- Coucy-le-Château-Auffrique
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Pour les articles homonymes, voir Coucy (homonymie).
Coucy-le-Château-Auffrique
DétailAdministration Pays France Région Picardie Département Aisne Arrondissement Laon Canton Coucy-le-Château-Auffrique Code commune 02217 Code postal 02380 Maire
Mandat en coursJean-Claude Dumont
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Val de l'Ailette Démographie Population 1 052 hab. (2008[1]) Densité 92 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 47 m — maxi. 147 m Superficie 11,46 km2 Coucy-le-Château-Auffrique est une commune française du département de l'Aisne et de la région Picardie, chef-lieu de canton dans l'arrondissement de Laon.
La commune de Coucy-le-Château absorba en 1921 celle d'Auffrique-et-Nogent. À l'heure actuelle, on désigne encore communément la commune sous les vocables « Coucy » ou « Coucy-le-Château » sans mention d'« Auffrique ».
Sommaire
Géographie
Le bourg de Coucy-le-Château-Auffrique est situé à l'Ouest de Laon et à peu près à mi-chemin entre Chauny (au Nord) et Soissons (au Sud).
L'habitat est réparti sur 2 niveaux : la ville basse (où convergent les voies de communication) et l'ancienne cité fortifiée (insérée dans ses remparts, sur le côté du château fort, lui-même plus en avant sur le promontoire dominant les vallées de l'Oise et de l'Ailette).
Administration
- Ferdinand Stanislas Bigot (né le 6 mai 1809 - 1890), notaire, ancien maire[2].
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2008 en cours Jean-Claude Dumont[3] PCF Conseiller général du Canton de Coucy-le-Château-Auffrique depuis 2001 Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution
À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Coucy-le-Château-Auffrique, cela correspond à 2008, 2013, etc[4]. Les autres dates de « recensements » (2007, etc.) sont des estimations.
Histogramme[5]
(élaboration graphique par Wikipédia)
Coucy-le-Château
L'évolution démographique de Coucy-le-Château avant l'absorption d'Auffrique-et-Nogent était :
Auffrique-et-Nogent
L'évolution démographique d'Auffrique-et-Nogent avant l'absorption par Coucy-le-Château était :
Histoire
L'histoire de la ville de Coucy est intimement liée au château. Le nom de Coucy n'est pas connu avant les premières années du Xe siècle. Les territoires de la ville et du château faisaient partie du domaine des archevêques de Reims.
Un premier château fut construit vers l'année 920 par l'archevêque Hervé de Reims. Sa position exceptionnelle le fit convoiter par les plus puissants seigneurs de la région. Herbert de Vermandois, Thibaut, comte de Blois, et d'autres encore s'en emparèrent successivement, jusqu'à ce que l'archevêque de Reims, Odalric, en régularisât la possession à Eudes Ier de Blois, fils de Thibaut. Celui-ci finit par le recevoir en fief, moyennant un cens de 60 sous (994).
Les descendants de ce dernier, Robert et Albéric, furent ses successeurs.
Le domaine fut acquis vers 1085, par Enguerrand Ier de Coucy[14] († vers 1118), surnommé « de Boves », parce qu'il possédait la seigneurie de Boves, la plus importante du comté d'Amiens qui lui appartenait également (1085-1116). Son mariage avec Ade de Marle, fille de Létard (ou Létaud) de Roucy, le firent sire de Coucy, Marle, de La Fère, de Vervins, etc. Vers 1104, Enguerrand Ier prit pour maîtresse Sibylle de Château-Porcien, femme séparée depuis 1102 du comte Godefroi Ier de Namur. Cette union devint la cause d'une guerre acharnée avec d'autres barons de l'Empire germanique. À la suite d'un accord, Enguerrand Ier garda Sibylle. De son premier mariage, il eut un fils Thomas dit « de Marle ». Ils participèrent l'un et l'autre à la première croisade.
Du vivant de son père, Thomas se fit une position indépendante. Sa seconde femme, Ermengarde de Montaigu, lui apporta en dot le château de ce nom, dont il fit une forteresse très hostile pour tous les seigneurs des alentours. À la suite de ses excès, la noblesse picarde vint l'y assiéger, avec l'aide de son père lui-même (1105). C'est alors que l'héritier du trône de France, le futur Louis VI le Gros, vint à son secours et força les alliés à lever le siège. Une lutte sanglante s'engagea à cette époque entre Enguerrand et son fils Thomas, laquelle dura jusqu'en 1113. À ce moment, une diversion se produisit, et Thomas prit parti pour son père dans ses vues sur les communes d'Amiens et de Laon. Le vidame d'Amiens soutint la lutte contre lui, le blessa dans un combat et réussit à en délivrer la commune. Louis le Gros s'empara sur ces entrefaites des deux châteaux de Crécy-sur-Serre et du Nouvion-et-Catillon en 1115, où Thomas avait donné asile aux Laonnois révoltés et fugitifs.À la mort de son père en 1116, Thomas, devenu maître d'immenses domaines, se montra cruel et sans foi. Il entra en guerre contre le roi Louis VI qui lui enleva en 1117 la tour de Coucy et la réduisit à une soumission complète. Un assassinat commis sur Henri, seigneur de Chaumont-en-Vexin, des actes continuels de pillage firent encore recommencer la guerre. Il mourut en 1130, tué par surprise de la main même du comte Raoul Ier de Vermandois, frère d'Henri de Chaumont.
Après Thomas, ses domaines furent partagés entre ses fils Robert Ier, qui eut Boves, et Enguerrand II, l'aîné, qui eut Coucy. Ce dernier continua la guerre contre le roi qui avait assiégé La Fère pendant plusieurs mois. La résistance de cette place força le roi à traiter. Enguerrand alla à la croisade de 1146 et mourut en Terre sainte (entre 1147 et 1149, selon les sources).
Raoul Ier de Coucy, fils d'Enguerrand II, épousa successivement Agnès de Hainaut et Alix de Dreux, dont il eut Enguerrand III, son successeur dans la seigneurie de Coucy, Thomas, seigneur de Vervins, Robert, seigneur de Pinon et Raoul, évêque de Noyon. Après avoir accordé des chartes communales aux villes de Marle (1174) et de Vervins (1183), Raoul Ier mourut également en Terre sainte (1191).
La domination d'Enguerrand III, surnommé « le Grand », ou « le Bâtisseur », marque l'apogée de la maison de Coucy. Après une minorité pendant laquelle la ville de Coucy obtint de la veuve de Raoul une charte de commune, Enguerrand III, disposant de forces et de richesses considérables, chercha à imposer son autorité à toute la région. Affranchie en 1197 du pouvoir seigneurial, Coucy se protège, à partir du XIIIe siècle, grâce à son enceinte et à ses portes de Laon, de Chauny et de Soissons.
Enguerrand III ravagea les terres de l'Église de Reims (1200) et figura à Bouvines avec éclat. Par l'une des alliances qu'il contracta successivement, il devint le beau-frère de l'empereur germanique Othon IV. Accusé, non sans vraisemblance, d'aspirer à la couronne de France, il prit une part des plus actives aux luttes politiques et aux révoltes féodales qui se produisirent pendant la régence de Blanche de Castille, mère du roi Louis IX. C'est sous sa direction que furent bâtis en quelques années (vers 1225) les tours et le donjon de Coucy, les châteaux de Marle, de Saint-Gobain et de Folembray.
Il mourut à la suite d'un accident, en 1242. Une de ses filles, Marie de Coucy, épousa le roi Alexandre II d'Écosse.Raoul II, son successeur, périt en 1250 à la bataille de Mansourah. Le frère de ce dernier, Enguerrand IV, qui fut alors appelé à lui succéder, est surtout connu par les mesures sévères dont il fut l'objet de la part du roi Louis IX, à la suite de plusieurs exécutions arbitraires, parmi lesquelles celle de trois jeunes clercs. Il mourut en 1311.
Enguerrand V ne lui survécut que quelques mois, laissant la seigneurie à son fils Guillaume (1311-1333) qui ne signala son gouvernement par rien de remarquable.
Enguerrand VI (1333-1346) assista, sans pouvoir l'empêcher, à la dévastation de ses domaines par les Anglais en 1339, et fut tué au cours de la bataille de Crécy en 1346, laissant son héritage à un fils encore enfant qui fut Enguerrand VII, le dernier et aussi le plus illustre des membres de la dynastie des Coucy.
Suite à la capture du roi Jean II le Bon, il est emmené par les Anglais en qualité d'otage à la cour d'Édouard III, il acquit une grande influence auprès de ce dernier, dont il épousa la fille. Revenu ensuite à Coucy en 1368, il s'occupa de ramener la prospérité dans ses domaines dévastés et accorda une charte de franchise à Coucy en même temps qu'aux 21 villages qui en dépendaient. Il resta neutre dans la guerre qui éclata peu après entre la France et l'Angleterre. C'est alors qu'il se décida à partir pour l'Italie, dans le but d'y servir le pape, contre les Visconti de Milan. Il guerroya ainsi pendant quelque temps et imagina ensuite de revendiquer la couronne d'Autriche, sur laquelle il prétendait avoir des droits par sa mère Catherine d'Autriche, fille de Léopold Ier. Il ramassa dans toute la France et même en Angleterre tous les routiers disponibles et s'apprêta à engager la lutte contre son oncle. Après avoir ravagé cruellement l'Alsace, il se fit battre piteusement en Suisse (1375). À son retour, la cour de France le chargea de plusieurs missions délicates. Rallié après la mort d'Edouard III, il prit part à la campagne de Flandre et à la tentative d'invasion de l'Écosse. À diverses reprises, le gouvernement de Charles VI l'employa dans des négociations diplomatiques importantes. En 1390, il assista les Gênois dans leur expédition contre Tunis, au cours de laquelle il se signala par de nombreux exploits. Il fut l'un des chefs de l'armée envoyée contre Bajazet et les Turcs au secours de la Hongrie. Fait prisonnier au cours de la Bataille de Nicopolis, il fut un des huit prisonniers épargnés et délivrés moyennant rançon (1397). Il mourut à Brousse, en Asie, peu après la dure captivité qu'il venait de subir.
Avec lui s'éteignit la puissante maison qu'il venait d'illustrer par ses multiples et lointaines expéditions, et qui avait été pendant 200 ans, sans contredit, une des plus puissantes de toutes les familles du nord de la France.
La terre de Coucy fut vendue par sa fille Marie au duc Louis Ier d'Orléans en 1400. Celui-ci la fit ériger en pairie en 1404. Le domaine passa ensuite à son fils Charles. Il fut saisi en 1411, vendu à Philippe III, duc de Bourgogne en 1440, racheté encore en 1550. Louis II d'Orléans, roi de France sous le nom de Louis XII, réunit Coucy à la couronne et le concéda en apanage à sa fille Claude, femme du duc François d'Angoulême. Ce dernier, devenu le roi François Ier, le donna à titre d'apanage à son second fils Charles de Valois. Le domaine fut ensuite attribué comme douaire à Catherine de Médicis en 1562. Il passa en 1576 à Diane de France et entra enfin dans la Maison d'Orléans-Bourbon qui le garda, à titre d'apanage, jusqu'à la Révolution.
Au cours de la Première Guerre mondiale, l'armée allemande occupa le château de Coucy. Elle le dynamita au moment de le quitter en 1917.
Héraldique
Article connexe : Armorial des communes de l'Aisne.Blasonnement Fascé de vair et de gueules de six pièces.Commentaires : Ces armes sont identiques à celles de Busigny et de Berlaymont.Lieux et monuments
- Château de Coucy, connu jusqu'en 1917 pour son énorme donjon, séparé de la cité fortifiée par la basse-cour. Classé Monument historique en 1862.
- Remparts de l'ancienne cité fortifiée, avec sa gloriette, ses tours et ses trois portes :
- porte de Chauny ;
- porte de Laon (classée MH en 1886) ;
- porte de Soissons.
- Domaine de la Grangère, dont l'entrée se trouve sur le côté du Monument-aux-Morts. Cet espace vert était autrefois le jardin de la maison du gouverneur, bâtisse où accoucha, en 1594, Gabrielle d'Estrées de César (duc de Vendôme), fils bâtard d'Henry IV. Classé MH en 1931.
- Église St-Sauveur, qui nécessita de gros travaux de reconstruction après la Première Guerre mondiale. Classée MH en 1920.
- Jardin médiéval : ce jardin d'inspiration médiévale est situé au pied du rempart, du côté de l'église. Autour d'une fontaine représentant la vierge Marie, les parterres sont cultivés dans quatre carrés (ou des multiples de quatre) afin de former une géométrie parfaite et rappelant les quatre points cardinaux ou les quatre éléments.
- Point d'eau ancien
- Dans le bois du Montoir, on peut voir une énorme cuvette de béton sur laquelle les Allemands, pendant la guerre 14/18, avaient installé un obusier de 380 mm.
Personnalités liées à la commune
- Henri Carette
- Xavier Gargan, industriel.
- César de Vendôme, né à Coucy le 7 juin 1594.
- François Pipelet de Leury, né à Coucy en 1722, décédé en 1809, directeur de l'Académie royale de chirurgie, médecin de la famille royale, maire de Coucy-le-Château pendant trente ans. Fils de Claude Pipelet, lieutenant du premier chirurgien du roi, petit-fils de François-Balthazard, notaire royal à Coucy.
Jumelage
Notes et références
- Populations légales 2008 de la commune : Coucy-le-Château-Auffrique sur le site de l'Insee
- Nécrologie, sur La vie rémoise.
- Conseil général de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
- Calendrier de recensement sur Insee. Consulté le 21 mai 2011
- Addition de la population de Coucy-le-Château et d'Auffrique-et-Nogent entre 1793 et 1921
- Recensement de 1999 sur la population de Coucy-le-Château-Auffrique
- [PDF] Recensement de 2006 des communes de l'Aisne
- [PDF] Recensement de la population de l'Aisne au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 31 décembre 2010
- Coucy-le-Château-Auffrique sur le site de l'INSEE lors du recensement de 2007
- Information sur Coucy-le-Château-Auffrique sur Cassini
- Recensement réel de 1881 de Coucy-le-Château et non de 780 habitants selon le site de l'EHESS sur sa fiche sur Coucy-le-Château devenu Coucy-le-Château-Auffrique depuis 1921
- Information sur Coucy-le-Château sur Cassini
- Information sur Auffrique-et-Nogent sur Cassini
- Généalogie d'Enguerrand de Boves sur le site Medieval Lands
- Comité de Jumelage
Annexes
Articles connexes
- Château de Coucy
- Maison de Coucy
- Liste des seigneurs de Coucy
- Abbaye de Nogent-sous-Coucy
- Coucy (homonymie)
- Liste des communes de l'Aisne
Liens externes
Catégories :- Commune de l'Aisne
- Ville décorée de la Croix de guerre 1914-1918
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