Guerre de Sécession

Guerre de Sécession
Guerre de Sécession
American Civil War Montage 2.jpg
En haut à gauche : Armée nordiste à Stones River, Tennessee ; en haut à droite : des prisonniers confédérés à Gettysburg ; en bas : la bataille de Fort Hindman, Arkansas
Informations générales
Date 12 avril 1861 au
9 avril 1865
Lieu Principalement au sud des États-Unis
Casus belli Bombardement de Fort Sumter
Issue Victoire de l'Union (Nord),
abolition de l'esclavage
Belligérants
US flag 34 stars.svg Union CSA FLAG 4.3.1861-21.5.1861.svg Confédération
Commandants
Abraham Lincoln,
Ulysses S. Grant
Jefferson Davis,
Robert E. Lee
Forces en présence
2 200 000 hommes 1 064 000 hommes
Pertes
110 000 morts au combat
360 000 morts au total
275 200 blessés
93 000 morts au combat
260 000 morts au total
137 000 blessés
Batailles
Fort Sumter — Bull Run (1re) — Shiloh — Sept Jours — Bull Run (2e) — Antietam — Fredericksburg — Stones River — Chancellorsville — Gettysburg — Vicksburg — Chickamauga — Chattanooga — Wilderness — Spotsylvania — Petersburg — Five Forks — Appomatox

La guerre de Sécession ou guerre civile américaine (généralement appelée « the Civil War » aux États-Unis et parfois « the War of Northern Aggression » par les sympathisants des États du Sud) est une guerre civile survenue entre 1861 et 1865 impliquant les États-Unis (« l'Union »), dirigés par Abraham Lincoln, et les États confédérés d'Amérique (« la Confédération »), dirigés par Jefferson Davis et rassemblant onze États du Sud qui avaient fait sécession des États-Unis.

L'Union comprend tous les États abolitionnistes et cinq États « frontaliers » esclavagistes, et est dirigée par Abraham Lincoln et le Parti républicain. Ce dernier est opposé à l'expansion de l'esclavage (bien que n'étant pas opposé à l'esclavage en lui-même) dans les territoires détenus par les États-Unis, et sa victoire à l'élection présidentielle de 1860 entraîne une première sécession de sept États du Sud, avant même que Lincoln ne prenne ses fonctions.

Les hostilités commencent le 12 avril 1861, lorsque les forces confédérées attaquent une installation militaire de l'Union à Fort Sumter, dans la baie de Charleston en Caroline du Sud, parce que les soldats nordistes ont refusé de l'évacuer. Lincoln répond en mobilisant une armée de volontaires dans chaque État, ce qui conduit à la sécession de quatre États esclavagistes sudistes supplémentaires. Durant la première année de la guerre, l'Union s'assure du contrôle de la frontière des États sécessionnistes et établit un blocus naval alors que les deux camps renforcent leur armée et leurs ressources. En 1862, des batailles telles que Shiloh et Antietam causent des pertes comme jamais dans l'histoire militaire américaine. En septembre 1862, la proclamation d'émancipation de Lincoln fait de la fin de l'esclavage un but idéologique de guerre, ce qui aggrave le manque de main-d'œuvre dans la Confédération.[pas clair]

Dans l'Est, le chef militaire de la Confédération, Robert E. Lee, remporte une série de victoires sur les armées de l'Union mais il perd la bataille de Gettysburg au début de juillet 1863, ce qui est un tournant de la guerre. La prise de Vicksburg et celle de Port Hudson par Ulysses Grant achèvent le contrôle du fleuve Mississippi par les troupes de l'Union. Grant mène de sanglantes batailles d'usure contre Lee en 1864, l'obligeant à défendre Richmond en Virginie, la capitale des Confédérés. Le général de l'Union William Sherman prend Atlanta en Géorgie, et commence sa marche vers la mer, dévastant une large bande de la Géorgie. La résistance des Confédérés s'effondre après la reddition du général Lee au général Grant à Appomattox le 9 avril 1865.

Outre un nombre indéterminé de victimes civiles, cette guerre provoque la mort de 620 000 soldats, dont 360 000 nordistes et 260 000 sudistes. La très grande majorité des soldats étaient natifs des États-Unis. Concernant la participation non américaine, on a avancé le nombre de 600 000 étrangers, principalement européens ; parmi eux on a recensé environ 26 000 Français dont environ 40 % combattirent avec le Nord, et 60 % environ avec le Sud. Les données étant très imprécises, on ne sait si ces chiffres comprennent ou non les 3 000 citoyens français de la Légion française (French Brigade) de La Nouvelle-Orléans, sous le commandement des officiers comme Philippe de Marigny de Mandeville, Albin Rochereau, Félix Ferrier, Brogniet, Charles Janvier[1]. Considérée par les historiens comme la charnière technique entre les guerres napoléoniennes et les guerres plus modernes qui suivirent, elle est la guerre la plus meurtrière qu'aient connue les États-Unis à ce jour (plus que tous les autres conflits réunis). Elle met fin à l'esclavage aux États-Unis, restaure l'Union et renforce le rôle du gouvernement fédéral. Les conséquences économiques, politiques et sociales de cette guerre continuent d'influer sur la pensée américaine contemporaine.

Sommaire

Origines

Le 3 octobre 1862, Abraham Lincoln vient rendre visite au général McClellan à son quartier général d'Antietam, après la rude bataille que celui-ci a mené contre les Confédérés le 17 septembre.

La guerre de Sécession puise ses racines profondément dans l'histoire des États-Unis. Elle naît d'une opposition entre le Nord et le Sud qui remonte à l'époque de la naissance du pays. Après la guerre d'indépendance, les États-Unis constituent un État faible en raison des articles de la Confédération, une ébauche de constitution qui malgré son avant-gardisme, se retrouve très vite insuffisante. Elle ne peut notamment pas imposer des taxes ou contrôler le commerce entre les États de l'Union très différents. Elle est une « alliance » entre les 13 États fondateurs, écrite rapidement pour parer au plus pressé, en l'occurrence s'unir contre la métropole britannique. Mais en 1787, la question de l'inefficacité du gouvernement se pose de nouveau lors d'une querelle de frontière entre la Virginie et le Maryland.

Une convention est alors appelée pour amender la Constitution. Cette convention fera bien plus que la simple tâche qui lui a été assignée, puisqu'elle écrira une nouvelle constitution, qui deviendra la Constitution des États-Unis d'Amérique. Il reste qu'il faut que cette constitution soit ratifiée, et cela par 9 des 13 États alors membres. Une clause avait été prévue pour abolir l'esclavage né à Rhodes Island (près de New York) et garantir à tout citoyen américain les mêmes droits, mais devant la réticence de plus en plus forte des États du Sud, déjà fortement intéressés par la question, elle fut abandonnée. Devant le besoin de faire ratifier la nouvelle constitution, qui bouleversait les relations entre les États et le gouvernement fédéral, renversant les rapports de force, et passant d'une union d'États à un État d'union, la convention abandonne certains de ses amendements réformistes en vue de favoriser la signature d'une Constitution impopulaire dans les États, spécifiquement dans les États du Sud par tradition plus indépendantistes et plus enclins à refuser la tutelle d'un gouvernement fédéral. Et c'est ainsi que pour conserver l'Union, l'abolition de l'esclavage est abandonnée, créant un vide qui rattrapera très vite les États-Unis.

Données de l'affrontement

L’esclavage avait été aboli dans les États du Nord qui organisaient son commerce et ceux-ci disposaient d'une main-d’œuvre mobile, disponible et à bon marché. Le Nord était protectionniste, tourné vers un marché intérieur et animé par l’égalitarisme.

Le Sud était quant à lui libre-échangiste, orienté vers l’Europe pour ses exportations de matières premières (coton, textile), mû par un esprit de tradition européennes et de mentalités différentes. La plupart des propriétaires des plantations prenaient relativement soin de leurs esclaves, en tant que main-d'œuvre indispensable, qu'il fallait acheter (marché de Rhodes Island); d'autres les maltraitaient. La grande majorité des Sudistes (pour la plupart vivant en milieu rural) défendaient dans leur esprit simplement leur terre, leur État contre l'invasion nordiste.

La confrontation menaçait. Alexis de Tocqueville exprime d'ailleurs ses craintes à ce sujet dans De la démocratie en Amérique (1835). L'opposition des deux philosophies économiques se concrétisa dès 1832. Cette année-là, le Congrès fédéral (dominé par le Nord après l'avoir été dès sa création par le Sud) ordonne un nouveau droit de douane, qui menaçait, selon la Caroline du Sud, tous les équilibres fondamentaux de son économie.

Élection de Lincoln

En novembre 1860, le candidat républicain Abraham Lincoln est élu avec seulement 39,8 % des voix. Les États du Sud, qui avaient annoncé leur sécession si Lincoln était élu, le virent comme une véritable déclaration de guerre et entamèrent aussitôt un processus de sécession de l'Union pour former les États confédérés d'Amérique. Un complot pour assassiner le nouveau président avant son investiture, précédé de nombreuses lettres de menace, est déjoué le 23 février 1861 à Baltimore. Les États confédérés d'Amérique regroupent la Caroline du Sud, le Mississippi, la Floride, l'Alabama, la Géorgie, la Louisiane, le Texas, la Virginie, l'Arkansas, le Tennessee et la Caroline du Nord. Le Nord demandait des droits de douane pour protéger son industrie naissante. L'existence de l'esclavage dans le Sud n'en faisait pas un bon débouché pour la vente des machines du Nord. Le choix des nouveaux États et territoires de l'Ouest devenait déterminant. Le Sud espérait trouver dans l'Ouest un soutien pour le maintien de l'esclavage. Le Nord voulait au moins stopper toute propagation de l'esclavage dans d'autres États. La guerre de Sécession était prête alors à éclater.

Événements déterminants

Déroulement de la guerre

Déroulement de la guerre dans l'Est

Les États-Unis lors de la guerre de Sécession. En bleu les États de l'Union ; en bleu clair, les États de l'Union où l'esclavage était autorisé. En rouge, les États confédérés. En blanc, les territoires qui n'étaient pas encore des États, essentiellement sous le contrôle de l'Union.

La guerre de Sécession (terme européen) fut déclenchée par une attaque de l'armée des États confédérés sur Fort Sumter à Charleston tenu par des unités restées fidèles au gouvernement fédéral.

L'US Army, qui en 1860 n'avait que 16 367 hommes, avait commencé à mobiliser et à décupler ses effectifs, la conscription n'existant pas au début de ces événements et une partie de ses officiers prenant le parti de la Confédération.

L'armée des États confédérés l'emporta au début des hostilités et certains de ses commandants, en particulier le général Robert E. Lee, furent de brillants stratèges. Les généraux nordistes, forts d'une écrasante supériorité numérique et matérielle, n'ont pas eu de grands scrupules à lancer de sanglantes offensives (comme, plus tard, les généraux de la Première Guerre mondiale). À l'opposé, le commandement sudiste, excellemment formé et conscient de son infériorité numérique, a davantage ménagé le sang de ses hommes par des tactiques plus élaborées.

Le général Ulysses S. Grant
Le général Robert E. Lee

Pendant l'été 1863, Lee joua son va-tout en envoyant ses troupes dans le Nord jusqu'en Pennsylvanie. Il se heurta à l'armée de l'Union à Gettysburg. La plus grande bataille qui n'a jamais été livrée sur le sol américain a alors eu lieu[réf. nécessaire]. Au bout de trois jours de combats désespérés, les Confédérés durent s'avouer vaincus. Au même moment, sur le Mississippi, le général nordiste Ulysses S. Grant prenait la ville de Vicksburg. L'Union contrôlait désormais toute la vallée du Mississippi, coupant en deux la Confédération. Mais la guerre n'était pas finie.

Le conflit s'acheva deux ans plus tard, après une longue campagne où s'affrontèrent les armées commandées par Lee et Grant, grâce à l'apparition progressive d'habiles généraux nordistes comme Ulysses S. Grant et William T. Sherman. L'Union (le Nord) réussit à envahir les États du Sud. Les Confédérés capitulèrent le 9 avril 1865. La bataille d'Appomattox met fin à la guerre de Sécession.

Le général Ulysses S. Grant, qui s'est emparé six jours plus tôt de Richmond, la capitale des Confédérés du Sud, reçoit la reddition du général Robert E. Lee, qui commande l'armée sudiste. Celui-ci capitule avec les 26 000 hommes qui lui restent.

Le général Joseph Johnston se rend à son tour le 26 avril 1865 au général William T. Sherman. L'ultime reddition a lieu le 23 juin 1865. Elle est le fait du général de brigade Stand Watie qui a la particularité d'être un chef cherokee et le seul général amérindien de la guerre de Sécession.

Jefferson Davis, le président de la Confédération sudiste, tente de s'enfuir vers le Mexique mais il est rattrapé par une colonne de cavalerie et sera emprisonné sans jugement pendant deux ans.

Déroulement de la guerre dans l'Ouest

À l'ouest du Mississippi, le Nord et le Sud se livrèrent une guerre radicalement diffé­rente de ce qu'elle fut à l'est. Elle se déroula sur une très vaste étendue, impliqua des blancs, des noirs et des Indiens, souvent pour des enjeux qui remontaient à de vieilles rivalités et à des rancunes tenaces qui se dénouèrent sur le terrain avec la plus brutale sauvagerie - sorte de guerre dans la guerre qui survécut quelque temps à la cessation officielle des hostilités.

Au moment de la sécession, le Texas, l'Arkansas et la Louisiane quittèrent l'Union pour la Confédération, tandis que les sympathisants sudistes du Missouri s’efforçaient - en vain - d'entraîner leur État dans la scission. Tout l'Ouest s'était passionné pour les luttes qui avaient fait "saigner le Kansas" dans les années 1850, de sorte que les lignes de démarcation étaient déjà tracées quand éclata la guerre de Sécession.

En août 1861, les Confédérés envahirent le Missouri, par leur victoire de Wilson's Creek, qui leur permit de s'emparer de la plus grande partie du territoire. Ils furent toutefois incapables de conserver leur avantage; au printemps suivant, à Pea Ridge, les nordistes les forcèrent même à abandonner le Nord de l'Arkansas. Pendant les deux années suivantes, le Missouri et l'Arkansas demeurèrent aux mains des forces de l'Union, mais durent subir les raids sanglants de bandes d'irréguliers se réclamant de la Confédération, dirigés par des chefs tels que William Quantrill et William "Bloody Bill" Anderson. Les exactions de ces guérillas sudistes atteignirent un degré tel qu'elles devinrent extrêmement gênantes pour les autorités confédérées. En août 1863, par exemple, William Quantrill mit à sac la ville de Lawrence, au Kansas, et massacra 150 civils. Ce dangereux psychopathe pillait et tuait sans hésiter, au nom de la Confédération, qui ne lui avait par ailleurs jamais confié le moindre commandement.

En 1864, la Confédération s'attaqua de nouveau à l'Arkansas et au Missouri, d'abord par une cam­pagne de printemps qui repoussa les nordistes jusqu'à Little Rock, puis à l'automne, lorsque le général Sterling Price, à la tête d'une force de cavalerie, remonta le Missouri jusqu'à Westport, où sa défaite mit fin à ce qui fut la dernière grande offensive sudiste de la guerre. Au printemps, le camp adverse avait subi, lui aussi, un revers : le général Nathaniel Banks avait remonté la Red River vers l'intérieur de la Virginie, dans l'espoir de prendre pied au Texas, d'anéantir la récolte de coton et d'empêcher les renforts confédérés de passer à l'est du Mississippi, mais ses erreurs monumentales faillirent aboutir à son encerclement, et son entreprise se solda par un quasi-échec.

Dans les derniers temps de la guerre, les combats se firent plus âpres dans les Plaines et la Prairie. Courtisés par l'un et l'autre camp, les Cherokees et autres tribus indiennes combattirent souvent sous les deux uniformes. Le Cherokee Stand Watie, par exemple, devint général de brigade dans les rangs confédérés; à la tête de ses troupes, il fut le dernier des rebelles à se rendre, fin juin 1865, soit plusieurs semaines après la capitulation de Lee. La signature de la paix laissa dans l'Ouest des haines inassouvies et un fond de violence, qu'alimentèrent des hommes comme Frank et Jesse James, qui refusèrent de déposer les armes et continuèrent sur la voie du vol et du meurtre, organisant des équipées sanglantes à des fins personnelles contre les banques et les trains.

Conséquences

Déroulement de la guerre de Sécession.
     Pays de l'Union      Territoires de l'Union (inclus les territoires avant et pendant la guerre)      Pays de la Confédération      Territoires de la Confédération

La guerre de Sécession fut l'épisode le plus traumatisant de l'histoire des États-Unis. Mais elle régla deux problèmes qui tourmentaient les Américains depuis 1776. Elle abolit l'esclavage et confirma que le pays ne se composait pas d'États semi-indépendants mais formait une nation, unie et indivisible.

Durant les quatre ans de cette guerre, plus de 3 millions d'hommes avaient été requis et 617 000 hommes avaient été tués (soit 2% de la population de l'époque) et largement autant avaient été blessés. Le Nord perdit au total 359 000 hommes - soit presque un soldat sur cinq - et le Sud en perdit 258 000 « seulement, à comparer au Nord » (soit presque un soldat sur quatre). Plus d'hommes moururent d'épidémies et de maladies que sur le champ de bataille, le rapport étant de un pour quatre.

Aux pertes militaires s'ajoutent quelques dizaines de milliers de victimes civiles. Ainsi, la guerre la plus dure qu'aient jamais livrée les États-Unis aura été sa propre guerre civile.

La guerre coûta 4 milliards de dollars au Sud et plus de 16 milliards au Nord[réf. nécessaire]. Le rachat de tous les esclaves noirs aurait coûté 3 milliards de dollars[réf. nécessaire].

Les destructions opérées durant la guerre par l'Union victorieuse, suivies par des politiques d'exploitation économique, notamment par les carpetbaggers (immigrants économiques venant du Nord, voyageant avec un sac de voyage en toile à tapis) associés aux scalawags, natifs du Sud collaborant avec le nouveau pouvoir (et perçus comme des brebis galeuses), causèrent une amertume tenace parmi les anciens confédérés et leur descendance envers le gouvernement fédéral.

Cet échec, en apaisant cette partie du pays, fit surgir des difficultés persistantes pendant plusieurs décennies notamment pour faire appliquer les droits civiques des noirs dans le Sud et vit un exode massif vers le Nord face à des organisations secrètes telles que le Ku Klux Klan. Pour autant, dans le nord, les anciens esclaves n'étaient pas si bienvenus que cela et souffraient du chômage ou d'un emploi très mal payé.

Ressources

Forces en présences et mobilisation

États de l'Union États de la Confédération
Population 22 millions 9,1 millions dont 3,5 millions d'esclaves noirs[2].
Population en âge de porter les armes (blancs, de 18 à 45 ans) ~ 3 500 000, plus les noirs affranchis ~ 1 000 000
Mobilisation : 1861-1865 2 778 304 (y compris de multiples engagements) 750 000 (estimation officielle)

Effectifs des armées

L'armée régulière des États-Unis en 1860 était composée 16 637 militaires d'active. En 1876, ses effectifs étaient de 27 442 hommes.

États de l'Union États de la Confédération
Entrée en guerre 186 000 150 000
Fin 1861 575 917 326 768
Fin 1862 918 191 449 439
Fin 1863 860 737 464 646
Fin 1864 959 460 400 787
1865 1 000 516 358 692

Les chiffres ci-dessus représentent le total des effectifs. Toutefois, parfois l'absentéisme atteignait 35 % dans les rangs de l'Union et plus de 50 % dans ceux de la Confédération.

Les démocrates américains répugnaient à autoriser la conscription en temps de paix. La guerre d'indépendance américaine avait institué la tradition d'une armée mixte : une milice de citoyens renforcée par une petite armée régulière.

Mais durant cette guerre, les volontaires furent trop peu nombreux à soutenir les armées de la Confédération comme celles de l'Union, ce qui obligea la première en avril 1862 et la seconde en mars 1863 à recourir à la conscription.

Le Conscription Act ne réussit à fournir à l'Union que 6 % de ses effectifs, mais la menace de la conscription à laquelle s'ajoutait la perspective de primes suscita un engagement massifs de volontaires : plus d'un million d'hommes s'enrôlèrent au cours des deux dernières années de ce conflit.

Chez les Confédérés, la conscription représenta 20 % de leurs effectifs, mais là aussi la peur du recrutement poussa beaucoup de Sudistes à s'engager.

Économie

TRANSPORT (1860) Union Confédération Total
Chemin de fer 35 420 km 13 680 km 49 100 km
Chevaux 4 417 130 1 698 328 6 115 548
Animaux de trait 1 712 320 1 657 308 3 369 628
AGRICULTURE (1860) Union Confédération Total
Terres amendées 106 171 756 acres (429 662 km²) 57 089 633 acres (231 034 km²) 163 261 389 acres (660 696 km²)
Terres non amendées 106 486 777 acres (430 937 km²) 140 021 467 acres (566 647 km²) 246 508 244 acres (997 584 km²)
INDUSTRIE (1860) Union Confédération Total
Etablissement industriels 110 274 10 026 126 300
Investissement de capitaux ($) 949 335 000 100 665 000 1 050 000 000

Cette guerre fut l'une des premières au monde à mettre en œuvre à grande échelle les ressources et les moyens de transport de l'ère industrielle. Elle préfigura les guerres du XXe siècle par une mobilisation nationale, allant par moment jusqu'à la guerre totale qui entamerait profondément les ressources de la société civile, de même que les exigences du conflit, aussi bien militaires qu'économiques, accablèrent le Nord et écrasèrent le Sud.

Le Nord, plus industriel, disposait d'un avantage considérable sur son ennemi car il possédait 35 420 des 49 190 km de voies ferrées qui sillonnaient le pays. De plus, son réseau avait été mieux élaboré, mieux construit et mieux entretenu que celui du Sud, plus agraire. De plus, l'écartement des voies ferrées était différent (de 1 435 mm (4 pieds 8 pouces et demi) pour certains États du Nord et de 5 pieds pour certains États du Sud). Ceci occasionnait des transbordements obligatoires d'une compagnie de chemin de fer à une autre, donc une perte de temps.

Ce fut la première fois qu'ils furent employés à de vastes mouvements de troupes entre les fronts.

La supériorité du réseau ferroviaire apporta la preuve des redoutables ressources industrielles de l'Union, et bien souvent sa capacité à remplacer immédiatement le matériel perdu se chargea d'annuler les victoires remportées par les généraux sudistes.

Les arsenaux de l'Union, nationaux et privés, produisirent à peine 50 000 petites armes à feu en 1860 contre 2 500 000 pendant la durée de la guerre. Quant au Sud, il en importa du Royaume-Uni et de France 600 000 malgré le blocus, en fabriqua une partie, et en récupéra une bonne part sur les champs de bataille[3].

Misère du Sud et prospérité du Nord

Sur le plan économique, en plus de la faiblesse de son industrie et de sa logistique qui empêcha un bon approvisionnement de ses forces armées et de sa population qui connut de lourdes situations de pénurie aussi bien en matériel qu'alimentaire[4], la Confédération a commis une erreur stratégique énorme en bloquant d'elle-même l'exportation du Roi Coton pour tenter de faire pression sur le Royaume-Uni et la France. En effet, l'industrie textile faisait vivre respectivement cinq millions et un million de personnes dans ces pays à l'époque.

Mais l'Europe, pour ne pas se mettre en porte-à-faux avec l'Union, se tourna vers d'autres sources d'approvisionnement (les Indes notamment) et cette manœuvre ne fit que priver le Sud de sa plus importante source de revenus.

Un blocus sévère de l'US Navy, qui captura 1 551 bâtiments de commerce et en détruisit 355, combiné à la perte des liaisons terrestres avec le Mexique fit que le pays vécut en quasi autarcie. D'ailleurs, les sudistes construisirent le premier sous-marin militaire, le Hunley (exposé au Charleston muséum) afin de couler des navires nordistes. Il en coula un et sombra en même temps que sa victime.

Le prix du moindre article de luxe ou manufacturé était prohibitif. En 1864, alors que la solde mensuelle d'un soldat était de 18 $ et d'un général de 200 $, une brosse à dents valait 8 $, un couteau de poche ou une livre de café 18 $, et une paire de gants pour dame 33 $.

L'économie à la fin du conflit était ruinée et était redevenue en partie un système de troc.

Le Nord vit au contraire son industrie se renforcer pour satisfaire à l'effort de guerre et poursuivre l'œuvre de développement du pays entamé avant la guerre. De plus, les vastes champs de blé des États du Middle West ont sauvé la balance commerciale en multipliant par trente leurs exportations vers l'Europe passant de 90 000 quarter en 1859 à plus de 3 millions en 1863.

Stratégie

Stratégie de la Confédération

La disparité économique entre les deux camps eut une influence décisive sur la stratégie. Le seul souhait des États confédérés d'Amérique n'était pas de conquérir le Nord - ce qui était manifestement au-dessus de ses ressources - mais de se battre jusqu'à l'épuisement du Nord, ou surtout jusqu'à ce qu'une intervention européenne mette fin à la guerre. Voir La France et la guerre de Sécession.

Le président de la Confédération Jefferson Davis avait le choix entre défendre les frontières de celle-ci ou autoriser Robert E. Lee à envahir le Nord, comme il le fit en trois occasions, dans l'espoir que quelques victoires sur le sol ennemi démoraliseraient les Nordistes. Il faillit y réussir la première fois à Bull Run.

Davis était également confronté à des priorités stratégiques contradictoires. Le théâtre de l'Est était d'une importance évidente dans la mesure où les capitales ennemies se trouvaient à proximité, et où s'emparer de l'une d'elles pouvait avoir des répercussions énormes. Mais le théâtre de l'Ouest, plus vaste, était tout aussi vital, car les principales voies ferrées transversales de la Confédération traversaient la région de Chattanooga-Atlanta.

Finalement, Davis préféra la défense frontalière à l'« offensive-défensive » de Lee, mais adopta une politique de compromis en divisant la Confédération en départements dont les commandants assureraient la défense et le transfert des réserves par chemins de fer.

C'était une stratégie conçue pour gagner du temps, pendant lequel l'Union et peut-être même la France et le Royaume-Uni en arriveraient à la conclusion qu'écraser le Sud était impossible.

Stratégie de l'Union

Les dirigeants de l'Union comprirent qu'ils ne pourraient l'emporter qu'en conquérant le Sud et plus tard en détruisant l'armée confédérée.

Lors des premières opérations de la guerre, le lieutenant-général Winfield Scott présenta son plan Anaconda, destiné à asphyxier le Sud par un blocus naval (la quasi-totalité de l'US Navy étant restée dans les mains du gouvernement fédéral à la déclaration de guerre) associé à une poussée en aval du fleuve Mississippi pour diviser la Confédération. Cette approche, lente mais sûre, n'obtint pas l'approbation des politiciens ni celle du peuple, pour lesquels le mot de ralliement était : « À Richmond ! ».

Elle n'emporta pas non plus l'adhésion de Lincoln, qui pressait ses généraux de « détruire l'armée rebelle » en une seule bataille décisive. Son attitude énergique poussa ces derniers à s'embarquer dans des projets contre lesquels ils nourrissaient de solides préventions : il était moins facile de détruire une armée dans les conditions géostratégiques de l'Amérique du Nord, que Lincoln voulait bien l'admettre.

Le fait que la stratégie se limitât à un seul objectif ne s'expliquait pas seulement par l'incompétence initiale des officiers nordistes, bien qu'elle caractérisât longtemps cette armée. Elle avait promu des soldats réguliers à des grades qui ne correspondaient pas à leurs capacités réelles, car l'inflation des effectifs entraîna une explosion de la demande d'encadrement de ces jeunes recrues. On avait dû se concilier des généraux dont les prétentions politiques dépassaient largement les compétences militaires. Les hommes de mérite mirent du temps à sortir du rang, mais grâce à la souplesse du système nordiste, Grant put devenir lieutenant-général en trois mois, et Emory Upton général de brigade à l'âge de 24 ans.

Il fallut du temps au Nord pour faire sentir toute sa puissance, et à ses chefs pour reconnaître que c'était à coups de massue et non de rapière qu'ils vaincraient le Sud. Le Nord doit beaucoup à Grant qui prit le commandement des armées de l'Union en mars 1864 et annonça immédiatement son intention d'exercer la plus forte pression contre la Confédération chancelante, en utilisant « toutes les troupes de l'armée pour les faire converger vers un même noyau ».

Durant les douze derniers mois de la guerre, la stratégie de l'Union fit preuve d'une étonnante modernité, notamment en prenant conscience que la force d'un belligérant tient d'abord à ses ressources humaines et économiques.

Avantage de l'armée sudiste

Le Sud, comparé au Nord, était très bourgeois. Bien que moins industrialisé, le Sud comptait beaucoup de familles riches, notamment du fait d'une main-d’œuvre totalement exploitable et particulièrement bon marché (esclavage).

Les États-Unis de l'époque avaient déjà une grande histoire militaire. Et beaucoup de vétérans de la Révolution texane (1835-1836), de la guerre américano-mexicaine (1846-1848) et de la guerre de 1812-1815, vivaient au Sud. Les Sudistes avaient plus de tradition militaire que les Nordistes. De ce fait, beaucoup d'officiers ou de familles d'officiers bourgeois étaient originaires du Sud, ce qui explique que durant toute la première moitié du conflit, les Sudistes avaient un net avantage en termes de compétences. En outre, les soldats sudistes étaient habitués à tirer au fusil et à monter à cheval, notamment pour la chasse traditionnelle, et les enfants étaient habitués dès leur plus jeune âge à manier le fusil et les cartouches. De plus, les Sudistes, à cause d'une pauvreté plus grande, connaissaient bien la rudesse de la vie de campagne, et supportaient beaucoup mieux les privations, le manque d'hygiène, le manque de sommeil, qui étaient très durs à supporter pour les jeunes recrues nordistes souvent citadines.

Les Sudistes pouvaient compter en grande partie sur de l'équipement britannique. Ils disposaient également d'une bonne artillerie française : les canons de type Napoléon causèrent de lourdes pertes aux troupes nordistes. Les Britanniques se mirent officieusement du côté des Sudistes. Certains[Qui ?] disent que cela a été par un esprit de vengeance de la guerre d'indépendance et de la guerre de 1812.

Les Sudistes disposaient d'une très bonne cavalerie commandée par le général Jeb Stuart, dont notamment des unités spéciales qui étaient appelées Rangers commandées par des officiers brillants (Mosby, Forrest) ; elle avait pris naissance durant la guerre d'indépendance du Texas. Le sud avait aussi une infanterie très tenace. En effet, les soldats sudistes défendaient leur terre, leurs familles et leurs maigres biens ruraux ; ils considéraient les nordistes comme des intrus de mentalité très différente à qui ils n'avaient rien demandé. De plus, les meilleurs officiers s'étaient joints aux États du Sud, ce qui leur permit de nombreuses victoires. Cependant, du fait que ceux-ci combattaient avec panache en première ligne par bravoure et tradition militaire, beaucoup périrent, ce qui anéantit cet avantage. Les Nordistes reconnurent officiellement la combativité et la ténacité des Sudistes.

Avantage de l'armée nordiste

Le général William T. Sherman

Le Nord, bien industrialisé, disposait de nombreuses ressources industrielles et d'hommes d'affaires avertis. De nombreux contacts avec certains pays européens étaient également noués via des échanges commerciaux. Les ingénieurs du Nord firent un excellent travail en ce qui concerne le développement d'un armement efficace. Le fusil standard du Nord était de loin supérieur à toute autre arme du même type dans le monde. Son canon rayé permettait des tirs précis. Le Nord eut la chance d'avoir les premières mitrailleuses vers la fin de la guerre, d'équiper certains soldats avec des armes à répétition, etc.

En chiffre brut, le Nord disposait d'un réservoir d'hommes supérieur au Sud, bien que moins entraînés et compétents que les Sudistes. Ce nombre lui permit de garder des troupes plus longtemps à l'entraînement (ce que le Sud ne pouvait se permettre), et ainsi de rattraper son retard par rapport au Sud. Le Nord se retrouva ainsi avec une armée professionnelle composée de volontaires bien entraînés et bien équipés.

La marine du Nord avait été conçue à l'origine pour tenir tête à son ancien ennemi, la Grande-Bretagne. Bien que d'une taille moyenne au début des hostilités, avec seulement 90 navires à voiles et à vapeur, elle se développa rapidement, compta 386 bateaux portant 3 027 canons fin 1862, et remplit ses missions de blocus et de soutien aux forces terrestres de façon satisfaisante. La marine du sud, composée essentiellement de navires ravitailleurs rapides pour tromper le blocus, ne disposait que de très peu de navires de guerre, essentiellement des cuirassés et un sous-marin. On vit d'ailleurs durant cette guerre les premiers combats de cuirassés avec le Monitor contre le Merrimac et l'utilisation du sous-marin par le Sud. Les cuirassés sudistes coulèrent ou endommagèrent 28 navires fédéraux.

Les soldats

Confédéré (Sud)

Uniforme gris

Fier de sa tradition, le Sud comptait beaucoup d'unités de milices d'État indépendantes. Cette tradition existait bien avant la guerre. Quand celle-ci fut déclarée, ces unités furent incorporées à l'armée mais sous le commandement de leur État respectif. Chaque régiment portait son propre uniforme distinctif, souvent très beau et impressionnant. Le Sud disposait aussi de quelques unités de zouaves en très petit nombre (cf. infra, Nord).

L'armée régulière avait comme uniforme réglementaire, au début du conflit, un bel uniforme d'inspiration française, soit un veston gris et bleu ciel, avec un képi souple bleu ciel, et un pantalon bleu ciel. Leur tenue était parée de beaux insignes et parures. Ceci pour l'infanterie. Le bleu ciel du képi et sur le veston était remplacé par du jaune pour la cavalerie, du rouge pour l'artillerie et du blanc pour la marine. Au début du conflit, les sudistes étaient équipés d'armes provenant des arsenaux frontaliers. Ne pouvant rivaliser avec l'Union en termes d'industries, la Confédération fit importer des armes d'Europe. Les fusils les plus importés furent le Enfield Mle 1853 anglais et le fusil Lorenz 1854 autrichien. Les nombreuses victoires du Sud et les raids de ses cavaliers Rangers amenèrent la prise d'un grand nombre d'armes.

Mais cela ne dura que très peu de temps et les Confédérés se mirent à souffrir progressivement d'une grosse crise logistique. Leurs uniformes passèrent très rapidement à un uniforme totalement gris. Vers le milieu du conflit les soldats devaient se fabriquer eux-mêmes leur propre uniforme. Beaucoup de soldats n'avaient pas de chaussures et se battaient pieds nus. Les Sudistes se mirent à prendre les chaussures et les pantalons de cadavres Nordistes. La grande majorité des soldats Sudistes étaient de petits agriculteurs sans esclaves ; beaucoup n’avaient même pas de quoi se payer des chaussures et combattaient avec leur fusil de chasse personnel dont ils savaient fort bien se servir[5]. Une minorité de Sudistes aisés étaient assez proches de la tradition aristocratique et bourgeoise de la France et de l’Angleterre. Leurs femmes cousaient généralement les uniformes de leurs maris ou fils, surtout chez les officiers.

À la fin du conflit un soldat standard se reconnaissait par des vêtements civils de couleur grise ou marron (vient ainsi leur surnom de butternuts) et portait généralement des chapeaux civils. Il avait comme armement des armes de Nordistes récupérées, britanniques, et des armes non-réglementaires.

Yankee (Nord)

Uniforme bleu

Les Nordistes quant à eux portaient la tenue réglementaire de l'armée américaine avant la sécession du Sud. Elle dérivait en droite ligne de celle portée durant la guerre de 1812, puis celle portée pendant la guerre du Mexique et demeurera semblable tout au long du conflit.

Elle consistait dans ses grandes lignes en un képi souple bleu foncé, un veston bleu foncé et des pantalons bleu ciel. De là vint le surnom des soldats du Nord: "Tuniques bleues". Des motifs de couleur et galons sur l'uniforme indiquaient le type d'unité à laquelle appartenait le soldat : comme pour le sud, le bleu ciel était la couleur distinctive de l'infanterie, le jaune celle de la cavalerie, et le rouge celle de l'artillerie. La marine disposait quant à elle de tenues de matelots.

Le Nord étant bien industrialisé, les Nordistes n’eurent pas de difficultés à approvisionner leurs troupes convenablement. Les uniformes des officiers et des soldats contenaient au début du conflit plus de tissu et étaient plus élaborés qu'à la fin. Pour rationaliser la production d'uniformes et faciliter l'approvisionnement de l'armée, les Nordistes inventèrent en effet pendant la guerre le concept de coupe standard des vêtements. L'armée de l'Union était équipée d'armes fabriquées aux États-Unis (Springfield Armory).

Tout comme le Sud, le Nord disposait de troupes indépendantes de milice. Leurs effectifs toutefois étaient bien plus importants. Beaucoup d'entre elles étaient des unités de Zouave. Celles-ci portaient un uniforme chamarré inspiré de celui des zouaves Français. Le port de l'uniforme de Zouave était un privilège accordé aux milices les plus valeureuses. Chaque régiment portait une tenue particulière.

L'armée de l'Union (le Nord) comptait plusieurs unités spécialisées qui portaient elles aussi des uniformes distincts. Les sharpshooter (tireurs d'élite) portaient par exemple un uniforme vert à galons verts.

Chronologie

Chronologie générale

Principales batailles et sièges

Bataille de Fredericksburg, 13 décembre 1862

Lexique

  • Les soldats nordistes (Yankees) surnommaient les sudistes Johnny Reb (prononcé en anglais) ou « Johnny l'rebelle ». Et les sudistes surnommaient les nordistes Billy Yank (prononcé en anglais) ou « Billy l'Yankee ».

Personnalités

Personnalités de l'Union

Personnalités de la Confédération

Dans la culture

Littérature

Bandes dessinées

Cinéma

Documentaire

  • Abraham & Mary Lincoln : l'Union divisée (Abraham and Mary Lincoln: A House Divided), American Experience, PBS, WGBH Educational Foundation et version française de PIXCOM (2001).
  • La Guerre de Sécession, version française de Claude Blanchard, commentaires par Nicolas Marie, montage Jean-Yves Dohollou, moyens techniques Puma Vidéo et avec la participation de l'historien Shelby Foote, (1995??) (introuvable?)
  • Le renflouage du USS Monitor, (en fr. & en angl.) National Geographic (2002)
  • Sauvons le Hunley, (en fr. & en angl.) National Geographic (2001)
  • La Guerre de Sécession, de Ken Burns, (en DVD version française, chez Arte Éditions) (États-Unis, 1989, 99 min)

Photographie

Jeux vidéo

  • Forge of Freedom par WCS distribué par Matrixgames (2006)
  • Ageod's American Civil War (2007)
  • American Conquest: Divided Nation, pour PC, par CDV. (2006)
  • Call of Juarez : Bound in Blood (2009)
  • Gary Grigsby's War Between the States (2008)
  • North & South (1989)
  • Sid Meier's Gettysburg (1997)
  • Take command : second Manassas (2006)
  • The History Channel - Civil War - A nation divided

Bibliographie

Ouvrages en français
  • Antietam; Le jour le plus sanglant de la guerre de Sécession, Frédéric Naulet, Economica, 2005.
  • Confédération sudiste (La) 1861-1865 : mythes et réalités, Serge Noirsain, Economica, 2006.
  • Le Gouvernement impérial et la guerre de Sécession (1861-1865), l'action diplomatique, Stève Sainlaude, L'Harmattan, 2011.
  • La France et la Confédération sudiste (1861-1865), la question de la reconnaissance diplomatique, Stève Sainlaude, L'Harmattan, 2011.
  • Les Canadiens français et la Guerre de Sécession, Jean Lamarre, VLB Éditeur, 2006.
  • Le Corsaire Alabama, Jean-Pierre Deloux, E-Dite, 2001.
  • Gettysburg, Dominique Venner, Éditions du Rocher, 1995.
  • Gettysburg 1863: l'apogée de la Confédération, par Carl Smith, série Armées et Batailles n°6, Osprey Publishing/delPrado, 2004, (ISBN 2-84349-178-9).
  • Gettysburg 1863: Le tournant de la guerre de Sécession, Lee Kennett, Economica, 1997.
  • La Guerre de Sécession (1861-1865), ses causes et ses suites, Pierre Belpheron, Plon, 1947
  • La Guerre de Sécession, 1861-1865, James M. McPherson, Robert Laffont, 1991. (ISBN 9782221067420)
  • La Guerre de Sécession, Bruce Catton, Payot, 2002
  • La Guerre de Sécession : les États désunis, André Kaspi, Gallimard, 1992, (ISBN 2070531651)
  • Histoire vécue de la Guerre de Sécession, Bernard Michal, éd. Crémile, 1972
  • Historia no 322
  • Historia thématique no 94 : La Guerre de Sécession
  • La Guerre civile aux États-Unis, Karl Marx et Friedrich Engels
  • La Guerre de Sécession, Farid Ameur, PUF, coll. Que sais-je ?
  • Histoire des États-Unis, René Rémond, PUF, coll. Que sais-je ?
  • La Guerre de Sécession, Léon Lemonnier, Gallimard, 1943
  • La Guerre de Sécession, Alan Barker, éd. Vent d'Ouest
  • La Guerre de Sécession, BT2 no 178 (1985), article de Fernand Lecanu
  • La Guerre de Sécession, tome 1: l'Infanterie, André Jouineau et Jean-Marie Mongin, Histoire & Collections, 2000.
  • La Guerre de Sécession, tome 2: la cavalerie, l'artillerie, les services, André Jouineau et Jean-Marie Mongin, Histoire & Collections, 2000
  • Petite histoire de États-Unis, Allan Nevins et Henry Steele Commager, Overseas éditions, 1942
  • La Vie quotidienne aux États-Unis à la veille de la Guerre de Sécession, Robert Lacour-Gayet, Hachette, 1957
  • Histoire des Américains, Daniel Boorstin, Robert Laffont, coll. Bouquins
  • Andrew Campbell Duncan et al., « La guerre de Sécession  », dans Revue d’histoire du XIXe siècle, 2007/2 (no 35)
  • Les Guerres américaines - La Sécession -, éd. Atlas, Paris 1985. (ISBN 2-7312-0364-0)
Ouvrages en anglais

Notes et références

  1. 81e année-Mai-Juin. n°3-Organe de la Fédération nationale André-Maginot, page 14, M. Phillippe de Ladebat La Chartre Mai-Juin 2010 Histoire.
  2. (en) Recensement de 1860
  3. Pierre Belperron, La guerre de Sécession (1861-1865), Librairie académique Perrin, 1973 (1re édition 1947), 229 p. 
  4. Voir en autre le rôle du sel pendant la guerre de Sécession
  5. Mine Eyes Have Seen the Glory - Holzer & Neely, Orion books

Annexes

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Liens externes


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