- Canal de la Bridoire
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Canal de la Charente à la Seudre
Canal de la Charente à la Seudre
Canal de la Bridoire
Le canal de la Charente à la SeudreCaractéristiques Statut actuel Radié Longueur 27 km Gabarit 50 m sur 6,50 m Altitudes mini : 0 m
maxi : 2 à 3 mMouillage 2,50 m Hauteur libre 6,15 m Nombre d'écluses 3 Histoire Année début travaux 1700 Année ouverture 1860 Géographie Début La Charente Fin La Seudre Traverse Charente-Maritime Pays France Le canal de la Charente à la Seudre, appelé également canal de la Bridoire[1], est un canal situé dans la partie sud-ouest du département de la Charente-Maritime.
C'est un canal de jonction entre la Charente et la Seudre.
Avec une longueur totale de 27 kilomètres, il est le principal collecteur du Marais de Brouage, appelé également Marais de Saintonge, et le plus long canal de Charente-Maritime.
Sommaire
Petite géographie hydrologique
Description du cours
Article détaillé : Canal de Brouage.Ce canal relie la rive gauche de la Charente, près du lieu-dit Biard dans la commune de Saint-Hippolyte, face au port fluvial de Tonnay-Charente, à la rive droite de la Seudre, à Marennes.
À Marennes, le canal contourne la ville à l'est et au sud-est et rejoint le Chenal de La Cayenne au site de confluence du Petit-Port-des-Seynes, au sud de la ville et de son bassin à flot qui abrite un port de plaisance pouvant recevoir 200 unités.
Il traverse sept communes[2] qui sont, du nord au sud, les suivantes :
Ce canal, d'une longueur totale de 27 km, a été mis en service en 1862[3]. Il est le plus long canal de Charente-Maritime, se situant nettement avant celui de Marans à La Rochelle dont le longueur du cours est de 24 km. C'est une importante voie fluviale, malgré son déclassement en 1926, car elle sert de collecteur pour drainer le Marais de Marennes.
Le Canal de Bridoire reçoit de nombreux canaux et ruisseaux tout au long de son parcours, parmi lesquels quatre émissaires sont d'importants collecteurs, qui y apportent leurs eaux douces ou salées selon leur provenance. Ils contribuent à l'irrigation et au drainage du Marais de Brouage, appelé également Marais de Saintonge.
Du nord au sud, les quatre principaux émissaires sont les suivants :
- La rivière l'Arnoult, dont la partie aval a été canalisée, prend alors le nom de Canal de Pont-l'Abbé, et rejoint sur sa rive gauche le Canal de la Charente à la Seudre au sud de Monthérault, dans la commune de Trizay. Le Canal de Pont-l'Abbé, dont les travaux ont été achevés en 1812[4], participe à l'alimentation en eau douce du collecteur principal.
- Le Canal de Bridoire reçoit sur sa droite les eaux du canal de Brouage dont la longueur est de 2 km. Ce dernier prolonge à l'ouest le chenal "le Havre de Brouage", lequel passe au nord du célèbre site historique de Brouage, puis se jette dans le pertuis d'Antioche face à l'ile d'Oléron.
- Sur sa gauche, pratiquement au même lieu de confluence, le Canal de la Charente à la Seudre ou Canal de Bridoire reçoit les eaux du Canal de Broue. Cet émissaire irrigue les communes de Saint-Sornin et de Saint-Just-Luzac, du sud-est au nord-ouest. Il passe lui aussi près d'un site historique, où sont situées les ruines médiévales du donjon de Broue.
- Le Canal de Mérignac, qui débouche également sur l'océan Atlantique, naît au nord du village de Saint-Just-Luzac, au lieu-dit La Rigoletterie, et coupe le Canal de Bridoire au nord-est de Marennes. Depuis cette intersection avec le Canal de Bridoire, il continue de drainer ses eaux vers l'océan, en s'écoulant au nord de Marennes et au sud de Hiers-Brouage, servant également de limite administrative entre ces deux communes. C'est un des plus importants collecteurs du Marais de Marennes, s'étirant sur environ douze kilomètres en un tracé presque rectiligne.
Le Canal de Bridoire traverse la commune de Saint-Agnant dans toute sa longueur du nord-est au sud-ouest. Il constitue pour cette petite ville à la fois un lieu de loisirs très prisé (pêche, promenades, circuit aménagé pour le G.R. 360) et un attrait touristique certain, étant utilisé pour le tourisme fluvial.
Le canal a été longé pendant une très longue partie de son cours sur sa rive gauche par la voie ferrée qui allait de Cabariot au Chapus, (commune de Bourcefranc-le-Chapus) en passant par Saint-Agnant. Cette ligne de chemin de fer fut mise en service en 1889 et concurrença rapidement le trafic fluvial du Canal de la Bridoire qui a été déclassé à la fin de l'année 1926. Quant à la voie ferrée, elle est complètement déposée depuis sa fermeture à la fin des années 1980.
Le canal en chiffres
Il comprend 3 écluses à sas et 3 portes de gardes.
La longueur totale de son cours est de 27 kilomètres, ce qui en fait le plus important émissaire de tout le département, devançant le Canal de Marans à La Rochelle.
Histoire
Construit à l'origine pour relier les places militaires de Rochefort et de Brouage, alors grands arsenaux du XVIIe siècle, le Canal de la Charente à la Seudre a été délaissé au début du XIXe siècle.
Il faisait pourtant partie d'un ancien projet qui était d'établir une liaison navigable nord-sud, de la Loire à l'estuaire de la Gironde. Le projet avait été émis par Richelieu, puis l'ingénieur et géographe Claude Masse y rédigea un mémoire sur le sujet en 1706[5]. Mais, faute de moyens de financement, il tomba en sommeil jusqu'à la seconde moitié du XIXe siècle.
Puis, pendant la Monarchie de Juillet, suite à une ordonnance royale de mai 1846[3], les travaux ont repris pour mener la jonction jusqu'à Marennes. C'est dans cette ville, où les travaux ont été achevés en 1862, pendant le Second Empire, que la jonction finale avec la Seudre a pu être effectuée. Le canal fut ouvert à l'exploitation dès 1860, mais à partir de 1862, les gabares pouvaient approvisionner Marennes. Ces bateaux à fond plat et à faible tirant d'eau convenaient parfaitement bien à la navigation fluviale sur le canal qui connut une certaine activité pendant une vingtaine d'années. Les gabares ont pu acheminer le sel de la Seudre et transporter les pyrites importées d'Espagne au port marchand de Tonnay-Charente qui livrait alors l'usine de produits chimiques de Marennes. Le trafic, assez important, a pu être exercé sans encombre jusqu'à ce que la voie ferrée, mise en service en 1889[3], détrône totalement le canal.
Depuis 2007, il est entièrement rétrocédé au Conseil général de la Charente-Maritime qui en assure l'entretien et l'équipement.
Photos (géolocalisées)
Pont de Saint-Agnant avec la fontaine Charles
Références
- ↑ Sur les cartes de l'Institut Géographique National, il est appelé Canal de Bridoire, voir par exemple carte I.G.N. n°138 - Top 100 tourisme et découverte - [La Rochelle-Saintes - n° 138] - édition de 2008 (IGN FRANCE 2008)
- ↑ Et quatre cantons qui sont ceux de Tonnay-Charente, Saint-Porchaire, Saint-Agnant et Marennes (tous situés en Charente-Maritime)
- ↑ a , b et c in G. BLIER, Histoire des transports en Charente-Maritime, éditions Le Croît vif, Collection Documentaires, 2003, p.111
- ↑ M. de la Torre, Guide de l'art et de la nature : la Charente-Maritime, éditions Nathan, promotion culturelle, 1985 [Monographie de Pont-L'Abbé-d'Arnoult]
- ↑ in G. BLIER, Histoire des transports en Charente-Maritime, éditions Le Croît vif, Collection Documentaires, 2003, p.113
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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