- Pontarlier
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Pontarlier
Vue générale de la ville depuis la montagne du Larmont
Détail
DétailAdministration Pays France Région Franche-Comté Département Doubs (sous-préfecture) Arrondissement Pontarlier (chef-lieu) Canton Pontarlier (chef-lieu) Code commune 25462 Code postal 25300 Maire
Mandat en coursPatrick Genre
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Larmont Site web http://www.ville-pontarlier.fr Démographie Population 18 639 hab. (2008) Densité 451 hab./km² Gentilé Pontissalienne, Pontissalien Géographie Coordonnées Altitudes mini. 811 m — maxi. 1323 m Superficie 41,35 km2 Pontarlier est une commune française, située en région de Franche-Comté, chef-lieu d'arrondissement du département du Doubs.
Centre commercial, culturel et touristique du Haut-Doubs, Pontarlier, située à plus de 800 mètres d'altitude, est la deuxième ville la plus haute de France après Briançon[1]. Elle connaît une renommée internationale pour son absinthe, réintroduite depuis décembre 2001, et se situe sur l'itinéraire franco-suisse de la Route de l'absinthe. Elle fait également partie du réseau des Plus Beaux Détours de France.
Ses habitants sont appelés les Pontissaliens et les Pontissaliennes.
Sommaire
Géographie
Situation
La ville se situe dans le centre-est de la France, au sud du département du Doubs, à une vingtaine de kilomètres de la frontière suisse. Elle se trouve au sud-est de Besançon dont elle est distante de 60 kilomètres environ.
Site
La ville s'est développée sur un plateau, à environ 800 mètres d'altitude, au pied du Larmont (1 323 mètres). Elle est traversée par le Doubs.
La ville possède plusieurs parcs fleuris (le Grand Cours, la place Clemenceau notamment) et des monuments, tels la porte Saint-Pierre (un arc de triomphe surmonté d'un "Haut" clocher), la chapelle de l'Espérance, l'église Saint-Bénigne, qui témoigne de l'histoire de Pontarlier durant le Moyen Âge. Le château de Joux, situé à proximité, est l'un des hauts lieux de l'histoire féodale et militaire du Haut-Doubs.
Transports et communications
Des rames TGV desservent la gare de Pontarlier en provenance de Paris et Berne (Suisse) avec un aller-et-retour quotidien. L'aérodrome de Pontarlier se situe à l'ouest de la ville.
Transports en commun
La ville est desservie par le réseau urbain Pontabus.
Environnement
La région de Pontarlier est caractérisée par des hivers froids, qui n'excluent pas une grande richesse écologique, liée à la variété des milieux de moyenne montagne et à la présence de forêts. L'enneigement favorise les activités liées au ski.
On signale cependant des pullulations de campagnol des champs qui sont vecteurs de l'échinococcose dont le renard, le chien et le chat seraient les meilleurs relais vers l'homme. Une étude récente[2] a montré qu'alors qu'à Annemasse les crottes analysées porteuses de ce parasite étaient surtout rurales (26,6 % de 346 fèces en milieu rural, contre 13% de 301 fèces collectées en milieu urbain), à Pontarlier, la proportion était de 14,1% des fèces trouvées en milieu urbain (249 fèces) pour seulement 6,2% de 210 fèces trouvées en milieu rural). Chiens et chats pourraient y être des vecteurs potentiellement porteurs, qu'il convient donc de vermifuger régulièrement.
Étymologie
Une station de l'Itinéraire d'Antonin, Ariolica, située entre Urba (Orbe) et Vesontio (Besançon), semble correspondre à Pontarlier. Elle est appelée également Abrolica dans les tables de Théodose[3]. La Table de Peutinger indique Ariarica, Ariolica ou encore Abiolica. Dans la langue gauloise, Ariolica pourrait signifier « (lieu) devant la falaise »[4], mais une autre étymologie a été proposée venant d'Arelas qui signifie marais[5],[6],[7]. Ce nom est à l'origine du mot « Arlier » dans la deuxième partie du nom de Pontarlier et de sa plaine, la Chaux d'Arlier.
Histoire
L'axe d'échanges reliant le nord au sud de l'Europe a fait de Pontarlier, dès le Moyen Âge, le centre commercial d'une région convoitée pour ses frontières avec la Suisse. La cluse de Joux, située à 5 km de la ville, est connue depuis l'Antiquité comme le lieu de passage principal pour traverser le massif du Jura.
Comme tout le Haut-Doubs, elle souffrira beaucoup de l'invasion française durant la guerre de Dix Ans. Elle est occupée puis pillée et incendiée en janvier 1639.
Le baroichage de Pontarlier
L'origine Burgonde
Après la chute de l'Empire romain d'Occident, à la fin du Ve siècle, le pays est occupé par les Burgondes venu des confins de la Baltique. Ils sont utilisés comme troupes auxiliaires par l'armée romaine avec le statut de fédérés que régit le traité de fœdus utilisé entre Rome et un peuple étranger. Sous Aetius, sénateur et généralissime des légions romaines, ils se voient offrir un territoire autour de Genève qui deviendra le vaste et puissant Royaume de Bourgogne. La route venant d'Italie par les Alpes pennines passant par l'abbaye d'Agaune pour se diviser à Vevey en direction de Lousonna (Lausanne-Vidy) et Aventicum (Avenches) se réunissait pour traverser Pontarlier et partir en direction de Besançon, permettant l'installation de villages et de hameaux dans cette région. Les Burgondes s'installent dans ces bourgs gouvernés par des chefs élus entre eux ; partageant la terre avec les Séquanes ils investissent les terrains propres à la culture et fondent le comté de Warasch. L'habitude de ce peuple de partager les terres entre les rois et leurs officiers et soldats crée un territoire nommé "militae" libre et indépendant qui sera l'origine du franc-alleu et devient de ce fait une coutume longtemps observée des monts Jura qui reconnait le droit de propriété du premier occupant[8].
Le bailliage de Pontarlier de part la nature de son sol, le caractère de son peuple, la division des bourgs, la qualité de barons prise par les anciens bourgeois, le franc-alleu du territoire, la justice du souverain alliée à la protection d'un seigneur, l'esprit des lois bourguignonnes, l'habitude du partage des paroisses par familles, l'absence de grandes seigneuries anciennes, tout cela est propice à l'installation du "baroichage" qui se veut une association d'hommes libres. La région étant pauvre les premiers propriétaires, qui se font nommer barons ou barrois (qui pourrait signifier "libre", "indépendant" en vieil allemand "bar"), s'ils veulent tenir leur rang, sont obligés de mettre en fief leurs biens auprès de leurs créanciers créant ainsi des hypothèques que doivent soutenir leurs héritiers jusqu'au remboursement d'où l'origine des fiefs dont il est fait mention dans le courant du XIVe siècle. Dés le XIIIe siècle il existe à Pontarlier une bourgeoisie, celle-ci nomme quatre échevins et les villages quatre jurés, ces huit magistrats prennent le nom de "Boichorage", ils gèrent les affaires communes et une charte de 1246 distingue les "chevaliers et barons de Pontarlier" ce qui place bien les hommes d'armes en préséance des titres de noblesse qui ici ne désignent que les propriétaires des fiefs de la région. En plus des bourgeois d'origine de la ville il y a ceux du " baroichage" qui leur sont associés mais aussi ceux, qui étrangers à la zone d'influence de Pontarlier, ont acquis un droit d'"habitantage" sous peine d'être expulsés s'ils sont en retard de paiement[8].
Les deux bourgs
La ville est divisée en deux bourgs portant pour l'un le nom de "Pontarlier" et pour l'autre celui de "Morieux" plus anciennement "Mareul" ou "Moreul" qui signifierait "marais" ; en 1336 Jean de Blonnay, sire de Joux reprend de Jean II de Chalon-Arlay "son châtel de Joux, le Moler devant Joux, que le cuens de Châlon fit bâtir, et la forte place du Molar dessus Pontarlier" (face au château de Joux sur une éminence de la forêt nommée "Fauconnière" aujourd'hui "Bois de Ban"), là se situe la "forte place du Molar" non loin du bourg de "Morieux" et de sa porte du même nom. Ce partage résulterait peut-être d'une donation de Gontran au VIe siècle à l'abbaye Sainte Bénigne de Dijon (bien qu'elle soit datée de 871 il existait déjà un édifice religieux auparavant comme en témoigne une crypte du VIe siècle) de terres situées sur la route allant de Dijon à l'abbaye d'Agaune pour y établir un hospice connu sous le nom "d'hospice Sainte-Bénigne" à destination des religieux qui empruntent cette route. Cette donation vient complétée la première faite par Sigismond un peu plus tôt à destination d'Agaune[8].
Les hôpitaux[8] :
- Saint-Lazare : Crée à l'extérieur de la ville au lieu-dit Oratoire Saint-Lazare où se trouve une source nommée "fontaine des malades" dans un vallon aux abords d'un petit étang, ce lieu est fréquenté par les malades qui viennent s'y baigner accordant des vertus à son eau. Une charte de 1343 d'Hugues de Blonay sire de Joux stipule qu'il possède à cet endroit la "Ville des malades, Villa dei".
- Le Temple : Construit sur l'emplacement de Vuillecin (à l'endroit où se trouve maintenant la zone d'activités au Temple) au bord du Drugeon, il a été construit à cet endroit une église et quelques maisons appartenant à l'ordre de Malte qui devait succéder aux templiers.
- Saint-Pierre : Bâti au faubourg de Saint-Pierre et fondé par les seigneurs de Joux. Un acte de cession daté d'avant 1189 indique qu'Amaury II de Joux donne cet hôpital aux religieux de Montbenoît : "Quidquid Dominii habebat in Hospitali de Pont".
- Hôpital Saint-Joseph : Construit en 1690 par les magistrats municipaux au faubourg Saint-Étienne.
Les paroisses[8] : Pontarlier est divisé en trois paroisses et une coutume veut que les familles soient toutes rattachées à vie à une des paroisses même si elles changent de quartier. Tout nouvel arrivant dans la région se voit devenir automatiquement paroissien de Sainte-Bénigne après un an et un jour de présence.
- La paroisse Sainte-Bénigne : Fondée par les religieux de l'abbaye Sainte Bénigne de Dijon.
- La paroisse Notre-Dame : Probablement fondée vers 1135.
- La paroisse et prieuré de Saint-Étienne : Elle est possédée par Amaudry, probablement de la maison de Joux, vers le milieu du XIe siècle.
Les maisons de religieux[8] :
- Augustins : Installés par Othon IV de Bourgogne en 1284.
- Jésuites : Installés depuis 1613.
- Capucins : Installés depuis 1618.
Les maisons de religieuses[8] :
- Les Annonciades céléstes, crées en 1604 à Gênes. Les six premières à s'installer à Pontarlier sont Jeanne Couthenet, Jeanne-Baptiste Malessue, Suzanne Belot, Guyonne Lescot, Claire-Françoise Damey et Étiennette Delizet assistées de huit novices.
- Les Ursulines. Anne-Antoine Tinseau, Henriette Abriot et Barbe Roye s'installent en 1636 dans la ville.
- Les Bernardines. Viennent à Pontarlier en 1665.
La gouvernance et la justice
La communauté ne forme pas une seigneurie mais plutôt un apanage indépendant sous la forme d'une association de militaires sous l'autorité d'un chef, celui-ci qui est le sire de Joux au XIIIe siècle confirme la particularité des chevaliers de la ville en précisant dans une charte : "Amaris de Joux ne doit mener ces de Pontellie en ost (service militaire imposé aux hommes libres pour une guerre publique) ne en chevauchie (service militaire pour une guerre privée) fors que à fortré et en telle manière que puisse repartir tel jour (il ne peut les garder qu'une journée) même avec jument chacun en son hôtel, que ledit Amaris de Joux ne doit habergier (ne peut pas donner la conscession de la jouissance d'une terre) au baroichage de Pontaillie ha si non hoys les barons de Pontaillie. Qu'il ne peut ne doit banner (il ne peut pas restreindre les droits) ne les bois ne les aigues (la chasse), ne que la pescherie (la pêche). Qu'il ne peut mettre ban (il ne peut faire aucune ordonnances) à Pontaillie, se n'est par le consentement des chevaliers et barons de Pontaillie. Qu'au lait Damvautier ne doit avoir Prévôt, mais que le Prévôt de Pontaillie. Qu'il s'abtienne en son temps les ventes à Pontaillie qui ne doivent être". À cette époque ce n'est pas les "barons" de Pontarlier qui traitent avec le seigneur de Joux mais plutôt Jean Ier de Chalon qui, après le mariage de son fils Hugues III de Bourgogne avec Alix de Méranie, fille du duc de Bourgogne, veut réunir les intérêts des comtes et des ducs de la région et museler l'autorité des seigneurs particuliers ce qui explique aussi l'empêchement de la main mise de ces derniers sur la ville. Ainsi il est formellement interdit au sire de Joux d'élever des forteresses dans la plaine de Pontarlier mais il en à le titre de protecteur. Par ces conditions la liberté accordée aux habitants par Jean Ier de Chalon est contenue par l'autorité du sire de Joux dans un but politique et pas seulement pour respecter des droits anciens[8].
Traité de 1246
Sachent tous cil qui verront ces présentes lettres, que luy Johans Cuens de Bourgogne et Sire de Salins, heust plusieurs querelles pour lui et pour Monsi Hugon son fils, contre le Seigneur de Joul dit Amaris; en la fin ils concorderent ainsi entre lors; que se mistront sus prudhommes que sont nommés de ces lettres, que quanque ils enquerroient par serment li nommé Cuens le tenroit, et Amari le tenroit d'autre part, des querelles le Comte et de son fils.Messire Guy de Verceys, Messire Henri d'Usées, Messire Guy de Bannans, Messire Etienne Sapins d'Ain, Pourrois de Bontés, Nicolas de Nas, Jean le Petit d'Ain, Abel Gaimomailles s'enquestront pour les parties nommées, et s'anquierent à un accord et par sairement : que lidi Amaris halievé les ventes à Pontaillier qui ne doivent être, et qu'au Lait Damvaulchier ne doit avoir Prévôt, mès que le prévôt de Pontaillier; et lidis Amaris ne doit mener ces de Pontaillier en os ne en chevauchier, fors que a fortré, et en telle manière que puisse répartir tel jour même avec jument chacun en son hôtel ; et ditrent par accord que lidi Amaris ne doit habergier ou Barroichage de Pontaillie ; ha si non hoys les Barrois de Pontaillie; et ditrent par accort que ledis Amaris ne puet ne doit banner, ne les bois, ne les aigues , ne que la pescherie , de la Roche jusqu'au gort à Saubart qu'il a costume de tenir en ban dez la St. Michel jusqu'à la St. Martin d'hyver; et ditrent par accord que lidis Amaris ne puet mettre ban à Pontaillier, se n'est pas le consentement des Chevaliers et des Barons de Pontaillier.
Et pour ce que toutes les querelles le Comte pour lui et son fils ne puent être éclarcies par lesd. enquestours, au jour que fut pris à Botaille, li devandit Seignor les mistrent sur autre enquestous, d'où remanent qui enquissent par sairement les choses, c'est à sçavoir sus Mons de Noblans, Mons Guyon de Verceys, Mons Renaud Lecler, et Mons Girard d'Arbois qui dirent par accord et par serment, que li diz Amaris ne pooit ne devoit faire forteresse en Champaigne, ne à Malpas, ne à Balerive; ne que devoit à voir les hommes Dame Alix que fut fille le Duc de Meran; ne au Lait ne à la Planée ne au Noirbois corvées, ne chapuseries, ne meneries, ne gelines; et ditrent par accord que lidi Cuens demeuroit vestu des fiez, c'est à sçavoir des Hostas, de Dammartin, de Corvieres, de Bonnevans et de Bochart, tant que lidi Amaris en eut fait en l'accord do devant dit Comte ce qui devroit, et ditrent par accord que Ste. Colombe étoit de la garde dou Comte de Bourgogne.
En témoignage de cette chose, Nous, le Chapitre de St. Michel de Salins, et Nous Hugues, Sire de Noblans, à la requête et à la priére de noble Baron Jean Comte de Bourgogne et Seigneur de Salins, et à la priére et à la requête de Monseigneur Amaris Seigneur de Joux, avons scellé les présentes lettres de nos sceaux; ce fut fait l'an de grâce que corroit par mil deux cent et quarante-six.
Collationnées en 1306 par François Coquerel, garde de la prévôté de Paris, en 1314 Par P. de Plaigne, et en 1549 aux assises de Poligny, sur la requisition des habitans de Pontarlier, par Pierre Dutartre, lieutenant général au bailliage d'Aval[8].
Les sires de Joux
Le choix des sires de Joux comme protecteur s'explique sans doute par le fait que lors de l'autorisation donnée par Charlemagne aux "hommes libres" de choisir leur chef ceux de Pontarlier désignèrent Albéric de Narbonne, seigneur de Salins et d'une partie de la Chaux d'Arlier. La maison de Joux apparaît en 1080 et semble être une branche de celle de Salins d'une part car ils tiennent en fief un territoire correspondant à celui de cette puissante maison et d'autre part parce que les sires de Salins ne font plus l'hommage du cens de Pontarlier à l'abbaye d'Agaune mais laissent le sire de Joux s'en charger, cette redevance symbolisant la "garde" de la ville[8].
Charte de 1278 de reprise du château de Mireval
Je Henri, Sire de Jou, façons sçavoir à tous que nous avons repris du très-noble Prince Monseigneur Othe, Comte Palatin de Bourgogne, en fie et en chasement quanque nous avons en la ville d'Ouens et Vaul d'Usiées en nom de 40 livrées de terre, et si elles n'étoient nous les devons parfaire en la ville d'Art-sous-Cicons; et lui avons promis et promettons en bonne foy recever lui ou son certain commandement en notre Châtel de Mirovant à grant force et à petite force contre toutes gens, sauf que ce ne fut contre noble Damoisel Jean de Châlon, notre seigneur, de cui nous tenons loud. Chazel... Nous avons mis notre sceel en ces présentes lettres, et priée notre trèscher cousin, Odon de Neufchâtel, Dean de Besançon, qu'il mette le sien... Donné à Pontarluée, l'an de grâce 1278, le lundi après la quinzaine de Pâques[8].Le comte de Bourgogne
En 1265 un châtelain gouverne la ville, il est placé à ce poste par le comte de Bourgogne, qui n'est autre qu'un membre de la maison de Chalon-Arlay, car ceux-ci possèdent dans et auprès de la ville des moulins, ceux nommés "sous la côte de Pontarlier", ceux de "Bruchembois" et ceux "de la planche" mais aussi le péage et la voirie de la ville. Quelques années plus tard, en 1280, c'est Othon IV de Bourgogne qui permet l'installation d'Augustins "ou leu de Pontellie notre ville sur la rive du Dou une place pour édifier un leu à servir Deu". En 1393 Philippe II de Bourgogne, en qualité de duc et comte de Bourgogne, établit deux foires supplémentaires dans la ville, à la saint Georges et à la saint Luc se continuant les trois jours suivants, au lieu nommé "Aule" et qui deviendra un château comme il est prouvé par un acte de Philippe II qui exempte la ville des droits de vente lors de la foire "attendu les charges qu'ils ont à supporter pour la forteresse nouvellement commandée à édifier en ladite ville". jusqu'à présent il n'y avait pas d'autres forteresse que "la forte place du Molar" appartenant aux sires de Joux[8].
Fondation des Augustins
Nos Othes Cuens, Palatins de Bourgogne et sire de Salins, façons sçavoir à tos ces qui verront et oront ces lettres, que nos per la reméde de notre arme, et de tos nos antéecessors et successors, et pour la révérence de Deu et du Benoict confesseur, Monseignor St. Augustin, avons assigné et donné ou lieu de Pontellie, notre ville, sus la rive du Dou, une place ès Peres hérémitains, que l'on appelle freres de St. Augustin, pour édifier un leu à servir Deu, et por lou prouffit des armes et de tos cex qui habitent ou leu de Pontellie: et voulons et commandons que notre Châtelain et ces qui por nos seront à Pontellie, ou ceux qui est à venir, guerdoient les freres devantdits, qui sont et seront ou devantdit lue, de totes forces et de totes injures, en telle maniere qu'ils puissent mieux entendre à service de Deu.En témoignage de laquelle chose nous avons scelé ces lettres de notre scel pendant. Donné en Bracon notre châtel l'an de grâce mil doux cent octante quatre, le lendemain de St. Jacques et St Christophe[8].
La prévôté
Dés que les sires de Salins deviennent les protecteurs de la ville et de sa région ils eurent la même autorité que les comtes ou les vicomtes. Le territoire est vaste et comprend vingt villages d'importance : La Planée, le Quartier du Lac, avec Montperreux, Saint-Point, Les Grangettes et Malbuisson, les Deux Malpas, Touillon-et-Loutelet, Arc, Doubs, Septfontaine, Nods et Athose, Aubonne, Saint Gorgon, Les Granges Dessus et Dessous, tous participent à l'élection des magistrats et dépendent de la prévôté de Pontarlier. Pour les autres communautés entourant Pontarlier elles relèvent du pouvoir d'un seigneur local et par ce fait ne "pouvoir faire aveu, alliance, bourgeoisie ou commandise" sans la permission du seigneur. La prévôté exerce une moyenne justice sur le territoire et elle est reconnue comme droit plein et entier, ainsi Gaucher de Vienne qui, en 1381, affranchissant un habitant stipule "il et ses hoirs puissent demourer et faire bourgeoiserie là où il leur plaira et se il plait audit Guichard demourer à Pontarlier, y demoure justiciable à nous, par là-même que les bourgeois de Pontarlier sont de la justice communal". On voit que ce droit de justice appartient tant aux seigneurs de Joux qu'aux "barons" de la ville qui dans plusieurs actes décernent des tutelles, font des inventaires, reçoivent des émancipations et rendent des sentences[8].
La particularité de Pontarlier et de sa vaste région est d'être tout à la fois un "baroichage", une prévôté, une châtellenie, un bailliage et posséder un maire. Leurs rôles se confondent souvent. On peut dire que la châtellenie à existé jusqu'à la complète mise en place de la prévôté. Tandis qu'auparavant elle symbolisait la justice du souverain elle se transforme en prévôté par la volonté des nobles et des chevaliers d'être jugé par leurs pairs et qu'à ce moment le châtelain ne fut plus qu'un militaire ayant autorité sur les "retrahants" (habitants des environs qui avaient le droit de se retirer dans les fortifications de la ville en cas de guerre) et sur la milice bourgeoise mobilisé en cas de péril ; une famille garda longtemps l'office de châtelain, devenant ainsi presque héréditaire, ce sont les De la Salle ou De la Saule qui porteront le titre durant tous les XIIIe siècle et XIVe siècle. Le prévôt mis en place n'est que le lieutenant de sires de Joux tandis que le baillis est nommé par le "baroichage" avec le droit de justice sur les "barons-bourgeois" ; d'ailleurs à partir du XVe siècle la prévôté sera remplacé par une "justice de ville" où les seigneurs n'eurent plus droit de regard. À partir du siècle suivant les communautés qui avaient composé l'ancien territoire renoncèrent au droit d'élirent deux des quatre échevins au "boichorage" et les offices de châtelain et de prévôt seront réunis à celui de maire. Celui-ci se place à la tête de la "bourgeoisie" local et retient par devers lui les trois niveaux de justice seigneuriale[8].
La noblesse de la ville est très fournie. En 1178 sont nommés dans une charte de l'archevêque de Besançon Eberard de Saint-Quentin : Amaudry fils de Gaucher, Frédéric chevalier de Pontarlier, Narduin de Pontarlier, Simon chevalier, Rodolphe de Pontarlier, Étienne, Hugues et Walain. En 1188 l'archevêque Thierry II de Montfaucon nomme Frédéric, Hugues et Lambert de Pontarlier, chevaliers et en 1189 Gaucher de Pontarlier, Faucon de Pontarlier et ses frères, Henry chevalier de Pontarlier, Mazuerius de Pontarlier, Faucon fils de Gaucher Narduin chevalier, Lambert et Hugues frères, Gaymard Gaucher et Frédéric de Pontarlier, Faucon et Richard frères de Pontarlier[8].
La guerre de Dix Ans
La guerre de Dix Ans est l'épisode comtois de la guerre de Trente Ans. Le duc de Saxe-Weimar, commandant les armées françaises, pénètre le val de Morteau provoquant la fuite des habitants vers Pontarlier. Le 16 janvier 1639 vingt chevaux sont vus sur la montagne de Pareuses, le lendemain c'est soixante cavaliers qui se montrent le long de l'arrête de la montagne. Mardi 18 deux cents chevaux descendent la combe et se dirigent sur Pontarlier et Montbenoît. Mercredi 19 le commandeur de la ville est sommé par un trompette de remettre la place à Weimar, Monsieur de Saint-Mauris lui répond que le roi (d'Espagne) lui avait remis la place pour en faire la garde et lui en rendre compte. Jeudi soir, le siège est commencé, la cavalerie et l'infanterie se rejoignent dans les faubourgs et enlèvent la Tour du collège. Vendredi, les envahisseurs dressent leurs échelles contre la courtine mais sont repoussés, ils renouvellent plusieurs fois leurs assauts sans réussirent à pénétrer dans la ville. Samedi, les murailles sont attaqués à la pioche à leurs bases afin d'y placer des tonneaux de poudre ce qui incite le commandeur à créer un retranchement à l'intérieur de la ville au cas ou la Tour du collège tomberait. Dimanche, les défenseurs incendie le moulin voisin de la Tour du collège, celui-ci était si élevé que les ennemis pouvaient tirer sur les défenseurs ; dans la nuit le faubourg de Saint-Étienne est brulé entièrement ainsi que le couvent des Augustins, un vent favorable empêche l'embrasement de toute la ville. Dans le même temps un assaut est repoussé du côté de la chapelle de Saint-Claude. Lundi matin, les murailles sont sur le point de céder, un canon est positionné au "champs Meri" et tire sur la cour du collège bientôt suivi par une seconde batterie ; la ville commence à manquer de munitions et d'eau car l'ennemi avait coupé les canaux d'alimentation. Il est décidé d'engager des négociations avec l'envahisseur. Weimar propose :
1° Que la ville ne seroit point pillée, mais conservée dans le même état qu'elle se trouveroit. 2° Qu'elle ne seroit point obligée de payer rançon. 3° Qu'elle serait maintenue et conservée dans les priviléges dont elle jouissoit auparavant. 4° Que les Bourgeois prèteroient serment de fidélité à S. A. 5° Qu'ils demeureroient en possession de leurs biens. 6° Qu'ils ne seroient point troublés, sous quelque prétexte que ce fût, dans le libre exercice de la Religion Catholique, Apostolique et Romaine, et que les Églises ne seroient point profanées. 7° Que l'ou ne feroit aucun tort aux femmes ni aux Religieuses en leur honneur. 8° Que la garnison que l'on feroit entrer dans la Ville ne seroit que de deux ou trois cens hommes. 9° Que les portes de la Ville seroient consignées à S.A. 10° Que le Gouverneur sortiroit avec son Régiment, armes et bagages, escortés de 500 chevaux jusqu'à Besançon.
Ces conditions sont approuvées sans réserve d'autant plus que la "mine" creusée sous les remparts était prête à être mise à feu en plus de la canonnade incessante que subissait la ville et les préparatifs d'escalade des murailles. Les habitants durent remettre leurs armes sous peine de mort. Après cela Weimar entra dans la ville le mercredi 26 janvier 1639 et prenait le château de Joux[8].
Liste des officiels de la ville
Echevins[8] :- Echevins en 1473 : Catherin Bouchet, Jacques Franchet, Étienne Chatillon, Jean Vermot.
- Echevins en 1479 : Jean Gros Huguenin, Humbert Colin, Jean Michaud, Henri Bousson.
- Echevins en 1537 : Henri Colin, Philibert Belot, Henri Sauget.
Maires[8] :
- Claude Tissot, premier Maire, en 1537.
- Henry Sauget, en 1561.
- Claude de Saint Moris, Ecuyer, en I561.
- Guillaume Franchet, écuyer, en 1573.
- Étienne Cécile le jeune, écuyer, en 1578.
- Denis Dumoulin, écuyer, en 1580.
- Guillaume Franchet, en 1585.
- Claude Belot, en 1590.
- N... Sauget, docteur, en 1598.
- Antoine Favrot, en 1601.
- N... De Saint Moris, en 1621.
- Pierre Faivre, docteur, en 1624.
- Jean Petite, docteur, en 1640.
- Étienne-Charles De Saint Moris-Thuilliere, écuyer, en I641-42-43.
- Noble Alexandre Cecille de Valdahon, en 1644.
- Jean-Antoine Boissard, en 1645-46.
- Jean Miget, docteur, en 1647.
- Étienne-Charles de Saint Moris-Thuiliere, en 1648.
- Noble Mathieu Franchet, en 1649.
- Noble Hugues Dumoulin, en 1650.
- Jean-Antoine Boissard, docteur, en 1651.
- Claude Courlet, docteur, en 1652.
- Noble Hugues Dumoulin, en 1653.
- Étienne-Charles De Saint Moris-Thuilière, en 1654.
- Noble Alexandre Cecille De Valdahon, en l655.
- Claude Courlet, docteur, en 1656.
- Étienne-Charles De Saint Moris-Thuilière, en 1657.
- Noble Alexandre Cecille De Valdahon, en l658.
- Noble Hugue Dumoulin, en 1659.
- Antoine Favrot, en 1660.
- Étienne Charles De Saint Moris-Thuilière, en 1661.
- N... Franchet, écuyer, en 1662.
- Claude Courlet, docteur, en 1663.
- Jean Colin, seigneur de Chaffois, écuyer, en 1664.
- Étienne-Charles De Saint Moris-Thuilière, en 1665.
- Guillaume Franchet, écuyer, en 1666.
- Mathieu Franchet, écuyer, en 1667.
- Pierre Dumoulin, écuyer, en 1668.
- Étienne-Charles De Saint Moris-Thuilière, en 1669.
- Guillaume Franchet, écuyer, en 1670.
- Jean Colin De Chaffois, écuyer, en 1670.
- Étienne-Charles De Saint Moris-Thuilière, en 1672-73-74.
- Guillaume Franchet, écuyer, en 1675.
- Joseph Willet, capitaine, en 1676-77-78.
- Noble Hugue Dumoulin, en 1679.
- N... Miget, docteur, en 1680.
- Étienne-Charles De Saint Moris, en 1681.
- Guillaume Franchet, écuyer, en 1682.
- Joseph Willet, capitaine, en 1683.
- Mathieu Franchet, écuyer, en 1684-85.
- Jean Maillard, docteur, en 1686-87.
- Guillaume Franchet, écuyer, en 1688.
- Joseph Willet, capitaine, en 1689.
- Jean Maillard, docteur, en 1690-91.
- Mathieu Franchet, écuyer, en 1692.
- Jacques Frère, docteur, en 1693.
- Jean Maillard, docteur, en 1694.
- Philippe Colin de Chaffois, écuyer, en 1695.
- N... Furet, docteur, en 1696.
- Guillaume Franchet l'ainé, écuyer, en 1697-98.
- Guillaume Petite, docteur, en 1699.
- N... Furet, docteur, en 1700.
- N... Courvoisier, médecin, en 1701.
- Pierre Dumont, docteur, en 1702.
- N... Blondeau, gruyer, en 1703.
- N... Willet, en 1704
- N... Dubois, en 1705.
- N... Quetaud, en 1706.
- Pierre François Dumond, docteur, en 1707.
- Pierre-Alexis Le Bœuf, en 1708-09.
- N... Clairon, en 1710.
- N... Besuchet, en 1711.
- Pierre-Alexis Le Bœuf, en 1712.
- Guillaume Fol en 1713.
- N... Blondeau, en 1714.
- Jean-François Lefevre, médecin, en 1715-16.
- Richard Droz, seigneur des Verrieres, avocat, en 1717-18.
- Jean-Mathieu Maillard, assesseur, en 1719-20.
- Richard Droz des Verrieres, avocat, en 1721-22.
- Joseph Besuchet, avocat, en 1728.
- Jean-Mathieu Maillard, assesseur, en 1724.
- Joseph Besuchet, avocat, en 1725.
- Joseph Courtois, avocat, en 1726.
- Jean-Mathieu Maillard, assesseur, en 1727.
- Guillaume Fol, en 1728.
- N... Willet, en 1729.
- Joseph Besuchet, avocat, en 1780.
- Claude Clairon, en 1731.
- Charles-Joseph Compagny, en 1732.
- N... Quetaud, avocat, en 1733.
- François Panier, en 1734-35-36-37.
- Claude Clairon, en 1738.
- Charles-Joseph Compagny, en 1739.
- N... Fornage, docteur en médecine, en 1740.
- Richard Renaud, en 1741.
- Claude-François Colin, en 1742.
- Jean-Baptiste Michaud de Doubs, jusqu'en 1756.
- Charles-François Michaud de Doubs, fils du précédent, en 1756.
Ère industrielle
Pontarlier était la plus grosse productrice de liqueur d'absinthe, jusqu'à son interdiction en 1915. Elle était à ce titre considérée comme la capitale de l'absinthe. Il faut savoir que l'absinthe a été réintroduite par la Distillerie Guy en décembre 2001.
Pontarlier est également une ville pionnière de l'aviation. La première page de l'histoire aéronautique de la ville est écrite, le 29 octobre 1910, par Auguste Junod à bord de son biplan Farman de 50 cv. Ce premier vol suscite l'admiration de la foule venue très nombreuse pour admirer cette machine. Les 2 et 3 juillet de l'année suivante sont marqués par l'arrivée de deux autres machines à Pontarlier pour effectuer le premier meeting aérien de Franche-Comté. L'événement attire environ 10 000 personnes. L'aéroclub de Pontarlier est créé 20 ans plus tard, le 12 mars 1930, par une poignée de passionnés d'aviation. À cette époque, l'association, présidée par M. Eugène Thévenin ne dispose pas encore d'avion, faute de fonds suffisants. Leurs premières actions visent donc à réunir de l'argent. Le 13 mai 1934 l'aéroclub reçoit son premier avion, un POTEZ 43, monoplan-triplace de 100 cv., baptisé pour l'occasion : Ville de Pontarlier. Toute une génération d'appareils suit ce précurseur. Aujourd'hui, l'aéroclub a pris un véritable envol et est bien doté : 2 pistes de 1 000 mètres (dur et herbe), ainsi que d'une flotte de cinq avions à ailes hautes, à ailes basses, biplace, triplace ou quadriplace[9].
Seconde Guerre mondiale
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Pontarlier est libérée le 5 septembre 1944 par la 3e DIA, qui fait partie des troupes débarquées en Provence[10].
Administration
En 2010, la commune de Pontarlier a été récompensée par le label « Ville Internet @@@ »[11].
Le maire sortant Patrick Genre a été réélu au premier tour des élections municipales françaises de 2008[12].
Liste des maires depuis la Seconde Guerre mondiale Période Identité Étiquette Qualité 1944 1945 Raymond Vauthier SFIO 1945 1947 Jules Pagnier SFIO 1947 1949 Albert Besançon RPF 1949 1959 Georges Bourdin 1959 1965 Ernest Besançon Radical 1965 1971 Jacques Lagier CD 1971 1977 Edgar Faure GD Député de 1967 à 1980, Sénateur de 1980 à 1988 1977 1983 Denis Blondeau MRG 1983 1989 Roland Vuillaume RPR Député de 1980 à 2002 1989 1995 Yves Lagier PS 1995 1999 André Cuinet DL 1999 réélu en 2008 Patrick Genre DVD Conseiller régional depuis 2010 Liste des maires de la Révolution française à la Seconde Guerre mondialeListe des maires avant 1959 Période Identité Étiquette Qualité 1790 Pierre-Xavier Regnauld 1790 1795 Charles-François Michaud 1795 1796 Joseph-Xavier Junet 1796 1797 Jean Barbaud 1797 1798 Pierre Regnauld 1798 1799 Jean-François Bevalet 1799 1800 Charles-François Faivre 1800 1802 Jean-Claude Bousson 1802 1805 Anne-Augustin Caffod 1805 1814 Étienne-François Demesmay 1814 1815 Antide Pernet 1815 Étienne-François Demesmay 1815 Victor Loiseau 1815 1817 Antide Pernet 1817 Jacques Gaudion 1817 1830 Claude Minari 1830 1831 Pierre-Antoine Patel 1831 1834 Charles Delamarche 1836 1837 Victor Loiseau 1837 1844 Étienne-Françoise-Benoît Monnier 1844 1848 Joseph-Honoré Parrod 1848 1849 Jean-Baptiste Gresset 1849 1852 Philippe Damitio 1852 1853 Jean-Baptiste Gresset 1853 1856 Joseph Parrod 1856 1865 Charles-Marie-Jules Gros 1865 1869 Symphorien Pone 1869 1870 Alexis Cretin 1870 1871 Paul Gindre 1871 Charles Binet 1871 1877 Charles Gros 1877 1880 Charles Vandel 1881 1882 Charles Joliclerc 1882 1887 Joseph Pollod 1887 1896 Louis Mercier 1896 1900 Charles Hugon 1900 1901 Charles-Emile Magnin 1904 1912 Émile-Adolphe Paquette 1904 1912 Charles-Emile Magnin 1912 1920 Ernest-Cunibert Deniset 1920 1929 Émile-Armand Lepine 1929 1935 Paul-Hubert Robbe SFIO 1935 1940 Raymond Vauthier SFIO 1940 1941 Henri Coquin 1941 1944 Albert Delamarche Élu maire en 1995, André Cuinet (Démocratie libérale) doit démissionner en 1999 après avoir été reconnu coupable de prise illégale d'intérêt et de faux et usage de faux. Il est remplacé par son adjoint Patrick Genre, lequel est réélu deux fois en 2001 et 2008.
Démographie
Au recensement de 2007, la commune de Pontarlier comptait 18 939 habitants. L'unité urbaine, composée des communes de Pontarlier, Doubs, Houtaud et Dommartin, atteignait 22 897 habitants. L'aire urbaine totalisait 29 218 habitants[13].
Économie
Depuis l'interdiction de l'absinthe ou Fée Verte, on y produit un apéritif anisé, à la distillerie Pierre Guy, qui porte le nom de la commune : Pontarlier[16]. C'est seulement depuis 2001, que cette même distillerie réintroduira l'absinthe.
À Pontarlier on peut noter la présence de plusieurs industries majeures :
- L'usine Nestlé : Pontarlier est le lieu de production de la célèbre poudre chocolatée Nesquik.
- L'usine Schrader qui produit notamment des valves de roues de véhicules, particuliers ou industriels, et d'avions de ligne.
- L'usine Armstrong qui produit des faux-plafonds à partir de papiers, laine de roche, amidon…
- L'usine Amyot qui produit des mandrins de tours (1er producteur français, 4e producteur mondial).
- L'usine Gurtner qui produit des pièces industrielles pour l'automobile.
La ville possède une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie du Doubs. Depuis une dizaine d'années, Pontarlier perd nombre d'administrations et d'entreprises (AREVA, Banque de France, EDF).
La ligne TGV inclut la gare de Pontarlier dans plusieurs liaisons quotidiennes entre la Suisse (Berne, Lausanne, Neuchâtel) et la France (Paris, Dijon, Dole).
Personnages célèbres
Personnalités politiques et militaires
- Sébastien Racle (1652-1724), évangélisa les Abénaquis au Québec et y organisa la résistance aux Anglais.
- Jean Le Michaud d'Arçon (1733-1800), né à Pontarlier, général spécialiste des fortifications.
- Auguste Demesmay (1805-1853) fut député du Doubs sous la Monarchie de Juillet, la Deuxième République et le Second Empire. Il fut également maire et sous-préfet de Pontarlier.
- Edgar Faure (1908-1988), académicien (1978-1988), président du Conseil (1955-1956), président de l'Assemblée Nationale (1973-1978), a été maire de Pontarlier de 1971 à 1977.
- Philippe Grenier, médecin, républicain, converti à l'islam, est né à Pontarlier (1865-1944) et en a été député (1896-1898).
- René Carré-Bonvalet (1875-1953).
- Jean Bulle (1913-1944).
Artistes et écrivains
- François Perrier (1590-1650), peintre, est né à Pontarlier (1590-1650).
- Xavier Marmier (1808-1892), romancier et poète, né à Pontarlier (1808-1892), élu à l'Académie française en 1870.
- Paul Hubert Perny (1818-1907), né à Pontarlier, missionnaire, auteur du premier dictionnaire français-chinois.
- Robert Fernier, peintre, né à Pontarlier (1895-1977), fondateur du Salon des Annonciades.
- André Roz, né à Paris (1887-1946), peintre.
- Raoul Motoret (1909-1978), écrivain né à Auxonne, a grandi à Pontarlier où son père était commissaire de police.
- Pierre Bichet, peintre, est né à Pontarlier (1922-2008) et y a résidé depuis 1955.
Sportifs- Florence Baverel-Robert, biathlète, est née à Pontarlier en 1974.
- Vincent Defrasne, biathlète, est né à Pontarlier en 1977.
- Mickaël Isabey, footballeur, est né à Pontarlier en 1975.
- Fabrice Guy, champion de combiné nordique, est né à Pontarlier en 1968.
- Alexandre Rousselet, skieur de fond, né à Pontarlier en 1977.
- Jérémy Monnier, tireur à la carabine, né à Pontarlier en 1989.
Monuments et lieux touristiques
- Arc de Triomphe de la Porte Saint-Pierre (XVIIIe siècle) ;
- Portail de l'ancienne chapelle des Annonciades (XVIIIe siècle) ;
- Chapelle de l'Espérance, encore appelée chapelle Notre-Dame de l'Espérance. Petit édifice de 7 mètres sur 5, de style néogothique et due à l'architecte Louis Irénée Girod, cette chapelle qui domine Pontarlier est inaugurée sur le mont Molar en 1861, en remerciement à la Vierge Marie pour avoir épargné à la ville l'épidémie de choléra de 1854. Elle est surmontée d'une statue de la Vierge à l'enfant, sculptée par Favier, mise en place en 1862. Abattue par la foudre en 2005, une copie à l'identique est remise en place en 2009.
- Kiosque de musique du (XIXe siècle) à la magnifique architecture ;
- Église Saint-Bénigne (XVe siècle) ;
- Vitraux créés en 1976 par le peintre français Alfred Manessier pour l'église Saint-Bénigne ;
- Musée municipal de Pontarlier, place d'Arçon (actuellement en réaménagement très moderne et nature).
Excursions à proximité :
- Le défilé d'Entreroches ;
- Fort Catinat du Larmont supérieur et Fort Mahler ;
- Le Grand Taureau (1 323 m) ;
- Château de Joux ;
Sport
- Club Nautique Pontarlier Triathlon
- Aéroclub de Pontarlier
- CA Pontarlier (football)
- CA Pontarlier (handball)[17]
- Club athlétique Pontarlier rugby
- Cercle d'escrime du Haut Doubs
- CA Pontarlier Basketball[18]
- Société de tir de Pontarlier[19]
- Aigles de Pontarlier (Roller hockey de Pontarlier)
- Club Alpin Français: CAF Haut-Doubs
- Pontarlier gym
- Canoë Kayak Pontarlier
- DSA (Doubs Sud Athlétisme)
- Vélo-Club Pontissalien (VCP)
- Club cyclotouriste Pontarlier
Jumelages
Évènements
- Rencontres internationales de cinéma de Pontarlier
- Biennale de cinéma d'animation
- Fête de l'absinthe
- « Les Estivales »
- « Artisans au Grand Cours »
- « La ville aux artistes »
- Championnat de France de tarot
- Défilé des Classes, le dimanche après Pâques
Parmi les journaux qui couvrent les événements locaux, se trouvent La Presse Pontissalienne (mensuel) et L'Est républicain (quotidien) dans son édition Doubs - Haut-Doubs.
Voir aussi
Bibliographie
- Mémoires pour servir à l'histoire de la ville de Pontarlier, François Nicolas, Eugène Droz, édition A. Faivre fils, 1840 books.google.fr
Liens externes
- Site officiel de la ville de Pontarlier
- Site officiel de l'association franco-allemande de Pontarlier
- Pontarlier sur le site de l'Institut géographique national
- Pontarlier sur le site de l'Insee
- L'église Saint-Bénigne et son clocher "à l'impériale"
- Site du Conseil des Jeunes de Pontarlier
Notes et références
- Pontarlier, une ville de caractère » sur http://www.ville-pontarlier.fr. Consulté le 5 août 2008 D'après Ville de Pontarlier, «
- Présentation consacrée à l'échinococcose en France (2007) [PDF]
- (en) William Smith, George Long, « Dictionary of Greek and Roman Geography vol. 1 » sur http://books.google.fr, Little, Brown, & Cie, 1854. Consulté le 5 août 2008. « Ariolica : […] 2. A station in Gallia, is placed in the Tables on the road from Urba (Orbe), in the Pays de Vaud in Switzerland, to Vesontio (Besançon) in France, and seems to represent Pontarlier on the Doubs; but the distances in the Antonine Itin. do not agree with the real distances, and D'Anville resorts to a transposition of the numbers, as he does occasionally in other cases. The Theodosian Tab. names the place Abrolica, — possibly an error of transcription. [G.L.] », p. 214
- Dictionnaire de la langue gauloise » sur http://www.arbre-celtique.com, Errance, Paris, 2003. Consulté le 5 août 2008 D'après Xavier Delamarre, «
- Mémoires pour servir à l'histoire de la ville de Pontarlier » sur http://books.google.fr, A. Faivre fils, 1840. Consulté le 5 août 2008. « […] avec le nom de la plaine de Pontarlier. On se rappelle que celle-ci a toujours été appelée Chaux d'Arlier, Calmis Arlicana, à cause des marais dont elle est remplie », p. 125 François Nicolas Eugène Droz, «
- Histoire des villes de France, avec une introduction générale pour chaque province, tome 5 » sur http://books.google.fr, Furne et Cie, 1848. Consulté le 5 août 2008. « Les savants ont donné au nom de Pontarlier diverses étymologies. Selon Dunod , ce nom viendrait du mot Pons et Ariarica, altéré et abrégé (2) ; selon Gollut, de Pont à Elit, « pour cause, dit-il, du pont qu'Aélius Andrianus XV, empereur des Romains, y bastit. », comme les doctes pensent ; selon Droz, du mot celtique Arelas, qui signifie une ville bâtie sur un marais. Quel que soit le plus ou moins de justesse de ces étymologies, elles indiquent au moins la vieille origine de Pontarlier : c'est, en effet, une ancienne ville. Nous savons qu'au temps de Trajan c'était l'une des stations de la grande voie romaine qui rejoignait les Gaules à l'Italie. […] Bullet dit que le mot Ariarice s'applique parfaitement à Pontarlier, qui était autrefois entouré par le Doubs, et qui formait une double île : Ar, signifiant près ; rio ou ria, rivière ; et ric, partage. », p. 267 Aristide Guilbert, «
- Le roman en vers de très-excellent, puissant et noble homme Girart de Rossillon » sur http://books.google.fr, J. Techener, 1858. Consulté le 5 août 2008. « D'ailleurs, Droz invoque une étymologie prétendue celtique et des plus douteuses, laquelle donnerait de Pontarlier, l'idée d'une ville bâtie spécialement sur un terrain marécageux, tandis qu'au contraire elle s'adosse à la montagne. Toutes les chartes prouvent que ce mot Chaux-d'Arlier est tout simplement une abréviation de Chaume d'Arlier, et rien n'était plus raisonnable que de qualifier de la sorte un pays de culture, plutôt que de lui imprimer le caractère d'une très-minime partie de son territoire. Un titre de 942 nomme, en effet, la campagne ou l'assemblage des habitations Calmis Arlicana ; d'autres titres de 1135 et de 1288 la désignent sous le nom de Chalme de Arlia. (Voir E. Girod., loc.cit., p. 137 et 138.) », p. 370 Thomas Joachim Alexandre Prosper Mignard, «
- Mémoires pour servir à l'histoire de la ville de Pontarlier
- Site officiel de l'aéroclub de Pontarlier
- ISBN 2-7467-0495-1) , p 35 Stéphane Simonnet, Atlas de la Libération de la France, éd. Autrement, Paris, 1994, réimp. 2004 (
- Palmarès 2010 des Villes Internet sur le site officiel de l'association. Consulté le 18/12/2009.
- site du Ministère de l'Intérieur D'après le
- Aire Urbaine de Pontarlier, RP INSEE 1999
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales. Consulté le 21 septembre 2011
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2008) sur le site de l'Insee. Consulté le 21 septembre 2011
- Site officiel du Pontarlier-Anis
- CA Pontarlier (handball)
- CA Pontarlier Basketball
- Société de tir de Pontarlier
Catégories :- Commune du Doubs
- Sous-préfecture française
- Ville adhérant à l'association Les Plus Beaux Détours de France
- Pontarlier
- Ancien chef-lieu de district
- Ville Internet
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