Ollioules

Ollioules

43° 07′ 59″ N 5° 51′ 00″ E / 43.133, 5.850

Ollioules
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département
Blason département fr Var.svg
Var
Arrondissement Toulon
Canton Ollioules
Code commune 83090
Code postal 83190
Maire
Mandat en cours
Robert Beneventi
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération Toulon Provence Méditerranée
Site web www.ollioules.fr
Démographie
Population 12 995 hab. (2008)
Densité 653 hab./km²
Gentilé Ollioulais, Ollioulaises
Géographie
Coordonnées 43° 07′ 59″ Nord
       5° 51′ 00″ Est
/ 43.133, 5.850
Altitudes mini. 0 m — maxi. 520 m
Superficie 19,89 km2

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Ollioules (en occitan provençal : Oliulas [uˈliwlɔ] selon la norme classique ou Ouliéulo [uˈliwlɔ] selon la norme mistralienne) est une commune française, située juste à l'ouest de Toulon dans le département du Var en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Ollioulais.

Sommaire

Géographie

Dans le Var à 7 km à l'ouest de Toulon et à l'est de Sanary (5 km) et de Marseille (57 km).

Municipalités limitrophes

Climat

Relevé météorologique d' Ollioules
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 6,3 6,2 7,8 9,7 13,4 16,6 19,4 19,4 16,6 14,5 9,8 7,6 12,0
Température moyenne (°C) 8,7 9,1 11,1 13,1 17,0 20,5 23,4 23 20,1 16,9 12,8 9,9 15,4
Température maximale moyenne (°C) 11,1 12,0 14,4 16,5 20,5 24,3 27,4 27,2 23,7 19,2 15,7 12,2 18,7
Précipitations (mm) 50,5 27 20,9 48,9 23,2 20,4 6,2 8,7 39,6 74,9 58,5 41,5 420,3
dont pluie (mm) 45,5 17 20,9 48,9 23,2 20,4 6,2 8,7 39,6 74,9 58,5 36,5 400,3
dont neige (cm) 0,5 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0,5 2
Source : Relevé météo d' Ollioules[1]
Diagramme climatique
J F M A M J J A S O N D
 
 
50.5
 
11.1
6.3
 
 
27
 
12.0
6.2
 
 
20.9
 
14.4
7.8
 
 
48.9
 
16.5
9.7
 
 
23.2
 
20.5
13.4
 
 
20.4
 
24.3
16.6
 
 
6.2
 
27.4
19.4
 
 
8.7
 
27.2
19.4
 
 
39.6
 
23.7
16.6
 
 
74.9
 
19.2
14.5
 
 
58.5
 
15.7
9.8
 
 
41.5
 
12.2
7.6
Temp. moyennes maxi et mini (°C) • Précipitations (mm)

Histoire

Origines

Le territoire d'Ollioules est fréquenté par l'homme depuis la Préhistoire, en particulier durant la période néolithique. Plus tard, ce terroir est occupé par la tribu celto-ligure des Camatulici, qui appartiennent à la confédération des Salyens (Salluvii). Ils construisent sur la colline de la Courtine un vaste oppidum, dont subsistent d'importants vestiges partiellement fouillés, et entretiennent des relations commerciales avec le comptoir grec de Tauroeis (Le Brusc, commune de Six-Fours-les-Plages). Il n'y a pas de ville gallo-romaine, mais des fermes et villas dispersées sur le terroir agricole.

C'est au Moyen Âge qu'Ollioules apparaît à proprement parler. À partir de la fin du Xe siècle, elle fait partie des possessions des vicomtes de Marseille, qui ne tarderont pas à y établir un château féodal autour duquel se constituera le castrum initial. Aux XIIIe et XIVe siècles, la ville construit des remparts et développe son commerce, le bourg agricole devenant progressivement une opulente ville marchande favorisée par les franchises obtenues des comtes de Provence. C'est également au XIVe siècle que la ville passe en coseigneurie aux Vintimille et aux Simiane, deux puissantes familles de la noblesse provençale.

L'âge d'or d'Ollioules se situe entre le XVe siècle et la fin du règne de Louis XIV. Durant cette période, la superficie de la ville triple et une riche bourgeoisie se développe, ce qui se traduit aujourd'hui encore dans l'architecture du centre ancien. En 1520, les habitants rachètent pour une somme importante l'essentiel des droits seigneuriaux. On y cultive l'olivier, les agrumes (citronniers et orangers), les fruits et légumes, mais aussi le safran, le câprier et déjà les fleurs.

Durement éprouvée par les aléas climatiques et la peste de Marseille, délaissée par ses élites au profit de Toulon et d'Aix-en-Provence, privée de son port par la séparation en 1688 de Saint-Nazaire (aujourd'hui Sanary-sur-Mer), la ville est le théâtre en 1793 de violents combats entre coalisés et troupes républicaines venues assiéger Toulon, le lieutenant colonel Elzéar-Auguste Cousin de Dommartin sera blessé lors de ces affrontements puis fait général de brigade sur le champ de bataille. La ville est occupée et l'état-major républicain s'y installe en septembre, sous le commandement de Jean-François Carteaux. Par un heureux concours de circonstances, le jeune Napoléon Bonaparte est appelé à diriger l'artillerie et fera à Ollioules la démonstration de son talent militaire.

Au XIXe siècle, une nouvelle période de prospérité apparaît avec la culture de la fleur. Considéré un temps comme la capitale des fleurs. D'abord essentiellement constituée d'immortelle commune, la production se diversifie bientôt et, grâce à l'arrivée du chemin de fer sous le Second Empire, les fleurs sont expédiées dans toute l'Europe.

Aujourd'hui, Ollioules est une petite ville de plus de 13 000 habitants qui a su préserver son caractère provençal. Les labels « village fleuri » (3 fleurs), « ville de métiers d’arts » et « plus beaux détours » lui ont été décernés.

Les anches pour les instruments à vent sont réputées comme les meilleures par les plus grands musiciens mondiaux.

Liste des seigneurs d'Ollioules

Les Marseille

  • Guillaume de Marseille ,
  • Arnulphes de Marseille, vicomte de Marseille
  • Foulques de Marseille, vicomte de (frère du précédent)
  • Guillaume dit "le gros" de Marseille(+1047), vicomte de Marseille (frère du précédent)
  • Aycard de Marseille, vicomte de Marseille (fils du précédent)
  • Guillaume dit "le jeune" de Marseille, vicomte de Marseille (frère du précédent)
  • Foulques de Marseille, vicomte de Marseille(+1069) (fils du précédent)
  • Geoffroy de Marseille(+1090), vicomte de Marseille (oncle du précédent)
  • Hugues-Geoffroy de Marseille(+1150), vicomte de Marseille (fils du précédent)
  • Raimond-Geoffroy de Marseille(+1156), vicomte de Marseille (fils du précédent)
  • Geoffroy de Marseille, vicomte de Marseille (fils du précédent)
  • Hugues de Marseille, vicomte de Marseille (frère du précédent)
  • Raimond-Geoffroy de Marseille, vicomte de Marseille (fils du précédent)
  • Pons de Marseille dit " de Peynier" vicomte de Marseille , sgr de Peynier . (fils du vicomte Geoffroy ou Jauffre)
  • Bertrand de Marseille dit "de Peynier"(+1180), vicomte de Marseille , sgr de Peynier . (fils du précédent)

Les Marseille-Signes ou Marseille-Évenos

  • Guilaume Ier de Signes, seigneur d'Ollioules par la dot de son épouse Cécile, fille du vicomte Bertrand de Marseille (ci-dessus).
  • Guillaume II (fils du précédent), coseigneur d'Olioules et d'Évenos.
  • Guillaume III (fils du précédent), coseigneur d'Ollioules et d'Évenos.
  • Bertrand III de Marseille-Signes (fils du précédent), coseigneur d'Ollioules et d'Évenos, viguier de Marseille en 1286 et d'Avignon en 1300, vice-sénéchal de Provence de 1292 à 1294 et de 1313 à 1315. Il lègue son nom, titres et seigneurie à son petit-neveu Bertrand de Vintimille (fils de Boniface II et de Philippine de Sabran), petit-fils de par son père de Manuel de Vintimille et de Sibylle de Marseille-Signes (sœur de Bertrand III de Signes) mais à la seule condition qu'il relève le nom de Marseille, ce qu'il fit.

Les Marseille-Vintimille

  • Bertrand Ier de Marseille-Vintimille (petit-neveu du précédent), seigneur d'Ollioules et seigneur d'Évenos.
  • Bertrand II (fils du précédent), seigneur d'Ollioules et seigneur d'Évenos et seigneur de Saint-Marcel et de Varages.+1352
  • Bertrand III (fils du précédent), baron d'Ollioules et seigneur d'Évenos, de Saint-Marcel et de Varages
  • Bertrand IV (fils du précédent), baron d'Ollioules et seigneur d'Évenos, de Saint-Marcel et de Varages
  • Bertrand V (fils du précédent), baron d'Ollioules et seigneur d'Évenos, du Revest, de Cabriès, de Vitrolles, de Ventabren, de Trebillane et de La Val-d'Ardenne, comte de Vintimille et gouverneur de Toulon (titre de comte de Vintimille à vérifier)

Les Vintimille des comtes de Marseille

  • Bertrand VI (fils du précédent), baron d'Ollioules et seigneur d'Évenos, du Revest, de Cabriès, de Vitrolles, de Ventabren, de Trebillane et de La Val-d'Ardenne.
  • Bertrand VII (fils du précédent), baron d'Ollioules, seigneur d'Évenos et du Revest.
  • Gaspard Ier (fils du précédent), baron d'Ollioules et seigneur d'Évenos.
  • Philibert (fils du précédent), baron d'Ollioules
  • Gaspard II (fils du précédent), baron d'Ollioules (mort le 19 avril 1585)
  • Magdelon (fils du précédent), baron d'Ollioules et de Tourves, viguier de Marseille, Premier Consul d'Aix .
  • François (fils du précédent), baron d'Ollioules, seigneur de Saint-Nazaire, de Roquefeuil et de Seillon.
  • Pierre François Hyacinthe (fils du précédent), baron d'Ollioules, seigneur de Saint-Nazaire, de Roquefeuil et de Seillon.+1727

Les Raousset-Vintimille

À la mort de Pierre-François-Hyacinte en 1727 , le titre revient à sa sœur Anne.

  • Anne (morte le 20/01/1747)

À sa mort ses titre revinrent à son fils Simon-Joseph de Raousset-Vintimille (Marquis de Seillion baron d'Olioules et de Saint-Nazaire) jusqu'en 1752 date à laquelle un arrêt de Paris met fin à cette succession, et remet les titres des dites terre d'Ollioules aux membres de la branche du Luc de la maison Vintimille (en la personne de Jean-Baptiste-Félix-Hubert de Vintimille du Luc, marquis du Luc et des Arcs, petit cousin au 5e degré d'Anne).

Les Vintimille du Luc

  • Jean-Baptiste-Félix-Hubert de Vintimille du Luc (°23/07/1720), marquis du Luc et des Arcs, seigneur de Souvigny-Sur-Oise, marquis de Castelnau en Languedoc, baron d'Ollioules, lieutenant général des armées du roi, inspecteur général de la cavalerie, épouse le 28/09/1739 Pauline-Félicité de Maily Nesle. Petit cousin au 5e degré de Anne de Marseille-Vintimille.

Blasonnement

Ces armes ont été enregistrées au Grand Armorial de France sous Louis XIV. On ignore à quelle époque elles remontent, mais il semble qu'elles étaient déjà en usage au XVe siècle. Ce sont des armes parlantes issues du nom latin de la ville, Oliva.

Blason ville fr Ollioules (83).svg

Les armoiries de Ollioules se blasonnent ainsi :

D'argent, à un olivier arraché de sinople.
Devise : fidelis legi semper oliva (l'olivier toujours fidèle à la loi)
Variante : Fidelis Regis semper Oliva (« Ollioules toujours fidèle au Roi »)
qui fut en particulier utilisée sous la Restauration.

Démographie

Évolution démographique
(Sources : Cassini[2] et Insee[3])

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 814 2 591 2 878 3 096 3 132 3 026 3 012 3 142 3 258
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 305 3 360 3 348 3 357 3 456 3 480 3 708 3 816 3 966
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
4 006 4 060 4 201 4 173 4 573 4 749 5 326 5 562 5 891
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006    
6 959 7 803 8 786 9 242 10 398 11 932 13 400    

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Naissances et décès

Évolution des naissances[4]
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
Naissance domicilié à Ollioules 143 129 130 131 127 139 120 128 120 110
Évolution - en diminution - 9,79% en augmentation + 0,76% en augmentation + 0,77% en diminution - 3,05% en augmentation + 9,45% en diminution - 13,67% en augmentation + 6,67% en diminution - 6,25% en diminution - 8,33%
Évolution des décès[5]
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
Décès domicilié à Ollioules 134 115 162 136 116 126 160 130 131 135
Évolution - en diminution - 14,18% en augmentation + 40,87% en diminution - 16,05% en diminution -14,71% en augmentation + 8,62% en augmentation + 21,25% en diminution - 18,75% en augmentation + 0,77% en augmentation + 3,05%

Économie

Bâti sur du basalte noir, Ollioules l'exploita dès 1 100 ans av. J.-C. en fabriquant meules, mortiers et auges. Vers le XIe siècle, le village tire sa richesse de la culture de l'olivier (d'où son nom), ainsi que du raisin, de l'amande, des figues. Au XIXe siècle, elle se spécialise dans la culture florale qu'elle expédie dans toute l'Europe. Elle devient la capitale de l'immortelle jaune. La petite ville vit encore de la culture florale aujourd'hui.

Les gorges d'Ollioules

Comme les a peintes Hubert Robert au XVIIIe siècle (voir musée des Beaux-Arts de Nice) et les a décrites avec enthousiasme Victor Hugo, les gorges sont arides, sinueuses, déchirées ; la Reppe y a creusé une profonde faille avant de se jeter dans la baie de Sanary-sur-Mer.

Patrimoine

  • Le centre ancien d'Ollioules: remparts, fontaines, hôtels particulier...
  • Église Saint-Laurent
  • Vestiges du château féodal des Marseille-Vintimille
  • Les gorges
  • Les métiers d'arts
  • Vue panoramique sur la mer du Gros Cerveau
  • Théâtre national de Châteauvallon, le nougat Jonquier
  • Le château de Castellombre dit villa Marguerite (jardin botanique), siège de la C.R.S. n° 59
  • Le château de Montauban
  • Le château de la Tourelle comprenant la chapelle St-Louis donnant sur le quartier agricole
  • Le château de Graille
  • Oppidum des Camatulicii
  • Oppidum de Ste-Estèves
  • Oppidum du Garou
  • Canal des Arrosant
  • Le télégraphe de la Chape
  • Chapelle de Faveyrolles, autrement dite " de la ruesque"
  • Couvent des Observentin, XVI è siècle
  • Chapelle des Oratorien, aujourd'hui Notre-Dame-d'Espérence, XVI è siècle
  • Chapelle St-Honorat, XIIe siècle
  • Couvent des Clarisse, XVIe siècle
  • "Le trou de Besse", grotte ou se serait réfugié le célèbre bandit originaire de Besse-sur-Isole Gaspard de Besse

Festivités

  • Fête des Fleurs, corso fleuri (avril-mai)
  • Médiévales d'Ollioules (juillet)
  • Fête de la Saint-Laurent (août)
  • Fête de la Saint-Éloi (août)
  • Fête de l'Olivier (premier week-end octobre)

Personnalités liées à la commune

Notes et références

Annexes

Article connexe

Liens externes

Sources

  • Florian Mazel: La noblesse et l'Église en Provence, fin X°-début XIV° siècle
  • Berltrame : Histoire d'Ollioules

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Ollioules de Wikipédia en français (auteurs)

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