- Zodiaque
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Le zodiaque est une zone circulaire de la sphère céleste, dont l'écliptique occupe le milieu et qui contient les douze constellations que le Soleil semble traverser en une année.
Le zodiaque est de nos jours divisé en treize constellations correspondant à douze signes. Le plus souvent, le grand public a entendu parler des signes astrologiques du zodiaque dans un contexte astrologique et non astronomique.
Sommaire
Étymologie
Le mot « zodiaque » vient du mot grec zodiakos [kyklos], « cercle de petits animaux », de zodiaion, diminutif de zoon : « animal ». Ce nom vient du fait que toutes les constellations du zodiaque (sauf la Balance, anciennement partie du Scorpion) figurent des créatures vivantes.
Constellations du zodiaque
Article détaillé : Constellation.La trajectoire du Soleil sur la voûte céleste est l'écliptique. Les planètes et la Lune s'en écartent plus ou moins, et l'on retient comme limite conventionnelle du zodiaque une bande de huit degrés d'arc de part et d'autre de l'écliptique. L'écliptique traverse treize constellations dans le ciel, mais l'une d'entre elles, Ophiuchus (ou Serpentaire), ne fait pas partie du zodiaque traditionnel de l'astrologie. Celui-ci a été divisé au Ve siècle av. J.-C. en douze parties égales (une pour chaque mois de l'année) auxquelles on a donné le nom de l'astre le plus proche.
Les constellations présentes dans le zodiaque sont : le Bélier, le Taureau, les Gémeaux, le Cancer (ou Scarabée), le Lion, la Vierge, la Balance, le Scorpion, l'Ophiuchus (ou Serpentaire), le Sagittaire, le Capricorne, le Verseau et les Poissons.
Signes du zodiaque
Article détaillé : Signe du Zodiaque.Le zodiaque a été divisé au Ve siècle av. J.‑C. en douze parties égales (une pour chaque mois de l'année) portant le même nom que la constellation se trouvant "derrière" (certains affirment que les constellations ont donné leur nom aux signes[1]; d'autres soutiennent l'inverse[2]):
- le Bélier, premier signe du Zodiaque, est le secteur où le Soleil entre à l'équinoxe de printemps, le 21 mars, qui était la période de la nouvelle année dans les calendriers antiques ;
- le Taureau ;
- les Gémeaux ;
- le Cancer
- le Lion ;
- la Vierge ;
- la Balance accueille le Soleil à partir de l'équinoxe d'automne, le 21 septembre ;
- le Scorpion ;
- le Sagittaire ;
- le Capricorne est le secteur où le Soleil entre au solstice d'hiver, le 21 décembre, date à laquelle il culmine au zénith du tropique du Capricorne ;
- le Verseau ;
- les Poissons, qui achèvent le cycle.
Ces signes sont des secteurs réguliers de 30°, conventionnellement décomptés à partir du point vernal. Ils n'ont dès l'origine qu'un rapport lointain avec les constellations du même nom, dont les limites et positions sont irrégulières. De plus, ce rapport s'est constamment distendu au fil du temps, du fait de la précession des équinoxes. Les signes du zodiaque dit tropique/tropical (du grec "tropikos", qui tourne) ne doivent donc pas être confondus avec les constellations du même nom, qui appartiennent au zodiaque dit sidéral.
Article détaillé : Précession des équinoxes (divergences astronomie/astrologie).Pendant plus de deux millénaires, les astronomes (et les astrologues) ont repéré le mouvement des corps célestes non pas en degrés depuis le point vernal comme de nos jours, mais en degrés depuis le signe courant. Ces deux méthodes sont équivalentes : une position planétaire à 17° du Lion (le cinquième signe) est à 4 × 30 + 17 = 137° du point vernal. Cette notation a été abandonnée par les astronomes à la seconde moitié du XIXe siècle.
Signes et constellations du zodiaque
Voici un tableau des signes et des constellations du zodiaque avec les dates auxquelles le soleil s'y trouve. Les deux colonnes montrent bien la différence entre un signe et une constellation du zodiaque.
Une personne de notre époque née quand le Soleil se trouve dans la constellation de la Balance ne sera pas du signe de la Balance. La précession des équinoxes a déplacé le point de référence du zodiaque tropique, la position du Soleil par rapport aux étoiles lors de l'équinoxe du printemps, qui en est le point de départ (début du signe du Bélier).
Les constellations sont, elles, de tailles inégales - une astrologie entièrement sidérale verrait donc une proportion immodérée de gens nés sous le signe de la Vierge. - Une autre question pour l'astrologie sidérale est de situer précisément le début de son zodiaque. Les constellations n'ayant que des limites conventionnelles (dessinées en 1930), où situer la limite entre le Bélier et les Poissons autrement que par convention ?
Zodiaque et astrologie
Astrologie Les signes du zodiaque sont utilisés dans l'astrologie comme repères spatio-temporels permettant d'établir les correspondances sur lesquelles repose cette pratique. Elle utilise pour cela la position de divers objets dans le zodiaque. Entre autres : les planètes, le Soleil, la Lune, et sur le plan local : l'horizon (l'ascendant étant le point du zodiaque coupé par l'horizon est) et le méridien (le milieu du ciel correspondant au point où se trouve le Soleil à midi).
L'astrologie sidérale
L'astrologie sidérale, pratiquée essentiellement hors d'Occident (astrologie chinoise et astrologie védique ou jyotish), divise également l'écliptique en douze zones de grandeur égale, mais elle aligne la frontière de la constellation astrologique du Bélier avec une étoile particulière plutôt qu'avec l'équinoxe de printemps, ce qui fait que les signes astrologiques sont assujettis à la même précession que les constellations.
Le décalage entre les signes et les constellations est de nos jours (en 2004) de l'ordre de 25° environ selon la mesure de l'Ayanamsa par les astrologues hindous.
Les astrologies chinoises et indiennes ont une tradition propre pour désigner les signes, dont la liste n'a pas de lien avec les signes du zodiaque traditionnels.
Malgré cette divergence fondamentale, la mode astrologique a récemment vu apparaître en Occident une astrologie sidérale fondée sur les constellations traditionnelles, créée de toutes pièces, mais qui reçoit quelques échos dans le domaine de l'astrologie populaire.
Influence de la symbolique zodiacale
Cette symbolique a été fréquemment et largement utilisée depuis l'époque gréco-romaine jusqu'à nos jours.
Dans certaines représentations de la France romane, on voit le Christ éclairant de son auréole, tel un soleil, entouré de douze animaux représentant ses apôtres.
Il y a aussi l'association traditionnelle des quatre évangélistes aux quatre signes fixes : Luc et le Taureau, Marc et le Lion, Jean et le Scorpion (représenté sous la forme transfigurée de l'aigle[3]) et Matthieu et le Verseau (sous la forme de l'ange[réf. nécessaire]). Selon J. Halbronn, le zodiaque a subi diverses corruptions et les attributions des dieux-planètes aux signes ne correspondent pas. Ainsi, les gémeaux évoquaient au départ un couple (dans les almanachs, et les livres d'heures le mois de mai représente un couple, voir les Très Riches Heures du Duc de Berry) ce qui correspond à Vénus et non à Mercure comme on peut le lire dans la Tétrabible de Ptolémée (IIe siècle de notre ère). Cette symbolique est sans doute issue d'une tradition plus ancienne symbolisant les quatre saisons, d'après la concordance entre ces différentes saisons et la position du soleil dans ces différentes constellations :
- le taureau pour le printemps (symbole de fertilité)
- le lion pour l'été (symbole de la puissance, due à la chaleur écrasante)
- le scorpion pour l'automne (symbole de la mort qui arrive, l'empoisonneur)
- le verseau pour l'hiver (saison des pluies).
Notons que les quatre étoiles fixes dites royales correspondent à une telle distribution : Aldébaran dans la constellation du Taureau, Régulus dans celle du Lion, Antarés dans celle du Scorpion et enfin Fomalhaut dans celle du Poisson Austral, à proximité de la constellation du Verseau.
Notes
- ISBN 2-85076-629-1 Par exemple Marie Delclos dans son livre Astrologie, racines secrètes et sacrées, éd. Dervy, Collection La Roue Céleste, 1994,
- Claude Ptolémée dans son Tetrabiblos: par exemple, selon lui le signe astrologique de la Balance a été dénommé ainsi parce que "les espaces du jour et de la nuit sont égaux pour toute la Terre"; un autre exemple est le signe astrologique du Cancer (ou Ecrevisse) dénommé ainsi selon lui "parce que le Soleil entrant dans ce signe, recule en arrière, tournant son cours en une latitude contraire". à l'instar de
- Jacques Halbronn dans L'ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS copyright 2002 Voir à ce sujet le paragraphe L'Aigle et le Scorpion dans l'article Astrologie (page 289) de
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