- Pontarlier (aperitif)
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Pontarlier (apéritif)
Pour les articles homonymes, voir Pont (homonymie).Le pontarlier est un apéritif alcoolisé anisé connu en Franche-Comté, où il est familièrement nommé pont.
Cet apéritif est confectionné dans la région de Pontarlier. Il titre 45° d'alcool (parfois 40°) et, comme tout alcool, sa consommation présente des dangers. Contrairement au pastis, qui est macéré, il est le seul apéritif à base d'anis vert distillé. On le consomme dilué dans de l'eau fraîche (environ deux volumes d'eau pour un volume de pontarlier).
Pontarlier compte trois distilleries qui fabriquent du pontarlier et emploient une vingtaine de personnes. La production est volontairement limitée : 100 000 litres en 1980, 190 000 en 1991, 220 000 en 1992 pour le plus gros producteur (90% de la production). 85% de la production est distribué en Franche-Comté, le reste est principalement écoulé par les touristes.
Petite histoire de l'Absinthe ou « Fée verte »
Comme le distillat de gentiane, l'absinthe ou « Fée verte », était connue depuis longtemps comme « médicament » dans les campagnes françaises profondes. Développée par la maison Pernod en 1805, l'absinthe titrait 73° d'alcool. Un « coup de pouce » involontaire de Napoléon semble à l'origine de son essor : afin d'intervenir contre les Autrichiens en Italie, Napoléon Ier avait massé des troupes sur la frontière franco-suisse avant d'emprunter le col du Simplon pour passer les Alpes. Pour assouvir l'envie de boisson des soldats, Napoléon a favorisé le développement des distilleries locales, ce qui développa la production d'absinthe.
Or, en 1901, un violent incendie prit naissance dans une distillerie installée au cœur de Pontarlier. Sans la présence d'esprit d'un ouvrier qui ouvrit les vannes, provoquant du même coup le déversement le précieux liquide dans le Doubs, les cuves contenant un million d'hectolitres d'alcool auraient pu exploser et anéantir la ville. La « Fée verte » transforma la rivière en vaste apéritif anisé, ce qui en premier lieu, fit le bonheur des militaires casernés non loin de là qui purent ainsi boire la précieuse boisson à même leur casque... On dit même que certain se jetèrent à l'eau tout habillé. Quelques jours plus tard, la Loue, une autre rivière située à 17 kilomètres de l'autre côté du massif montagneux, se mit à sentir très fortement l'anis. C'est ainsi que fut découvert que la Loue était une résurgence du Doubs.
Une loi de 1915 interdit la fabrication et la vente de l'absinthe, « la boisson qui rend fou » par les ravages qu'elle provoque chez ceux qui en abusent. Cette prohibition fit le bonheur des contrebandiers. À cette époque, 25 distilleries employaient 3000 ouvriers, alors que la ville comptait 8000 habitants. La maison Pernod s'exila dans le Sud et c'est à tort que l'on attribue cette boisson au Midi de la France.
En 1921, après que l'autorisation fut accordée de nouveau, les distilleries qui subsistèrent utilisèrent leurs alambics et leur savoir-faire pour distiller l'anis, donnant ainsi naissance au pontarlier. L'absinthe en elle-même n'est à nouveau autorisée que depuis 1999.
Chanson à boire
Petite chanson pour accompagner un "Pont" - sur la musique du refrain de Faire un pont (Dick Rivers, chanson originale: Country Roads):
Boire un Pont Pour de bon, Lui donner un glaçon, Le renverser Dans son gosier Boire un Pont, C'est très bon !
Boire deux Ponts, etc.
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