- Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
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Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur Auteur Harper Lee Genre Fiction mêlée d'éléments autobiographiques, roman d'apprentissage Version originale Titre original To Kill a Mockingbird Éditeur original J. B. Lippincott & Co. Langue originale Anglais Pays d'origine États-Unis Lieu de parution original Philadelphie Date de parution originale 11 juillet 1960 Version française Traducteur Isabelle Stoïanov et Isabelle Hausser Lieu de parution Paris Éditeur Éditions de Fallois Date de parution 2005 Nombre de pages 346 ISBN 2-87706-550-2 Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur (To Kill a Mockingbird) est un roman de la romancière américaine Harper Lee, publié en 1960.
Elle a obtenu le prix Pulitzer en 1961.
Ce roman présente la particularité d'être paru, en français, sous trois titres successifs (sans parler du titre de l'adaptation cinématographique, citée plus loin) :
- Quand meurt le rossignol, en 1961, dans une traduction de Germaine Béraud ;
- Alouette, je te plumerai, en 1989, dans une traduction d'Isabelle Stoïanov ;
- Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, en 2005, dans la précédente traduction d'Isabelle Stoïanov revue par Isabelle Hausser.
Sommaire
Synopsis
Dans les années 1930, à Maycomb, comté de l'Alabama, Atticus Finch, avocat droit et honnête, élève seul ses deux enfants Jean-Louise (Scout) et Jeremy (Jem) au coeur de l'Amérique sudiste raciste emplie de préjugés. Scout est la narratrice. Jem et Scout se lient d'amitié avec Dill, un garçon qui séjourne chez sa tante pendant l'été. Les trois enfants sont terrifiés et fascinés par leur voisin Arthur (Boo) Radley qui vit reclus chez lui. Les enfants imaginent l'apparence et les raisons qui poussent Boo à rester chez lui et essayent de le faire sortir de sa maison. Scout et Jem trouvent des petits cadeaux dans l'arbre situé devant la maison des Radley.
Atticus est commis d'office pour la défense d'un noir nommé Tom Robinson accusé d'avoir violé une blanche, Mayella Ewell, qui témoigne contre lui au tribunal, ainsi que son père Bob Ewell. Après ce procès durant lequel Atticus Finch remet en question la culpabilité de Tom et met en cause Bob au sujet des blessures de sa fille, il est injustement décidé que Tom est coupable. Il est donc condamné et emprisonné à l'issue du verdict. Tom tente désespérément de s'évader lors d'une promenade, rattrapé par ses gardes il est abattu .
Après le procès, Bob fait preuve d'une rage complètement folle. Il menace Atticus, harcèle la veuve de Tom et s'introduit dans le jardin du Juge Taylor. Le soir d'Halloween, dans l'obscurité totale, lorsque Jem et Scout rentrent chez eux après la fête donnée au lycée, il agresse les deux enfants impuissants, de treize et huit ans. Jem est blessé et il perd connaissance. Il est alors emporté vers sa maison, suivi par Scout. A son arrivée chez elle, Scout découvre que cette personne ayant porté Jem n'est autre que Boo Radley. Après une inspection des lieux de l'agression par le shérif de Maycomb, Heck Tate, il dévoile aux Finch que la personne qui a agressé Jem et Scout (jusqu'alors non identifiée) était Bob Ewell, et qu'il a été retrouvé mort à l'endroit de l'agression. Atticus soutient que Jem a certainement tué Bob par légitime défense, mais Heck le convainc que Bob est certainement tombé sur son couteau et se l'est enfoncé dans le corps.
Un magnifique discours d'Atticus Finch sur l'égalité des races apparaît dans le livre au chapitre 20, pages 314-319, édition Librairie générale française, coll. « Le Livre de poche » no 30617, Paris, 2006, 447 p., (ISBN 978-2-253-11584-7).
Éléments autobiographiques
Bien que le livre ne soit pas une autobiographie d'Harper Lee, plusieurs personnages et éléments du roman sont directement inspirés de l'enfance de Lee.
Le père de Lee, Amasa Coleman Lee, était avocat, comme le père de Scout. En 1919, il a défendu deux hommes noirs accusés de meurtre. Après leur condamnation et leur pendaison, Amasa n'a plus jamais défendu d'affaire pénale. Il était aussi le rédacteur et l'éditeur du journal local de Monroeville, qui était la ville natale de Lee. La mère de Scout est morte lorsque celle-ci était encore un bébé, Harper Lee avait 25 ans lorsque sa mère mourut. Elle souffrait de névrose, ce qui la rendait absente émotionnellement et mentalement. Lee avait aussi un frère, qui comme Jem dans le livre, était plus âgé de quatre ans. Comme dans le roman, une gouvernante noire venait tous les jours pour s'occuper de la maison des Lee.
Le personnage de Dill est inspiré de l'ami d'enfance de Lee, Truman Capote. Comme Dill qui habite à côté de Scout pendant l'été, Capote habitait avec ses tantes à côté de chez Lee lorsque sa mère partait à New York. Dill a hérité de Capote une formidable imagination et un don pour les histoires fascinantes. Enfants, Lee et Capote adoraient lire et ils inventaient et jouaient leurs propres histoires. En 1960, Lee accompagne Capote pour l'aider à écrire son livre De sang-froid.
Comme dans le roman, vivait près de chez Lee une famille dont la maison était toujours fermée. Cette famille a servi de modèle pour les Radley. Le fils de cette famille a eu des problèmes avec la justice et il est resté caché pendant 24 ans dans la maison.
Le personnage de Tom Robinson a été inspiré à Lee par plusieurs personnes. Lorsque Lee avait 10 ans, une femme blanche a accusé un homme noir, Walter Lett, de l'avoir violée. L'affaire et le procès ont été suivis par le journal local du père de Lee. Walter Lett a été reconnu coupable et condamné à mort mais sa peine fut commuée en prison à perpétuité après la découverte de lettres qui l'innocentaient. Il mourut en prison en 1937. Lee a aussi pu être inspirée par la célèbre affaire des Scottsboro Boys, dans laquelle neuf jeunes hommes noirs ont été accusés d'avoir violé deux femmes blanches. Le personnage de Tom Robinson est aussi inspiré de Emmett Till, un jeune homme noir assassiné pour avoir flirté avec une femme blanche en 1955 dans le Mississippi.
Éditions
Première édition américaine
- To Kill a Mockingbird, J. B. Lippincott & Co., Philadelphie, 11 juillet 1960, 296 p.
Éditions françaises
- Traduction de Germaine Béraud
- Quand meurt le rossignol (traduit de l'anglais par Germaine Béraud), éditions Le Livre contemporain, Paris, 1961, 316 p.
- Quand meurt le rossignol (traduit de l'anglais par Germaine Béraud), éditions Seghers, coll. « Nouveaux horizons » no 29, Paris, 1963, 223 p.
- Traduction d'Isabelle Stoïanov
- Alouette, je te plumerai, éditions Julliard, Paris, 1989, 403 p., (ISBN 2-260-00628-0).
- Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur (traduction revue par Isabelle Hausser, également auteur d'une postface), éditions de Fallois, Paris, 2005, 346 p., (ISBN 2-87706-550-2).
- Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur (traduction revue par Isabelle Hausser, également auteur d'une postface), Librairie générale française, coll. « Le Livre de poche » no 30617, Paris, 2006, 447 p., (ISBN 978-2-253-11584-7).
Adaptation cinématographique
Le roman a fait l'objet, en 1962, d'une adaptation cinématographique sous le même titre anglais – To Kill a Mockingbird –, titrée en français Du silence et des ombres, dans une réalisation de Robert Mulligan sur un scénario de Horton Foot, avec notamment Gregory Peck dans le rôle de l'avocat Atticus Finch.
Annexes
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « To Kill a Mockingbird » (voir la liste des auteurs)
Bibliographie
- Riccardo F. Esposito, Il buio oltre la siepe. Il libro, il film, Le Mani-Microart's, Recco (Gênes, Italie), 2009, ISBN 978-88-8012-486-3
Catégories :- Roman américain
- Roman paru en 1960
- Thriller
- Inceste dans la fiction
- Premier roman
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