- Forest-en-Cambrésis
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Forest-en-Cambrésis
Église Saint-Denis
DétailAdministration Pays France Région Nord-Pas-de-Calais Département Nord Arrondissement Avesnes-sur-Helpe Canton Landrecies Code commune 59246 Code postal 59222 Maire
Mandat en coursMaurice Saniez
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Mormal et Maroilles Démographie Population 537 hab. (2006) Densité 61 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 89 m — maxi. 154 m Superficie 8,87 km2 Forest-en-Cambrésis est une commune française, située dans le département du Nord (59) et la région Nord-Pas-de-Calais.
Ses habitants sont les Forésiens. Le nom jeté des habitants de Forest-en-Cambrésis est les Mal Faire.
Sommaire
Géographie
Porte de l'Avesnois, terre de transition entre la plaine du Cambrésis et le bocage, « village-frontière du Hainaut », Forest-en-Cambrésis se situe à environ 27,5 km de Cambrai, 30,4 km de Valenciennes et 6,5 km du Cateau-Cambrésis.
Communes limitrophes
Histoire
Les origines
C'est en 1180 qu'est signée la Convention entre Guillaume de Gap, abbé de Saint-Denis, responsable de l'abbaye de Saint-Denis (proche de Paris), et Baudouin V et son épouse Marguerite, comtes de Hainaut, pour la fondation du village de Forest.
Guillaume concède tous les bois lui appartenant à Solesmes, à charge d'une rente annuelle de 3 "bezants", payable à la fête de Saint-Denis, dans la cour de Solesmes, entre les mains du prévôt, pour construire une ville franche nommée FOREST, dont la loi sera la même que celle du Quesnoy en Hainaut.
Dans cette nouvelle ville, le comte aura le "douzain et la justice" ; dans la rente des chapons, la 1ère moitié sera pour Saint-Denis et l'autre pour le comte. De même, Saint-Denis paiera la moitié des frais d'entretien des moulins, des fours et des brasseries et le comte, l'autre moitié.
L'église de la dite ville, avec tout ce qui lui appartient et la « menue dîme », sera à Saint-Denis. Dans cette ville, Saint-Denis aura sa « cour libre » (exemptée de toute redevance), ainsi que ceux qui l'habitent, et le comte aura la sienne pareillement libre. Sur toutes les terres qui font l'objet du don, Saint-Denis aura toute la dîme et le comte tous les autres revenus. Cette Convention stipule que le comte ou la comtesse ou celui qui leur succédera au Comté de Hainaut, ne pourra vendre ou donner cette ville ni s'en dessaisir, qu'en faveur de l'abbaye de Saint-Denis.
L'année suivante, en 1181, les premières maisons sont bâties et la construction de la 1re église de Forest commence. Le patron de l'église et du village est tout naturellement saint Denis, premier évêque de Paris qui vécut au IIIe siècle.
L'édifice n'a qu'une seule nef formant avec le transept une croix latine et une tour massive large de 10 mètres se dresse à l'entrée de l'édifice. Cette tour sert de guet en temps de guerre.
L'église est détruite et incendiée à plusieurs reprises, mais ses épaisses murailles résistent aux ravages du feu. Les assaillants partis, elle est chaque fois réparée ou reconstruite. Les habitants de Forest, profondément chrétiens, ont hâte de retrouver leur lieu de prière mais aussi l'endroit où ils peuvent se protéger.
Sources : site de la mairie de Forest-en-Cambrésis, Maurice Saniez.
L'église Saint-Denis
Sa construction a débuté en 1929. L'ancienne église avait été démolie en 1918 car les Allemands l'avaient fait sauter à cause de son clocher grâce auquel on avait une formidable vue des environs.
Le fort[1]
Symbole d'un passé de lutte continue, Forest possède des vestiges d'anciennes fortifications. Village-frontière du comté du Hainaut pour qui le Français fut l'« ennemi » pendant cinq siècles, Forest, position dominante sur la vallée de la Selle au bord d'une route stratégique, eut à s'organiser très tôt pour garantir la protection de ses habitants.
La première église fut construite en 1181. L'église fut dotée d'une tour crénelée massive, haute d'environ 35 m, large de 10 m. Elle défendait d'une part l'entrée de l'édifice dont les sous-sols étaient aménagés en refuge pour héberger la population et le bétail en temps de guerre. Son « guet » permettait d'autre part de surveiller à distance les allées et venues de l'ennemi c'est-à-dire la garnison française de la ville du Cateau.
Refuge jugé trop précaire suite aux dévastations perpétrées par le duc de Normandie en 1340, on décide la même année de renforcer le dispositif de protection par la construction d'un rempart quadrilatère flanqué de quatre tours d'angle et percé de meurtrières; sans oublier fossés et pont-levis d'accès.
Cette enceinte muraillée dont la hauteur ne dépassait pas 3 mètres embrassait l'église et sa tour de guet ainsi que l'ancien cimetière qui peut s'honorer d'avoir reçu les sépultures des habitants de Forest depuis 1181 jusque 1882 (7 siècles); (le cimetière actuel se trouve rue du Moulin route du Pommereuil).
Ce dispositif défensif pouvait à l'époque être considéré comme un abri sûr qui permettait à la population de soutenir de véritables sièges. Une chronique de J. Molinet de février 1491 nous évoque cette épopée : « ... Et en ce temps-là fut bruslé l'esglise et villaige de FOREST... par les gens d'armes du Chasteau (Cateau) ne pouvoit wider de jour pour faire courses, sans estre apperceux dudit guet, et mandérent auxdits de Forest que si ne moittoit bas leur guet, il seroit bruslez... »
Une requête de 1599 adressée à Philippe II d'Espagne mérite également d'être citée :
"...en aprés, sont venus lesdits ennemys de Franche avec pétraz, de fachon qu'ils ont rompus les huyes du fort et prins le reste desdits bestiaulx, et bouttez les feux dont les meubles desdits povres cencceurs ont estez bruslez; ayant convenu rentrer au Fort, pour les faire sortir à grants colps de harquebuze..."
et plus loin :
"...ayant abandonné leurs maisons pour aller au Fort coucher comme povres bestes, les terres deumeurées en rielz, et supportez aultres grans frais et pertes indichibles et véhémentes, toutes manifestes et vulgaires à ung chacun, occasion qu'iceulx remonstrant requiérent trés humblement en considération du prémis, les tenir quictes et deschargiés, et leur remettre les-dites tailles, vingtiémes, contributions pour les-dites années... Dont quoy faisant oueuvres méritantes...".
L'examen du cadastre polychrome de 1605 (présenté par E.S.V.H. à l'exposition BOUSIES/FOREST du 28/01/78) laisse en effet apparaître le démantèlement partiel du fort, ruiné à 70 %.
Reconstruit et renforcé en 1610, il présentait encore en 1865 un aspect défensif bien entretenu, son démembrement partiel ayant été limité à un accès pratique du lieu de culte. À cette époque subsistait encore le vaste pan de mur qui s'épandait depuis l'ancien presbytère jusqu'au cimetière en masquant la façade de l'église. Il était percé de deux portes, l'une près du presbytère, l'autre plus grande en face du portail de l'église.
De l'enceinte féodale il restait encore avant la seconde guerre mondiale, celle qui reliait les deux tours distantes de 37 m, bordée dans toute sa longueur par la chaussée Brunehaut et le plus grand étang du village.
La tour-sud, point de jonction de cette fortification « oubliée », a été rasée arbitrairement et sans consultations, il y a environ 30 ans (fondations encore visibles autour du sapin, au sud de la place).
Orthographe du nom du village au fil des siècles[1]
Son orthographe qui suivait l'interprétation des copistes s'est successivement modifiée :
- Forez (1180)
- Forest (1186)
- Forrest (1304)
- Foriest (1379)
- Forest-la-Cauchie (Le Carpentier)
- Forrest (1595)
- Foret (1605)
Depuis 1900
- 1907 : le 28 octobre 1907 est mise en service la ligne de chemin de fer Avesnes-sur-Helpe - Solesmes via Landrecies (47 km). La ligne comporte une station dans la commune. Un service régulier des voyageurs est assuré. En août 1914, le trafic voyageur est interrompu. En 1916, pendant l'occupation allemande, les rails sont démontés. La ligne de chemin de fer est dans l'impossibilité de fonctionner.
- 1914-1918 : occupation allemande
- 1940-1944 : occupation allemande
Héraldique
Les armes de Forest-en-Cambrésis se blasonnent ainsi : « D'argent à trois croissants de sable »
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mai 1896 septembre 1918 Achille Payen décembre 1919 mai 1925 Vital Pruvot mai 1925 mai 1935 Charles Darthenay mai 1935 juin 1940 Émile Cappeliez juin 1940 mars 1965 Benoît Obled mars 1965 mars 1983 Émile Pruvot mars 1983 en cours Maurice Saniez Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Forest-en-Cambrésis depuis cette date :
Pyramide des âges
Lieux et monuments
- L'église Saint-Denis.
- La chapelle Sainte-Philomène et l'oratoire Saint-Rock, aussi petit mémorial de guerre.
- Le calvaire du D932 et le monument aux morts au pied d’un deuxième calvaire.
- L'ancien estaminet de la Croisette.
- Au cimetière communal, la section de la Commonwealth War Graves Commission avec 121 tombes de soldats morts à la libération, octobre-novembre 1918[7].
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
- Sources : d'après le magazine Jadis en Cambrésis (mai 1978)
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 28 juillet 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 28 juillet 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 28 juillet 2010
- Évolution et structure de la population à Forest-en-Cambrésis en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 28 juillet 2010
- Résultats du recensement de la population du Nord en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 28 juillet 2010
- Forest-en-Cambrésis sur www.inmemories.com
Liens externes
Catégorie :- Commune du Nord
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