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Surgères
Surgères
L'église Notre-Dame vue depuis les jardins de l'hôtel de villeAdministration Pays France Région Poitou-Charentes Département Charente-Maritime Arrondissement Rochefort Canton Surgères
(Chef-lieu)Code Insee abr. 17434 Code postal 17700 Maire
Mandat en coursPhilippe Guilloteau
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Surgères Site internet www.ville-surgeres.fr Démographie Population 5 982 hab. (2006) Densité 208 hab./km² Gentilé Surgérien Géographie Coordonnées Altitudes mini. 16 m — maxi. 57 m Superficie 28,71 km² Surgères est une commune française, située dans le département de la Charente-Maritime et la région Poitou-Charentes.
Ses habitants sont appelés les Surgériennes et Surgériens.Sommaire
Géographie
Communes limitrophes
Localisation
Surgères est située au nord de la Charente-Maritime à égale distance des villes de Niort, La Rochelle, Rochefort et Saint-Jean-d'Angély. La ville se trouve au sud du Marais poitevin et à l'est de l'ancienne province de l'Aunis.
Hydrographie
Le nom de la ville proviendrait du nom de la rivière qui la traverse, la Gères[1].
Elle se jette dans la Devise[2] affluent de la Charente.Climat
Surgères bénéficie d'un climat tempéré (voir la section climat de La Rochelle) mais comme tout le département a subi en 1999 la seconde tempête de fin décembre, la tempête Martin.
Transports
L’accès par l'autoroute A10 se fait par la sortie 33 Niort-La Rochelle au nord-est de la ville et la sortie 34 Saint-Jean-d'Angély au sud-est.
Surgères est traversée par l’ancienne RN 11, cette Route Nationale, qui a été déclassée en Route Départementale 911, relie Mauzé-sur-le-Mignon à Rochefort. La RN139 qui allait de La Rochelle à Périgueux en passant par Surgères et Angoulême a été déclassée en Route Départementale 939.La gare de Surgères est reliée à la capitale par TGV via la ligne Poitiers-La Rochelle. Elle fait partie du programme Gares en mouvement destiné à moderniser les plus grandes gares du réseau SNCF. Le chemin de fer est arrivé à Surgères en 1857 grâce à la Compagnie Paris Orléans (PO) et la ligne Poitiers-La Rochelle a été électrifiée en 1993 pour permettre l'arrivée du TGV jusqu'à la gare de La Rochelle. Le site rail17.free.fr reprend les grandes étapes de cette gare en y joignant des photographies détaillées. On peut aussi retenir que la ligne de Surgères à Marans était inscrite au Plan Freycinet.
Les aéroports les plus proches sont La Rochelle[3] et Rochefort-Saint-Agnant[4].
Histoire
Moyen Âge
Le site de Surgères est occupé dès le néolithique, mais c'est au Moyen Âge que l'on retrouve les plus vieilles traces écrites mentionnant la ville, lorsque le duc d'Aquitaine voulant préserver ses terres d'Aunis des intrusions normandes, édifia un bastion de pierre et de bois sur le marais, une tête de pont contre l'envahisseur qu'il nomma « Castrum Surgeriacum ». À la fin du Xe siècle, les comtes de Poitiers commencèrent à mettre la main sur le pays d'Aunis et y installèrent Guillaume Maingot pour diriger la forteresse et une partie des terres environnantes.
Deux siècles plus tard, ce bastion était devenu une petite cité active dont les seigneurs comptèrent parmi les grands personnages du parlement de Saintonge. C'est à cette époque qu'ils édifièrent un large château dont subsistent encore les remparts, ainsi que l'église Notre-Dame de type roman. Lorsqu'en 1152, Aliénor d'Aquitaine épousa Henri II Plantagenêt, roi d'Angleterre, elle fit basculer ses terres et Surgères avec dans les mains des Anglais.
Revenue dans le giron français avec saint Louis, la ville est prise par surprise par les Anglais au printemps 1352[5] (guerre de Cent Ans).
Renaissance et Temps modernes
L'histoire de Surgères est également marquée par Hélène de Fonsèque (1546-1618), muse de Ronsard, qui célébra sa beauté à travers le recueil de poèmes Sonnets pour Hélène dont le plus célèbre commence par :
- "Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle
- Assise au coin du feu, dévidant et filant
- Direz chantant mes vers en vous émerveillant
- Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle..."
La Reine Catherine de Médicis serait à l'origine de la rencontre entre Ronsard, le quinquagénaire, et la belle Hélène, alors figure en vue de la cour royale, où elle faisait partie des filles d'honneur de la reine.
Hélène était la fille de Louis de Clermont et de Roderic de Fonsèque, issue de la famille de Monterey en Espagne. Elle épousa Philippe de Barbezières [6].
Surgères retrouva quelque prospérité durant le XVIe siècle avant de subir les guerres de religion. Place forte convoitée, elle fut occupée par les calvinistes puis par les troupes catholiques mais perdit de son importance à la chute de La Rochelle en 1628, lorsque le cardinal de Richelieu fit réduire la hauteur des remparts.
XIXe et XXe siècles
À la révolution de 1789, la vie de cette petite bourgade passa de l'état féodal à celui de la domination d'une bourgeoisie rurale qui s'appropria à bon prix les terres des de la Rochefoucauld, derniers seigneurs de Surgères.
La viticulture et la distillerie contribuèrent à un « âge d'or » de la ville, mais le phylloxéra y mit fin en 1878. Depuis le beurre avec l'école de laiterie (l'ENILIA : École nationale d'industrie laitière et d'industries agroalimentaires) contribuent à faire la renommée de Surgères.
La commune absorbe en 1850 une partie de l'ancienne commune de Saint-Pierre-de-Surgères, l'autre partie étant rattachée à la commune voisine de Saint-Germain-de-Marencennes.
Patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Notre-Dame du XIe siècle et XIIe siècle, elle est classée monument historique depuis 1862.[7]
L'église Notre-Dame, dessin d'une archivolte
D'autres images de l'église Notre-Dame sur le site Structurae.
- Les remparts du XVIe siècle, ils sont inscrits monument historique depuis 1925.[8]. Avec la tour isolée dans les jardins de la mairie et la porte renaissance, les remparts constituent les restes de l'ancien château.
D'autres images du Château sur le site Structurae.
- La porte renaissance[9]
- La tour isolée[10]. Cette tour est nommée "Tour Hélène" en hommage à Hélène de Fonsèque.
- Le parc de l'ancien château est un site classé depuis 1828.[11]
- La mairie
- La porte de la ville[12]
- L'aumônerie Saint-Gilles du XIIe siècle, elle est inscrite monument historique depuis 2004.[13]
Patrimoine Industriel
- L'Usine de moteurs de la Société surgérienne de Constructions Mécaniques construite en 1918, cette usine a vu le développement de l'entreprise Poyaud jusqu'au déménagement sur le site de la Combe à l'extérieure de la ville en 1974. Elle se situe à proximité de la gare et possédait un embranchement ferroviaire.[14]
- La Caséinerie de l'Union coopérative des caséineries construite en 1914, cette usine assurait la transformation de Caséine. Elle se situe aussi à proximité de la gare et possédait aussi un embranchement ferroviaire.[15]
- La Laiterie construite en 1894, plusieurs transformation lui ont permis de se développer. Elle se situe en direction de La Rochelle[16]
La rue principale
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité ... mars 2001 Jean-Guy Branger UDF Député puis Sénateur mars 2001 mandat en cours Philippe Guilloteau UMP Conseiller général Toutes les données ne sont pas encore connues. Le Canton de Surgères appartient à la Deuxième circonscription de la Charente-Maritime dont le député est Jean-Louis Léonard.
Jumelages
Surgères est jumelé avec Wipperfürth, Allemagne.
Démographie
Article détaillé : Démographie de la Charente-Maritime.Économie
La Ville de Surgères est connue grâce à ses activités dans les industries agroalimentaires au niveau de la transformation du lait et également avec les entreprises de chaudronnerie ou de construction mécanique.
Industrie laitière
Principalement connu pour son beurre qui possède les appellations AOC "Beurre des Charentes" ou "Beurre Charentes-Poitou" en fonction des secteurs géographiques, le Glac (Groupement des Laiteries Coopératives) distribue plusieurs marques connues de beurres, laits et fromages comme Bougon, Saint-Loup, Lescure, Surgères, Le Petit Vendéen, Mottin charentais...
Via sa marque Saint-Loup, le Glac est sponsor maillot principal des Chamois Niortais[19] à domicile.
La ville abrite aussi le Syndicat des Laiteries Charentes-Poitou, ce syndicat est à l'initiative d'évolutions permettant au beurre Charentes-Poitou d'être vendu à Paris sous 48 heures dès la fin du XIXème siècle.
Le syndicat est partenaire du Tour du Poitou-Charentes et apparaît sur le maillot du meilleur grimpeur
L'industrie laitière fut initiée après la crise du Phylloxéra par Eugène Biraud avec une première coopérative créée en 1888 à Chaillé au nord-est de la commune de Surgères dans une ancienne distillerie[20]. En 1907, une école laitière est venue compléter l'activité.
La Formation Agroalimentaire est assurée au sein du Pôle de Formation ENILIA ENSMIC (École Nationale d'Industrie Laitière et des Industries Agroalimentaires et l'École Nationale Supérieure de La Meunerie et des Industries Céréalières). Les formations dispensées vont du niveau CAP au niveau Licence pro et réalisées par les voies initiale (scolaire et apprentissage) et continue (à destination des salariés des entreprises des secteurs concernés et/ou des demandeurs d'emplois). L'école accueille des étudiants de toute la France et étrangers (service d'internat ouvert sur toute la période scolaire). Des activités de recherche sont menées pour le compte des entreprises. Actuellement l'école travaille avec 2500 entreprises et 80 pays.
Industrie métallurgique
Le secteur de la construction mécanique avec les moteurs diesel Poyaud devenus SACM puis Wärtsilä Diesel. Le site de Surgères a vu la production des moteurs du Char Leclerc mais aussi de moteurs d'autorails, de locotracteurs ou de locomotives diesel. Cette technologie a permis aussi la production de gros groupes électrogènes pour les hôpitaux.
Il faut ajouter à cette usine plusieurs entreprises comme Sassaro spécialisée dans la fabrication d'équipements inox pour l'industrie laitière et l'industrie pharmaceutique ou encore la Saro spécialisée dans l'usinage de précision.
Autres secteurs
Les abattoirs Sibcas emploient une cinquantaine de personnes et sont situés à proximité de la laiterie. Tous les ans en octobre, un Salon de l'élevage est organisé à Surgères.
Malgré le lycée spécialisé dans le travail du bois, l'industrie du meuble n'y est pas présente mais on trouve dans la commune voisine de Saint-Germain-de-Marencennes, l'usine Sofec du cuisiniste Teissa.
Médias
La ville possède deux des principaux vecteurs du nord de la Charente-Maritime
- La radio Hélène FM
(Surgères 89 FM, Saint-Jean d'Angély 102.9)
C'est une radio généraliste où les informations locales ont une grande importance. Elle est l'organisateur du concours de chant Les Voix Lactées.- Le journal L'hebdo de la Charente-Maritime édité par le Groupe Sud Ouest
Il reprend les informations locales des cantons du nord de la Charente-Maritime.
Culture
Musique
L'Académie de Cuivres et Percussions organise un festival en été afin de permettre la venue d'artistes reconnus à Surgères et dans les communes environnantes.
Équipements
Formation
La ville possède un collège, le Collège Hélène de Fonsèque, un lycée professionnel spécialisé dans les métiers du bois, le Lycée du Pays d'Aunis et l'école des industries laitières ENILIA-ENSMIC.
Recherche
On peut évoquer la présence sur la commune proche de Saint-Pierre-d'Amilly d'un établissement de l'INRA, le site du Magneraud spécialisé dans l'élevage (aviculture, héliciculture, apiculture). Ce site accueille aussi une implantation du GEVES qui travaille sur l'homologation des nouvelles variétés végétales[21] et collabore avec ARVALIS - Institut du végétal.
Sports
La ville fut élue Ville la plus sportive de France (- de 10 000 habs.) en 1987. Le sport phare est le Rugby mais l'offre est diverse et variée.
Rugby
Le Sporting Club Surgèrien est un club français de rugby créé en 1912 et affilié au comité Poitou-Charentes. Il évolue en 2008-2009 en championnat de Fédérale 3.
Le club fut Champion de France de Fédérale 3 en 1997. La finale eu lieu à Graulhet contre le club de Solliès-Pont.
Athlétisme
Les 48 heures pédestres de Surgères sont une épreuve d'Ultrafond créée en 1985.
L'édition 2009 a vu la victoire de l'australien Martin Fryer devant le champion du monde des 24 heures, Ryoichi Sekiya.
Équitation
Le jumping de Surgères est organisé tous les ans en août.
Pour sa quinzième édition en 2008, il a été une des étapes du Grand National de saut d'obstacles avec les plus grands cavaliers français.
L'édition 2009 a malheureusement été annulée.[22]Automobile
Le Rallye d'Automne installe régulièrement son parc fermé sur la Place du Château.
Ce fut le cas en 2000 lorsqu’Yvan Muller le gagna. Il était venu s’entraîner en vu du Trophée Andros qu’il a gagné après une saison en BTCC sur les circuits britanniques.
Personnalités liées à la commune
- Ernest Bersot, philosophe moraliste et journaliste français, né à Surgères.
- Jean Baptiste Cacault, général de brigade né à Surgères, blessé à la bataille de Juterbock, il meurt après l’amputation d’un bras.
- Edmond de Fonsèques, Baron de Surgères, marié à Hardouine, fille de Pierre de Laval-Montmorency
- Hervé Michelet, trompettiste français, directeur pédagogique de l’Académie de Cuivres et Percussions de Surgères.
- Clément Saunier, trompettiste français, élève de l’Académie de Cuivres et Percussions de Surgères.
Notes
- ↑ La Gères sur le site du Sandre
- ↑ La Devise sur le site du Sandre
- ↑ Le site de l'aéroport de La Rochelle
- ↑ Le site de l'aéroclub de Rochefort-Saint-Agnant
- ↑ Rpbert Favreau, in Jean Combes (dir.), Histoire du Poitou et des Pays charentais : Deux-Sèvres, Vienne, Charente, Charente-Maritime, Clermont-Ferrand, Éditions Gérard Tisserand, 2001, (ISBN 2-84494-084-6), p 197
- ↑ Référence sur Hélène de Fonsèque
- ↑ L'église sur la Base Mérimée
- ↑ Les remparts sur la Base Mérimée
- ↑ La porte renaissance sur la Base Mémoire
- ↑ La tour sur la Base Mémoire
- ↑ Le parc sur la Base Mérimée
- ↑ La porte de la ville sur la Base Mémoire
- ↑ L'aumônerie Saint-Gilles sur la Base Mérimée
- ↑ L'usine Poyaud sur la Base Mérimée
- ↑ La caséinerie sur la Base Mérimée
- ↑ La laiterie sur la Base Mérimée
- ↑ http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
- ↑ INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- ↑ Les sponsors des Chamois Niortais
- ↑ La laiterie de Chaillé sur la Base Mérimée
- ↑ le GEVES
- ↑ Annulation du jumping 2009
Voir aussi
Articles connexes
- Anciennes communes de la Charente-Maritime
- Liste des communes de la Charente-Maritime
- Géographie de la Charente-Maritime
- Tourisme en Charente-Maritime
- Économie de la Charente-Maritime
Liens externes
- Site Officiel de Surgères
- Le site d’informations sur Surgères : info-surgères
- Office de tourisme de Surgères
- Des photos de l'église sur le site Architecture Religieuse en Occident
- surgeres.org, site participatif dédié à Surgères
- Le site de l’ENILIA-ENSMIC
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