- Synagogue de Toul
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La Synagogue de Toul, du XIXe siècle, est située 15, Rue de La Halle (au blé) à Toul en Meurthe-et-Moselle (54). Edifiée sur les vestiges de l'église Saint Amand et de son cimetière catholique (ancienne paroisse Saint Amand)[1]. Entre 1790 et 1840 la population israélite comportait 500 membres sur 7500 habitants que comportait la ville de Toul[2]. Cette synagogue a été construite vers 1812, réaménagée sous le Second Empire par l'architecte Fisson dans le style mauresque (inaugurée le 18/10/1862). La façade sombre est orientée vers le nord-ouest et ne reçoit presque jamais la lumière du soleil. Au centre est sculpté en hébreu le verset biblique Isaïe 56,7 : ביתי בית תפילה יקרא לכל העמים "Ma maison sera appelée maison de prière pour tous les peuples."
Derrière la synagogue, dans une petite cour non visible depuis la rue, se trouve l'ancienne école hébraïque édifiée en 1869, précédée d'un portique également classé.
Elle est la propriété d'une association cultuelle (A.C.I. de Toul) et n'est plus utilisée aujourd'hui, La communauté juive de Toul étant extrêmement réduite. La maison du Rabbin qui est contigüe a été vendue et transformée en logements locatifs. Le portail qui menait à la synagogue est grillagé et cadenassé. Le bâtiment lui-même est à l'abandon et tombe peu à peu en ruines.
Les seules synagogues encore en activité dans le département sont Nancy et Lunéville.
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Synagogue de Toul et ancienne maison du Rabbin au soleil couchant.
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Rosace du fond, au-dessus de l'Arche sainte.
Cette synagogue avec ses annexes (grille et portail, ancienne école et portique qui la précède) fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 27 février 1996[3].
Pour visiter cette synagogue ou le cimetière juif, s'adresser au président de l'A.C.I. de Toul, le Dr Jean Pol Marx.
Le cimetière
La municipalité de Toul a fait détruire en partie l'ancien cimetière juif de la ville, sans que le consistoire en soit même prévenu[4]. La partie qui subsiste du cimetière israélite est située Rue de Briffoux, le long de la voie ferrée. La partie qui a été détruite se trouvait de l'autre côté du chemin de fer qui le traverse[5].
Comme le décrit poétiquement Michel Kessler dans son livre Joséphine[6] :
« Le train, à Toul, frôle le cimetière juif. Les morts y sont assis sur les tombes et nous font des signes en se balançant doucement, le vieux rabbin a une belle barbe. »
Les plus anciennes pierres tombales datant du XIXe siècle sont gravées d'inscriptions en français sur une des faces et en hébreu sur l'autre.
Notes et références
- Source" Histoire et annecdoctes des rues et places de Toul "(Tiré du bulletin paroissial de 1970),par Mr GOURMENT Abel .
- <Histoire de la ville de Toul et de ses Evêques, page 395 écrit A. D. Thiery
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA54000005 » sur www.culture.gouv.fr.
- http://judaisme.sdv.fr/histoire/document/patrimoin/patrimoin.htm
- témoignage oral du président de l'ACI de Toul, le Dr Jean Pol Marx.
- ISBN 2-8251-1663-7, 9782825116630 176 pages, page 10, numérisé sur Google Books Joséphine Par Michel Kessler Publié par L'AGE D'HOMME, 2002
Bibliographie
- Mémoire des communautés juives : Meurthe-et-Moselle, Meuse et Vosges, Henry Schumann, publié par les Éditions Serpenoise, Metz 2003, (ISBN 2876925850), (ISBN 9782876925854), 79 pages
Voir aussi
Articles connexes
Catégories :- Synagogue en Lorraine
- Monument historique de Meurthe-et-Moselle
- Monument historique inscrit en 1996
- Toul
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