- Gontran (roi)
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Gontran Tiers de sou de Gontran frappé à Chalon-sur-Saône (561-592). BNF, monnaies, médailles et antiques.Titre Roi d'Orléans 561 – 592 Prédécesseur Clotaire Ier Successeur Childebert II Roi de Paris 584 – 592 Prédécesseur Chilpéric Ier Successeur Childebert II Biographie Titre complet Roi de Bourgogne
Roi de Paris (584-592)Dynastie Mérovingiens Date de naissance entre 532 et 534[1] Lieu de naissance Soissons (France) Date de décès 28 mars 592 Lieu de décès Chalon-sur-Saône (France) Père Clotaire Ier Mère Ingonde Conjoint Vénérande (concubine)
Marcatrude
AustregildeEnfants Gondebaud
Un fils mort nourrisson
Clotaire
Clodomir
Clotilde
Clodeberge
Childebert II: Adoptémodifier Gontran[2], « Corbeau de bataille », Gunth Chramn en vieux francique, Gunth (bataille) et Chramn (corbeau)[3], (né entre 532 et 534[1], mort le 28 mars 592[4] à Chalon-sur-Saône) est un roi mérovingien et un saint catholique fêté le 28 mars.
Sommaire
Biographie
Fils du roi Franc Clotaire et d'Ingonde, à la mort de son père en 561, il hérite de l'ancien royaume de Burgondie.
Il doit se battre contre d’autres peuples barbares qui menacent le royaume. Il tente aussi pendant un moment de réconcilier ses deux frères Sigebert et Chilpéric. À la mort de ce dernier, il est appelé par Frédégonde pour la protéger elle et son fils Clotaire II.
Ses quatre fils étant morts en bas âge, il adopte en 577 son neveu, Childebert II, fils de Sigebert et de Brunehilde.
Lorsqu'une épidémie de peste atteint Marseille, il ordonne à la population de se réfugier dans les églises afin d'implorer la miséricorde divine, de ne manger que du pain d'orge et de ne boire que de l'eau[5].
Il fait bâtir la cathédrale Saint-Pierre de Genève[réf. nécessaire], donna Luxeuil au moine irlandais saint Colomban, et par dévotion pour saint Jean Baptiste, fit construire l'église de Saint-Jean-de-Maurienne, dont il fit un évêché.
Il mourut dans son lit, le 28 mars 592 ou 593 à l'âge de soixante-huit ans[6]. Il est enterré à Saint-Marcel les Chalon (71) dans la basilique qu'il a fait construire en l'honneur et sur la tombe de Saint Marcel, martyr lyonnais du IIe siècle. Cet édifice a été fondée en 584. Il a également accordé des dons au monastère saint-Bénigne de Dijon, établie en 509 par saint Grégoire, évêque de Langres. Saint-Maurice d'Agaune, œuvre de saint Sigismond, a autorité sur ces deux monastères. Apollinaire, abbé d'Agaune, est désigné comme supérieur des trois abbayes. Son royaume revient à Childebert II. Les évêques de son royaume le sanctifièrent[7].
Descendance
Les concubines et descendants suivants lui sont connus[8] :
- Concubinage avec Vénérande, une servante gauloise. Sera issu de l'union :
- Épouse vers 565 Marcatrude (+ vers 566), une noble franque, fille du duc Magnacaire d’Outre-Jura. Sera issu de l'union :
- Un fils mort nourrisson (566).
- Épouse vers 567 Austregilde surnommée Bobilla (+ 580), une servante franque de Marcatrude. Seront issus de l'union :
Culte
Saint Grégoire de Tours relate plusieurs miracles qu’il aurait opérés avant et après sa mort et dont il fut lui-même témoin (il guérit notamment des malades atteints du choléra). L'appelant « le bon roi Gontran », il le fait canoniser par la voix du peuple, dès sa mort. Son tombeau est retrouvé au XVe siècle, provoquant l’extension de son culte dans son royaume. Mais au XVIe siècle, les Huguenots dévastent sa tombe et dispersent ses reliques. Seule la tête est sauvée et conservée dans un reliquaire[9].
Il est le saint patron des personnes divorcées, est invoqué pour apaiser les querelles familiales et pour favoriser le rapprochement de deux branches d’une famille en conflit.
Notes et références
- Gontran sur le site Medieval Lands
- Mgr Paul Guerin, Les petits bollandistes. Vies des Saints, Paris, éditions Saint-Rémi, 1876.
- Bruno Dumézil, La reine Brunehaut, Paris, Éditions Fayard, 2008, p. 9 ; Laurence Charlotte Feffer et Patrick Périn, Les Francs Tome 2 : A l'origine de la France, Armand Collin Editeur, Paris, 1987, p. 130.
- M. Weidemann, « Zur Chronologie der Merowinger im 6 ». Jahrhundert, Francia, 10 (1982), page 487
- Grégoire de Tours, Histoire des francs, livre IX, 21.
- Ivan Gobry, Les premiers rois de France : la dynastie des mérovingiens, collection « Documents d'Histoire », éditions Tallandier , 1998, page 227.
- Ivan Gobry, Les premiers rois de France : la dynastie des mérovingiens, collection « Documents d'Histoire », éditions Tallandier , 1998, page 247.
- Grégoire de Tours. Sauf Magnacaire qui se trouve dans La Chronique de Marius d'Avenches. La famille de Gontran est connue par L'Histoire des Francs de
- Etienne Lelièvre, Les Saints de souches royales, Ed. Le Sarment FAYARD, 1999.
Articles connexes
Catégories :- Personnalité du VIe siècle
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