Marennes (charente-maritime)

Marennes (charente-maritime)

Marennes (Charente-Maritime)

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Marennes

La ville et la flèche de l'église Saint-Pierre
La ville et la flèche de l'église Saint-Pierre

Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Poitou-Charentes
Département Charente-Maritime
Arrondissement Rochefort
Canton Marennes
(chef-lieu)
Code Insee abr. 17219
Code postal 17320
Maire
Mandat en cours
Mickaël Vallet
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Bassin de Marennes
Démographie
Population 5 237 hab. (2006)
Densité 261 hab./km²
Gentilé Marennais
Géographie
Coordonnées 45° 49′ 21″ Nord
       1° 06′ 19″ Ouest
/ 45.8225, -1.1052
Altitudes mini. 0 m — maxi. 21 m
Superficie 20,09 km²

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Marennes ( en saintongeais Maréne[1] ) est une commune française, située dans le département de la Charente-Maritime et la région Poitou-Charentes.

Ses habitants sont appelés les Marennais et les Marennaises[2].

La ville de Marennes fut longtemps l'une des cités les plus prospères de Saintonge, de par sa situation au cœur des marais salants, en un temps où le sel était l'une des denrées les plus recherchées[3].

Capitale du pays de Marennes, ville riche de nombreux hôtels particuliers, elle fut le siège d'une sous-préfecture jusqu'en 1926, et abrita un temps l'un des régiments d'infanterie coloniale[4].

Elle est aujourd'hui la principale agglomération du bassin ostréicole de Marennes-Oléron, l'un des plus importants et des plus renommés d'Europe[5].

Sommaire

Géographie

Situation géographique

Marennes est une commune urbaine, située au sud-ouest du département de la Charente-Maritime, dans l'ancienne province de la Saintonge.

Proche du littoral Atlantique, la ville s'est développée sur la rive droite de l'estuaire de la Seudre, et tire une partie de sa notoriété de son bassin ostréicole : le bassin de Marennes-Oléron[6].

De par sa situation géographique remarquable, elle a de tout temps été au centre d'un carrefour de communications et d'échanges qui sont à l'origine de son développement urbain.

Un important carrefour routier

Les marais gâts, paysage typique du pays de Marennes

La ville est un important carrefour routier, située sur des axes secondaires du réseau départemental, mais néanmoins très fréquentés. Cinq routes départementales la relient directement aux villes de Rochefort (27 km), Saintes (41 km), Royan (30 km), La Tremblade (10 km) et à l'ile d'Oléron (6 km).

  • Tout d'abord, Marennes est située sur un axe routier important, la route départementale D.728. Cette route relie directement Saintes, ancienne capitale de la Saintonge et aujourd'hui deuxième ville du département, à l'agglomération marennaise.
  • Marennes est reliée à La Tremblade par la route départementale D.728 E qui prolonge la D.728, en franchissant l'estuaire de la Seudre, par le Pont de la Seudre depuis 1972. Cette voie d'accès, qui contourne le centre-ville de Marennes à l'ouest, dessert également le quartier balnéaire de Marennes-Plage.
  • Le second grand axe routier qui traverse la commune d'est en ouest est la route départementale D.26, laquelle prolonge à l'ouest la D.728. C'est une route particulièrement fréquentée puisqu'elle constitue l'unique accès à l'île d'Oléron. Érigée en rocade urbaine, qui contourne le nord de la ville, cette route traverse la petite ville de Bourcefranc-le-Chapus d'est en ouest, où elle est bordée par une zone commerciale bien équipée et le lycée maritime régional, avant d'aboutir au Pont de l'île d'Oléron, construit en 1966.
  • Le troisième grand axe routier est celui qui relie Marennes à Rochefort, via Saint-Agnant, par la route départementale D.733. La jonction avec cette route importante en Charente-Maritime se fait avec la D.123 qui va de Marennes à Saint-Agnant. C'est près de cette petite ville que se trouve l'aéroport de Rochefort-Saint-Agnant. Ce dernier est appelé à jouer un rôle départemental de premier plan dans un proche avenir.
  • La route départementale D3 est un itinéraire touristique très fréquenté. Il traverse le village du Breuil (écart de la commune de Marennes) avant de rejoindre les villages de Hiers et de Brouage, site historique majeur de la région.

Depuis l'édification des deux ponts-viaducs d'Oléron et de la Seudre, une rocade urbaine contourne la ville au nord et à l'ouest depuis les années 1970, permettant de mettre fin aux interminables embouteillages en centre-ville.

Un petit aérodrome, l'aérodrome du Bournet, situé sur la route de Rochefort, au nord de la ville, accueille quelques avions de tourisme.

Le cadre géographique

Localisation des principales communes bordant l'estuaire de la Seudre sur une image satellite
Localisation de Marennes au bord de la Seudre (image satellite SPOT)

Le territoire communal est bordé sur ses limites septentrionales et méridionales par d'importants marais, issus de deux anciens golfes marins, lesquels ont été progressivement comblés au fil des siècles.

Au nord, se trouvait le Golfe de Broue ou de Brouage, parfois appelé Golfe de Saintonge[7]. Par suite de l'accumulation d'alluvions d'origine fluviatile et marine, celui-ci est devenu une vaste étendue marécageuse, dénommée Marais de Brouage. Ce dernier se caractérise par une faune et une flore remarquablement diversifiées qui lui ont permis d'être classé « Grand site national de France », où de nombreux sentiers de promenade ont été aménagés, et des postes d'observation de la vie sauvage y ont été installés.

Au sud, l'ancien Golfe de la Seudre - qui correspond aujourd'hui à la vallée et à l'estuaire de ce petit fleuve éponyme - a été aménagé en marais salants dès l'Antiquité gallo-romaine avant d'être reconverti dans le courant du XIXe siècle en parcs ostréicoles.

Au nord-ouest de la commune s'étend une petite zone boisée, héritage de l'ancienne forêt de La Gataudière. Celle-ci était jadis bien plus étendue, appartenant alors à l'antique forêt de Baconnais aujourd'hui entièrement disparue, et sa présence est attestée par l'étymologie de plusieurs lieux-dits, dont celui du village du Breuil, signifiant bois en vieux français.

Au sud-ouest, Marennes est bordée par la vaste embouchure de la Seudre et son littoral est partiellement occupé par un nouveau quartier balnéaire qui s'est développé à la fin du XIXe siècle, Marennes-Plage. Il s'étale le long d'une plage de sable fin, artificiellement créée sur un cordon dunaire, située face au pertuis de Maumusson et au sud de l'île d'Oléron[8].

Hydrographie

Marennes se situe sur la rive droite de l'estuaire de la Seudre, non loin de son embouchure. Si la ville est édifiée sur un site calcaire, elle est entourée par de grandes étendues marécageuses, expliquant la présence de tout un réseau serré de chenaux et de canaux qui strient de part et d'autre son territoire communal. Ces différents collecteurs servent à drainer le Marais de Marennes, partie intégrante du vaste Marais de Brouage.

  • Au sud de la ville, le Chenal du Lindron et le Chenal de La Cayenne, qui sont les deux principaux chenaux de Marennes, se jettent dans la Seudre, alimentant les parcs ostréicoles. Le Chenal de La Cayenne est le plus important des deux avec une longueur totale de quatre kilomètres. Il fut canalisé à la fin du XVe siècle pour permettre l'expédition du sel produit dans les salines autour de la ville. A son extrémité, aux portes du centre ville, un bassin à flot a été aménagé et accueille aujourd'hui des bateaux de plaisance. Le chenal est utilisé par les ostréiculteurs qui circulent sur des barges ostréicoles ayant le nom local de "pinasses" et également par les plaisanciers.
  • A l'est et au sud-est, la ville est enserrée par le Canal de la Charente à la Seudre, appelé également Canal de la Bridoire. Il rejoint le Chenal de La Cayenne au site de confluence du Petit-Port-des-Seynes, au sud de la ville et de son bassin à flot qui abrite un port de plaisance pouvant recevoir 200 unités. C'est un très important collecteur de 24 km, qui est à l'origine du désenclavement de Marennes avant l'arrivée du chemin de fer en 1889. Le canal fut mis en service en 1862 et put recevoir des bateaux de transport de marchandises jusqu'à Tonnay-Charente. Il a été déclassé en 1926. Aujourd'hui, il est utilisé à des fins touristiques et de loisirs.
  • Au nord de Marennes, non loin de la commune de Hiers-Brouage, se trouvent de petits chenaux tous tributaires du Canal de Mérignac, qui sert également de délimitation administrative entre ces deux communes. Le Canal de Mérignac d'une longueur totale de douze kilomètres, remarquablement rectiligne dans sa réalisation, croise le Canal de la Charente à la Seudre au nord-est de la ville, près de l'aérodrome du Bournet.

Communes limitrophes

Trois communes sont limitrophes de Marennes, quatre en faisant abstraction de l'estuaire de la Seudre.

  • La commune de Marennes jouxte dans sa partie occidentale celle de Bourcefranc-le-Chapus, qui a été érigée en commune en 1908, après avoir été une dépendance territoriale de Marennes. Cependant, du fait de la poussée urbaine des deux communes, les deux viles forment aujourd'hui une unité urbaine qui les classe au sixième rang des agglomérations urbaines de la Charente-Maritime avec une population de 8 512 habitants[9].
  • Au nord, le territoire communal est mitoyen de la commune de Hiers-Brouage, dans laquelle se situe la célèbre cité fortifiée de Brouage, devenue un haut lieu touristique de la Charente-Maritime. Le Canal de Mérignac sert de délimitation administrative entre les deux communes.
  • Enfin, au sud, sur la rive gauche de l'estuaire de la Seudre, se situe la commune de La Tremblade, dans laquelle se trouve l'annexe balnéaire de Ronce-les-Bains. Le pont de la Seudre relie les deux agglomérations depuis 1972.
Rose des vents Bourcefranc-le-Chapus
Fort-Louvois
Citadelle de Brouage
Hiers-Brouage
Saint-Agnant
Canal de la Charente à la Seudre
Rose des vents
île d'Oléron,
océan Atlantique, viaduc d'Oléron
N Saint-Just-Luzac
O    Marennes    E
S
estuaire de la Seudre
Ronce-les-Bains
la Seudre
viaduc de la Seudre, La Tremblade
Saint-Just-Luzac
la Seudre
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Lieux dits et hameaux

Le quartier balnéaire de Marennes-Plage

Une partie des hameaux qui dépendaient autrefois de la commune s'en sont détachés en 1908, afin de constituer la commune de Bourcefranc-le-Chapus. Seul le village de La Chaînade et une partie du village de Nodes, à l'ouest de la ville, sont restés liés administrativement à Marennes.

Au nord, le village du Breuil, tirant son nom d'un mot d'ancien français désignant des bois, marque la séparation avec la commune de Hiers-Brouage.

Au sud-est se trouve le lieu-dit Le Lindron, tandis que la partie sud-ouest de la commune accueille un quartier balnéaire établi sur l'océan Atlantique : Marennes-Plage.

Au cœur des parcs ostréicoles, à l'extrême sud de la commune, se trouve le village de La Cayenne, en bordure du chenal du même nom. Celui-ci est célèbre pour ses cabanes colorées et depuis peu, pour son complexe touristique dédié aux huîtres du bassin de Marennes-Oléron.

Le lieu-dit La Gataudière abrite un château célèbre, propriété du prince de Murat de Chasseloup-Laubat.

Climat

Le climat est de type océanique : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît , soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne[10].

Données générales

Ville Weather-clear.svg Ensoleillement (h/an) Weather-overcast-rare-showers.svg Pluie (mm/an) Weather-snow.svg Neige (j/an) Weather-violent-storm.svg Orage (j/an) Weather-day-more-fog.svg Brouillard (j/an)
Paris 1 797 642 15 19 13
Nice 2 694 767 1 31 1
Strasbourg 1 637 610 30 29 65
Brest 1 749 1 114 9 11 74
Marennes[11] 2250 755 4 13 26
Moyenne nationale 1 973 770 14 22 40


Données météorologiques de La Rochelle de 1961 à 1990[12]
Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jui Aoû Sep Oct Nov Déc Année
Températures minimales (°C) 3,4 4,0 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2
Températures maximales (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18,0 12,6 9,2 16,1
Températures moyennes (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7
Ensoleillement (h) 84 111 174 212 239 272 305 277 218 167 107 85 2250
Pluviométrie (mm) 82,5 66,1 57,0 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3


Ouragan de décembre 1999

La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par l'ouragan Martin du 27 décembre 1999. Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec 198 km/h sur l'île d'Oléron et 194 km/h à Royan.

Toponymie

La ville tire son nom de l'ancienne presqu'île qui s'étendait à l'époque romaine du Chapus jusqu'au Gua, enserrée entre les golfes de Brouage et de la Seudre. Cette presqu'île se nommait « Terra Maritimensis », désignant une terre entourée par la mer. Les environs de Marennes furent également connus comme « Pagus Maritimensis », le pays de la mer.[13]

Au Moyen Âge, la ville se nommait Saint-Pierre-de-Salles, Marennes étant le nom de la région ( Le pays de Marennes ). Par la suite, Marennes devint également le nom de sa capitale.

Histoire

Une origine romaine bien attestée

L'histoire de la contrée de Marennes, l'antique « Terra Maritimensis », ne commence véritablement qu'avec l'occupation romaine, dont la présence a pu être solidement attestée par l'archéologie. Si aucune date précise ne peut être avancée avec certitude, la colonisation romaine a du probablement avoir lieu dans le courant du premier siècle de l'ère chrétienne, à l'apogée de Mediolanum Santonum[14], l'antique capitale de la civitas Santonum et de la Gaule aquitaine.

Lorsque les Romains envahissent la contrée, ils vont occuper un site favorable pour leur installation, en se plaçant à l'une des extrémités occidentales de ce qui formait alors une presqu'île calcaire et effilée, légèrement exhaussée en son centre, mais recouverte d'une forêt profonde. Celle-ci constituait alors une partie de l'antique Forêt de Baconais[15] qui s'étendait sur toute la partie occidentale du pays gallo-romain des Santons[16], entre Charente et Seudre, son défrichement ne s'opérera tardivement, qu'à partir du milieu du Moyen Age. La presqu'île était bordée par deux vastes et profonds golfes : Au sud, le golfe de la Seudre, qui recouvrait alors l'estuaire du fleuve actuel, et au nord, le golfe des Santons[17], qui s'étendait dans sa partie méridionale jusqu'aux villages actuels de Le Gua, Saint-Sornin et Saint-Symphorien.

Les envahisseurs romains ne tardent pas à mettre en valeur ces terres nouvellement conquises, plantant dans quelques parties défrichées du centre de la presqu'île des vignes et des céréales, mais ils s'intéressent prioritairement à l'exploitation du littoral.

Ils développent alors les premières salines, en y introduisant leur technique fort avancée pour l'époque, laquelle sera maintenue sans changement dans les siècles suivants. La richesse que procurera l'extraction du sel marin ne prendra son essor que beaucoup plus tard, au milieu du Moyen Age, où le sel de Marennes aura atteint une grande renommée.

Cependant, pour permettre l'expédition du sel marin, élaboré dans les salines de la « Terra Maritimensis », ils fondent un petit port, situé sur le Chenal du Lindron, près duquel des restes d'occupation romaine ont été retrouvés. Ce site portuaire, qui reste cependant fort modeste pendant toute l'époque gallo-romaine, est sans conteste à l'origine de la fondation primitive de Marennes.

Mais ce site antique sera abandonné au Moyen Age, la future agglomération s'établissant autour de l'église pendant la période médiévale.

Le Moyen Age : Premier "Âge d'or" de Marennes

Au Moyen Âge, la cité est mentionnée pour la première fois dans la charte de donation du duc d'Aquitaine Geoffroy Martel, lequel cède en 1047 la paroisse du village de Saint-Pierre-de-Sales -Marennes désigne alors la presqu'île, et non la ville elle même- à l'abbaye aux Dames de Saintes.

Saint-Pierre-de-Sales est alors le nom du site médiéval de la cité que l’église lui a transmis, « Saint-Pierre » étant le patron des pêcheurs tandis que «Sales» indiquait le siège de la seigneurie, représenté par le château en place.

En raison de la presque insularité des lieux, le nom de la paroisse était celui de Marennes. Il finit par désigner naturellement la cité elle-même, notamment à partir du XIIe siècle, où la localité est orthographiée Marennia dans un document de 1184[18].

La paroisse de Marennes était constituée de plusieurs villages qui apparurent avec le développement des salines au XIe siècle. Ces derniers furent principalement créés le long de la côte comme Châtain, La Saincaudière ou Vieux-Chapus[19], dont le nom de ce dernier est déterminé par son site géographique[20], étant un promontoire situé à l’extrémité occidentale de l’ancienne presqu'île de Marennes.

Dans le même temps, des travaux furent entrepris pour assainir des marais situés au nord de la presqu'île et donnèrent naissance au village de Nodes, au toponyme très évocateur[21].

Les seigneurs de Marennes avaient coutume de prendre possession de leur domaine par l’église Saint-Pierre-de-Sales autour de laquelle se trouvaient agglomérées les maisons basses et le château féodal, disparu dès la fin du XVIe siècle. La cité était considérée comme la citadelle de la presqu’île, étant environnée de profondes douves. Le petit port d’origine gallo-romaine, situé à la tête du canal du Lindron, lequel rejoint la Seudre, se trouvait à l’écart de l’enceinte médiévale.

Jusqu’au début du XIe siècle, la propriété des salines est déjà très morcelée. Une foule d’alleutiers[22] détiennent des aires[23] qui correspondent aux unités d’exploitation des marais salants. Le site de la pointe de Daire[24], tire son nom de son ancien site de production du sel et Le Chapus naît avec le développement du commerce maritime du sel.

C'est alors que les domaines de la paroisse de Marennes, où se trouvaient d’importantes salines, passent sous le contrôle de l’Abbaye-aux-Dames de Saintes au milieu du XIe siècle. A partir de ce siècle, Marennes devient l’un des trois principaux centres de production et d’expédition du sel de la côte charentaise. Avec Arvert et l’île d'Oléron, elle concurrence les salines de l’Aunis qui périclitent dès le XIe siècle, surtout après la chute des seigneurs de Châtelaillon-Plage. Ces nouvelles salines ont été développées tout autour de l’estuaire de la Seudre et sur les pourtours de l’ancien golfe de Brouage, mais la production et l’exportation du sel étaient déjà, au Xe siècle, une très ancienne activité et posaient les bases du développement futur de la ville.

A partir du XIIIe siècle, les seigneurs de la région, en l’occurrence les sires de Pons, deviennent à leur tour de grands propriétaires de salines, se constituant un vaste patrimoine saunier sur le littoral charentais. Ces derniers d’ailleurs vont dominer l’économie locale pendant plusieurs siècles et y insuffler un réel dynamisme.

En effet, c'est à partir du XIIIe siècle, que le vicomté de Marennes dépend des sires de Pons qui y apportent les fondements d’une prospérité économique durable, en tirant un grand profit de l’exploitation des salines et en établissant un port du sel à l’extrémité du chenal qui débouche sur la Seudre. Ce chenal prendra le nom de Chenal de La Cayenne, en raison d’une petite cabane initiale construite en pierres sèches, autour de laquelle se sont agglomérées d’autres « cayennes » que des pêcheurs et des sauniers ont édifiées le long du canal[25]. Ce site portuaire sera appelé La Cayenne, puis jusqu’au début du XXe siècle La Cayenne-de-Seudre. L'antique site du Lindron est alors entièrement abandonné.

C'est au XIIe siècle que de grands défrichements ont lieu sous l’impulsion de l’ordre monastique de l’Abbaye-aux-Dames de Saintes, qui possédait alors l’ancienne presqu'île de Marennes. Des forêts furent essartées et donnèrent leur nom à de nouveaux villages, au milieu de clairières, comme Le Breuil ou Touchelonge, dont la toponymie est typiquement médiévale. De même, des terres furent concédées par ces mêmes autorités religieuses à des paysans libres qui se regroupèrent dans des villages bâtis à l’intérieur de la presqu’île comme La Chaînade ou sur un point plus élevé comme Bourcefranc, alors village « affranchi » dépendant de la paroisse de Marennes. Tous ces villages étaient construits avec des ruelles étroites et des maisons basses comme sur les autres îles de l’archipel des pertuis charentais.

Avec l’essor de l’économie et la mise en culture des nouvelles terres défrichées vouées aux céréales, principalement le blé, des moulins furent édifiés. Leurs traces laissées dans la toponymie locale révèlent leur ancienne importance, soit dans des lieux-dits comme Le Moulin du Breuil, soit dans le réseau des rues de Marennes (rue des Six Moulins, rue du Moulin des Coquards, rue des Meuniers). Seul, le Moulin de la Plataine, aux portes de Bourcefranc, a subsisté de nos jours.

La relative prospérité médiévale est interrompue par la guerre de Cent Ans qui eut lieu pendant les tumultueux XIVe et XVe siècles. Les assauts répétés des Anglais détruisent et la cité et son église. Marennes est donnée à cette époque aux sires de Pons, par lettres patentes du roi Charles V, en compensation des pertes qu’ils avaient éprouvées dans les guerres contre les Anglais, et en récompense des services qu’ils avaient rendus à la Couronne de France. Les puissants seigneurs de cette maison font sculpter leurs armes en 1380 sur le clocher de l’église abbatiale.

Le clocher gothique de l'église, au détour des ruelles de Marennes, a été édifié au XVe siècle

Après les désastres de la guerre de Cent Ans qui s’achève définitivement en 1453, la ville est reconstruite ainsi que l’église Saint-Pierre-de-Sales. Cette dernière est alors l’objet d’une entière reconstruction vers la fin du XVe siècle, avec notamment l’édification du clocher-porche de style gothique flamboyant, d’une hauteur impressionnante pour l’époque avec ses 85 mètres. Il constitue dès lors la construction la plus élevée de toute la côte charentaise, servant d’amer et de phare, sa présence signalait en effet la vaste embouchure de la Seudre, ainsi que le redouté passage de Maumusson. Cette construction monumentale signale le retour de la prospérité et de la richesse pour les habitants de la ville.

L’essor urbain, issu de la renaissance du commerce maritime, dont le sel était l’un des produits phares de la côte saintongeaise, se poursuit au siècle suivant, où Marennes entre dans un nouvel "âge d’or", affirmant cette fois sa primauté dans la région.

Les temps Modernes (XVIe-XVIIIe siècles): Siècles de troubles et de prospérité

Ce sont les guerres de religion qui, plus encore, marqueront l'histoire de la ville.

Dès 1558, un premier temple est édifié, et la majorité de la population est convertie à la religion réformée.

En 1568, les protestants de Marennes se joignent aux armées du Prince de Condé. Les catholiques se retranchent dans l'église, laquelle est transformée en citadelle. A la fin du conflit, celle-ci sera si endommagée que sa destruction complète devra être ordonnée. Seul le clocher, haut de 85 mètres, témoigne de l'importance de l'édifice initial.

Afin de regagner la population à la foi catholique, les autorités autorisent divers ordres religieux à édifier écoles et couvents dès 1628 : ainsi s'installent dans la ville les Jésuites, les Récollets et les Cordeliers.

Pourtant, c'est dans ces siècles difficiles que la ville va connaître un grand enrichissement grâce aux salines et à l'expédition du sel dans toute l'Europe du Nord (Angleterre, Hollande, pays scandinaves). Une bourgeoisie urbaine se forme et fait édifier de beaux hôtels particuliers aux XVII et XVIII e siècles.

La ville est également dotée d'administrations royales, détenant le siège de l'Amirauté de Saintonge. Elle devient alors l'une des plus importantes cités de la Saintonge.

Les rues du centre-ville abritent plusieurs hôtels particuliers

Ainsi, le XVIIe siècle est une période de grande prospérité pour la ville, qui se couvre de nombreux hôtels particuliers, dont certains sont toujours visibles, notamment dans le secteur piétonnier[26].

En 1702, le siège de l'amirauté de Saintonge est transféré de Brouage à Marennes, ainsi que le bureau des Fermes, c'est à dire des impôts[27].

La ville accueille des chantiers navals et des industries connexes (charpenterie navale). C'est un des principaux ports morutiers de la Seudre qui arme pour Terre Neuve et fait travailler toute une population de pécheurs dans ses sécheries et salaisons de morues.

Lorsque survient la Révolution française en 1789, Marennes devient un chef-lieu de district du département de la Charente-Inférieure. L'un des premiers maires de la nouvelle commune, Jean-Jacques Bréard-Duplessis, est membre du redoutable Comité de Salut Public.

Le XIXe siècle : le siècle du triomphe de l'ostréiculture moderne

Dès le début du XIXe siècle, inauguré par le Premier Empire, Marennes est confirmée dans son rôle de sous-préfecture lors de la refonte de la carte administrative en 1800 par Napoléon 1er.

Pendant le règne de Louis XVIII, c'est à dire pendant la Restauration, le Sous-préfet de Marennes, Charles-Esprit Le Terme, est nommé en 1818. Ce dernier entreprend de grands travaux d'assainissement du Marais de Brouage, et d'urbanisme de la ville[28].

Sous le Second Empire, l'ostréiculture fait ses premiers pas. Cette industrie deviendra bien vite prépondérante, les anciens marais salants étant progressivement reconvertis en claires, un terme désignant les bassins d'affinage où sont élevées les huîtres. Cette époque est celle du triomphe de la haute gastronomie, et les huîtres deviennent des mets indispensables sur les tables de la haute bourgeoisie et des classes sociales les plus favorisées[29]. Marennes devient le centre d'un vaste bassin ostréicole réparti sur les deux rives de l'estuaire de la Seudre, ainsi que sur la partie méridionale de l'île d'Oléron.

Pendant le Second Empire, le canal de jonction de la Charente à la Seudre, appelé également Canal de la Bridoire, est mis en service en 1862. Ses travaux de construction avaient commencé à la fin de la Monarchie de Juillet. Il va permettre le désenclavement de la ville et favoriser l'installation d'une usine de produits chimiques, qui se reconvertira plus tard en fabrique d'engrais.

Mais c'est pendant la III République que Marennes connaît un véritable "age d'or". En 1888, la voie ferrée Cabariot-Le Chapus la met directement en contact avec Rochefort. Ce qui met réellement fin à son enclavement. La gare ferroviaire va alors connaitre une intense activité, dont le transport des huîtres va concurrencer le canal Charente-Seudre et donner une impulsion nouvelle à l'ostréiculture.

C'est dans cette période prospère que la ville se pare de beaux édifices publics (hôtel de ville, école des garçons) et de beaux immeubles d'architecture néo-classique, et aménage un jardin public près du bassin à flot.

La ville est également marquée par une importante présence militaire : une caserne de douaniers est installée à proximité de la Rue du Lindron, devenue depuis la Rue de Verdun. Une caserne de gendarmes, située sur la Place Carnot, est inaugurée en 1898. Enfin, en 1907, est construite la caserne Commandant-Lucas, destinée à loger le troisième régiment d'infanterie coloniale.

En 1892 est édifié un hôpital, portant le nom d'hôpital Dubois-Meynardie, et qui existe toujours.

Marennes dans la tourmente du XXe siècle

Les trois premiers quarts du XXe siècle ont été une période difficile pour la ville, où la perte de la fonction de sous-préfecture en 1926 a été certainement l'évènement local le plus retentissant, Marennes entrant alors dans une très longue période de léthargie urbaine.

Les difficultés économiques de l'Entre-deux-Guerres

La création de Bourcefranc[30], en 1908, en tant que commune aux dépens du finage de Marennes précède de grandes difficultés économiques que la ville va connaître dès l'Entre-deux-Guerres.

Tout d’abord, l’épizootie qui frappe les huîtres plates en 1920 provoque dans tout le bassin une grave crise ostréicole, et contraint à une reconversion drastique de la production. En effet, l’huître originelle du bassin de Marennes-Oléron est l’huître plate. Jusqu’au milieu du XIXème siècle, c’est la seule à être exploitée. En 1920, une épizootie fait disparaître tous les gisements de cette espèce, dont la culture avait cependant commencé à décliner jusqu’à sa disparition totale, autour des années trente. Mais l’ostréiculture a pu être préservée grâce à l’huître creuse, qui s’est fixée sur le littoral charentais dès 1857[31]. Grâce à cette nouvelle espèce connue sous le nom d'huître portugaise[32], dont le captage et l'élevage sont activement mis en exploitation dès 1917, l’ostréiculture a pu être maintenue dans l'ensemble du bassin ostréicole de la Seudre et d'Oléron. L'huître portugaise, dont les propriétés de croissance rapide et au gout plus agréable étaient déjà reconnues, remplaça avantageusement l'huître plate de Marennes, et préserva la région d’un véritable désastre social et économique.

Cependant, la fermeture de l’usine de fabrication d’engrais de la Compagnie Saint-Gobain constitue une autre vicissitude pour l’économie locale. En effet, dès 1920, l'usine ferme ses portes au profit de celle de Tonnay-Charente, où les ouvriers sont reclassés. C’est plus d’une centaine d’emplois qui sont concernés par ce reclassement et la municipalité assiste impuissante à cette délocalisation. L’usine est en grande partie démantelée en 1934, seuls les bâtiments à usage d’habitation sont conservés.

Plus tard, l’application de la loi Poincaré, qui fait supprimer la sous-préfecture en 1926, porte un coup terrible à la petite ville. Cette fermeture entraîne inexorablement la ville dans un très long déclin économique, qu’aggraveront par la suite la suppression de la garnison militaire, puis la désaffection progressive des activités de la gare ferroviaire.

Ce déclin des activités économiques se traduit dans la ville par une stagnation démographique, autour de 4 000 habitants. Marennes cesse dès lors d’être attractive, et entre véritablement dans une longue période de léthargie.

Les difficultés de l'après-guerre

Du lendemain de la Seconde Guerre mondiale jusqu’au milieu des années 1970, Marennes a connu un certain nombre de mutations économiques auxquelles elle a du faire face avec plus ou moins de succès, sans pour autant retrouver les bases d’un véritable développement économique et urbain qui ont transformé les autres villes de la région.

Tout d’abord, la fermeture de la gare ferroviaire pour le trafic voyageurs en septembre 1971 aggrave la situation de desserte de la ville, qui ne reçoit pas de compensation qu’aurait pu offrir l’ouverture d’une gare routière. Marennes devient une simple halte pour les autobus interurbains entre Rochefort et l’île d’Oléron (Cie Kéolys) et entre Saintes et l’île d’Oléron (Cie des Autocars Saintonge Aunis). Il est vrai que la desserte ferroviaire quotidienne des voyageurs avait déjà été interrompue depuis la Seconde Guerre mondiale, mais le trafic ferroviaire subsista un temps sous la forme d’un service saisonnier, offrant deux express Paris-Austerlitz-Le Chapus (un de jour et un de nuit), assurant des retombées bénéfiques sur le tourisme local.

Mais la secousse la plus dure a été la fermeture définitive du trafic ferroviaire des marchandises, en octobre 1987, où la ligne fut également déposée, et les bâtiments complètement abandonnés.

Entre-temps, la mise en service du pont d’Oléron en 1966 amena de profonds changements dans la desserte urbaine de l’agglomération de Marennes. Avec le développement du tourisme et l’explosion du trafic automobile qui s’ensuivit, la ville connut rapidement les affres des embouteillages auxquels elle n’était pas préparée. Chaque été, la principale artère urbaine[33] fut envahie par un trafic automobile sans cesse croissant qui rendait urgente la réalisation d’une rocade de contournement par le nord de la ville. Ces travaux furent accomplis après la construction du viaduc sur la Seudre en 1972, à l’ouest de Marennes.

Marennes est devenue un carrefour routier incontournable mais, paradoxalement, elle n’a pas développé d’entreprises de camionnage et de transports routiers grâce à sa situation géographique pourtant fort intéressante.

A cela se sont ajoutées des difficultés économiques qui ont affecté une fois de plus l’ostréiculture et quelques entreprises. La grave épizootie de 1970, qui a frappé les parcs à huîtres, a atteint durement la profession ostréicole. Les huîtres portugaises ont à leur tour été atteintes par une mortalité qui a nécessité leur remplacement quasi total, par une nouvelle espèce, la « japonaise ». Celle-ci a pu reconstituer les parcs assez rapidement, mais l’épizootie de 1970 a entraîné l’abandon de nombreux ostréiculteurs et découragé un grand nombre de jeunes à prendre la relève.

Les petites industries qui animent la cité ostréicole cessent leurs activités les unes après les autres. Le mouvement de désindustrialisation de la commune commence dès les années 1960 avec la fermeture de la laiterie, puis de l’abattoir municipal. Par la suite, la ville assiste impuissante à la fermeture de la briqueterie et tuilerie, une des dernières industries importantes, dont les activités ont cessé dans les années 1980. Cette entreprise, qui employait jusqu’à une cinquantaine d’ouvriers, avait été installée dans le site du Petit Port des Seynes, vers 1964, et avait fait construire de grands ateliers de production et des hangars de stockage, aujourd'hui tous désaffectés.

A la fin de la décennie 1970-1980, les derniers résidents de la caserne Commandant-Lucas, une compagnie de CRS ayant succédé au régiment d'infanterie coloniale après la Seconde Guerre mondiale, quittent les lieux.

Ces conséquences économiques ont entraîné une stagnation démographique entre 1962 et 1968 et, surtout, une chute démographique assez conséquente entre 1968 et 1975. Sa population descend à 4 200 habitants en 1975.

Depuis les années 1980, les municipalités successives ont orienté énergiquement la reconversion des activités économiques de la ville vers le secteur tertiaire, encourageant le développement du tourisme et de la culture, des services et des commerces, tout en préservant l'ostréiculture. Marennes est depuis lors entrée avec succès dans la modernité.

Marennes à l'aube du XXIe siècle : une ville tournée vers la modernité

Aujourd'hui, Marennes est une ville en plein essor, dont la population recommence à croître régulièrement depuis 1975. La ville d'ailleurs a franchi le cap des 5 000 habitants au dernier recensement de population, où elle enregistre 5 237 habitants en 2006. L'urbanisation s'est considérablement développée au nord de la ville et en direction de Bourcefranc-le-Chapus, où les deux villes forment aujourd'hui une agglomération urbaine de plus de 8 500 habitants.

De nouvelles infrastructures culturelles ont été réalisées (dont la création d'un cinéma en 2008), et la Cité de l'Huître, complexe touristique majeur, a pris place dans le tissu urbain de la ville depuis 2006.

Héraldique

blason

D'azur à la galère d'argent voguant sur des ondes du même mouvant de la pointe, adextrée en chef d'une étoile aussi d'argent.

Administration

Municipalité

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2008 2014 Mickaël Vallet DVG
1971 2008 Roger Hattabe [SE]
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Canton

Marennes fut d'abord chef-lieu de district de 1790 à 1800, puis exerça la fonction de sous-préfecture de la Charente-Inférieure de 1800 à 1926.

La ville est maintenant chef-lieu d'un canton de 7 communes, appartenant à l'arrondissement de Rochefort.

Intercommunalité

Elle est également le siège administratif de la Communauté de communes du Bassin de Marennes qui gère les mêmes communes de son canton.

De plus, cette structure intercommunale, mise en place en décembre 1996, fait partie depuis 1997 du Pays Marennes-Oléron dont le siège administratif est fixé à Saint-Pierre-d'Oléron.

Démographie

Évolution de la population

Évolution démographique
(Source : Cassini[34]et Insee[35])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
4 996 4 633 4 633 4 193 4 605 4 542 4 410 4 542 4 589
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
4 508 4 455 4 426 4 495 4 565 4 945 4 766 5 415 6 293
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
6 459 6 408 4 519 3 900 4 082 4 011 3 957 3 806 3 829
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
4 345 4 443 4 214 4 549 4 634 4 685 5 237 - -

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)

Pyramide des âges

Pyramide des âges de la commune de Marennes en 1999[36] en pourcentage.
Hommes Classe d'âge Femmes
0,1  Avant 1904  0,8
9,1  1905-1924  13,6
18,6  1925–1939  19,7
19,3  1940-1954  17,8
21,2  1955-1969  19,9
15,2  1970-1984  13,7
16,4  1985-1999  14,5
Pyramide des âges de la Charente-Maritime en 1999[37] en pourcentage.
Hommes Classe d'âge Femmes
0,1  Avant 1904  0,4
8,2  1905-1924  12,0
16,6  1925–1939  17,8
19,4  1940-1954  18,9
20,5  1955-1969  19,8
18,6  1970-1984  16,3
16,6  1985-1999  14,8

Économie

Les activités économiques

L'économie de la commune repose essentiellement sur deux piliers qui assurent sa prospérité : l'ostréiculture et le secteur tertiaire, ce dernier étant dominé par le commerce, les services et le tourisme.

L'ostréiculture, un des fondements de Marennes

Port de la Cayenne

L'ostréiculture occupe une place encore importante dans l'économie de la ville, où Marennes demeure l'un des principaux centres d'affinage et d'expédition des huîtres.

Les cabanes ostréicoles, les différents ateliers et les bateaux forment l'ensemble impressionnant du port de La Cayenne, qui s'étire le long d'un chenal, du même nom, sur une longueur totale de quatre kilomètres et qui débouche directement sur la Seudre.

Ce port, à vocation essentiellement ostréicole, est situé dans la partie méridionale de la ville. Les nombreuses embarcations à fond plat prennent localement le nom de plates ou de pontons. Il constitue avec La Tremblade et Le Château-d'Oléron l'un des trois principaux ports ostréicoles du premier bassin ostréicole de France et même d'Europe.

Le secteur tertiaire, activité prédominante de Marennnes

Si l'ostréiculture demeure un des fondements de l'économie de Marennes, la ville a cependant beaucoup développé le secteur tertiaire depuis les années 1980. Ce secteur économique est devenu aujourd'hui prépondérant dans l'agglomération.

Il se répartit en trois secteurs aux activités fort différenciées :

Les halles de Marennes
  • Tout d'abord, le secteur commercial est une ancienne tradition à Marennes. Il s'est considérablement modernisé et diversifié. Ainsi, la commune compte-t-elle trois zones d'activités économiques (ZA de Fief-Roquet, ZA de Feusse et ZA des Grossines). La dernière est la plus importante par sa surface et la plus ancienne. Elle accueille des enseignes commerciales diverses, ainsi qu'un centre commercial appartenant au groupe Intermarché. Elle est située à l'entrée de la ville sur la route de Saintes. Marennes possède un autre centre commercial, appartenant au groupe E.Leclerc, ce dernier étant situé en centre-ville. Le cœur de la ville demeure attractif avec ses rues piétonnes, ses nombreuses boutiques et ses magasins de vente au détail, ses bars et ses restaurants, que complète la halle couverte. Les marchés renforcent l'animation bi-hebdomadaire de la ville, ainsi que les foires mensuelles qui demeurent toujours actives.
  • Ensuite, Marennes est une ville de services tertiaires bien étoffés avec ses banques et ses agences d'assurances, ses administrations et ses services financiers. Elle possède un secteur médical et médico-social remarquablement développé pour une ville de sa dimension.
  • Enfin, le tourisme s'est renforcé depuis l'édification de la Cité de l'huître en 2006. Cette structure majeure joue un rôle d'accompagnement et de levier qui a stimulé le tourisme local (mise en valeur du centre ville et de son patrimoine monumental, politique culturelle active et diversifiée, site balnéaire de Marennes-Plage).

Marennes compte également un port de plaisance[38] comportant deux cents anneaux. Il est situé à proximité du centre-ville, non loin du jardin public.

Les catégories socio-professionnelles

Le taux d'activité des personnes entre 20 et 59 ans est de 81 %. En 1999, le taux de chômage était supérieur de 0,6 % à la moyenne nationale, avec 13,5 % de personnes sans emploi.

Les actifs représentent 40,7 % de la population, suivis par les retraités ( 26,8 % ) , les jeunes scolarisés et les étudiants ( 18,1 % )[39].

Parmi les actifs, les catégories socio-professionnelles les mieux représentées sont les employés ( 31,9 % ), les ouvriers ( 28,9 % ), les professions intermédiaires ( 17,2 % ), les artisans et chefs d'entreprises ( 9,5 % ) et les agriculteurs ( 7,5 % )[40].

Le taux de personnes propriétaires de leur logement est de 66 %.

Culture

L'agglomération est équipée d'un complexe culturel, le Centre d'animations et de loisirs. Il est dédié à diverses activités, allant du sport aux activités artistiques ( ateliers de peinture notamment ) ou ludiques ( clubs de scrabble et d'échecs ).

L'agglomération est également équipée d'une salle de cinéma et d'une médiathèque[41].

Une galerie d'art située en centre-ville propose des expositions gratuites toute l'année[42].

Jumelage et coopération

Drapeau du Canada Caraquet (Canada)

Monuments et lieux touristiques

Patrimoine religieux

L'église Saint-Pierre-de-Sales

L'église Saint-Pierre de Sales à Marennes possède le plus haut clocher de la Charente-Maritime avec ses 85 mètres de hauteur

Les origines de cet imposant sanctuaire remontent au moins au début du XIe siècle, comme l'atteste sa mention dans l'acte de donation fait par le duc d'Aquitaine Geoffroy Martel à l'abbaye aux dames de Saintes, en 1047[43].

Après les affres de la longue guerre de Cent Ans, l'édifice est entièrement reconstruit entre le milieu du XIVe siècle et le XVe siècle dans le style gothique flamboyant. Son clocher-porche date de cette époque et témoigne de la splendeur de l'église et de la richesse de la ville à cette époque.

Durant les guerres de religion, l'église sert de citadelle aux catholiques, assiégés par des troupes protestantes[44], mais, à la fin du conflit inter-religieux, l'édifice est totalement ruiné. Seul le clocher est préservé. Les vestiges de l'ancienne église sont démolis en 1600. Les travaux de reconstruction débutent deux ans plus tard : ils dureront jusqu'en 1776.

L'édifice actuel, de style classique, est formé d'une nef unique de cinq travées, bordée de chapelles latérales surmontées de tribunes avec balustrades. La nef est prolongée par un chœur de deux travées, éclairé de profondes baies pourvues de vitraux au XIXe siècle. Les fresques, endommagées, datent également de cette période[45]. Les voûtes, réalisées au XVIIIe siècle sont en anse de panier.

A l'intérieur se trouvent plusieurs ex-voto d'inspiration marine, une statuaire constituée entre le XVIIIe siècle et le XXe siècle ainsi qu'un orgue de chœur datant du XVIIIe siècle. Cet instrument, toujours en état de marche, a été classé aux monuments historiques en 1986. L'église fut siège d'archiprêtré : la liste des titulaires de cette charge se trouve à l'entrée du sanctuaire.

L'élément le plus remarquable de l'église est son clocher, visible des kilomètres à la ronde, et dont les dimensions s'expliquent par la nécessité de servir d'amer. Il s'apparente à la flèche de la Basilique Saint-Eutrope de Saintes.

L'église est classée monument historique depuis 1840[46], grâce aux soins avisés de Prosper Mérimée, alors Inspecteur des monuments historiques pendant la Monarchie de Juillet[47].

Le clocher de l'église Saint-Pierre-de-Sales, avec une hauteur impressionnante de 85 mètres et accessible par 227 marches, a également la particularité d'être le plus élevé de tous les édifices religieux du département de la Charente-Maritime. Il est non seulement l'emblème de la ville de Marennes, mais l'un des monuments historiques les plus visités de la cité.

Anciens couvents des Récollets et des Sœurs de la Charité

L'ancien couvent des Récollets date du XVIIe siècle. Saisi par décision des autorités révolutionnaires en 1791, il abritera le tribunal, la mairie et la prison pendant plusieurs décennies. La mairie est déplacée en 1860, et le couvent entièrement consacré aux affaires judiciaires. Le rez de chaussée abritait les cachots, le premier étage, les bureaux des juges, et la chapelle servait aux offices religieux. Les locaux, propriété de la commune, vont être prochainement réaffectés.

L'ancien couvent des Sœurs de la Charité est l'un des nombreux établissements religieux établis dans la cité au XVIIe siècle[48]. Il conserve notamment une chapelle de plan très simple récemment reconvertie en médiathèque. La voûte de celle-ci, entièrement charpentée, évoque la coque d'un navire renversé.

Patrimoine civil

Le Château de la Gataudière

Article détaillé : Château de la Gataudière.
Château de La Gataudière

Ce château édifié au XVIIIe siècle est une vaste demeure mêlant les styles Louis XIV, Régence et Louis XV. Le château est formé d'un logis unique, formant en son centre une façade en légère saillie, couronnée d'un fronton aveugle.

Il fut la propriété de François Fresneau de La Ruchauderie, conseiller du roi Louis XIV, puis de François de Chasseloup-Laubat, futur commandant et général en chef de l'armée d'Italie[49]. La descendante de celui-ci épousera en 1923 l'arrière petit-fils de Joachim Murat, roi de Naples et des Deux-Siciles. Le château appartient toujours à la famille des Murat de Chasseloup-Laubat[50].

Le parc fut inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1948, la façade, la terrasse et la salle à manger est quant à elle classée aux monuments historiques depuis 1949[51].

Place Chasseloup-Laubat

Place Chasseloup-Laubat

Cette vaste place arborée, située à proximité de l'église Saint-Pierre, est ornée d'une statue du marquis Samuel-Prosper de Chasseloup-Laubat en pierre calcaire et bronze. Cet homme politique était le fils du général-marquis François de Chasseloup-Laubat, héros des campagnes impériales, qui s'était illustré durant les batailles d'Arcole et de Rivoli. Président du conseil général de Charente-Inférieure pendant presque treize ans, il fut également ministre des colonies et ministre de la marine[52]. C'est lui qui sera à l'origine de l'annexion des territoires de Cochinchine ( Indochine ) en 1859[53].

La statue est érigée en 1874 sur une esplanade appelée Place des Aires, et qui porte depuis son nom. Déboulonnée par les allemands en 1942, une copie en fut exécutée en 1948 par les sculpteurs Froment Meurice et Jean Joachim.

La place est bordée de nombreux hôtels particuliers, commerces, bars et cinéma, et est l'un des lieux les plus animés de la ville. Le bâtiment de l'ancienne sous-préfecture la borde.

Ancienne Sous-Préfecture

Sous-Préfecture

La ville de Marennes fut chef-lieu d'arrondissement jusqu'en 1926. L'édifice abritant les bureaux de la sous-préfecture est un ancien hôtel particulier datant du XVIIIe siècle, donnant sur la place Chasseloup-Laubat.

D'importants travaux de modernisation du bâtiment furent effectués en 1900, avec l'adjonction d'un portail surmonté de l'inscription « Sous-Préfecture » et d'un blason, ainsi que la modification de la façade arrière, refaite dans un style monumental mêlant styles classique et Renaissance.

Maison de Richelieu

Maison de Richelieu

Cette demeure est une des plus anciennes de la ville. Elle se dresse sur la rue Le Terme, dans le secteur piétonnier, à proximité des Halles. Édifiée vers 1650, elle fut autrefois la propriété d'un intendant du Maréchal de Richelieu, comte de Marennes, gouverneur de Gascogne et de Guyenne[54].

Durant la révolution, celle-ci est pillée et incendiée, entraînant la destruction d'un partie du décor intérieur. Elle devint par la suite une quincaillerie, puis une maison d'habitation. Elle conserve une façade de style Renaissance étagée sur quatre niveaux, ornée de modillons et de consoles présentant des thèmes d'inspiration végétale. Aux deux extrémités de la façade se dressent deux gargouilles représentant des lions.

Elle est classée monument historique depuis 1981.

Hôtel des Fermes

Cet ancien hôtel particulier date du XVIe siècle. Il doit son nom au fait qu'il était le siège du bureau des Fermes ( c'est à dire des impôts ) sous l'ancien régime[55]. Son décor en fait un exemple typique du style Renaissance.

Ce bâtiment, qui a longtemps accueilli le siège de la Chambre des notaires, se caractérise par un logis simple, comportant en façade une tour formée de trois étages.

Il est classé à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1927.

Loge maçonnique

La présence d'une loge maçonnique est établie à Marennes depuis au moins 1777[56]. Le bâtiment actuel date de 1910, et se compose d'un logis d'inspiration néo-classique, dont la façade formait à l'origine un péristyle, surmonté d'un fronton en demi-cercle. Le péristyle fut bouché en 1955.

Caserne Commandant-Lucas

Cette vaste caserne forme un bâtiment établi sur quatre niveaux, recouvert de combles mansardées. Construite en 1907, elle logea jusqu'à la première guerre mondiale le 3ème régiment d'infanterie coloniale, puis une compagnie des CRS[57]. Longtemps laissée à l'abandon, et très endommagée pendant la tempête de 1999.Depuis, dans cette caserne le maire a fait construire une sorte de cité.

La cité de l'Huître

La Cité de l'huître est un complexe dédié à la connaissance des activités ostréicoles[58]. Inauguré le 9 octobre 2006, il se situe en bordure du chenal de La Cayenne, présentant au public les différentes techniques d'affinage et l'histoire de l'ostréiculture dans la région[59]. Des ateliers de dégustation permettent aux visiteurs de goûter cette spécialité mondialement reconnue. Un restaurant est intégré au complexe.

Équipements et services

Éducation

Dans le domaine de la scolarisation, Marennes est équipée de façon satisfaisante pour un chef-lieu de canton de son importance :

  • Le groupe scolaire Henri Aubin

La ville est équipée d'une école maternelle et d'une école primaire publiques, regroupées dans le Groupe scolaire Henri Aubin.

  • Le collège Jean Hay

Le Collège Jean Hay est un établissement de l'enseignement général public et reçoit 525 élèves encadrés par un corps professoral composé de 40 enseignants (année scolaire 2008/2009)[60].

Le secteur du collège[61] public de Marennes s'étend à 6 communes sur 7 que compte le canton de Marennes, la commune du Gua appartenant au secteur du collège public de Saujon.

Les établissements scolaires, tous publics, de Marennes relèvent de la Circonscription académique du Chapus[62]où se situent, entre autres, le Centre de documentation, les Conseillers pédagogiques, la médecine scolaire.

  • Le Centre de formation continue de l'IRFREP

Une antenne de l'IRFREP[63] (organisme de formation continue) est installée dans la Maison des Associations, laquelle se situe dans la rue Émile Fradin.

Santé

La ville compte plusieurs cabinets médicaux, une antenne de la médecine du travail (A.P.A.S.), un centre médico-psychologique d'aide à l'enfance ( le C.A.M.P.E.) et un hôpital local, l'hôpital Dubois-Meynardie. Néanmoins, le centre hospitalier le plus proche se situe à Rochefort.

Sports

La ville est équipée d'un stade et d'une salle couverte. De nombreuses disciplines sportives sont représentées dans la commune : football, rugby, tennis, volley-ball, cyclisme, athlétisme, gymnastique ou encore basket-ball forment l'essentiel des clubs sportifs. Les arts martiaux sont également bien représentés à Marennes. Il existe ainsi plusieurs clubs de judo, kung-fu, taijiquan, taichindo et karaté. Enfin, un centre nautique de plein-air complète les infrastructures sportives de la ville depuis peu[64].

Marennes fut la ville d'arrivée de la 6e étape du Tour de France 1997 et la ville de départ de la 7e étape le lendemain. Cette 6e étape qui démarra au Blanc a été très mouvementée avec la chute de Mario Cipollini justifiant son abandon le lendemain et la chute du russe Evgueni Berzin qui se casse la clavicule à quelques kilomètres de l'arrivée. Le sprint pour la victoire a vu le déclassement du vainqueur Erik Zabel au profit de Jeroen Blijlevens devant Djamolidine Abdoujaparov second mais exclu le jour même pour un contrôle anti-dopage positif subi quelques jours auparavant. Lors du même sprint, Tom Steels est lui aussi exclu pour avoir jeté un bidon sur Frédéric Moncassin.

Vie locale

Le clocher de l'église Saint-Pierre-de-Sales est le plus haut clocher de la Charente-Maritime

Cultes

Les messes sont célébrées chaque dimanche en l'église Saint-Pierre, à 10 heures 30. Le culte protestant est célébré au temple de l'église réformée, situé rue de la République, également à 10 heures 30.

Marchés

Le marché se tient sous les halles chaque mardi, jeudi et samedi, et tous les jours en période estivale.

Vie maritime

La ville de Marennes est le siège de l'un des trois quartiers maritimes du département, avec ceux de La Rochelle et de l'île d'Oléron[65]. Le code de Marennes est MN, selon la liste des quartiers maritimes.

Personnages célèbres

  • François Fresneau de La Gataudière : Ingénieur du roi, il découvrit les propriétés de l'arbre à caoutchouc (hévéa).
  • Charles-Esprit Le Terme : Sous-préfet de Marennes, il fut à l'origine de grands projets d'assainissement et d'urbanisme.
  • Samuel Prosper de Chasseloup-Laubat : Il fut un homme politique important sous le second empire, exerçant les fonctions de conseiller d’Etat, président du Conseil Général, il fut également quatre fois ministre de la Marine et des Colonies. Il est considéré comme l'un des artisans de l'annexion de la Cochinchine à l'empire français.
  • Jacques Dubois-Meynardie : Philanthrope, ce négociant en grains légua sa fortune à la municipalité, exigeant en retour que celle-ci organise l'aide aux personnes démunies. Sa donation permit l'édification de l'hôpital qui porte aujourd'hui son nom.
  • Jean Hay : Il fut un ancien maire de la commune, mort en déportation à Ebensee ( commando de Mauthausen ) le 23 avril 1945)[66].

Références

  1. Quelques noms de communes en langue saintongeaise
  2. Les gentilés de Charente-Maritime
  3. in Marennes et ses environs, par Antoine Bourricaud, réédition Res Universis, 1990
  4. in Le Patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic
  5. in Saintonge pays des huîtres, par Michel Grelon, éditions Rupella, 1978
  6. Sources : Bernezac.com
  7. Il correspond aussi à l'ancien Golfe des Santons de l'époque antique
  8. Sources : Bernezac.com
  9. Source INSEE - recensement officiel de 2006
  10. Données Météo France.
  11. Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
  12. Relevés météorologiques de La Rochelle, Charente-Maritime (17), de 1961 à 1990 (infoclimat.fr)
  13. Site de Marennes-Île d'Oléron
  14. actuelle ville de Saintes
  15. L'antique Forêt de Baconia s'étendait jusqu'à l'actuelle Forêt de Pons in J.L. NEVEU (ouvrage collectif sous la direction de), Forêts charentaises, éditions Le Croît-vif, collections documentaires, 2001, p.459
  16. qui devint au début du Moyen Age la Saintonge
  17. qui est devenu par la suite le Marais de Brouage
  18. in J.M. CASSAGNE, Origine des noms des villes et villages de la Charente-Maritime, Editions Bordessoules, 2003, p.186
  19. Tous ces villages font maintenant partie de la commune de Bourcefranc-le-Chapus créée en 1908 et qui s'est dissociée de Marennes
  20. De « Caputiana, dérivé du latin caput (= tête), désignait un promontoire gardant la tête ou le début du continent, en venant de l’Océan » in J.M. CASSAGNE, Origine des noms des villes et villages de la Charente-Maritime, Editions Bordessoules, 2003,p.52.
  21. Le mot vient du gaulois nauda signifiant terre humide. Dans la France rurale d’autrefois, une noue (ou nauve) était une terre plutôt grasse et humide, généralement exploitée en pâturages ou en prairies mais qui se trouvait régulièrement inondée. Vers les VIIIe – IXe siècles, on appelait ainsi le fond d’une vallée plus ou moins marécageuse, in in J.M. CASSAGNE, Origine des noms des villes et villages de la Charente-Maritime, Editions Bordessoules, 2003,p.211
  22. c’est à dire des paysans libres
  23. ou carreaux de trois ares, unité de mesure des salines
  24. actuelle pointe des Chardons, dans la commune de Bourcefranc-le-Chapus
  25. Ce terme «désignait autrefois une construction de pierres sèches. Le mot prit ensuite par extension, le sens de « maison ». C’est autour d’une telle cayenne qu’ont dû s’édifier les premières cabanes du hameau originel » in J.M. CASSAGNE, Origine des noms des villes et villages de la Charente-Maritime, Editions Bordessoules, 2003,p.69
  26. in Marennes et ses environs, par Antoine Bourricaud, réédition Res Universis, 1990
  27. Site officiel Marennes-Île d'Oléron
  28. in Le Patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic, Tome 1
  29. in Saintonge, pays des huîtres vertes : Bassin de Marennes-Oléron, par Michel Grelon, éditions Rupella
  30. En 1908, les villages ostréicoles de Bourcefranc, du Chapus, de Pimpelière, de La Sainceaudière et de Châtain obtiennent le droit de faire sécession. Ils se regroupent pour former la nouvelle commune de Bourcefranc-le-Chapus.
  31. Celle-ci provient du naufrage d’un navire chargé d’huîtres portugaises, qui eut lieu en 1857 dans l’embouchure de la Gironde. A la suite de ce naufrage, la partie des huîtres encore en vie se fixa et proliféra de façon étonnante, jusqu’à former d’importants gisements jusque-là à peine exploités.
  32. Cette huître est connue sous le nom scientifique de Griphé Angulata
  33. actuelles rues De Lattre de Tassigny, Georges Clémenceau, République et Général Leclerc
  34. Données Cassini.
  35. Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 27 février 2009]
  36. Pyramide des âges, Recensement 1999 sur le site de l'INSEE
  37. Pyramide des âges, Recensement 1999 sur le site de l'INSEE
  38. Site consacré au port de plaisance de Marennes
  39. Sources : L'internaute, consultation : août 2008
  40. Sources : L'internaute, consultation : août 2008
  41. Médiathèque
  42. Galerie d'art de Marennes
  43. in Le Patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic
  44. Source : Site officiel Marennes-Île d'Oléron
  45. in L'église de Marennes à la lumière de l'histoire, par André Baudrit, éditions de la lucarne ovale
  46. Église Saint-Pierre : Site de la mairie
  47. C'est également lui qui préserva l'arc de triomphe de Saintes d'une destruction assurée
  48. in Marennes et ses environs, par Antoine Bourricaud, réédition Res Universis, 1990
  49. in Marennes et ses environs, par Antoine Bourricaud, réédition Res Universis, 1990
  50. in Le château de la Gataudière, par François de Chasseloup-Laubat, SAEP éditions
  51. in Le château de la Gataudière, par François de Chasseloup-Laubat, SAEP éditions
  52. Sources : Bernezac.com
  53. Histoire du Vietnam
  54. in Le Patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic
  55. in Marennes et ses environs, par Antoine Bourricaud, réédition Res Universis, 1990
  56. in Le Patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic
  57. in Le Patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic
  58. Site du département de la Charente-Maritime
  59. La cité de l'huître : site officiel
  60. Site du collège Jean Hay
  61. Un secteur de collège correspond selon la définition de l'Éducation Nationale à : "des établissements de rattachement et communes rattachées par secteurs. Les secteurs scolaires constituant les zones de desserte des collèges de Charente-Maritime ont été définies par arrêté de l'inspecteur d'académie en date du 16 février 2001". Consulter secteur de collège dans [1]
  62. Consulter circonscription dans [2]
  63. Site de L'IRFREP
  64. Associations sportives de Marennes
  65. Site de l'IFREMER
  66. Mémoires et espoirs de la Résistance

Pour approfondir

Bibliographie

  • Marennes et ses environs, par Antoine Bourricaud, réédition Res Universis, 1990
  • L'église de Marennes à la lumière de l'histoire, par André Baudrit, éditions de la lucarne ovale
  • Le château de la Gataudière, par François de Chasseloup-Laubat, SAEP éditions
  • Saintonge pays des huîtres, par Michel Grelon, éditions Rupella, 1978

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