Affaire Iran-Contra

Affaire Iran-Contra

Laffaire Iran-Contra (ou Irangate, nommée ainsi en souvenir du scandale du Watergate) est un scandale politique survenu aux États-Unis dans les années 1980.

L'affaire est toujours voilée de secrets et il est difficile de découvrir les faits. Plusieurs membres de l'administration Reagan ont vendu illégalement des armes à l'Iran, qui était un ennemi avoué des États-Unis, utilisant les profits pour financer secrètement, et malgré l'opposition du Congrès des États-Unis[1],[2], les Contras, un mouvement contre-révolutionnaire nicaraguayen de lutte armée regroupant les opposants au gouvernement marxiste-léniniste de Daniel Ortega. Dans le cadre de la Guerre froide, il s'agit pour l'administration Reagan de renverser un régime considéré comme communiste[3] et situé dans ce que les États-Unis considèrent comme leur zone d'influence.

Après la révélation de la vente d'armes en novembre 1986, le président Reagan est apparu à la télévision américaine et a nié les faits[4]. Toutefois, une semaine plus tard, le 13 novembre, il est retourné sur les ondes pour affirmer que les armes étaient effectivement transférées à lIran. Reagan a en revanche démenti que cette vente faisait partie dun échange d'otages (plusieurs Américains sont à l'époque otages au Liban) [5].

Sommaire

L'affaire

Laffaire met en lien deux sujets disparates : la vente darmes à lIran et le financement de militants Contra au Nicaragua. Le financement direct a été rendu illégal par lamendement Boland. Laffaire émerge après la publication le 3 novembre 1986 du journal libanais Al-Shiraa qui démontre que les États-Unis ont vendu des armes à lIran en échange de la libération des otages du Hezbollah. Des lettres envoyées par Oliver North à John Poindexter appuient laccusation[6]. Toutefois, lambassadeur israélien aux États-Unis déclare que lobjectif était détablir des liens avec des éléments militaires en Iran. Un fait qui mérite dêtre remarqué, cest que lorigine du financement Contra ne provient pas seulement des ventes darmes, mais aussi d'un trafic de drogue dont les États-Unis avaient connaissance.

Prise dotages

À la fin des années 1970 et début 1980, le Moyen-Orient faisait face à de fréquentes prise dotages dorganisations islamistes. En 1979, des étudiants Iraniens ont pris en otage 66 employés de lambassade des États-Unis à Téhéran.

Le 20 janvier 1981, le jour Ronald Reagan est devenu Président, les otages ont été libérés suite aux accords dAlger. Bani Sadr, alors président de la République islamique, et Gary Sick, alors membre du Conseil de sécurité nationale, parlent d'une « surprise d'octobre », c'est-à-dire d'un accord entre Reagan et Khomeiny pour retarder la libération des otages et ainsi désavantager Carter dans la présidentielle, en échange d'une livraison d'armes.

En 1983, des membres d'Al-Dawa, un parti politique irakien en exil devenu organisation militante, ont été emprisonnés pour avoir pris part dans une série dattentats à la voiture piégée au Koweït le 12 décembre 1983 contre les ambassades françaises, américaines, l'aéroport et une raffinerie[7]. En réponse à cet emprisonnement, le Hezbollah, un allié de Al-Dawa, prennent en otage 30 occidentaux, dont six Américains[8]; par ailleurs, William Francis Buckley (en), chef de l'antenne de la CIA à Beyrouth, est kidnappé en 1984 par le Djihad islamique. Le Hezbollah demande la libération des prisonniers en échange des otages.

Les membres de ladministration Reagan déclarent quils croyaient quen vendant des armes à lIran, lIran influencerait le Hezbollah libanais à les libérer. Trois otages sont libérés en réponse à la vente d'armes [9].

LIran était en pleine guerre contre l'Irak et trouvait peu de nations occidentales prêtes à l'approvisionner en armes. La vente darmes était également vue, selon le conseiller à la sécurité nationale du président Reagan Robert McFarlane, comme susceptible d'améliorer les relations tendues avec lIran[10]. Les profits sont allés aux Contras, des guerilleros engagés dans une lutte anti-communiste contre le régime sandiniste du Nicaragua.

Transaction darmes

Le rapport Iran-Contra révèle que la vente darmes à lIran est une violation de la politique du gouvernement des États-Unis ; il viole également la loi de contrôle de lexport darmes[11]. Dans lensemble, si la libération des otages était le but de la vente darmes à lIran, le plan est un échec puisque seul trois des trente otages ont été relâchés.

Michael Ledeen, un consultant de Robert McFarlane, a demandé de laide au Premier ministre israélien Shimon Peres dans la vente darmes à lIran[12]. Lidée générale derrière le plan était quIsraël livre les armes à lIran, puis les États-Unis rembourseraient Israël avec les mêmes armes. La vente darmes en Israël exigeait une autorisation de haut niveau du gouvernement des États-Unis. Après avoir convaincu le gouvernement israélien que le gouvernement américain approuvait cette vente, Israël était obligé daccepter la vente darmes[12]. Le 18 juillet 1985, alors quil se remettait de son opération de cancer, Reagan approuve à lhôpital lidée de McFarlane, qui était de tendre un bras vers lIran[13]. En juillet 1985, Israël envoie les missiles antichar américains BGM-71 TOW à lIran par un trafiquant darmes nommé Manucher Ghorbanifar, un ami du Premier ministre iranien. Le curé Benjamin Weir a été le seul otage relâché, bien que les armes aient été livrées à lIran. Le plan de Ledeen fut un échec.

Transactions subséquentes

Robert McFarlane démissionne en décembre 1985[14]. Il est remplacé par l'Amiral John Poindexter. Le jour de la démission de McFarlane, Oliver North, un assistant militaire au United States National Security Council (NSC), a proposé un nouveau plan pour vendre des armes en Iran. Cette fois, il avait deux idées. La première était quau lieu de vendre les armes par lintermédiaire dIsraël, la vente serait directe. La deuxième, le profit de la vente irait aux Contras après une majoration de prix. Oliver North voulait une augmentation de prix de 15 millions de dollars américain, alors que le trafiquant darmes iranien Ghorbanifar sétait rajouté une augmentation personnelle de 41%[15]. Au départ, les Iraniens ont refusé dacheter les armes au prix surévalué par les commissions imposées de North et Ghorbanifar. Pourtant en février 1986, 1 000 missiles TOW ont été livrés en Iran[16]. De mai à novembre 1986, il y a eu des livraisons additionnelles darmes de composants et darmes divers[16]. Reagan a déclaré que la totalité des ventes ne remplirait pas un avion[17].

L'aide aux Contras

L'administration Reagan fournissait une aide secrète aux Contras depuis novembre 1981, mais l'amendement Boland de 1982 mit fin à l'aide militaire quand on découvrit que la CIA supervisait des actes de sabotage au Nicaragua sans en informer le Congrès. L'amendement, effectif à partir de décembre 1983 à septembre 1985, interdisait à la CIA, au Département de la Défense et aux autres agences gouvernementales de fournir une aide militaire secrète. L'administration Reagan a contourné cette disposition en faisant appel au Conseil de sécurité nationale (NSC), qui n'était pas explicitement visé par cette loi, pour superviser l'envoi d'aide secrète. Le profit de la vente darmes est allé aux Contras, une organisation d'opposants de droite comme de déçus du régime, unis par leur opposition (d' leur nom "Contras: ceux qui sont contre) au gouvernement du FSLN marxiste au Nicaragua. Le plan était coordonné par Oliver North du Conseil de sécurité nationale. La vente darmes à lIran et le financement des Contras contourne non seulement la politique de lAdministration, mais aussi la législation passée par le Congrès connu comme lamendement Boland. Les officiels de ladministration soutiennent que outre la restriction du Congrès de financer les Contras ou toute affaire, le président (lAdministration) pouvait continuer à trouver des moyens alternatifs de financement pour les entités et gouvernements étrangers[18]. Les Contras étaient aussi activement impliqués dans le trafic de drogue.

Scandale

Quelles que soient les raisons de la vente darmes américaines à lIran, laffaire a provoqué une discorde politique aux États-Unis. Le magazine libanais Ash-Shiraa expose larrangement le 3 novembre 1986[19],[20],[21]. Cest le premier reportage public sur une affaire darmes contre otages. Lopération a été découverte après quun avion du pont aérien fut abattu au Nicaragua. Eugene Hasenfus (en), qui a été capturé par les autorités nicaraguayennes, affirme initialement que ses deux collègues, Max Gomez et Ramon Medina, étaient des agents de la CIA[22]. Plus tard, il a retiré ses propos en disant qu'il ne savait pas[23]. Le gouvernement iranien a confirmé le reportage de Al-Shiraa et dix jours après que lhistoire fut publiée, le président Reagan dévoile la vérité. Dans un discours télévisé, le 13 novembre, Reagan confirme la vente darmes à lIran et déclare les raisons de la vente darmes. Il affirme que seule une cargaison davion a été transférée en Iran.

"La raison étaitDenvoyer un signe que les États-Unis étaient préparés à remplacer lanimosité avec une nouvelle relation. Au moment nous avons entrepris cette initiative, nous avons précisé lopposition de lIran à toute forme de terrorisme international en tant que condition de progrès dans notre relation. Létape la plus importante que lIran pouvait faire, nous lavons indiqué, serait dutiliser son influence au Liban pour sécuriser la libération de tous les otages."[24]

Le scandale senvenime le 21 novembre, quand Oliver North et sa secrétaire Fawn Hall sont surpris en train de détruire des documents pertinents. Le procureur général des États-Unis, Edwin Meese, avoue le 25 novembre que les bénéfices de la vente darmes en Iran étaient rendues disponibles pour assister les rebelles Contras au Nicaragua. Le même jour, John Poindexter démissionne et Oliver North est licencié[25]. Poindexter est remplacé par Frank Carlucci le 2 décembre 1986[26]..

Commission Tower

Le 25 novembre 1986, face à la pression croissante des démocrates du Congrès et des médias, le président Reagan annonce la création dune commission spéciale denquête (Special Review Board). Le lendemain, lex-sénateur John Tower, lex-secrétaire d'État Edmund Muskie et lex-conseiller à la sécurité nationale Brent Scowcroft sont assignés en tant que membres de cette commission, la Tower Commission, qui prenait effet le 1er décembre. Cette commission était la première à enquêter et évaluer le National Security Council. Les objectifs de la Commission Tower étaient denquêter sur « les circonstances environnant laffaire Iran-Contra, dautres cas détudes qui pourraient révéler les forces et faiblesses dans lopération du système du National Security Council sous pression, et de quelle façon ce système a servi huit différents présidents depuis sa création en 1947 »[27].

Le président Reagan est apparu devant la Commission Tower le 1er décembre 1986[28] pour répondre aux questions. Ses réponses nétaient pas entièrement cohérentes et il était (supposément) atteint de problèmes de mémoire, car les questions portaient sur des détails qui se sont produits durant les mois et années précédentes. Le Tower Commission Report a été rendue au président le 26 février 1987. Le rapport critique les actions dOliver North, de John Poindexter, du secrétaire à la Défense Caspar Weinberger et dautres. Le rapport ne détermine pas si le président avait connaissance de létendue du programme, même sil affirme que le président devrait avoir un meilleur contrôle du personnel du National Security Council. La formulation du rapport a peu surpris puisquune faible critique à légard du président était prévisible. À la place, il critique considérablement le président pour son laxisme dans la surveillance de ses subordonnés ou de ne pas être informé de leurs actions.

Le Congrès publie son propre rapport le 18 novembre 1987, indiquant que « si le président ne savait pas ce que faisaient ses conseillers à la sécurité nationale, il aurait [29]. Le rapport du Congrès déclare que le président assume une « responsabilité ultime » pour les méfaits de ses assistants, et que son Administration a exhibé « dissimulation, tromperie et mépris de la loi ». Un résultat majeur de la commission Tower était le consensus que Reagan aurait écouter plus souvent son conseiller à la sécurité nationale, plaçant en conséquence davantage de pouvoir entre les mains de cette position. Le conseiller à la sécurité nationale aurait être vu en tant que « commissionnaire honnête » et pas quelquun utilisant la position pour promouvoir son agenda politique. Certains doutaient des intentions de la commission Tower en la considérant comme une cascade politique. La commission a limité sa critique à légard du vice-président George H.W. Bush. Par conséquent[évasif], le président de la commission, John Tower, a été nommé secrétaire à la Défense par Bush quand il est devenu président. Brent Scowcroft a été nommé conseiller à la sécurité nationale[30].

Conséquences

Oliver North et John Poindexter sont inculpés de charges multiples le 16 mars 1988[31]

North, inculpé de 16 chefs daccusation, est jugé coupable au titre de trois chefs daccusation mineurs. La sentence est annulée en appel, sur les bases que les droits du Cinquième Amendment de North aurait pu être violés par lutilisation indirecte de son témoignage au Congrès qui étaient données sous un accord dimmunité. En 1990, Poindexter est condamné de plusieurs chefs daccusation dont : mensonges au Congrès, obstruction à la justice, conspiration, altération et destruction de documents pertinents à lenquête. Sa sentence a également été annulée en appel pour les mêmes raisons. Le Independent Counsel (Conseil indépendant), Lawrence E. Walsh, a choisi de ne pas -inculper North ou Poindexter. Weinberger a été inculpé de mensonges au Independent Counsel, mais il est gracié par la suite par le président George H.W. Bush. Face aux preuves indéniables de sa participation au scandale, Ronald Reagan a exprimé des regrets à une conférence de presse télévisée de la Maison Blanche le 4 mars 1987. En réponse aux questions, Reagan déclare que ses affirmations précédentes, que les États-Unis nont pas échangé darmes contre les otages, étaient incorrectes. Il a également déclaré que le vice-président, George H.W Bush, était au courant du plan. Le président Reagan a survécu au scandale et sa cote de popularité est revenue aux niveaux précédents ; quand le scandale éclata en 1986, "la cote de Reagan sest effondrée à 46%", mais plus tard il "a fini solidement à 68%", selon un sondage Gallup en décembre 1988."[32].

Argent de la drogue

À partir des années 1980, les Contras étaient soupçonnés dêtre financés par la distribution de cocaïne. Une des premières allégations est contenue dans un procès classé en 1986 par deux journalistes représentés par le Christic Institute, qui déclaraient que la CIA et dautres partis étaient impliqués dans des actes criminels, dont le financement dachat darmes avec la recette des ventes de cocaïne[33]. Le procès a été rejeté ; plusieurs participants ont subséquemment porté plainte contre le Christic Institute pour diffamation et ont gagné. Le rapport du Comité du Sénat des Affaires étrangères, du sénateur John Kerry en 1988 sur les liens de la drogue Contra, publié le 13 avril 1989, conclut que "des seniors de la politique des États-Unis nétaient pas immunisés de lidée que largent de la drogue était une solution parfaite pour les problèmes de financement Contra"[34]. Le rapport du Comité Kerry affirme que des membres du département dÉtat « qui ont fourni du support aux Contras étaient impliqués dans le trafic de drogue ; les éléments des Contras mêmes savaient pertinemment quils recevaient une assistance financière et matérielle de trafiquants de drogue »[35]. Kerry avait des suspicions sur la connexion de North avec Manuel Noriega, un baron de la drogue du Panama. Selon lArchive de la Sécurité nationale (National Security Archive), Oliver North aurait été en contact avec Noriega et la rencontré personnellement.

Le rapport poursuit : « les liens de la drogue Contra inclut paiements aux trafiquants de drogue par le département d'État des États-Unis, autorisé par le Congrès en tant que assistance humanitaire, dans certains cas après linculpation de trafiquants par des agences fédérales, dans dautres pendant que les trafiquants étaient sous enquête par ces mêmes agences ». Les Maisons du Congrès ont commencé à poser des questions sur les allégations de drogue associées aux Contras, provoquant un réexamen au printemps de 1986 sur les allégations du département dÉtat, conjointement avec le département de la Justice et les agences dintelligence nationales[36].

Les allégations refont surface en 1996 quand le journaliste Gary Webb publie des rapports dans le San Jose Mercury News[37], et plus tard dans son livre "Alliance Obscure"[38], qui détaille comment les Contras avaient distribué du crack cocaïne à Los Angeles pour financer lachat darmes. Ces reportages étaient initialement attaqués par dautres journaux, qui tentaient de discréditer le lien, en citant des rapports officiels qui apparemment blanchissaient la CIA.

Le reportage du The Wall Street Journal du 29 janvier 1997[39] sur les activités au Mena, indique que laéroport d'Arkansas a prétendument impliqué le gouverneur à lépoque, Bill Clinton dans une dissimulation de trafic de drogue. Larticle du Wall Street Journal affirme :

Au centre du réseau de spéculation tissé autour de Mena se trouve quelques faits incontestés : un des meilleurs informateurs de drogue dans lhistoire des États-Unis, le trafiquant Barry Seal, a basé son opération aérienne à Mena. Au sommet de sa carrière il importait environ 1 000 livres (450 kg) de cocaïne par mois, et avait une fortune personnelle estimée à plus de $50 millions. Après être devenu un informateur pour le Drug Enforcement Administration, il a travaillé au moins une fois avec la CIA, dans une intervention de drogue Sandinista. Il a été assassiné par des tueurs à gages colombiens à Baton Rouge (Louisiane), en 1986 ; huit mois plus tard, un de ses avionsavec un pilote dArkansas aux commandes et Eugene Hasenfus dans la soutea été descendu au-dessus du Nicaragua avec une cargaison de fournitures Contra.

En 1998, l'Inspecteur Général de la CIA Frederick Hitz publie un rapport à deux volumes[40] qui soutient les affirmations de Webb, décrit comment 50 Contras et entités liés à Contra impliqués dans le trafic de drogue ont été protégés par les forces de lordre par ladministration Reagan-Bush, et documente la dissimulation de preuves relatives aux activités. Le rapport démontre quOliver North et le National Security Council étaient informés de ces activités. Plus tard dans la même année, un rapport de linspecteur général du département de la Justice Michael Bromwich parvient à des conclusions similaires.

Le 10 décembre 2004, Gary Webb sest apparemment suicidé en se tirant deux balles fatales dans la tête.

Personnes impliquées pardonnées et réinstallées

En 1992, le Président George H.W. Bush gracie six personnes[41] impliquées dans le scandale, Elliott Abrams, Duane R. Clarridge, Alan Fiers, Clair George, Robert C. McFarlane et Caspar W. Weinberger. George W. Bush a sélectionné quelques individus qui ont servi sous Reagan pour des fonctions de haut-niveau dans son administration présidentielle[42],[43].

  • Elliott Abrams [44]: sous Bush, assistant spécial au président et directeur senior du National Security Council pour les Affaires africaines Proche-Orient et du Nord ; dans Iran Contra, plaidé coupable de deux chefs daccusation de rétention illégale dinformation, pardonné.
  • Otto Reich [45]: chef de lOffice de Diplomatie Publique sous Reagan.
  • John Negroponte [46]: sous Bush, Directeur de lIntelligence Nationale.
  • Amiral John Poindexter [47]: sous Bush, Directeur du Information Awareness Office ; dans Iran Contra jugé coupable de plusieurs chefs daccusation dont conspiration, obstruction à la justice, mensonges au Congrès, arnaque du gouvernement, altération et destruction de preuves, sentence annulée.
  • Robert Gates [48]: sous Bush, depuis le 6 décembre 2006 en tant que nouveau secrétaire à la Défense remplaçant Donald Rumsfeld. A servi en tant que directeur de lIntelligence Centrale en 19911993 sous George H.W. Bush. Pendant Iran Contra il était directeur adjoint de lIntelligence Centrale.
  • Charles E. Allen [49]: sous Bush, désigné en août 2005 chief intelligence officer au Department of Homeland Security. La position dAllen au DHS nétait pas sujette à la confirmation du Sénat. Avant dêtre désigné au DHS, Allen avait travaillé 47 ans pour la CIA. Directeur de lIntelligence Centrale William Webster a formellement reprimandé Allen pour ne pas avoir été conforme avec la requête de lIntelligence Centrale dêtre pleinement coopératif dans leur enquête interne du scandale Iran-Contra. Toutefois les collègues dAllen signalent que Webster réprimande la seule personne de la CIA qui la guidé dans ses suspicions dun détournement de fonds de Robert Gates. [Eclipse: The Last Days of the CIA, Mark Perry, 1992, p216]

Notes et références

  1. En 1984, le Congrès avait imposé un arrêt de l'aide aux Contras. Voir Philippe Lemarchand (dir.), Atlas des États-Unis. Les paradoxes de la puissance, Éditions Complexe, 1997, p. 88 (ISBN 978-2-912232-02-1)
  2. Pour Philippe Broyer, L'argent sale dans les réseaux du blanchiment, L'Harmattan, 2000, p. 162, note 1 (ISBN 978-2-7384-9998-1), le Congrès a suspendu l'aide militaire aux mouvements antisandinistes entre octobre 1984 et octobre 1986.
  3. Gérard Chaliand précise que le Nicaragua n'a pas d'autre choix que de se tourner vers Cuba et l'URSS pour obtenir un soutien militaire face aux manœuvres américaines dans Chaliand, un itinéraire combattant: Afrique, Asie, Amérique latine : 30 ans d'enquêtes de terrain, Karthala, 1997, p. 600.
  4. *Julie Wolf, « The Iran-Contra affair », The American Experience:, PBS /, 2000
  5. Ronald Reagan, « Address to the nation on the Iran arms and Contra aid controversy », Ronald Reagan Presidential Library /, 13 décembre 1986
  6. "[...]a single transaction which wd be preceded by a release of hostages" Iran-Contra: White House e-mail, CNN
  7. Wright, Robin, Sacred Rage, Simon and Schuster, 2001, p.112
  8. Gary Hucul, « The tragedy of Iran », crisispapers.org, 25 avril 2006
  9. Douglas Martin, Albert Hakim, Figure in Iran-Contra Affair, Dies at 66, New York Times, 1er mai 2003
  10. Selon la Federation of American Scientistsfas.org
  11. Excerpts From the Iran-Contra Report: A Secret Foreign Policy, New York Times, 1994
  12. a et b The Iran-Contra Affair
  13. The American Experience | Reagan | Timeline (1983 - 1985)
  14. Walsh Iran / Contra Report - Chapter 1 United States v. Robert
  15. Lawrence Walsh, « Vol. I: Investigations and prosecutions », Final report of the independent counsel for Iran/Contra matters, Independent Council for Iran/Contra Matters, 4 août 1993
  16. a et b Iran-Contra Affair
  17. Address to the Nation on the Iran Arms and Contra Aid Controversy
  18. Louis Fisher, « How Tightly Can Congress Draw the Purse Strings? », dans American Journal of International Law, vol. 83, no 4, octobre 1989, p. 758-766 [texte intégral (page consultée le 2006-10-10)] 
  19. 1985-1992 Irangate, U-S-History.com
  20. George Cave, « Why Secret 1986 U.S.-IranArms for HostagesNegotiations Failed », Washington report on middle eastern affairs (wrmea.com)
  21. Ronald W Reagan, kipnotes.com
  22. « IN SUMMARY; Nicaragua Downs Plane and Survivor Implicates C.I.A », dans New York Times, 12 octobre 1986 [texte intégral] 
  23. « HASENFUS TEMPERS COMMENTS ON C.I.A », dans New York Times, 3 novembre 1986 [texte intégral] 
  24. Address to the Nation on the Iran Arms and Contra Aid Controversy
  25. WHITE HOUSE SHAKE-UP: A TASK IS HANDED TO STATE DEPT.; Poindexter and North Have Limited Options, New York Times.
  26. PBS, WGBH, « Timeline of Ronald Reagan's life », The American Experience:, PBS /, 2000
  27. Tower Commission, « Tower commission report excerpts », The Tower Commission report
  28. The American Experience | Reagan | Timeline (1986 - 1988)
  29. BBC NEWS | Americas | Reagan's mixed White House legacy
  30. Asher Price, « Unwise men », The New Republic, 28 juin 2002. Consulté le 14 mai 2006
  31. PHILIP SHENON : NORTH, POINDEXTER AND 2 OTHERS INDICTED ON IRAN-CONTRA FRAUD AND THEFT CHARGES, New York Times.
  32. Michael Benhoff, « More gloss for the Gipper: The myth of Reagan's "enormous popularity" », FAIR:, March/April 1989
  33. FBI, « The 'Christic Institute' lawsuit - Avirgan and Honey v. Hull, et al. », FBI, 1986
  34. National Security Archive, « The Oliver North file: His diaries, e-mail, and memos on the Kerry report, Contras and drugs », National Security Archive electronic briefing book No. 113, National Security Archive, 26 février 2004
  35. (en) Alexander Cockburn, Jeffrey St. Clair, Whiteout, the CIA, drugs and the press, New York, Verso, 1998, poche (ISBN 978-1-85984-258-4) 
  36. Selections from the Senate Committee Report on Drugs, Law Enforcement and Foreign Policy chaired by Senator John F. Kerry, HTML. Consulté le 24 octobre 2006
  37. Webb, Gary ; Gary Webb : Iran-Contra articles (en English), San Jose Mercury News (1996).
  38. (en) Gary Webb, Dark alliance: The CIA, the Contras, and the crack cocaine explosion, New York, Seven Stories, 1998 (ISBN 978-1-888363-68-5) (LCCN 97052612) 
  39. Mysterious Mena: CIA Discloses, Leach Disposes, Wall Street Journal, January 29. Consulté le 24 octobre 2006
  40. Frederick Hitz, CIA Inspector General report into allegations of connections between CIA and the Contras in cocaine trafficking to the United States, [[Central Intelligence Agency|CIA]], 1998 lire en ligne 
  41. George H. W. Bush, « Proclamation 6518 - Grant of Executive Clemency », White House, 24 décembre 1992. Consulté le 26 juillet 2006
  42. Duncan Campbell, « Bush nominees under fire for link with contras », The Guardian. Consulté le 12 octobre 2006
  43. Return of the Iran-Contra brigade, The Observer. Consulté le 12 octobre 2006
  44. Personnel Announcement, The White House. Consulté le 10 octobre 2006
  45. BIOGRAPHY. Consulté le 10 octobre 2006
  46. President Congratulates America's First Director and Deputy Director of National Intelligence, The White House. Consulté le 10 octobre 2006
  47. John Sutherland : No more Mr Scrupulous Guy, The Guardian. Consulté le 2006-10-10.
  48. David Espo and Liz Sidoti : Bush Says Rumsfeld Is Stepping Down, Associated Press. Consulté le 2006-11-08.
  49. Personnel Announcement, The White House. Consulté le 28 novembre 2006

Bibliographie

  • (en) Frederick Hitz, « CIA Inspector General report into allegations of connections between CIA and the Contras in cocaine trafficking to the United States », dans CIA, 1998 [texte intégral (page consultée le 2006-09-13)] 
  • Gary Hucul, « The tragedy of Iran », crisispapers.org, 25 avril 2006. Consulté le 14 mai 2006
  • Independent Council for Iran/Contra Matters, « United States v. Robert C. McFarlane », Final report of the independent council for Iran/Contra matters, Independent Council for Iran/Contra Matters, 1993. Consulté le 13 septembre 2006
  • Lawrence Walsh, « Vol. I: Investigations and prosecutions », Final report of the independent counsel for Iran/Contra matters, Independent Council for Iran/Contra Matters, 4 août 1993. Consulté le 13 septembre 2006

Annexes

Articles connexes

Liens externes


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Affaire Iran-Contra de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем написать курсовую

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Affaire de l'Iran-Contra — Affaire Iran Contra L’affaire Iran Contra (ou Irangate, nommée ainsi en souvenir du scandale du Watergate), est un scandale politique survenu aux États Unis dans les années 1980. L affaire est toujours voilée de secrets et il est difficile de… …   Wikipédia en Français

  • Iran-Contra — Affaire Iran Contra L’affaire Iran Contra (ou Irangate, nommée ainsi en souvenir du scandale du Watergate), est un scandale politique survenu aux États Unis dans les années 1980. L affaire est toujours voilée de secrets et il est difficile de… …   Wikipédia en Français

  • Scandale Iran-Contra — Affaire Iran Contra L’affaire Iran Contra (ou Irangate, nommée ainsi en souvenir du scandale du Watergate), est un scandale politique survenu aux États Unis dans les années 1980. L affaire est toujours voilée de secrets et il est difficile de… …   Wikipédia en Français

  • Affaire de l'Irangate — Affaire Iran Contra L’affaire Iran Contra (ou Irangate, nommée ainsi en souvenir du scandale du Watergate), est un scandale politique survenu aux États Unis dans les années 1980. L affaire est toujours voilée de secrets et il est difficile de… …   Wikipédia en Français

  • Iran (République islamique d') — Iran جمهوری اسلامی ايران (fa) Jomhūrī ye Eslāmī ye Īrān (fa) République islamique d Iran …   Wikipédia en Français

  • Iran — جمهوری اسلامی ايران (fa) Jomhuriye Eslāmiye Irān (fa) République is …   Wikipédia en Français

  • Politique étrangère de l'Iran — Iran Cet article fait partie de la série sur la politique de l Iran, sous série sur la politique. G …   Wikipédia en Français

  • Jomhūrī-ye Eslāmī-ye Īrān — Iran جمهوری اسلامی ايران (fa) Jomhūrī ye Eslāmī ye Īrān (fa) République islamique d Iran …   Wikipédia en Français

  • République Islamique d'Iran — Iran جمهوری اسلامی ايران (fa) Jomhūrī ye Eslāmī ye Īrān (fa) République islamique d Iran …   Wikipédia en Français

  • République d'Iran — Iran جمهوری اسلامی ايران (fa) Jomhūrī ye Eslāmī ye Īrān (fa) République islamique d Iran …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
https://fr-academic.com/dic.nsf/frwiki/57921 Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”