Richard Dawkins

Richard Dawkins
Richard Dawkins
Image illustrative de l'article Richard Dawkins
Richard Dawkins à Cooper Union à New York City, septembre 2010.
Naissance 26 mars 1941
Nairobi (Drapeau du Kenya Kenya)
Domicile Angleterre
Nationalité Britannique Drapeau d'Angleterre Angleterre
Champs Éthologie
Biologie de l'évolution
Sociobiologie
Institution Université de Californie (Berkeley)
Université d’Oxford
New College (Oxford)
Diplômé de Balliol College
Renommé pour La théorie du gène égoïste
Le concept du mème
Son soutien à l'athéisme et au rationalisme
Ses critiques de la religion
Distinctions Zoological Society : médaille d’argent (1989)
Faraday Award (1990)
Kistler Prize (2001)

Richard Dawkins, né le 26 mars 1941 à Nairobi, est un biologiste et éthologiste britannique, vulgarisateur et théoricien de l'évolution, membre de la Royal Society.

Professeur à l'Université d'Oxford[1], Richard Dawkins est l'un des académiciens britanniques les plus célèbres.

Il acquiert la consécration avec son livre de 1976 intitulé The Selfish Gene (français : Le Gène égoïste), qui popularise la théorie de l'évolution centrée sur les gènes et introduit le terme de « mème ». En 1982, il développe cette théorie dans son ouvrage Phénotype étendu puis publie en 2006 The God Delusion (français : Pour en finir avec Dieu), vendu à plus d'un million d'exemplaires.

Il est reconnu comme un ardent défenseur du rationalisme, de la pensée scientifique et de l'athéisme. Il est aussi l'un des principaux critiques du dessein intelligent, du créationnisme, des religions et des pseudo-sciences dans le monde anglo-saxon.

Sommaire

Biographie

Jeunesse et éducation

Richard Dawkins est né le 26 mars 1941 à Nairobi, au Kenya. Son père, Clinton John Dawkins, et sa mère étaient intéressés par les sciences naturelles et répondaient à ses questions en termes scientifiques. Il décrit sa jeunesse comme une « éducation anglicane normale » bien qu'il commence à douter de l'existence de Dieu à l'âge de neuf ans. Il se range cependant à l'argument téléologique, qui infère l'existence de Dieu de la perception d'un monde ordonné et déployé en vue d'une fin, et il garde son adhésion au christianisme.

Adolescent, il arrive à la conclusion que la théorie de l'évolution est une meilleure explication à la complexité de la vie, et devient athée[2],[3].

Dawkins fait ses études à l'Oundle School dans le Northamptonshire de 1954 à 1959, puis au Balliol College à l'Université d'Oxford, où il étudie la zoologie avec pour tuteur le lauréat du Prix Nobel de médecine spécialiste d'éthologie Nikolaas Tinbergen. Il obtient son diplôme en 1962. Il décroche le diplôme de Master of Arts puis de Docteur en philosophie en 1966, et reste un an de plus en tant qu'assistant chercheur à l'université.

Tinbergen est alors un des pionniers dans la recherche du comportement animal, particulièrement sur les questions relatives à l'instinct, à l'apprentissage et à la prise de décision. Ses recherches, au cours de cette période, portent alors sur l'établissement de modèles décrivant la prise de décision chez l'animal[4],[5],[6].

Carrière académique

Richard Dawkins en 2009.

De 1967 à 1969, Richard Dawkins est professeur assistant en zoologie à l'Université Berkeley, en Californie. Durant cette période, les étudiants et responsables de l'université de Berkeley s'opposent fermement à l'intervention américaine au Vietnam, et Richard Dawkins s'implique dans ce mouvement. Il retourne à l'Université d'Oxford en 1970 comme conférencier en zoologie, et est nommé directeur de thèse[7],[8].

En 1995, Dawkins est nommé « Professeur pour la compréhension de la science » à l'université d'Oxford, une place qui appartenait auparavant à Charles Simonyi avec comme objectif que le nouveau détenteur de ce poste « fasse d'importantes contributions pour que le public comprenne la plupart des domaines scientifiques ». Depuis 1970, il est membre du New College à Oxford.

Il prend sa retraite à l'âge de 67 ans en septembre 2008[9].

Richard Dawkins est généralement surnommé par les médias le « rottweiler de Darwin », par analogie avec le biologiste anglais Thomas Henry Huxley, qui était surnommé le « bulldog de Darwin » pour leur soutien sans faille aux idées de Charles Darwin sur l'évolution des espèces[10],[11],[12].

Vie privée

Richard Dawkins a été marié 3 fois. Le 19 août 1967, Dawkins épouse l'éthologiste Marian Stamp dont il divorce 17 ans plus tard, en 1984. Le 1er juin 1984, Dawkins épouse Eve Barham − qui lui donne une fille, Juliet Emma Dawkins − et dont il finit par divorcer également.

En 1992, il se remarie avec l'actrice Lalla Ward. Les nouveaux mariés se sont rencontrés par le biais d'un ami commun, Douglas Adams, qui travaillait avec Lalla Ward dans l'émission de science-fiction Doctor Who diffusée à la BBC.

Lalla Ward a illustré plus de la moitié des ouvrages de Richard Dawkins et est la co-narratrice des versions audio des livres de son mari (notamment The Ancestor's Tale, Pour en finir avec Dieu et The Greatest Show on Earth)[13],[14].

Travaux

Le gène égoïste

Dans ses travaux scientifiques, Richard Dawkins est essentiellement connu pour sa théorie de l'évolution centrée sur le gène. Cette théorie est clairement décrite dans son livre Le gène égoïste (1976), dans lequel il explique que « toute vie évolue en fonction des chances de survie des entités répliquées »[15]. Cette conception forme également la trame de l'ouvrage le Phénotype étendu (1982).

De par son métier d'éthologiste, dans lequel il étudie le comportement animal et sa relation à la sélection naturelle, il émet l'hypothèse selon laquelle le gène est la principale unité de sélection dans l'évolution. Richard Dawkins popularise alors cette hypothèse dans Le gène égoïste, et la développe dans ses recherches. Il est particulièrement sceptique vis-à-vis de l'hypothèse selon laquelle la sélection de groupe serait une base de compréhension de l'altruisme[16].

Ce comportement apparaît à première vue être un paradoxe pour la théorie darwinienne de l'évolution, qui repose sur le mécanisme de la sélection naturelle, car l'aide offerte aux semblables coûte des ressources précieuses dans la lutte pour la vie et diminue la valeur sélective de l'individu. Auparavant, beaucoup interprétaient l'altruisme comme un aspect lié à la sélection de groupe : les individus faisaient ces sacrifices pour améliorer les chances de survie de la population ou de l'espèce, et non spécifiquement pour eux-mêmes. Le biologiste britannique spécialiste de l'évolution W. D. Hamilton a développé l'hypothèse de l'évolution centrée sur le gène pour expliquer l'altruisme en termes de valeur sélective inclusive et de sélection de parentèle ; ces individus se comportent donc de façon altruiste avec leurs semblables car ils partagent beaucoup de leurs gènes propres[17].

De la même manière, Robert Trivers, travaillant sur le modèle de l'évolution centré sur la génétique, développe la théorie de l'« altruisme réciproque », qui décrit le fait qu'un organisme fournisse un bénéfice à un autre dans l'attente d'une réciprocité future[18],[19].

Dans Le gène égoïste, Richard Dawkins explique qu'il utilise la définition du gène de George C. Williams en tant qu' « entité qui se divise et se recombine avec une fréquence mesurable »[20]. Dans Phénotype étendu, Dawkins suggère que du fait de la recombinaison génétique et la reproduction sexuée, d'un point de vue d'un gène pour un individu, les autres gènes sont constitutifs de l'environnement dans lequel il doit s'adapter.

Susan Blackmore continue les travaux lancés par Richard Dawkins.

Ce concept de gène égoïste a créé des controverses du fait de ses implications philosophiques, en ouvrant notamment la voie à une théorie de l'esprit. Il est toutefois défendu par Daniel Dennett qui en fait la promotion, tout en défendant le réductionnisme en biologie[21],[22],[23]. Certaines nouvelles disciplines ont émergé de cette école de pensée, comme la sociobiologie et la psychologie évolutionniste. Certains biologistes pensent au gène égoïste comme un des mécanismes par lequel la sélection intervient, et l'utilisent dans leurs travaux.

Les détracteurs de Richard Dawkins venant de l'histoire des sciences et de la sociologie dénoncent les implications de cette théorie qu'ils jugent outrancièrement simplificatrice et menant à des conclusions erronées (voir Le gène égoïste). Les critiques les plus virulentes rapprochent les idées de Dawkins de la sociobiologie d'Edward O. Wilson, et estiment qu'elles ont la même origine idéologique : la maximisation du patrimoine génétique étant calquée sur le modèle économique de la maximisation du capital dans une économie fondée sur la lutte pour des ressources rares. La sociobiologie et le gène égoïste ne seraient donc qu'un « capitalisme génétique » comme Marshall Sahlins les qualifie dans son ouvrage Critique de la sociobiologie (1976).

D'autres controverses, moins radicales, s'inscrivent dans ce qui est appelé « les guerres darwiniennes », et engendrent de nombreux débats. Par exemple, entre Richard Dawkins et le paléontologue américain Stephen Jay Gould sur cette problématique du gène égoïste[24]. Malgré leurs désaccords, Dawkins et Gould ne sont pas en conflit ouvert l'un contre l'autre[25],[26] : Dawkins dédicaça une grande partie de son livre A Devil's Chaplain (2003) à Gould, décédé un an plus tôt[27],[28].

Mème et mémétique selon Richard Dawkins

Article détaillé : Mème.

Richard Dawkins invente le mot « mème » (équivalent culturel du « gène ») pour décrire comment les principes darwiniens pouvaient être étendus pour expliquer la façon dont les idées et les phénomènes culturels se répandent. La discipline en découlant est la mémétique[29].

Les mèmes de Richard Dawkins font référence à toute entité culturelle qu'un observateur pourrait considérer comme un réplicateur. Il pose l'hypothèse que de nombreuses entités culturelles sont capables de se répliquer, généralement d'humains en humains, et d'évoluer comme des réplicateurs efficaces (bien que non parfaits) d'informations et de comportements. Les mèmes (comme les gènes) ne sont pas toujours copiés parfaitement, et peuvent s'affiner, se combiner, se modifier en d'autres idées, créant de nouveaux mèmes, qui seront à leur tour des réplicateurs plus ou moins efficaces que leurs prédécesseurs ; cette théorie est constitutive de l'hypothèse de l'évolution socioculturelle, qui est analogue à la théorie de l'évolution biologique basée sur les gènes. Depuis l'énoncé original de cette théorie dans son livre The Selfish Gene, Dawkins a laissé de nombreux auteurs l'étendre et la compléter, comme par exemple Susan Blackmore[29],[30],[31].

Travaux et actions militantes récents

Atheist Bus Campaign

Richard Dawkins avec Ariane Sherine devant l'un des bus.
Article détaillé : Atheist Bus Campaign.

En octobre 2008, Dawkins soutient, de façon officielle, la première initiative publicitaire britannique athée. Cette campagne, menée par la journaliste Ariane Sherine, du journal The Guardian, a pour objectif de collecter des fonds en vue de faire la promotion de l'athéisme par le biais de bus à Londres ; avec la promesse de Richard Dawkins d'offrir une somme équivalente à l'ensemble des fonds collectés, à concurrence de 5 500 livres sterling[32].

La campagne connut un succès important, collectant 100 000 livres sterling en seulement 4 jours, et attirant une couverture importante par la presse. La campagne commença en janvier 2009 avec le slogan : « Dieu n'existe probablement pas. Maintenant, arrêtez de vous inquiéter, et profitez de la vie »[33].

Dawkins présenta cette campagne comme « une alternative aux slogans dans les bus londoniens qui ont pour objet la religion »[34],[35].

Critique du pape Benoît XVI

En 2010, Dawkins a soutenu une tentative de mise en accusation du pape Benoît XVI pour crimes contre l'humanité. Avec un autre activiste anti-religieux, Christopher Hitchens, Dawkins aurait exploré la possibilité de faire arrêter le pape en s'inspirant des démarches qui avaient permis l'arrestation de l'ex-dictateur Augusto Pinochet lors d'un séjour au Royaume-Uni en 1998[36].

Le 15 septembre 2010, avec 54 autres personnalités, Dawkins publie dans The Guardian une lettre ouverte pour s'opposer à la visite d'état du pape au Royaume-Uni[37].

Ouvrages

Le dernier livre de Richard Dawkins The Greatest Show on Earth: The Evidence for Evolution expose les faits relatifs à l'évolution biologique. L'ensemble de ses précédentes publications évoquait l'évolution en des termes exacts mais ne citait pas les preuves menant aux effets. L'ouvrage est écrit pour combler ce manque[38].

Il annonce aussi ses intentions d'« écrire un livre pour les plus jeunes afin de les avertir sur les dangers liés aux contes de fées anti-scientifiques ». Il sera publié par Transworld et devrait être terminé à l'automne 2011[39],[40],[41].

Athéisme et rationalisme

Dawkins lors d'un discours en Californie, le 29 octobre 2006.

Dawkins se définit comme athée, humaniste, sceptique, rationaliste. Il est membre du mouvement « Bright ».

Il s'est de fait impliqué dans des organisations correspondant aux valeurs qu'il défend. À partir de 1996, lors d'un débat à Oxford en présence de Shmuley Boteach, il est présenté comme l'« athée le plus connu au monde ». Il est en effet décrit comme étant critique envers les religions, et athée militant[42],[43],[44].

Il est membre d'honneur de la National Secular Society, vice-président de l'Association humaniste britannique (depuis 1996), militant d'honneur de l'Humanist Society of Scotland, lauréat de l'humanisme par l'Académie Internationale de l'Humanisme et membre du Committee for Skeptical Inquiry[45],[46],[47],[48].

En 2003, il est l'un des signataires du manifeste humaniste L'humanisme et ses aspirations, publié par l'Association Humaniste Américaine[49].

Dawkins indique que sa vision scientifique naturaliste est la base de son athéisme. Dans son livre de 1986 L'horloger aveugle, il écrit que même au temps de David Hume, Dieu n'était pas considéré comme une explication complète pour la complexité des structures biologiques, mais que l'humanité a dû attendre Charles Darwin pour qu'il lui soit possible d'être raisonnablement athée[50].

Dans son essai de 1991 Viruses of the Mind (dans lequel le terme « souffrant de la foi » apparaît), il suggère que la mémétique peut permettre d'analyser et d'expliquer le phénomène des croyances religieuses et certaines caractéristiques communes des religions, comme la croyance qu'un jugement attendrait les non-croyants.

Critique des religions

Incompatibilité avec la Science

Dieu créant l'univers : le créationnisme est l'une des cibles de Richard Dawkins.

D'après Dawkins, la foi − croyance qui n'est pas fondée sur des preuves − est l'un des plus grands maux terrestres ; il la compare ainsi à un virus difficile à éradiquer[51].

Il affirme que l'athéisme est une extension logique de la compréhension de l'évolution et que la religion est intrinsèquement incompatible avec la science[52].

Il souligne ainsi que les croyances devraient être supportées par des preuves et de la logique. S'il entretient de bons rapports avec la communauté scientifique chrétienne, il est toutefois en désaccord profond avec le principe de Stephen Jay Gould sur le non-recouvrement des magistères, qu'il accuse d'être un biais purement politique pour tenter de fournir un lien entre science et religion[53],[54].

Critique du créationnisme

Richard Dawkins est un critique farouche du créationnisme. Il décrit notamment le créationnisme Jeune-Terre comme « une absurdité, fruit du mensonge d'un esprit pauvre »[55]. Dans son livre, L'horloger aveugle (1986), il adresse une critique vigoureuse du dessein intelligent, qui a depuis majoritairement remplacé le créationnisme Jeune-Terre dans le monde anglo-saxon.

Richard Dawkins en mars 2008.

Dans son livre, il s'emploie à argumenter contre l'analogie de l'horloger créateur, rendue célèbre en Angleterre au 18e siècle par le théologien William Paley dans son livre Natural Theology. Paley présentait les arguments selon lesquels la vie et le monde étaient trop compliqués et fonctionnaient trop bien pour exister uniquement par le fruit du hasard, et que les choses étaient si complexes qu'elles ne pouvaient qu'êtres « conçues » (designed en anglais) par un créateur. Dawkins y démontre que la sélection naturelle est une explication suffisante pour expliquer les fonctionnalités vivantes et une complexité non aléatoire du monde biologique, dans laquelle la nature joue un rôle d'horloger aveugle, automatique et dénué d'intelligence.

En 1986, Dawkins participe à un débat aux côtés du biologiste anglais John Maynard Smith contre deux créationnistes Jeune-Terre dénommés Wilder-Smith et Edgar Andrews, appartenant à la Biblical Creation Society (organisation créationniste américaine). Cette participation fut exceptionnelle ; en général, Richard Dawkins suit sur ce point le conseil de son ancien adversaire mais néanmoins collègue Stephen Jay Gould et refuse de participer à des débats formels avec des créationnistes pour ne pas leur donner « la source de respectabilité qu'ils recherchent ». Il rappelle que « les créationnistes se moquent d'être mis à mal par un argument rationnel. Ce qui importe est l'obtention d'une reconnaissance, en apportant leurs arguments devant le public »[56],[57],[58],[59].

Dawkins s'est notamment opposé avec fougue à l'imposition du dessein intelligent dans les manuels de science, en disant qu'il ne s'appuyait sur « absolument aucun argument, si ce n'est un argument religieux ». Il a notamment adressé des critiques directes à l'égard de l'organisation britannique La Vérité en Science, qui fait la promotion de l'enseignement du créationnisme dans les écoles publiques, et souhaite, par le biais de sa Fondation Richard Dawkins pour la Raison et la Science, fournir des livres et DVD dans les écoles, afin de contre-attaquer ce qu'il considère comme « un scandale éducatif qui aurait des conséquences désastreuses »[60],[61].

Extrémisme et fondamentalisme

Une large palette d'arguments contre les croyances religieuses existe chez Dawkins. Il cite par exemple l'extrémisme religieux, le terrorisme islamiste, et le fondamentalisme chrétien ; il débat de ces thèmes avec de nombreux scientifiques croyants et avec les théologiens dont les points de vues sont libéraux ou modérés[62].

Bien que rejetant toute croyance religieuse, Dawkins se décrit comme de culture chrétienne, allant même jusqu'à proposer le slogan « Atheists for Jesus » (« les athées avec Jésus »), mais rappelle que son opposition aux religions est double, puisqu'elles sont à la fois à la source de nombreux conflits et qu'elles justifient le fait de croire sans preuves[63],[64],[65].

Après les attentats du 11 septembre 2001, il dénonça l'attaque comme une preuve supplémentaire de la dangerosité des religions, indignes de respect[66],[67]. Par suite, il indique que les athées devaient être fiers, parce que l'athéisme était la preuve d'un esprit sain et indépendant[68].

Personnes vulnérables

Richard Dawkins le 24 juin 2006.

Richard Dawkins considère l'éducation et la liberté de pensée comme les premiers outils de lutte contre les dogmes religieux et l'endoctrinement. Ces outils permettent de combattre les stéréotypes, et d'adopter une vision naturaliste du monde (Dawkins utilise le terme « bright »)[69],[70].

Mettant en cause l'endoctrinement des enfants dans la religion dès le plus jeune âge, il souligne le fait que ce qu'il considère comme un bourrage de crâne mène à des conflits sectaires, et que les expressions « Enfant catholique » ou « Enfant musulman » devraient être considérées comme absurdes, au même titre que celle d'« Enfant marxiste ». De fait, les enfants ne devraient pas être classés par rapport aux idéologies de leurs parents. Selon Richard Dawkins, il n'existe pas d'enfants chrétiens ou d'enfants musulmans, tant que ces jeunes gens n'ont pas la capacité de décider s'ils veulent devenir chrétiens ou musulmans, comme ils le font, par exemple, pour devenir marxiste. Ainsi, il préconise qu'aucune règle d'exception religieuse ne devrait avoir lieu dans les écoles[69].

Militantisme et réactions

En 2007, Richard Dawkins lance la Out Campaign pour encourager les athées du monde entier à déclarer leur non-croyance publiquement. Inspirée du mouvement pour les droits des homosexuels, cette initiative a pour objectif d'accroître l'attention du public sur le nombre de personnes athées en vue de réduire les opinions négatives que peut avoir la majorité religieuse[71],[71],[72],[73].

Les prises de position de Richard Dawkins ont reçu un accueil divers. Le théologien Alister McGrath (auteur de The Dawkins Delusion? et Dawkin's God) dénonce Dawkins comme un ignorant en matière de théologie chrétienne, incapable de faire des réflexions sur la foi avec intelligence[74]. Dawkins y répond : « Devez vous lire de nombreux ouvrages sur la Leprechaunie avant de ne pas croire aux Leprechauns ? »[75]. Un débat plus serein eut lieu entre le théologien McGrath et Richard Dawkins en 2007, lors du festival littéraire du Sunday Times à Oxford[76].

Cela n'empêche pas les critiques de plusieurs intellectuels chrétiens, qui dénoncent les arguments avancés par Dawkins comme étant « fallacieux »[77]. Ainsi, le philosophe chrétien Keith Ward, rédacteur de l'ouvrage La Religion est-elle dangereuse ?, indique que le point de vue de Dawkins et des athées est erroné et que la religion n'est pas socialement dangereuse[78]. En septembre 2008, suite à une plainte du créationniste islamiste Adnan Oktar, une cour judiciaire de Turquie a censuré l'accès du site web de Richard Dawkins. La cour a invoqué l'« insulte à une personnalité »[79],[80],[81]. Le site est redevenu disponible en Turquie depuis juillet 2011[82]. Enfin, au cours de la Convention Athée Mondiale de Melbourne, en Australie, Richard Dawkins fut largement critiqué par des chrétiens pour avoir évoqué un « pape nazi », pensant qu'il faisait référence au pape Benoît XVI[83],[84], ce dernier ayant appartenu aux Jeunesses hitlériennes en 1941. En réalité, l'expression désignait le pontife Pie XII, pape pendant la Seconde Guerre mondiale[85].

Soutiens et reconnaissance

Dawkins a obtenu une grande visibilité du public lors des débats sur l'incompatibilité entre science et religion depuis son ouvrage The God Delusion (2006), qu'il considère comme son meilleur livre. Son succès a été interprété comme un signe de changement de la philosophie actuelle et de la culture anglo-saxonne, sa contribution étant importante dans l'augmentation de la popularité de la littérature athée[86]. Il est souvent associé, dans ce succès que connaît l'athéisme, à Sam Harris, Christopher Hitchens et Daniel Dennett[87].

Avec ces deux derniers, ils constituent ce que la presse a pour habitude de nommer, avec humour, la « Trinité Non Sainte ». The God Delusion fut apprécié par de nombreux intellectuels parmi lesquels le lauréat du Prix Nobel de chimie Harold Kroto, le psychologue Steven Pinker et le Prix Nobel de biologie James D. Watson[88],[89],[90].

Autres prises de positions

Critique des pseudo-sciences

Richard Dawkins à l'Université du Texas (Austin), en mars 2008.

Richard Dawkins est un critique des pseudo-sciences et de la médecine alternative. Dans son livre de 1998 Unweaving the Rainbow, Dawkins met notamment en cause l'accusation du poète John Keats selon laquelle Isaac Newton n'aurait pas dû expliquer le mécanisme de formation de l'arc-en-ciel, diminuant sa beauté, et prônant l'ignorance en la matière. Il fait suivre le raisonnement en demandant si l'étude des espaces astronomiques, des millions d'années d'évolution et les travaux de microscopie en biologie n'ont pas plus de beauté qu'un mythe ou d'autres pseudo-sciences[91].

Dawkins y écrit un avant-propos en hommage au journaliste John Diamond, rédacteur de Snake Oil, un livre dédié à démystifier la médecine alternative, et dans lequel il affirme que la médecine alternative est nuisible, parce qu'elle détourne les patients de traitements conventionnels qui auraient fonctionné, et donne aux gens de faux espoirs[92].

Richard Dawkins écrira à ce propos qu'« il n'existe pas de médecine alternative. Il existe seulement la médecine qui fonctionne et celle qui ne fonctionne pas »[93].

Il renchérit sur ses propos dans un documentaire télévisé en 2007, Les ennemis de la Raison, dans lequel il débat des dangers d'abandonner l'esprit critique et rationnel basé sur des preuves scientifiques. Il cite notamment parmi les pseudo-sciences l'astrologie, le spiritisme, la radiesthésie, les « fois alternatives », la médecine alternative et l'homéopathie. Il a noté à ce sujet que les lois sur la diffamation en Grande-Bretagne, et en particulier la façon dont elles sont appliquées à Londres, étouffent les critiques des pseudo-sciences[94],[95].

L'hypothèse Gaïa de l'écologiste anglais James Lovelock est critiquée par Dawkins comme étant une pseudo-science mêlant théories scientifiques et mysticisme écologique. Lovelock considère que la planète Terre est semblable, voire identique à un être vivant du fait, par exemple, que les organismes vivant à sa surface parviennent à réguler la composition de l'atmosphère. Richard Dawkins[96] insiste sur le fait que la planète n'a que peu de caractéristiques d'un organisme vivant (bien qu'elle en ait quelques-unes), et qu'il lui manque en particulier les notions de « compétition », de « prédateurs » et en bref de « pression de sélection » pour en faire un organisme au sens de ceux forgés par la sélection naturelle. Il la voit plutôt comme un système vaguement homéostatique[97]. Pour lui, ce sont les gènes qui contrôlent l’évolution de la vie et non pas le système gaïen[97]. Les gènes seraient regroupés ensemble dans une molécule plus générale : le réplicateur. La critique principale de Dawkins tient sur le fait que le modèle gaïen se rapproche d'une pseudo-science car elle se fonde sur une vision téléologique. Il soutient la position critique de W. Ford Doolittle dans son article « Is Nature really motherly? »[97].

Vision environnementale

Le bonobo fait partie des grands singes.

Richard Dawkins, en tant qu'écologiste, a pris des positions claires sur certains aspects relatifs aux droits des animaux. Il supporte notamment le Great Ape Project (un mouvement qui demande l'extension des droits moraux et légaux à l'ensemble des grands singes). Il a d'ailleurs contribué à la rédaction d'articles dans le livre Great Ape Project édité par Paola Cavalieri et l'antispéciste Peter Singer. Dans cet article, il met en cause les valeurs morales de la société actuelle envers les animaux, celle-ci étant jugée spéciste[98],[99].

Dawkins a aussi fait part de ses inquiétudes vis-à-vis de l'accroissement démographique de la population humaine et des problématiques liées à la surpopulation. Dans son livre Le Gène égoïste, il fait ainsi référence à l'Amérique latine, dont la population, en moyenne, double tous les quarante ans. Il incrimine notamment l'Église catholique par rapport à son action contre le planning familial et le contrôle de la démographie, attestant que les leaders politiques qui ne prennent pas de mesures en faveur de la contraception et expriment leur préférence pour des méthodes dites naturelles de contrôle de la démographie s'exposent à de graves problèmes de famine[100],[101].

Dans les médias

Dans son documentaire Les Ennemis de la Raison, il met en exergue le fait qu'Internet puisse être utilisé pour répandre la haine religieuse et les théories conspirationnistes contre les preuves matérielles et les raisonnements. Afin de promouvoir ces derniers éléments, Richard Dawkins a mis en place une série de télévision en 5 parties, s'intitulant Le Génie de la Grande-Bretagne, dans laquelle il invite les scientifiques Stephen Hawking, James Dyson, Paul Nurse, et Jim Al-Khalili. Cette émission se fait en collaboration avec Channel 4. Le programme a, de façon plus large, pour but de faire connaître les grandes découvertes scientifiques britanniques à travers l'histoire[102],[103].

Trophées et récompenses

Richard Dawkins recevant le prix Deschner à Francfort, le 12 octobre 2007.

Richard Dawkins a reçu de nombreux prix pour ses contributions à la science. Il fut promu Docteur en sciences de l'Université d'Oxford en 1989, et reçut un doctorat honorifique en science des universités d'Huddersfield, de Westminster, de Durham, d'Hull, d'Anvers, ainsi que de l'université d'Aberdeen[104], ou encore de l'Open University, du Vrije Universiteit Brussel, et de l'Université de Valence[105],[106].

Il est aussi docteur honorifique en lettres de l'Université de St Andrews et de l'Australian National University, et fut élu membre de la Royal Society of Literature en 1997 puis de la prestigieuse Royal Society en 2001. Il est enfin l'un des dirigeants de la Société Scientifique de l'Université d'Oxford. En 1987, Dawkins reçoit le prix littéraire du Los Angeles Times pour son livre, L'horloger aveugle. La même année, il reçoit le Prix des Sciences et Techniques du meilleur documentaire télévisé.

Le monde de l'astronomie lui rend aussi hommage en nommant un astéroïde (8331) Dawkins, tout comme celui de la zoologie, domaine dans lequel il obtient la Médaille d'Argent de la Zoological Society of London en 1989, ainsi que plusieurs autres domaines des sciences : il obtient ainsi le Finlay innovation award (1990), le Michael Faraday Award (1990), le Nakayama Prize (1994), et, dans le cadre de son humanisme militant, le Prix d'Humaniste de l'Année 1996 décerné par l'American Humanist Association. La liste des récompenses est encore longue, puisqu'il obtient aussi le Prix international Cosmos en 1997, le Prix Kistler en 2001, la Médaille de la Présidence de la République d'Italie en 2001, la Médaille Kelvin Bicentennaire de la Royal Philosophical Society of Glasgow en 2002, le Prix Nierenberg des Sciences pour l'Intérêt du Public en 2009.

En 2005, la Fondation Alfred Toepfer basée à Hamburg lui remet le Prix Shakespeare en reconnaissance de « sa présentation concise et accessible du savoir scientifique ». Il remporte le Prix Lewis Thomas pour la vulgarisation scientifique en 2006 et le Galaxy British Book Award en tant que meilleur auteur de l'année 2007[107].

En 2007, il est présent dans la liste des 100 personnes les plus influentes au monde par le Time magazine, et reçoit le Prix Deschner, des mains de l'Allemand Karlheinz Deschner[108],[109],[110].

Dawkins est aussi reconnu comme un intellectuel de renom. Il apparaît dans la liste des 100 plus grands intellectuels britanniques du magazine Prospect en 2004, 2005 et 2008[111],[112],[113].

Enfin, en reconnaissance pour son engagement et sa promotion de l'athéisme, l'Alliance Athée Internationale remet, depuis 2003, un Richard Dawkins Award (Trophée Richard Dawkins) lors de ses conférences annuelles, afin d'honorer ceux qui travaillent à attirer l'attention du public vers l'athéisme pendant l'année[114].

Critique

De nombreux écrivains ont contesté les points de vue exprimés par Richard Dawkins. Parmi ceux-ci :

  • John Cornwell, Darwin's Angel ;
  • Alastair McGrath, Dawkins' God: Genes, Memes, and the Meaning of Life and The Dawkins Delusion? ;
  • Fern Elson-Baker The Selfish Genius ;
  • Mary Midgley The Solitary Self: Darwin and the Selfish Gene ;
  • Denis Noble, The Music of Life ;
  • Denis Noble, « Neo-Darwinism, the Modern Synthesis, and Selfish Genes: are they of use in physiology? », in Journal of Pysiology ;
  • Keith Ward, Why There Almost Certainly Is a God: Doubting Dawkins ;
  • John Lennox, God's Undertaker: Has Science Buried God? ;
  • Terry Eagleton, Reason, Faith, and Revolution: Reflections on the God Debate.

Publications

Livres

Films documentaires

Vidéos

Notes et références

  1. (en) The Simonyi Professorship Home Page, The University of Oxford. Consulté le 8 mars 2008.
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