreprise Poyaud jusqu'au déménagement sur le site de la Combe à l'extérieure de la ville en 1974. Elle se situe à proximité de la gare et possédait un embranchement ferroviaire[25].
  • La caséinerie de l'Union coopérative des caséineries construite en 1914, cette usine assurait la transformation de caséine. Elle se situe aussi à proximité de la gare et possédait aussi un embranchement ferroviaire[26].
  • La laiterie construite en 1894, plusieurs transformations lui ont permis de se développer. Elle se situe en direction de La Rochelle[27].

La rue principale

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Administration

Municipalité

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
... mars 2001 Jean-Guy Branger UDF Député puis Sénateur
mars 2001 mandat en cours Philippe Guilloteau UMP  
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Canton

Le Canton de Surgères appartient à la Deuxième circonscription de la Charente-Maritime dont le député est Jean-Louis Léonard.

Fiscalité

L'imposition des ménages et des entreprises à Surgères en 2009[28]
Taxe Taux communal Taux intercommunal Taux départemental Taux régional
Taxe d'habitation (TH) 13,14 % 0,37 % 6,75 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 28,10 % 0,84 % 13,28 % 3,32 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 53,53 % 2,39 % 27,65 % 8,63 %
Taxe professionnelle (TP) 15,70 % 0,00 % 8,85 % 2,51 %


La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable[29].

La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[30]).


Jumelage

Depuis 1988 Surgères est jumelé avec Wipperfürth, Drapeau d'Allemagne Allemagne.

Équipements et services

Services de la santé

Surgères dispose de nombreux services dans les domaines médicaux, paramédicaux et médico-sociaux[31].

Elle figure parmi les villes de sa catégorie les mieux pourvues dans ce domaine en Charente-Maritime et, ce, malgré l'absence d'un centre hospitalier local.

Les services médicaux

La ville dispose de cinq cabinets médicaux regroupant une dizaine de médecins généralistes exerçant dans le centre-ville et d'un centre de médecine du travail relevant de l'APAS.

Surgères a le rare privilège pour une ville de sa dimension de posséder des médecins spécialistes alors qu'elle ne dispose pas d'un centre hospitalier. Les disciplines exercées à Surgères sont les suivantes : angiologie-médecine vasculaire, cardiologie, dermatologie, échographie, gynécologie-obstétrique et ophtalmologie.

Surgères est équipée d'un centre de radiologie médicale et échographie. Elle fait partie des douze villes du département à posséder un cabinet IRM[N 1].

Trois cabinets en chirurgie dentaire sont également situés en ville et complètent la gamme relativement étoffée des services médicaux en activité à Surgères.

Si l’hôpital le plus proche est le Centre Hospitalier de Rochefort situé à moins d'une trentaine de kilomètres au sud de Surgères, la ville se trouve également dans le secteur de l'Hôpital de La Rochelle qui offre une palette extrêmement étendue de soins, étant le plus grand centre hospitalier de toute la partie septentrionale du département de la Charente-Maritime.

Les services paramédicaux

La ville possède un laboratoire d'analyses médicales[N 2], trois centres en soins infirmiers, deux cabinets de kinésithérapie, un cabinet en diététique et trois cabinets de pédicure-podologue ainsi que trois ostéopathes et deux orthophonistes.

À cela s'ajoutent trois pharmacies, toutes situées en centre-ville, dont une spécialisée dans l'orthopédie générale, un audio-prothésiste, ainsi que trois opticiens-lunettiers.

Deux services d’ambulanciers sont en fonction dans la ville et assurent des interventions dans l'ensemble du canton de Surgères.

Surgères est également équipée d'un centre de secours des sapeurs-pompiers, qui dépend du SDIS de Charente-Maritime, et plus précisément du Centre de secours principal de Rochefort.

Enfin, deux cliniques vétérinaires y sont en activité et exercent leurs prestations sur l'ensemble du canton de Surgères.

Les services médico-sociaux

Une résidence publique pour personnes retraitées, la Maison de retraite du Val de Gères, peut accueillir plus de quatre-vingt dix personnes, valides, semi-valides ou invalides. Implanté à l'est du centre-ville, cet établissement est également pourvu d'une structure de type EHPAD[32].

Par ailleurs, fonctionnent un centre médico-psychopédagogique (C.M.P.P.), structure dépendante du domaine de la pédopsychiatrie en milieu scolaire, et un centre médico-scolaire.

De plus, un centre médico-psychologique pour personnes adultes fonctionne en ville et dépend de la Direction de la Solidarité Départementale (D.S.D.) dont le siège départemental est fixé à Saintes

Enfin, une structure d'accueil pour adultes handicapés est implantée en ville. Elle dépend de l'ADAPEI (Association Départementale des Parents et Amis de personnes handicapées mentales) qui y a ouvert le Foyer d'Hébergement L'Horizon[33].

Les établissements d'enseignement scolaire

Surgères est dotée de deux groupes scolaires de l'enseignement primaire public (groupe scolaire Jules Ferry et groupe scolaire Jean Jaurès) et d'un groupe scolaire privé (école Jeanne d'Arc). Ces écoles y assurent l'enseignement dès la maternelle.

La ville possède un collège de l'enseignement secondaire public, le Collège Hélène de Fonsèque, qui a reçu 596 élèves à la rentrée scolaire 2010. Ceux-ci sont encadrés par un corps professoral de 57 enseignants[34].

La ville de Surgères est également équipée d'un lycée public professionnel spécialisé dans les métiers du bois, notamment dans l'ébénisterie et la mensuiserie. Le Lycée du Pays d'Aunis a reçu 244 élèves à la rentrée 2010 et est équipé d'un internat. Il est encadré par un corps professoral de 33 enseignants[35].

L'école des industries laitières ENILIA-ENSMIC

L'École des Industries Laitières est implantée en ville depuis le début du XXe siècle et doit son origine à la création du mouvement coopératif laitier qui a pris naissance à Chaillé, dans la commune voisine de Saint-Georges-du-Bois, en 1888.

Sports

La ville fut élue Ville la plus sportive de France (- de 10 000 habs.) en 1987. Le sport phare est le rugby à XV mais l'offre est diverse et variée.

Rugby à XV

Le Sporting Club Surgèrien est un club français de rugby à XV créé en 1912 et affilié au comité Poitou-Charentes.

Le club fut Champion de France de Fédérale 3 en 1997. La finale eu lieu à Graulhet contre le club de Solliès-Pont.

Il évolue depuis la saison 2010-2011 en championnat de Fédérale 2 parmi lesquels se trouvent trois autres clubs de la Charente-Maritime (Saint-Jean-d'Angély, Puilboreau et Rochefort).

Athlétisme

Les 48 heures pédestres de Surgères sont une épreuve d'Ultrafond créée en 1985.

L'édition 2009 a vu la victoire de l'australien Martin Fryer devant le champion du monde 2008 des 24 heures et vainqueur 2008, Ryoichi Sekiya. La 25e édition se déroulera du vendredi 21 mai au dimanche 23 mai 2010.

Équitation

Le jumping de Surgères est organisé tous les ans en août.

Pour sa quinzième édition en 2008, il a été une des étapes du Grand National de saut d'obstacles avec les plus grands cavaliers français.
L'édition 2009 a malheureusement été annulée[36] mais l'événement revient en 2010[37].

Automobile

Rallye d'Automne 2010, regroupement à Surgères

Le Rallye d'Automne installe régulièrement son parc fermé sur la Place du Château.

Ce fut le cas en 2000 lorsqu’Yvan Muller le gagna. Il était venu s’entraîner en vue du Trophée Andros qu’il a gagné après une saison en BTCC sur les circuits britanniques.

Culture

Musique

L'Académie de Cuivres et Percussions organise un festival en été afin de permettre la venue d'artistes reconnus à Surgères et dans les communes environnantes.

Depuis 2005, le festival Sérénade, organisé en été, met en avant les instruments à cordes avec des concerts en plein air.

La banda Les Verres Luisants est championne de France 2007, 2008 et vice-championne de France 2010. Cette formation a remporté la palme d'or Européenne du festival 2008 de Condom (Gers).

Médias

La ville possède deux des principaux vecteurs du nord de la Charente-Maritime

  • La radio Hélène FM : Surgères 89 FM, Saint-Jean d'Angély 102.9)

C'est une radio généraliste où les informations locales ont une grande importance. Elle est l'organisateur du concours de chant Les Voix Lactées.

  • Le journal L'Hebdo de la Charente-Maritime édité par le Groupe Sud Ouest qui possède de très nombreux correspondants régionaux.

Il reprend les informations locales des cantons du nord de la Charente-Maritime.

Personnalités liées à la commune

Notes

  1. Les autres villes de la Charente-Maritime à être équipées d'au moins un centre de radiologie médicale sont par ordre alphabétique : Jonzac, Marennes, Rochefort, La Rochelle, Royan, Saintes, Saint-Jean-d'Angély, Saint-Martin-de-Ré, Saint-Pierre-d'Oléron et Saujon.
  2. Liste des villes de la Charente-Maritime à être équipées d'au moins un laboratoire d'analyses de biologie médicale sont par ordre alphabétique : Aytré, Châtelaillon-Plage, Jonzac, Marans, Marennes, Montendre, Pons, Puilboreau, Rochefort, La Rochelle, Royan, Saintes, Saint-Jean-d'Angély, Saint-Martin-de-Ré, Saint-Pierre-d'Oléron, Saujon, Surgères, Tonnay-Charente et La Tremblade. A cette liste de 19 villes s'ajoute le centre rural de Montguyon dans la Double Saintongeaise.

Sources et références

  1. Les gentilés de Charente-Maritime
  2. Le site rail17.free.fr reprend les grandes étapes de cette gare en y joignant des photographies détaillées
  3. Le site de l'aéroport de La Rochelle
  4. Le site de l'aéroclub de Rochefort-Saint-Agnant
  5. La Gères sur le site du Sandre
  6. La Devise sur le site du Sandre
  7. http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
  8. INSEE : Population depuis le recensement de 1962
  9. a et b Statistiques sur l'emploi à Surgères
  10. L'usine laitière GLAC de Surgères
  11. Les partenaires des Chamois Niortais
  12. maillot du meilleur grimpeur
  13. La laiterie de Chaillé Notice no IA17000268, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  14. (fr)Un monde organisé sur GEVES. Consulté le 19 février 2010
  15. Rpbert Favreau, in Jean Combes (dir.), Histoire du Poitou et des Pays charentais : Deux-Sèvres, Vienne, Charente, Charente-Maritime, Clermont-Ferrand, éditions Gérard Tisserand, 2001, 334 p. (ISBN 2-84494-084-6) [lire en ligne] , p 197
  16. Rencontre entre Ronsard et Hélène
  17. Référence sur Hélène de Fonsèque
  18. L'église Notice no IA17008893, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  19. L'aumônerie Saint-Gilles Notice no PA17000067, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  20. Les remparts Notice no PA00105274, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  21. La porte Renaissance Notice no IVR31_MH0002501, sur la base Mémoire, ministère de la Culture
  22. La tour Notice no IVR31_56P01403, sur la base Mémoire, ministère de la Culture
  23. Le parc Notice no IA17008893, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  24. La porte de la ville Notice no IVR31_MH0002500, sur la base Mémoire, ministère de la Culture
  25. L'usine Poyaud Notice no IA17000276, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  26. La caséinerie Notice no IA17000275, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  27. La laiterie Notice no IA17000277, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  28. (fr) Impots locaux à Surgères, taxes.com
  29. La fiscalité à Surgères
  30. Loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010 (Légifrance)
  31. Site de l'annuaire de la santé
  32. Site de présentation de la MDR d Surgères
  33. Site du Foyer d'hébergement L'Horizon
  34. Fiche de présentation du collège public de Surgères
  35. Fiche de présentation du Lycée de Surgères
  36. Annulation du jumping 2009
  37. Jumping 2010

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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