- Duche de Bourgogne
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Duché de Bourgogne
Cet article concerne le duché féodal. Pour les autres significations du nom Bourgogne, voir Bourgogne (homonymie).Duché de Bourgogne
880 — 1477
Armoiries
La France en 1477
Informations généralesStatut Duché Capitale Dijon Langue(s) {{{langues}}} Religion(s) {{{religion}}} PIB {{{pib}}} PIB/hab. {{{pib hab}}} Monnaie {{{monnaie}}} Fuseau horaire {{{fuseau horaire}}} Dom. internet {{{domaine internet}}} Ind. tél. {{{indicatif téléphonique}}} {{{infgen1 titre}}} {{{infgen1}}} {{{infgen2 titre}}} {{{infgen2}}} {{{infgen3 titre}}} {{{infgen3}}} {{{infgen4 titre}}} {{{infgen4}}} {{{infgen5 titre}}} {{{infgen5}}}
Population{{{population}}} {{{population2}}} {{{population3}}} {{{population4}}} {{{population5}}}
Superficie{{{superficie}}} {{{superficie2}}} {{{superficie3}}} {{{superficie4}}} {{{superficie5}}}
Histoire et événements880 Création 1477 Dissolution {{{evt3}}} {{{evt4}}} {{{evt5}}} {{{evt6}}} {{{evt7}}} {{{evt8}}} {{{evt9}}} {{{evt10}}} {{{evt11}}} {{{evt12}}}
Pouvoir exécutif{{{titre leaderA}}} {{{leaderA1}}} {{{leaderA2}}} {{{leaderA3}}} {{{leaderA4}}} {{{leaderA5}}} {{{titre leaderB}}} {{{leaderB1}}} {{{leaderB2}}} {{{leaderB3}}} {{{leaderB4}}} {{{leaderB5}}} {{{titre leaderC}}} {{{leaderC1}}} {{{leaderC2}}} {{{leaderC3}}} {{{leaderC4}}} {{{leaderC5}}} {{{titre leaderD}}} {{{leaderD1}}} {{{leaderD2}}} {{{leaderD3}}} {{{leaderD4}}} {{{leaderD5}}} {{{titre leaderE}}} {{{leaderE1}}} {{{leaderE2}}} {{{leaderE3}}} {{{leaderE4}}} {{{leaderE5}}}
Pouvoir législatif{{{parlement}}} {{{parlement1}}} {{{parlement2}}} {{{parlement3}}} {{{parlement4}}} {{{parlement5}}}
Entité précédente Entité suivante Royaume de Bourgogne Royaume de France Le duché de Bourgogne est un duché féodal de Bourgogne entre le IXe et XVe siècle avec pour capitale Dijon. Il est dirigé par les ducs de Bourgogne et s'étend entre 1363 et 1477 en État bourguignon.
Sommaire
Liste des comtés vassaux du duché de Bourgogne
Le duché de Bourgogne est suzerain des comtés vassaux suivants : comté de Bourgogne (Franche-Comté actuelle), comté de Chalon, comté de Charolais, comté de Mâcon, comté d'Autun, comté de Nevers, comté d'Avallon, comté de Tonnerre, comté de Senlis, comté d'Auxerre, comté de Sens, comté de Troyes, comté d'Auxonne, comté de Montbéliard, comté de Bar et autres comtés et seigneuries...
Les origines du duché
Article détaillé : Histoire de la Bourgogne.Historique
Au IXe siècle, les rois carolingiens Louis III de France et Carloman II de France et les membres princiers de leur famille se partagent une partie ( la Francie occidentale) de l'Empire carolingien de Charlemagne dont ils ont hérité en réorganisant leurs domaines en duchés et comtés féodaux vassaux du roi de France[réf. nécessaire].
Le duché de Bourgogne est fondé en 880 à partir du Royaume de Bourgogne par dit Richard le Justicier, nommé marquis puis premier duc de Bourgogne[réf. nécessaire] (un des six pairs laïcs primitifs de France).
Article détaillé : Histoire de la Bourgogne.Le duché capétien
Jusqu'en 1361, les ducs de Bourgogne sont issus d'une branche cadette des Capétiens (Première maison capétienne de Bourgogne).
Le duché des Valois
Philippe II dit le Hardi
En 1361 le duc Philippe de Rouvre meurt sans héritier, le roi de France Jean II le Bon récupère le duché et l'octroie en 1363 à son fils Philippe le Hardi en apanage. Celui ci, grâce aux manœuvres diplomatiques de son frère le roi Charles V, reçoit les Flandres par son mariage avec Marguerite III de Flandre.
La politique des apanages a été imaginée comme une décentralisation pour améliorer la gestion des provinces éloignées de la capitale. Ces dernières sont possédées par des familles proche du roi et reviennent à la couronne en l'absence d'héritier mâle, ce qui évite d'en perdre le contrôle après un mariage. Les princes reçoivent leurs finances des impôts permanents récoltés par le roi, ce qui permet à celui-ci de les garder théoriquement sous contrôle[1]. C'est dans cet esprit que Charles V fixe en 1374, la majorité des rois à quatorze ans, afin que son fils Charles VI prenne le pouvoir et que l'équilibre ne se rompe. Prévoyant, la possibilité que son fils ne soit pas assez âgé pour gouverner, il met en place un système pour que ses frères ne puisse accaparer le pouvoir. La reine a la garde des enfants royaux, mais elle n'a pas le gouvernement du royaume. L'ainé, le duc d'Anjou a le gouvernement, mais pas les finances. La plus grande partie des revenus royaux est affectée aux enfant et donc la Reine. Tout mariage des enfant ne peut se faire qu'apès accord d'un conseil de tutelle comprenat les frères de Charles V son cousin Louis de Bourbon et la reine[1]. Ce conseil est assisté par des fidèles conseillers de Charles V.
Mais, à sa mort en 1380, son fils Charles VI est mineur; jusqu'en 1388, ce sont ses oncles qui se partagent la régence et donc les recettes fiscales. Dès lors, leurs principautés deviennent indépendantes de fait. C'est la lutte pour le contrôle des recettes de l'État qui entraîne la Guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons
Philippe le Hardi continue la politique matrimoniale déjà esquissée par son prédécesseur Philippe de Rouvre, politique que continueront ses successeurs et qui constitue en quelques décennies l'État bourguignon. En mariant en 1385 son fils Jean sans Peur à Marguerite, fille du comte Albert Ier de Hainaut et de Hollande, et sa fille Marguerite à Guillaume IV de Hainaut, fils et héritier d'Albert, il prépare l'union de ces principautés à l'État bourguignon que réalisa son petit-fils Philippe le Bon. À la mort de son frère Charles V en 1380, Phillippe le Hardi va devenir régent et tuteur du roi en attendant la majorité de Charles VI (en 1388). Il consolide ses possessions et la position diplomatique de la France en recherchant des alliances avec le Saint Empire, c'est dans cet esprit qu'il marie Charles VI et Isabeau de Bavière. Il gardera toujours une forte influence sur la reine Isabeau. Le duc de Bourgogne est alors la personnalité la plus puissante de France. Charles VI sombrant dans la folie en 1392, les affaires de l'état sont gérées par un conseil de régence présidé par la reine Isabeau. La reine étant piètre politique, c'est encore Philippe le Hardi qui a l'influence prépondérante dans les affaires du Royaume, cependant il doit composer avec la montée en puissance de l'ambitieux frère du roi: Louis d'Orléans.
Jean Ier dit sans Peur
À la mort de Philippe le Hardi en 1404, son fils Jean sans Peur hérite du duché. Ce dernier manie avec habileté la démagogie, acquiert des sympathies dans la bourgeoisie parisienne et fait cause commune avec les idéalistes de l'université de Paris, toujours prêts à mêler la réforme de l'Église, comme solution du Schisme, et la réforme du royaume, comme chemin vers la vertu politique. Dans ses principautés, il sait modérer ses ambitions, en sorte que la construction de l'État bourguignon progresse sûrement : il unifie le comté de Bourgogne en y intégrant Besançon, lien entre Bourgogne et Pays-Bas, établit à Liège un prince-évêque complaisant. Il annexe Tonnerre, Boulogne et la Picardie.
Il a beaucoup moins d'influence sur Isabeau de Bavière que son père ; d'autant que Louis d'Orléans aurait une liaison avec la reine (le futur Charles VII est soupçonné d'en être issu). Il fait évincer les Bourguignons du conseil de régence. Jean sans Peur le fait assassiner en 1407. Cet acte précipite le pays dans une guerre civile opposant les Bourguignons aux partisans de Louis d'Orléans regroupés au sein du parti d'Armagnac. Il soutient la révolte cabochienne à Paris, et va libérer la reine et le Dauphin Louis qui sont retenus par les Armagnacs à Tours (il leur offre protection et les loge à Troyes). Henri V le roi d'Angleterre, profite de ces troubles pour relancer la guerre de Cent Ans et envahir la Normandie. Après la débâcle d'Azincourt en 1415, les forteresses tombent les unes après les autres aux mains des Anglais. Le duc de Bourgogne manœuvre pour ne pas les heurter (car ils sont les fournisseurs en laine des prospères drapiers des Flandres) et pour élargir ses possessions. Il prend le pouvoir à Paris en 1418, avec le concours des artisans et des universitaires. La pression anglaise s'accroît et un rapprochement entre les deux partis est indispensable. Le dauphin Charles rencontre donc le duc de Bourgogne à Montereau. Des partisans d'Armagnacs craignant que le dauphin cède aux vues bourguignonnes assassinent Jean sans Peur lors de l'entrevue le 19 septembre 1419.
Philippe III dit le Bon
Philippe le Bon, le fils de Jean sans Peur s'allie alors avec les Anglais. Ils font signer en 1420 à la reine Isabeau et au roi Charles VI le traité de Troyes qui déshérite le dauphin (soupçonné d'être illégitime) au profit du roi d'Angleterre qui deviendra roi de France à la mort de Charles VI (il contrôle déjà tout le nord et le sud-ouest de la France). N'ayant plus de réel suzerain le Duc de Bourgogne à un accès direct aux impots collecté dans sa principauté, il est donc librement autonome[2]. En 1422, Charles VI et Henri V meurent. Henri VI d'Angleterre devient roi d'Angleterre et roi de France mais n'a que 1 an est n'est pas sacré. Le duc de Bedford devient également régent du royaume de France. En 1423 il épouse Anne de Bourgogne, la sœur de Philippe le Bon. Charles VII est sacré grâce à l'intervention de Jeanne d'Arc en 1429.
En 1429, le duc de Bourgogne prend possession en gagère du comté de Namur en Belgique vendu par le Marquis de Namur Jean III pour 132000 couronnes d'or en 1421 avec usufruit jusqu'à sa mort en 1429.
Le 10 janvier 1430, il épouse une fille du roi du Portugal Isabelle de Portugal à Bruges. À cette occasion, il crée l'ordre de la Toison d'or.
Le 24 mai 1430, les troupes de Jean II de Luxembourg-Ligny dit « comte de Guise » au service des Bourguignons défendent Compiègne que Jeanne d'Arc tentait de prendre. Au cours d'une sortie, ils la font prisonnière et la livre au Duc de Bedford régent de France et d'Angleterre pour la somme de 10 000 livres.
Le 4 août 1430: Philippe le Bon devient Duc de Brabant, de Lothier et de Limbourg en succession de Philippe de Saint-Pol.
En 1435 il signe avec Charles VII le traité d'Arras qui donne l'indépendance de fait au duché de Bourgogne (cependant le duc reste vassal du roi de France mais est dispensé de l'hommage) et marque la fin de la guerre civile. Les anglais présents lors des négociations refusent l'annulation du Traité de Troyes. Ils quittèrent la négociation et menacent Philippe le Bon. En retour, celui-ci tente de reprendre Calais mais le siège tourne au désastre pour les troupes de Philippe le Bon qui se retire en Flandre. Le commerce trans-Manche est interrompu et les drapiers flamands ne sont plus approvisionnés en laine. En 1437 Bruges se révolte contre Philippe le Bon qui faillit y laisser la vie. L'insurrection est réduite avec l'aide des villes de Gand et Ypres. La paix de Gravelines entre Philippe le Bon et Henri VI d'Angleterre permet la reprise du commerce entre l'Angleterre et la Flandre en 1439.
Les Anglais ont été considérablement affaiblis par le traité d'Arras. Ayant pillé le pays par des chevauchées pendant des années ils ont favorisé le développement d'un sentiment national qui s'est cristallisé avec l'intervention de Jeanne d'Arc. Ils sont perçus comme des envahisseurs, sont peu à peu délogés de leurs positions par les troupes du roi de France et seront boutés hors du continent en 1453.
En 1443 La mort de la tante de Philippe le Bon, la duchesse Elizabeth de Goerlitz du Luxembourg lui permet de prendre possession du Luxembourg. À cette date, le Duché de Bourgogne est au faîte de sa puissance.
En 1453 les Gantois se révoltent. Ils sont écrasés à Gâvres, par son fils Charles le Téméraire qui réprime violemment l'insurrection.
Le 15 juin 1467, Philippe le Bon s'éteint à Bruges à l'âge de 71 ans. Son fils, lui succède à la tête du Duché de Bourgogne.
Charles le Téméraire
Charles le Téméraire voudra comme ses prédécesseurs reconstituer l'ancienne Lotharingie en reliant les domaines flamands et néerlandais (les pays "de par-deçà") aux domaines bourguignons (les pays "de par-delà") en essayant d'annexer la Champagne, la Lorraine, l'Alsace. Charles le Téméraire n'hésita pas à défier dans le cadre de la Ligue du Bien public Louis XI en lui livrant bataille à Montlhéry (1465) et en mettant le siège devant Paris. Ainsi contraint-il le roi à signer les traités de Saint-Maur-des-Fossés et de Conflans par lesquels il récupère la Picardie et la ville de Boulogne.
Les révoltes de Liège et Dinant (qui dépendait de la Principauté de Liège) contre le prince-évêque Louis de Bourbon l'éloignèrent un moment des affaires françaises. La Principauté de Liège séparait géographiquement ses possessions au niveau de la vallée de la Meuse. Le 25 août 1466, Charles prit possession de Dinant, qui fut pillée et détruite, et mit fin aux velléités liégeoises. Après la mort de Philippe le Bon (15 juin 1467), les Liégeois reprirent les hostilités, mais Charles le Téméraire les vainquit à Saint-Trond et, après le sursaut des 600 Franchimontois, prit Liège, qui fut détruite et soumise en présence de Louis XI qui en avait financé et soutenu l'insurrection. Le roi de France est obligé de lui céder la Brie et la Champagne en 1468.
Le duc Sigismond d'Autriche de Habsbourg lui apporte son aide en 1469 en lui vendant ses terres d'Alsace et le pays de Brisgau, région du comté de Bade en Allemagne.
Cependant, les Bourguignons sont mal perçus, et l'Alsace se révolte ainsi que les suisses.
En 1471, il proclame l'indépendance, cependant il meurt au siège de Nancy en 1477 et son armée est mise en déroute permettant à Louis XI de s'emparer du duché de Bourgogne. Sa fille Marie de Bourgogne dernière héritière se marie à Maximilien Ier de Habsbourg pour contrer le roi de France.
Le contentieux Bourguignon
À la mort de Charles le Téméraire, et suite au mariage de Marie de Bourgogne avec un Habsbourg, le titre de duc de Bourgogne et le duché sont divisés en deux. Le roi Louis XI devient duc de Bourgogne avec la Bourgogne, et les Habsbourgs d'Autriche et d'Espagne deviennent duc de Bourgogne avec les Pays-Bas bourguignons (actuel Bénélux) et la Franche-Comté.
Les Habsbourgs, et en particulier, Charles Quint contre son adversaire François Ier, n'auront de cesse de faire reconnaître leurs droits au duché de Bourgogne, sans aucun succès. Cette question occasionnera des conflits récurrents entre la France et l'Autriche (et l'Espagne qui appartenait aussi à l'empire des Habsbourgs). Le Charolais n'est reconquis qu'en 1659 et la Franche-Comté qu'en 1678 aux Habsbourgs d'Autriche. À cette date, Louis XIV réussit à la rattacher définitivement au royaume de France par le traité de Nimègue.
Notes et références
- ↑ a et b Françoise Autrand, Charles VI, Fayard février 1986, page 13
- ↑ Takemi Kanao, « Introduction aux finances et à la fiscalité de Philippe le Bon dans les années 1420 », Bulletin du Centre d'études médiévales d'Auxerre, 8 (2004), Centre d'études médiévales
Voir aussi
- Ordre de la Toison d'or
- État bourguignon
- Comté de Bourgogne
- Royaume de Bourgogne
- Pays-Bas bourguignons
- Palais des ducs de Bourgogne
- Liste des ducs de Bourgogne
- Liste historique des duchés de France
- Liste des comtes palatins de Bourgogne
- Liste des rois de France
- Liste historique des duchés de France
- Parlement de Bourgogne
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