- Vivarais
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Pour l’écrivain dont ce fut un temps le pseudonyme, voir Pierre Bost.
Le Vivarais (Vivarés en occitan) était, avant 1789, une province appartenant à la province de Languedoc. Elle s'étendait sur un territoire correspondant approximativement au département de l'Ardèche.
Sommaire
Histoire
Période protohistorique
Le peuple gaulois des Helviens occupaient le sud de l'actuel département de l'Ardèche. Leur capitale est encore inconnue, mais pouvait se trouver à Jastres. Les sources antiques concernant ce peuple sont minces. Soumis en -121 par Rome, leurs élites se rallieront assez rapidement à Rome. Lors de la Guerre des Gaules, ils soutiendront militairement la Narbonnaise, connaissant des défaites contre leurs voisins Gabales. Rome leur accorde le droit latin, élisant leur propre chef, gardant leurs libertés et leurs droits. La cité d'Alba située sur une voie romaine reliant la vallée du Rhône au Massif central (cité des Arvernes et des Vellaves), est leur capitale de cité à l'époque antique.
Les Segovellaunes, ayant probablement pour capitale Soyons puis Valence, occupaient probablement le territoire entre Eyrieux et Doux. Les Allobroges (capitale Vienne) auraient possédé les territoires au nord du Doux.
Vivariensis Pagus
Saint Janvier, vers les années 200, prêche en Helvie et fonde l'église d'Alba.
Peu à peu, l'Empire romain connaissant des difficultés, Alba est supplantée par Viviers qui devient siège épiscopal. Le pagus, correspondant aux limites de l'évêché, prend le nom de Vivariensis Pagus, soit le "pays de Viviers", le Vivarais.
En premier lieu conquis par les Burgondes, la conquête franque amène le Royaume de Bourgogne et en 924, le Bas-Vivarais (diocèse de Viviers) tombe aux mains des Comtes de Toulouse. Le Haut-Vivarais dépend du diocèse de Vienne et le diocése de Valence s'étend entre Doux et Eyrieux, où les comtes de Valentinois accroissent leur pouvoir.
Excommunié par le pape Innocent III, pour la Croisade des Albigeois, Raymond VI de Toulouse voit ses biens du pays de Largentière, avec ses riches mines, confisqués au profit de Bernon de Brabant, riche et puissant Évêque de Viviers. Son fils Raymond VII de Toulouse n'y pourra rien, et en 1215 la spoliation est consommée.
Souverains du Vivarais, les Évêques de Viviers reconnaissent toutefois le Roi d'Arles, le Roi de Bourgogne, les Empereurs, mais font envie aux Rois de France: en 1271, Philippe Le Hardi intègre le Bas-Vivarais; puis en 1308, c'est Philippe Le Bel qui augmente ses possessions, et finalement, sous Charles V, tout le pays est administré par un Bailli Royal du Vivarais et du Valentinois. Les Evêques de Viviers restent (plus simplement), comte de Viviers, baron de Largentière et prince de Donzère.
Les États Particuliers du Vivarais
Le Vivarais est rattaché à la province de Languedoc, et ne connait pas d'unité, divisée en trois diocèses, territoire partagé par les nombreuses abbayes vellaves (Saint-Chaffre, la Chaise-Dieu) ou drômoises (Saint-Barnard), sans compter les lignages seigneuriaux (Montlaur, Crussol, Poitiers-Valentinois).
Sans véritable unité, cet espace connait un parlement régional unique en France, les États Particuliers du Vivarais, composés par la noblesse, avec ses barons (représentés par leurs baillis), et le tiers état, avec ses consuls-députés, mais sans représentation du clergé :
- Baron de l'évêché (Viviers)
- Baron des diocèses (Pradelles et Lagorde)
- Baron du Vivarais (Crussol, Montlaur, La Voulte, Tournon, Largentière, Boulogne, Joyeuse,Chalençon-La Tourrette, Saint-Remèze, Annonay, Aubenas et Vogüé)
- Consuls ou députés (13 villes et communautés)
Huit baronnies de tour envoyaient des députés aux États du Vivarais : 1. Tournon-sur-Rhone 2. Viviers (Ardèche) 3. Boulogne 4. Largentière 5. Joyeuse(Ardèche) 6. Annonay 7. Montlaur 8. Bourg-Saint-Andéol
Présidés par le baron ayant assisté aux États Généraux du Languedoc, ils sont convoqués à leur gré, où bon leur semble, avec les deux commissaires ordinaires, le Sénéchal du Vivarais et le Consul de Viviers. La particularité des États du Vivarais était que le représentant du Roi signait les registres des États après le baron de tour.
Le blason ancien du Vivarais, repris par le département de l'Ardèche, est un blason de France ancien affecté d'une brisure : une bordure d'or. Cette bordure porte huit écussons d'azur qui représentent les huit baronnies de tour.
Bailli d'épée du Vivarais et du Valentinois
La charge de bailli d'épée du Vivarais et du Valentinois était presque entièrement militaire. Elle donnait le commandement de la noblesse dans les limites de ce bailliage qui comprenait autrefois le Vivarais et la partie du Dauphiné formant l'ancien domaine des comtes de Valentinois et de Diois. La justice s'y rendait au nom du bailli. En voici la liste :
- Guillaume du Moulin, chevalier, 1248
- Henry de Montdragon, 1288
- Raimond de Bachevilliers, 1314
- Pierre de Baux d'Orange, 1322
- Bertrand de Barbette, 1340
- Guillaume de Ledra, chevalier, 1344
- Gaston de Gaste, chevalier, 1404
- Guichard de Marzé, chevalier, chambellan du Roi, 1414
- Henry de Péquelin, chevalier, 1416
- Bermond du Cailar, chevalier, 1417
- Pierre de Solminiac, chevalier, 1421
- Jacques de Charrier, écuyer, 1424 et 1426
- Etienne de Nogaret, 1424
- Gui de Forcade, écuyer, 1425
- Guillaume Bastard, écuyer, 1426
- Mahin de Lévis, chambellan du Roi, 1432
- Pierre de Chanaleilles, chevalier, seigneur de Vals et du Pin, 1425 et 1435
- Robinet de Blarges, damoiseau, 1429
- Martin Garciani, damoiseau, écuyer du Roi, 1440
- Thomas Alberti, damoiseau, seigneur de Boussargues, 1447
- Claude de Chateauneuf, seigneur de Joyeuse,1455
- Louis de Taulignan, baron de Barrès, chevalier, 1458
- Charles Astarce, seigneur de Pierrelate, 1461
- Jean d'Apchier, 1465
- Beraud, dauphin d'Auvergne, seigneur de Combronde, 1426
- Jean de Lagardette, chevalier, 1484
- Just comte de Tournon,
- Jacques de Grimoard, comte du Roure,
- Georges comte de Vogué
- Melchior comte de Vogué
- etc
Du Vivarais à l'Ardèche
Un député de la sénéchaussée d'Annonay proposa à la Constituante un plan tendant à séparer le Bas-Vivarais du Haut-Vivarais et d'unir celui-ci au Velay pour former un département. En réaction, plusieurs villes envoyèrent à la Constituante des protestations afin que l'unité du Vivarais fut garantie. Villeneuve-de-Berg rappelait notamment : « considérant que le Vivarais est assez d'étendue et de population pour former un département particulier, distinct et séparé, puisque sa surface est de 350 lieues carrées et sa population de plus de 300.000 âmes [...], estime [...] qu'il serait de toute injustice de morceler un pays que la nature s'est plue à séparer elle-même des autres pays, pour favoriser à son détriment un autre département [...] ; cela serait contraire au vœu que les habitants du Haut-Vivarais ont manifesté à l'Assemblée extraordinaire, tenue dans le Bas-Vivarais, à Privas ». Le Haut-Vivarais était cependant très mécontent de la nouvelle organisation, d'autant que ni Saint-Agrève ni Le Cheylard n'avaient été retenus comme chefs-lieus de distinct. Toutefois, les avis étaient forts divergents, et bien que de nombreux représentants du Haut-Vivarais eussent demandés à faire partie du département du Velay, futur département de la Haute-Loire, la localité de Pradelles protesta parce qu'elle était rattachée à ce département. Le 5 janvier, le conseil de la commune envoya en vain à la Constituante une motion disant : « C'est avec douleur que nous apprenions que messieurs les députés du Velay cherchent à faire comprendre dans le département qu'ils sollicitent la région de Pradelles et qu'ils s'étayent d'une délibération prise par le conseil politique de cette ville comme manifestant le vœu général des citoyens sur un démembrement du Vivarais. Il a été unanimement délibéré à l'assemblée du 5 janvier de révoquer toute délibération qui n'énoncerait pas le vœu des citoyens de Pradelles réunis en assemblée générale et de solliciter les députés du Bas-Vivarais, pour que Pradelles fasse partie de leur département ». En définitive, mis à part la cession au Velay des dix communes de la viguerie — et futur canton — de Pradelles, le Vivarais conserva son unité et constitua le département de l'Ardèche.
Personnalités du Vivarais
- Pierre Flandin, référendaire du pape, cardinal-diacre de Saint-Eustache (décès en 1381).
- Le cardinal François de Tournon
- Pierre Davity
- Noël Albert
- Olivier de Serres
- Charles Auguste de La Fare
- Antoine Court
- Louis Gabriel Suchet, Maréchal de France.
- Le cardinal de Bernis
- Marie Durand et Pierre Durand
- Les frères Montgolfier
- Marc Seguin
- François-Antoine de Boissy d'Anglas
- le comte d'Antraigues
- Jean-Louis Giraud-Soulavie
- Honoré Flaugergues
- Auguste Bravais
- Louis Léopold Ollier
- Louis Georges Gouy
- Jules Ollier de Marichard[1]
- Léopold Chiron[1]
- Charles Seignobos
- Marie-Joseph Canteloube
- Le Duc Anne de Joyeuse
- le Cardinal Francois de Joyeuse
- Madame de Vivarais, sœur d'Augustin de Ferriol d'Argental, abbesse du couvent des Clarisses à Annonay.
- Vincent d'Indy
- Gabriel Faure
- Antoine Maurice Tardy de Montravel
- Louis de Montravel
- Charles-Jean-Melchior de Vogüé auteur de Une famille Vivaroise, académicien (18ème fauteuil[2]).
- Eugène-Melchior de Vogüé de l'Académie française (39ème fauteuil[3])
- Fred Mella
- Gustave Thibon
- Victor-Scipion-Charles-Auguste de La Garde de Chambonas
- l'abbé Tauleigne[4].
- Jos Jullien
les grandes familles
- La famille de Balazuc.
- La Famille Monneron.
- La Famille de Vogüé.
- La Maison Beauvoir du Roure[5].
- La Famille de Montravel[6].
Notes et références
- http://jayandes.free.fr/prehist.htm
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_membres_de_l'Acad%C3%A9mie_fran%C3%A7aise_par_fauteuil#Fauteuil_18
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_membres_de_l'Acad%C3%A9mie_fran%C3%A7aise_par_fauteuil#Fauteuil_39
- http://www.medarus.org/Ardeche/07celebr/07celTex/tauleigne.html
- (fr)Généalogie de la maison de Beauvoir, alias de Beauvoir du Roure, alias de Grimaord de Beauvoir du Roure, alias de Beauvoir du Roure de Beaumont sur www.vivies.com. Consulté le 27 août 2010.
- http://www.medarus.org/Ardeche/07celebr/07celTex/montravel.htm
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- Ardèche (Département de l') - Le pays de Vivarais, Monographies des villes et villages de France de Micberth. Par Élie Reynier, 1993, réimp. édit. 1934, 14 X 20, br., 282 pp. (ISBN 2-7428-0044-1)
- Roger Ferlet, Le Vivarais, Arthaud, 1970, 1166e éd., 255 p.
- P.-Y. Laffont, Châteaux du Vivarais. Pouvoirs et peuplement en France méridionale du haut Moyen Âge au XIII° siècle, Rennes, P.U.R., 2009.
- Forez et Vivarais, itinéraires de l'homme de goût : publié par le comité de la région XVI bis, exposition internationale de Paris de 1937, Saint-Félicien (Ardèche), éditions du Pigeonnier, 1937, p. Illustrations de Jean Chièze.
- François et Marthe Thomas, Le Vivarais, Paris, , libraire-Arthaud, 1947, p. 158 Héliogravures.
- Henry Vaschalde, Ètats généraux de 1789, Paris, Êmile Lechevalier, libraire-éditeur, 1889, 292 p.
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