- Dommartin (Doubs)
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Dommartin Administration Pays France Région Franche-Comté Département Doubs Arrondissement Pontarlier Canton Pontarlier Code commune 25201 Code postal 25300 Maire
Mandat en coursJean-Claude Espern
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Larmont Démographie Population 568 hab. (2008) Densité 89 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 807 m — maxi. 944 m Superficie 6,39 km2 Dommartin est une commune française, située dans le département du Doubs et la région Franche-Comté.
Sommaire
Géographie
Histoire
Ad stabulos
La première mention de Dommartin date de 1141 où il était question de son église dans une bulle du pape Innocent II, dans ce document ce dernier confirmait les biens de cette église de Besançon. Cet édifice appartenait à Landry, archidiacre de Waresco avant qu'il ne le cède à Humbert de Scey, archevêque de Besançon qui le transmettait à son tour en 1143 à l'abbaye de Mouthier-Haute-Pierre. En 1262, époque où cette seigneurie relevait de la maison de Joux, Dommartin avait fait l'objet d'une reprise de fief auprès de Jean Ier de Chalon, comte de Bourgogne, de la part de Henri II de Joux ; cette reprise concernait également Courvières, Bouverans et Outhaud[1].
Ces lieux étaient ancien car des chroniques de Saint-Bénigne de Dijon parlaient de stations existant au Xe siècle pour aller d'Orbe à Dijon et désignaient, après Pontarlier et avant Salins, la station de "Ad stabulos" qui devait être Les Hôpitaux-Vieux, Bulle ou Outhaud. En 1836 était découvert près d'une source à Bulle, situé à 5 km d'Outhaud, des vestiges de constructions et de tuileaux de forme romaine non loin de l'endroit où passait la voie romaine passant par la Tour de Chalamont, située à Boujailles (à peu de distance était également trouvé un tombeau contenant cinq cadavres et des restes d'armures), il est donc possible que la station en question soit Bulle qui de plus tirerait son nom de "Ad stabulos"[1].
Outhaud et Vuillecin
Le fief de Dommartin comprenait également les villages d'Outhaud, de Vuillecin et de Bugny. Outhaud était cité dans une charte de Thierry II de Montfaucon, archevêque de Besançon, qui en 1189 confirmait les donations faites à l'abbaye de Montbenoit à savoir deux maisons ainsi que du terrain que Lambert et Hugues possédaient à "apdu Ostas" (ancien nom d'Outhaud)[1].
Vuillecin tirerait son nom de "Villa sancta, ou cincta", sur le territoire de ce village une vaste enceinte laissait présager de l'existence d'un ancien camp. Deux de ces côtés s'appuyaient par des constructions sur le Drugeon et sur la crête de la montagne, les deux autres étaient limité par un large fossé et la voie romaine. Sur cette esplanade il avait été trouvé des tombes (nécropole mérovingienne) contenant des ossements, des ornements militaires, des sabres et des javelots. Sur le territoire de la commune il existait deux construction nommés "le Temple" et "Saint-Lazare". Ce dernier lieu-dit (maintenant oratoire Saint-Lazare, sur la N57) était dans un vallon sur la route de Pontarlier aux abords d'un petit étang, c'était un endroit fréquenté par les malades qui s'y baignaient accordant des vertus à cette eau ; il est possible alors qu'une léproserie y est été construite avant que le bâtiment ne soit transformé en métairie. "le Temple" (maintenant zone d'activités au Temple) se dressait au bord du Drugeon à la limite des communaux de Doubs, il avait été construit à cet endroit une église et quelques maisons appartenant à l'ordre de Malte qui devait succéder aux templiers ; cet ordre était implanté dans la région, la preuve en est que Jean de Joux léguait en 1303 aux templiers de Pontarlier son palefroi et son armure, de plus cet ordre avait des biens à Bouverans et à Usie[1].
Vuillecin était nommé dans la charte de 1189 : Falcon de Pontarlier et ses frères donnaient au monastère de Montbenoit des hommes qu'ils possédaient à "Villessant", plus tard c'était au tour de Conon de Cicon de donner deux sœurs nommées Arembor et Libor de Vuillecin. Le 10 décembre 1416 Huguenin d'Arlay vendait au prince d'Orange tout ce qu'il possédait à Vuillecin[1].
Joux et Montsaujon
En 1309 Hugues et Amaury, fils d'Eustache de Dommartin, reconnaissait être vassaux de Jean de Joux tant pour Dommartin que pour Outhaud ; quelque temps plus tard, en 1349 la même déclaration était faite par Renaud de Dommartin. Le fief ne relevait pas en totalité du sire de Joux, il le partageait avec le seigneur de Montsaujon ; d'ailleurs Estiard de Montsaujon, chevalier, vendait le 13 octobre 1383 à Hugues II de Chalon-Arlay, la prévôté du lac Damvautier (aujourd'hui Lac de Saint-Point), la terre de Maisons-du-Bois-Lièvremont et la seigneurie de Dommartin, tous ceci avec les droits et justice pour cinq cents florins en or. Le 29 avril 1402 Bernard de Luceste, écuyer, ratifiait la vente faite par son aïeul Estiard de Montsaujon et y ajoutait Outhaud et ses dépendances , la moitié de la garde de l'abbaye de Montbenoit, la garde du Temple, près de Pontarlier, la terre de Courvières et différents fiefs que Guyot de Cicon et les prédécesseurs de Pierre d'Usie tenait des seigneurs de Joux[1].
La maison de Chalon-Arlay
Le 18 novembre 1403 Claude de Dommartin, écuyer, reconnaissait tenir en fief du seigneur de Chalon-Arlay tout ce qu'il possédait en meix (habitation d’un cultivateur, jointe à autant de terre qu’il en faut pour l’occuper et le nourrir), maisons, hommes, justice, seigneurie, champs, prés, fours, moulins, censes, rentes, etc à Outhaud et à Dommartin. Louis II de Chalon-Arlay achetait pour quatre cent francs le 14 octobre 1461 de Jean de Joux, chevalier et seigneur d'Abbans, les fours, moulins, foules et batteurs (sert à séparer les graines de leurs enveloppes) d'Outhaud[1].
La seigneurie de Dommartin avait comme châtelain en 1461 Jean de Fallerans et en 1486 Hugues de Chalon. En 1520 le bailli d'aval condamnait les habitants d'Outhaud à contribuer aux réparation du château, des étangs et des chaussées de La Rivière. Les premiers affranchissement étaient donné à partir de 1571, c'est Antoine Bichet qui en bénéficiait puis en 1583 c'était au tour de Nicolas Grandvuillemin. D'autres actes suivaient mais toujours au coup par coup, Dommartin ne bénéficiait pas d'une charte de franchise pour tout le village[1].
En 1638 la peste s'abattait sur la communauté et en 1652 le nombre d'habitants avait tellement chuté que les villageois demandaient une diminution de la cense qu'ils devaient acquitter pour leur four[1].
A partir du XVIIe siècle la seigneurie était partagée entre le prince d'Orange, qui avait relevé le titre et le nom de la maison de Chalon-Arlay, et Renaud de Dommartin[1].
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2008 2014 Jean-Claude Espern[2] mars 2001 2008 Suzanne Sire Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[3])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 181 210 292 482 466 492 568 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Sources
Bibliographie
- Jean Ignace Joseph Bourgon, Recherches historiques sur la ville et l'arrondissement de Pontarlier, 1841, p. 281 à 296 books.google.fr
Notes et références
- recherches historiques sur la ville de Pontarlier
- Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
- Dommartin sur le site de l'Insee
Liens externes
- Site officiel de la commune de Dommartin dans le Doubs, 25300
- Dommartin sur le site de l'Institut géographique national
Catégorie :- Commune du Doubs
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