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Siège de Vicksburg
Siège de Vicksburg par Kurz and Allison.Informations générales Date 18 mai - 4 juillet 1863 Lieu Comté de Warren, Mississippi Issue Victoire de l'Union Belligérants États-Unis (Union) États confédérés Commandants Ulysses Simpson Grant John C. Pemberton Forces en présence 77000 hommes[1] ~33000 hommes Pertes 4835[2] 32697 dont :
3,202 tués ou blessés
29,495 capturés[2]Guerre de Sécession Batailles Fort Sumter — Bull Run (1re) — Shiloh — Sept Jours — Bull Run (2e) — Antietam — Fredericksburg — Stones River — Chancellorsville — Gettysburg — Vicksburg — Chickamauga — Chattanooga — Wilderness — Spotsylvania — Petersburg — Five Forks — Appomatox modifier Le siège de Vicksburg est la dernière action militaire d'ampleur de la campagne de Vicksburg, durant la Guerre de Sécession. À la suite d'une succession de manœuvres, le major-général unioniste Ulysses S. Grant et l'armée du Tennessee qu'il mène traversent le fleuve Mississippi et pousse l'armée confédérée du lieutenant-général John C. Pemberton à se retrancher à l'intérieur des lignes défensives autour de la ville de Vicksburg, dans l'État du Mississippi. Après que deux importants assauts, le 19 mai et le 22 mai 1863, contre les fortifications confédérés sont repoussés avec de lourdes pertes, Grant décide d'assiéger la ville à compter du 25 mai.
En l'absence de renforcement des fortifications, ses approvisionnements quasiment épuisés, et après avoir tenu pendant plus de quarante jours, la garnison se rend finalement le 4 juillet. Cette action, combinée à la capitulation de Port Hudson le 9 juillet, aboutie à la maîtrise du fleuve Mississippi par les forces de l'Union, qui le détiennent pour le reste du conflit.
La reddition des confédérés à la suite du siège de Vicksburg est parfois considéré, lorsqu'elle est combinée avec la défaite du général Robert Lee à Gettysburg le jour précédent, comme le tournant de la guerre. Elle coupe aussi la communication avec les forces confédérées du théâtre du Trans-Mississippi pour le reste de la guerre. La ville de Vicksburg ne célèbrera pas le Jour de l'Indépendance pendant environ quatre-vingts ans à la suite du siège et de la reddition.
Sommaire
Contexte
Article détaillé : Campagne de Vicksburg.Après avoir traversé le fleuve Mississippi au sud de Vicksburg à Bruinsburg et conduit l'armée du Tennessee au nord-est, Grant remporte plusieurs batailles à Port Gibson et à Raymond et capture Jackson, la capitale de l'État du Mississippi, à la mi-mai 1863, forçant Pemberton à se retirer vers l'ouest. Les tentatives pour stopper l'avancée de l'Union à Champion Hill et à Big Black River Bridge se révèlent infructueuses. En outre, Pemberton sait que le corps du major-général William Tecumseh Sherman se prépare à le déborder par le nord et par conséquent qu'il n'a pas d'autre choix que de se retirer ou d'être débordé. Pemberton et son armée brûlent les ponts surplombant la rivière Big Black, et prennent tout ce qui est comestible sur leur chemin, à la fois animal et végétal, étant donné qu'il se retire dans la ville fortifiée de Vicksburg[3].
Les confédérés évacuent Hayne's Bluff, laquelle est occupée par la cavalerie de Sherman le 19 mai, et les bateaux à vapeur de l'Union n'ont plus à passer à toute vapeur sous les tirs de canons de Vicksburg, étant désormais en mesure d'accoster par dizaines sur la rivière Yazoo. Grant peut désormais recevoir les provisions et équipements plus directement que par l'itinéraire précédent, lequel filait à travers la Louisiane, traversant le fleuve à Grand Gulf et Bruinsburg, puis de nouveau vers le nord[3].
Plus des trois quarts de l'armée de Pemberton sont sacrifiés lors des deux précédentes batailles et beaucoup à Vicksburg attendent l'arrivée du général Joseph E. Johnston, commandant du Department of the West, pour soulager la ville, ce qu'il ne fit jamais. De nombreux troupes unionistes sont en marche pour investir la ville, réparant les ponts brûlés par Pemberton, lesquels sont traversés par les troupes de Grant le 18 mai. Johnston envoie une note à Pemberton, lui demandant de sacrifier la ville et de sauver ses troupes, ce que ce dernier ne fera pas. (Pemberton, un nordiste par sa naissance, a probablement été influencé par sa crainte de la condamnation publique s'il avait abandonné Vicksburg.)[4]
« Pemberton, en tentant à la fois de satisfaire Jefferson Davis, qui tenait à ce que Vicksburg et Port Hudson soient défendues, et Joseph Johnston, qui trouvait que ces deux places n'avaient aucune valeur sur le plan militaire, a été pris entre leurs deux visions, victime d'un système de commandement compliqué et de sa propre indécision. Trop découragé pour penser clairement, il a choisi de s'enfermer dans Vicksburg avec son armée en piteux état plutôt que d'évacuer la ville et de s'échapper en direction du nord, où il aurait pu à nouveau faire campagne. Pemberton a, par ce choix, scellé le destin de ses troupes et de la ville qu'il était déterminé à défendre[5]. »
— Michael J. Ballard, Vicksburg
Forces opposées et défenses de Vicksburg
Les commandants des parties bélligérantes -
Major-général
Ulysses S. Grant, USA -
Lieutenant-général
John C. Pemberton, CSA
Au moment où les forces de l'Union approchent de Vicksburg, Pemberton dispose de seulement 18 500 troupes. Grant en dispose plus de 35 000, et d'autres sont en chemin. Toutefois, Pemberton a l'avantage du terrain et dispose de fortifications qui en font une défense presque inexpugnable. La ligne de défense autour de Vicksburg est lognue d'un peu plus de 10 km, basée sur un terrain à différentes élévations incluant des collines et des monticules, difficiles à gravir pour un attaquant sous le feu ennemi. Le périmètre inclus de nombreux cratères de canons, forts, tranchées, redoutes, et lunettes. Les principales fortifications de cette ligne de défense incluent Fort Hill, sur une haute falaise au nord de la ville ; le Stockade Redan, dominant le passage pour la ville par la Graveyard Road depuis le nord-est ; le 3rd Louisiana Redan ; la Great Redoubt ; la Railroad Redoubt, protégeant la brèche permettant à la ligne de chemin de fer d'entrer dans la ville ; Square Fort (Fort Garrott) ; une saillie le long de la Hall's Ferry Road ; et le South Fort[6].
L'Armée du Tennessee commandée par Ulysses S. Grant dispose de trois autres corps pour la bataille : le XIII Corps sous le ordres de John Alexander McClernand, le XV Corps commandé par William Tecumseh Sherman, et le XVII Corps de James B. McPherson.
L'Armée du Mississippi commandée par John C. Pemberton à l'intérieur de la ligne Vicksburg se compose de quatre divisions, sous les ordres de Carter L. Stevenson, John Horace Forney, Martin Luther Smith, et John S. Bowen.
Assauts
Siège
Capitulation et conséquences
Bibliographie
- (en) Michael B. Ballard, Vicksburg, The Campaign that Opened the Mississippi, University of North Carolina Press, 2004 (ISBN 0-8078-2893-9)
- (en) Edwin C. Bearss, The Campaign for Vicksburg, Volume I: Vicksburg is the Key, Morningside House, 1985 (ISBN 0-89029-312-0)
- (en) Edwin C. Bearss, The Campaign for Vicksburg, Volume II: Grant Strikes a Fatal Blow, Morningside House, 1986 (ISBN 0-89029-313-9)
- (en) Edwin C. Bearss, The Campaign for Vicksburg, Volume III: Unvexed to the Sea, Morningside House, 1986 (ISBN 0-89029-516-3)
- (en) Bruce Catton, Never Call Retreat, Doubleday, 1965 (ISBN 0-671-46990-8)
- (en) David J. Eicher, The Longest Night: A Military History of the Civil War, Simon & Schuster, 2001 (ISBN 0-684-84944-5)
- (en) Shelby Foote, The Civil War, A Narrative: Fredericksburg to Meridian, Random House, 1958 (ISBN 0-394-49517-9)
- (en) Warren E. Grabau, Ninety-Eighty Days: A Geographer's View of the Vicksburg Campaign, University of Tennessee Press, 2000 (ISBN 1-57233-068-6)
- (en) Ulysses S. Grant, Personal Memoirs of U. S. Grant, Charles L. Webster & Company, 1885-1886 (ISBN 0-914427-67-9) [lire en ligne]
- (en) Frances H. Kennedy, The Civil War Battlefield Guide, Houghton Mifflin Co., 1998 (ISBN 0-395-74012-6)
- (en) Jerry Korn and the Editors of Time-Life Books, War on the Mississippi: Grant's Vicksburg Campaign, Time-Life Books, 1985 (ISBN 0-8094-4744-4)
- (en) James M. McPherson, Battle Cry of Freedom: The Civil War Era (Oxford History of the United States), Oxford University Press, 1988 (ISBN 0-19-503863-0)
- (en) Jean Edward Smith, Grant, Simon and Shuster, 2001 (ISBN 0-684-84927-5)
- (en) John Y. Simon, The Papers of Ulysses S. Grant, Volume 8: April 1 - July 6, 1863, Southern Illinois University Press, 1979 (ISBN 0-8093-0884-3)
- (en) Steven E. Woodworth, Grant's Lieutenants: From Cairo to Vicksburg, University Press of Kansas, 2001 (ISBN 0-7006-1127-4)
- (en) Steven E. Woodworth, Jefferson Davis and His Generals: The Failure of Confederate Command in the West, University Press of Kansas, 1990 (ISBN 0-7006-0461-8)
- (en) Steven E. Woodworth, Nothing but Victory: The Army of the Tennessee, 1861 - 1865, Alfred A. Knopf, 2005 (ISBN 0-375-41218-2)
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Siege of Vicksburg » (voir la liste des auteurs)
Notes
Références
- Kennedy, p. 172.
- Kennedy, p. 173.
- Esposito, text for map 105.
- Smith, p. 251; Grabau, pp. 343-46; Catton, pp. 198-200; Esposito, text for map 106.
- Ballard, p. 318.
- Eicher, pp. 467-68.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- (en) National Park Service battle description
- (en) Thomas' Legion
- (en) Vicksburg National Military Park
- (en) History Animated
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