- Nouvelle école de Paris
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École de Paris
Cet article traite à la fois de l'École de Paris et de la Nouvelle École de Paris (ou Seconde École de Paris).
Sommaire
Définitions
Le terme générique École de Paris pose problème lorsqu’on l’utilise pour désigner un groupe d’artistes en particulier. En réalité, le terme ne fait référence à aucune école ayant véritablement existé ; l’expression « École de Paris », qui a fait l’objet d’emplois impropres, reste donc ambiguë et mérite d'être explicitée.
Dans son Dictionnaire des peintres de l’École de Paris, Lydia Harambourg justifie en 1993 l’emploi du terme par la continuité qu’il permet d’établir entre les différentes phases de développement de l’art moderne de la part d’artistes ayant eu Paris pour résidence. Son livre ne présente pas une école ou un courant particulier, mais vingt années de peinture à Paris : « Le terme École de Paris sera gardé, parce qu’aucun autre ne peut mieux désigner, en ces années d’après-guerre, la suprématie de la capitale en matière d’art ». Dans ce cas, l’École de Paris rassemble tous les artistes ayant contribué à faire de Paris le foyer de la création artistique jusque dans les années 1960.
On distingue généralement trois grandes périodes de mutation dans le paysage artistique parisien au XXe siècle, chacune étant la manifestation d’un renouveau de la précédente. La première période va de 1900 aux années 1920, la seconde couvre l’entre-deux-guerres et la dernière désigne l’après seconde guerre mondiale.
1900-1920
C'est le 27 janvier 1925 qu'André Warnod utilise l'expression « École de Paris » pour la première fois, et ce dans un article de la revue littéraire Comœdia (fondée par Gaston de Pawlowski en 1907). Il désigne ainsi l'ensemble des artistes étrangers arrivés au début du XXe siècle dans la capitale à la recherche de conditions favorables à leur art. De 1900 à la Première Guerre mondiale, Paris a vu en effet l'afflux d'artistes, souvent d'Europe centrale, qui se fixent essentiellement à Montparnasse. Parmi eux Marc Chagall, Pablo Picasso, Pascin et Amadeo Modigliani pour ne citer que les plus célèbres. L'expression « École de Paris » a donc acquis, à ce moment-là, un sens propre et communément admis.
Nombreux sont les peintres juifs de l’École de Paris. Ces artistes viennent de l’Est : Russie, Pologne, Allemagne, Bulgarie, Tchécoslovaquie, Roumanie, Hongrie. Ils ont été familiarisés avec les grands maîtres français du XIXe siècle et connaissent les impressionnistes par l’intermédiaire de leurs professeurs comme Józef Pankiewicz (en) à Cracovie, Ilia Répine à Saint Pétersbourg, Adolf Fényes, Isaac Perlmutter à Budapest et Lovis Corinth à Berlin. Âgés d’une vingtaine d’années pour la plupart, ils ont été des acteurs de l’émancipation juive, participent au mouvement de réveil social et intellectuel en Europe qui se caractérise par la perte du religieux et l’engagement politique, et se trouvent en coïncidence avec le contexte cosmopolite des grandes capitales de l’époque, Vienne, Berlin et surtout Paris. D'après l'étude de Nadine Nieszawer (Peintres juifs à Paris 1905-1939), ils seront plus de cinq cent peintres dans le Paris de l'entre-deux-guerres, formant un réseau d'amitié et, de proche en proche, se connaissant tous.
Les artistes juifs de l'École de Paris
tiré de la préface de Nadine Nieszawer "peintres juifs de l'école de Paris 1905-1939" ed denoel 2000
La guerre de 1914-1918 aura tôt fait de les disperser, renvoyant en Allemagne Rudolf Levy (de), Walter Bondy (de) et Otto Freundlich. Léopold Gottlieb part rejoindre en Pologne l'armée du maréchal Józef Piłsudski. Marc Chagall, Emanuel Mané-Katz, Savely Schleifer retournent en Russie.Nombreux se portent volontaires dans l'armée française : Kisling est reformé en 1915, après une blessure ; Louis Marcoussis, ami d'Apollinaire, sera décoré ; quant à Simon Mondzain, il gardera l'uniforme jusqu'en juillet 1918. Certains, reformés pour raisons de santé, tels Modigliani et Soutine, se portent alors volontaires pour des corvées. Pascin part pour Londres afin d'échapper au service dans l'armée bulgare.
Pendant les années de guerre, les artistes restés à Paris sans pension ni aide se solidarisent. À partir de 1915, Marie Vassilieff (en) tiendra une cantine artistique dans son atelier situé dans l'impasse du 21 de l'avenue du Maine, qui ne désemplit pas durant toute la guerre. On y parle toutes les langues.
La Première Guerre mondiale marque l'entrée des peintres juifs de Montparnasse sur la scène parisienne. En décembre 1915, Germaine Bongard, sœur du couturier Paul Poiret, parraine une série d'expositions dans sa boutique de la rue de Penthièvre.
La première présente des tableaux de Modigliani, des tableaux de Kisling, qui voisinent avec des tableaux de Picasso, des tableaux de Fernand Léger, de Henri Matisse et André Derain.
Ces peintres se défont peu a peu de la position de marginaux qui était la leur. Le retour du front leur procure un « certificat de bonne conduite », des perspectives s'ouvrent alors.
Léopold Zborowski organise le 3 décembre 1917 la première exposition personnelle de Modigliani, à la galerie Berthe Weill, et pour la préface du catalogue, Blaise Cendrars écrit un poème.
Trois étapes d'immigration des artistes de l'École de Paris
tiré de la préface de Nadine Nieszawer "peintres juifs de l'ecole de Paris 1905-1939" ed denoel 2000
Eugene Zak quitte Varsovie pour Paris dès 1900, Mela Muter en 1901, Jacques Gotko arrive d'Odessa en 1905 et Adolphe Feder d'Ukraine en 1908, la même année que l'Allemand Otto Freundlich. Samuel Granowsky arrive en 1909, tout comme Maurice Mendjizki, qui vient de Łódź. Quittant la Russie, Marc Chagall passe d'abord, à partir de 1910, quatre années à Paris. Istvan Farkas arrive de Budapest en 1912, Emmanuel Mané-Katz d'Ukraine en 1913...Ceux qui se sont installés entre 1900 et 1912 ont eu le temps de mettre en place le réseau d'amitiés et de relations nécessaires à leur essor. D'autres peintres leur succèdent, fascinés par Montparnasse.
Les rejoignent bientôt : Vladimir Naïditch de Moscou en 1920, Zygmunt Landau de Pologne en 190, Alexandre Fasini d'Ukraine en 1922. Le Russe Ossip Lubitch arrive en 1923, le Biélorusse Isaac Antcher en 1924, la Polonaise Esther Carp en 1925. Issachar Ryback arrive d'Ukraine en 1926, Jacob Macznik de Pologne en 1928.
Des l'accession d'Hitler au pouvoir en 1933, les peintres fuient l'Allemagne nazie : le Lituanien Moses Bagel, Jésékiel Kirszenbaum et Jacob Markiel arrivent à Paris. En Pologne, Sam Ringer, après avoir été forcé de travailler à la construction du camp d'Auschwitz, fut déporté successivement dans neufs camps différents et finit par venir à Paris en 1947 pour entrer aux Beaux-Arts.
Montparnasse remplace Montmartre. À Montparnasse, pendant 20 ans, sous le manteau ou sous les tables des terrasses de La Rotonde, du Dôme, de la Coupole, des trafiquants achètent et vendent des tableaux de Derain, des tableaux d'Utrillo, des tableaux de Modigliani ou de Picasso échappés par miracle du carton des peintres.
En effet les trois principaux cafés de l'École de Paris sont le Dôme, la Rotonde et la Coupole.
Le Dôme a été créé en 1898 et c'est vers 1903 que les peintres juifs de langue germanique, Walter Bondy, Rudolf Levy (en), Béla Czobel, Jules Pascin... en font leur lieu de prédilection selon la tradition des cafés munichois. Ils y retrouvent les marchands de tableaux Alfred Flechtheim (de), Henir Bing... D'autres groupes se composent de peintres hollandais et scandinaves.
La Rotonde est un établissement ancien, pris en main par Victor Libion en 1911. Cet homme très généreux envers les peintres accueille peintres et parfois homme de ménage en échange de consommations, mais aussi Michel Larionov, Nathalie Gontcharova, Adolphe Feder. Des difficultés financières obligent Libion à vendre La Rotonde en 1920. Au même titre que les marchands de tableaux, cet homme a largement contribué à l'éclosion de cette vie grâce à son attitude et à sa sensibilité.
On raconte qu'André Salmon pendant des années a fait campagne pour que la statue de Balzac, boulevard Raspail, soit remplacée par celle de Libion.
La Coupole est inaugurée en décembre 1927 par les artistes gérants du Dôme Fraux et Laffont. Une trentaine de peintres ont décoré les piliers et les murs avec des tableaux peints directement sur le béton : Fernand Léger, Marie Vasilieff, David Seifert, Nathan Grunsweigh, Georges Kars, Othon Friesz...
L'Entre-deux-guerres
L’Entre-deux-guerres connaît l’arrivée d’autres artistes (russes notamment, comme André Lanskoy, Serge Poliakoff, Alexandre Garbell, etc.) et voit l’émergence de nouvelles tendances stylistiques, telle l’abstraction, ainsi que l’importance de la couleur en peinture.
Pendant la Seconde Guerre mondiale
Un groupe de peintres, qui entreprennent d'exposer sous l'Occupation, est rassemblé par l’exposition Vingt jeunes peintres de tradition française, organisée en 1941 par Jean Bazaine et l’éditeur André Lejard. L’intitulé de l'exposition masque en réalité la démonstration d’une peinture non conforme à l'idéologie nazie de l'art dégénéré.
« Tous ces peintres, d'âge et de tendance très divers, se trouvèrent d'accord sur la résistance nécessaire de la peinture. Ce qui leur fit accepter ce titre général et lénifiant, destiné à rassurer l'occupant (...) Il ne s'agissait de rien d'autre – de rien moins – que de permettre, par surprise, une exposition judéo-marxiste, sous toutes ses formes, à une époque où les galeries n'osaient montrer que de l'art d'obédience nazie. Après refus d'un certain nombre de galeries, la Galerie Braun accepta le risque de l'exposition, qui fut accueillie par des torrents d'injures d'une presse bien dressée », écrira en 1998 Jean Bazaine[1].
En effet ces peintres sont bien loin des formes traditionnelles de l’art. Rangés toutefois sous le terme de « tradition », ils ne sont pas inquiétés par la censure du régime de Vichy. « Je me souviens assez bien du vernissage : sont arrivés deux officiers allemands qui se sont avancés jusqu'au milieu de la galerie. Ils ont jeté un coup d'œil, se sont regardés, ont tourné les talons. C'est tout. C'était l'époque où les Allemands voulaient encore être gentils », dira encore Bazaine[2]. L’exposition devient le manifeste d’une peinture moderne et fédère plusieurs artistes à tendance non-figurative : Jean Le Moal, Alfred Manessier, Charles Lapicque, Jean Bazaine, Edouard Pignon, Léon Gischia, Maurice Estève, Charles Walch, Gustave Singier, Jean Bertholle, André Beaudin et Lucien Lautrec.
Deux ans plus tard, du 6 février au 4 mars 1943, une exposition collective, Douze peintres d’aujourd’hui, se tient à la Galerie de France avec Bazaine, Bores, Chauvin, Estève, André Fougeron, Gischia, Lapicque, Le Moal, Pignon, Singier, Villon, Lautrec, Tal Coat. Malgré leurs différences esthétiques, émergent de ce groupe ces artistes qui seront bientôt désignés comme membres d’une Nouvelle École de Paris.
Pierre Francastel, dans un livre écrit sous l’Occupation mais publié à la Libération en 1946 (Nouveau dessin. Nouvelle peinture. L’École de Paris), labellise en effet le style roman et cubiste de ces peintres dit « de tradition française » en reprenant la formule d’André Warnod.
L'Après-guerre
Aujourd’hui, le nom d’École de Paris recouvre plusieurs acceptions.
L’expression a été détournée par certains dans les années 1950 pour définir une esthétique nationaliste ; elle prend alors une connotation fortement péjorative dans le vocabulaire de la critique de la fin des années 1960 flagornant l’École de New York. Par ailleurs, des galeries parisiennes relaient la confusion quant à l’utilisation du terme. En janvier 1952, lors d’une exposition à la galerie Babylone, Charles Estienne prend le parti de ne rassembler que des artistes à tendances abstraites. Ils y sont présentés comme garants de la Nouvelle École de Paris née entre 1940 et 1950. La galerie Charpentier, en 1960, élargit sa sélection d’artistes. Elle est exposée par la Biennale de Paris en 1961. L’article de Connaissance des Arts paru au moment de l’exposition en retrace le contenu : « L’art présent est à Paris, mais aussi ailleurs : en Italie, par exemple. C’est ce qu’ont compris les organisateurs de l’exposition annuelle dite de l’École de Paris (galerie Charpentier). Ils ont ajouté à leurs invités vingt-sept peintres italiens dont Peverelli qui est le seul à habiter Paris. Parmi les autres, Burri, Dova, Schneider, et Fontana se sont acquis une réputation internationale. »
La « jeune peinture » de l'École de Paris
Créé juste après la guerre, le salon de la « jeune peinture » rassemble les peintres nés pendant ou peu après le premier conflit mondial. Le peintre Gaëtan de Rosnay en est le vice-président. Ce sont parfois des artistes qui se sont peu manifestés pendant l'Occupation ou même pas du tout parce qu'ils participaient activement au conflit dans les rangs des armées alliées ou dans ceux de la Résistance. A propos de ces peintres, André Warnod utilise le terme Nouvelle École de Paris. C'est l'expression qu'il emploie en particulier pour classer Maurice Boitel en 1954 et en 1955 dans Le Figaro.
Certaines galeries parisiennes soutiennent activement ces artistes dès la Libération : galerie Suillerot, galerie Le Chapelain, galerie de l'Élysée, galerie Bernier, galerie Drouant David, puis Maurice Garnier et Jean Minet de La Galerie d'Art de la Place Beauvau.
Parmi les peintres figuratifs les plus représentatifs de cette « jeune peinture » se trouvent René Aberlenc, Bernard Buffet, Yves Brayer, Maurice Boitel,Geoffroy Dauvergne, Louis Vuillermoz, Pierre-Henry, Daniel du Janerand, Michel de Gallard, Guy Bardone, Paul Collomb, Gaston Sébire, Charles André Wolf, Jean Joyet, NONDA, Éliane Thiollier[3], Michel Thompson, Jean Vinay, Paul Schuss.
Ce sont les mêmes peintres qui refuseront de se conformer aux standards officiels de l'ère Malraux et dont on retrouve les œuvres dans les principaux Salons parisiens, indépendants du pouvoir politique, pendant toute la seconde moitié du XXe siècle.
Des critiques d'art et des écrivains connus ont écrit sur les peintres de l'École de Paris des préfaces, des livres et des articles, notamment dans des périodiques comme Libération, Le Figaro, Le Peintre, Combat, Les Lettres françaises, Les Nouvelles Littéraires. Ce sont notamment Georges-Emmanuel Clancier, Jean Paul Crespelle, Arthur Conte, Robert Beauvais, Jean Lescure, Jean Cassou, Bernard Dorival, André Warnod, George Besson, Jean Chabanon, Raymond Cognat, Guy Dornand, Jean Bouret, Raymond Charmet, Florent Fels, Georges Charensol, Marcel Zahar.
Représentants de l'École de Paris
Représentants de la première École de Paris[4]
- Alfred Aberdam (1894 - 1963)
- Michel Adlen (1898 - 1980)
- Jankel Adler (1895 - 1949)
- Alexandre Altmann (1885 - 1934)
- Isaac Antcher (1899 - 1992)
- Alexis Arapoff (1904 - 1948)
- Moses Bagel (1908 - 1995)
- Max Band (1900 - 1974)
- Benn (1905 - 1989)
- Henryk Berlewi (1894 - 1967)
- Arbit Blatas (1908 - 1999)
- André Blondel (1909 - 1949)
- Maurice Blond (1899 - 1974)
- Boris Borvine Frenkel (1895 - 1984)
- Esther Carp (1897 - 1970)
- Marc Chagall (1887 - 1985)
- Jacques Chapiro (1887 - 1972)
- Béla Czobel (1883 - 1976)
- Isaac Dobrinsky (1891 - 1973)
- François Zdenek Eberl (1887 - 1962)
- Eugène Ebiche (1896 - 1987)
- Willy Eisenschitz (1889 - 1974)
- Henri Epstein (1891 - 1944)
- Alexandre Fasini (1892 - 1942)
- Aizik Feder (1885 - 1943)
- Alexandre Frenel (1899 - 1981)
- Otto Freundlich (1878 - 1943)
- David Garfinkiel (1902 - 1970)
- Simon Glatzer (1890 - 1945)
- Georges Goldkorn (1907 - 1961)
- Jacques Gotko (1899 - 1944)
- Léopold Gottlieb (1883 - 1934)
- Samuel Granowsky (1889 - 1942)
- Nathan Grunsweigh (1880 - 1943)
- Aron Haber Beron (1908 - 1933)
- Alice Halicka (1884 - 1975)
- Henri Hayden (1883 - 1970)
- Alexandre Heimovits (1900 - 1945)
- Philippe Hosiasson (1898 - 1978)
- Max Jacob (1876 - 1944)
- Raymond Kanelba (1897 - 1960)
- Georges Kars (1882 - 1945)
- Michel Kikoine (1892 - 1968)
- Jésékiel Kirszenbaum (1900 - 1954)
- Isis Kischka (1908 - 1974)
- Moïse Kisling (1891 - 1953)
- Ismak Kogan (1898 - 1943)
- Arthur Kolnik (1890 - 1972)
- Sigismond Kolos-Vary (1899 - 1983)
- Chana Gitla Kowalska (1907 - 1941)
- Nathalie Kraemer (1891 - 1943)
- Roman Kramsztyk (1885 - 1942)
- Pinchus Krémègne (1890 - 1981)
- Zygmunt Landau (1898 - 1962)
- Léopold-Lévy (1882 - 1966)
- Rudolf Lévy (1875 - 1944)
- Ossip Lubitch (1896 - 1990)
- Jacob Macznik (1905 - 1945)
- Mané-Katz (1894 - 1962)
- Louis Marcoussis (1878 - 1941)
- Marevna (1892 - 1984)
- Jacob Markiel (1911 - 2008)
- Maurice Mendjizki (1890 - 1951)
- Sigmund Menkès (1896 - 1986)
- Jerzy Merkel (1881 - 1976)
- Grégoire Michonze (1902 - 1982)
- Adolphe Milich (1884 - 1964)
- Abraham Mintchine (1898 - 1931)
- Amedeo Modigliani (1884 - 1920)
- Simon Mondzain (1887 - 1979)
- Mela Muter (1876 - 1967)
- Vladimir Naïditch (1903 - 1981)
- Maxa Nordau (1897 - 1991)
- Jules Pascin (1885 - 1930)
- Isaac Païles (1895 - 1978)
- Robert Pikelny (1904 - 1986)
- Joseph Pressmane (1904 - 1967)
- Sam Ringer (1918 - 1986)
- Isaachar Ryback (1897 - 1935)
- Jacinto Salvado (1892 - 1983)
- Zygmund Schreter (1886 - 1977)
- Lasar Segall (1891 - 1957)
- Simon Segal (1898 - 1969)
- David Seifert (1896 - 1980)
- Marcel Slodki (1892 - 1943)
- Chaïm Soutine (1894 - 1943)
- Marc Sterling (1895 - 1976)
- Marek Szwarc (1892 - 1958)
- Kostia Terechkovitch (1902 - 1978)
- Lazare Volovick (1902 - 1977)
- Abraham Weinbaum (1890 - 1943)
- Joachim Weingart (1895 - 1942)
- Leon Weissberg (1894 - 1943)
- Léon Zack (1892 - 1980)
- Eugène Zak (1884 - 1926)
- Faïbich-Schraga Zarfin (1900 - 1975)
- Gabriel Zendel (1906 - 1992)
Peintres et sculpteurs français
- Hermine David (1896-1970), femme de Pascin
- André Derain (1880-1954)
- Marie Laurencin (1883-1956)
- André Lhote (1885-1962)
- Maurice Utrillo (1883-1955)
- Jacques Villon (1875-1963)
- Maurice de Vlaminck (1876-1958)
Peintres et sculpteurs venus s'installer à Paris
- (Liste alphabétique)
- Alexander Archipenko, né en 1887 à Kiev (Russie), mort à New York en 1964. Arrive à Paris en 1908, qu'il quitte vers 1919 pour New York.
- Maria Blanchard, née en 1881 à Santander (Espagne). Arrive à Paris en 1906.
- Constantin Brancusi, né en 1876 à Pestisani Gorj (Roumanie), mort à Paris en 1957. Arrive à Paris en 1904.
- Marc Chagall, né en 1887 à Vitebsk (Russie), mort en 1985 à Saint-Paul-de-Vence. Arrive à Paris en 1910 et acquiert la nationalité française en 1935.
- Serge Charchoune, né en 1888 à Bougourouslan (Russie), mort en 1975 à Villeneuve-Saint-Georges. Arrive à Paris en 1912.
- Giorgio de Chirico, né en 1888 à Volos (Grèce), mort en 1978 à Rome. Arrive à Paris en 1911.
- Othon Coubine, né en 1883 à Boskovice (Tchécoslovaquie), mort à Marseille en 1969. Arrive à Paris en 1905 et acquiert la nationalité française en 1926.
- Joseph Csaky, né en 1888 à Szeged (Hongrie). Arrive à Paris en 1906 et s'engage en 1914 dans l'armée française.
- Béla Czobel, né en 1883 à Budapest (Hongrie).
- Serge Férat (Sergueï Yastrebsof), né en 1881 à Moscou (Russie), mort en 1958 à Paris. Arrive à Paris en 1901.
- Amadeo de Souza-Cardoso, né en 1887 à Amarante (Portugal). Arrive à Paris en 1906.
- Tsuguharu Fujita, né en 1886 à Tokyo quartier d'Edogawa (Japon), mort en 1968 à Zurich. Arrive à Paris en 1913 et acquiert en 1955 la nationalité française.
- Nathalie Gontcharova, née en 1881 dans le gouvernement de Toula (Russie), morte à Paris en 1962. Acquiert la nationalité française en 1939.
- Julio González, né en 1876 à Barcelone (Espagne), mort en 1942 à Arcueil. Arrive à Paris en 1900.
- Juan Gris, né en 1887 à Madrid (Espagne), mort en 1927 à Boulogne-Billancourt. Arrive à Paris en 1906.
- Georges Karpelès, dit Kars, né à Kralupy (Tchécoslovaquie), mort en 1945 en Suisse. Arrive à Paris en 1905.
- Moïse Kisling, né en 1891 à Cracovie (Pologne), mort en 1953 à Sanary (Var). Arrive à Paris en 1909 et s'engage en 1914 dans la Légion étrangère.
- Pinchus Krémègne, né en 1890 à Zaloudock (près de Vilna, Lituanie), mort en 1891 à Céret. Arrive à Paris en 1912.
- Per Krogh (en), né en 1888 à Åsgårdstrand (en) (Norvège).
- František Kupka, né en 1871 à Opočno (de) (Tchécoslovaquie), mort en 1957 à Puteaux. Arrive à Paris en 1895 et s'engage en 1914 dans une formation étrangère de l'armée française.
- Henri Hayden, né en 1883 à Varsovie (Pologne), mort en 1970 à Paris. Arrive à Paris en 1907 et acquiert en 1930 la nationalité française.
- Michel Kikoine, né en 1892 à Gomel (Russie), mort en 1968 à Cannes. Acquiert la nationalité française en 1924.
- Constantin Korovine (1861-1939)
- Michel Larionov, né en 1881 à Tiraspol (Russie), mort en 1964 à Fontenay-aux-Roses. Vient à Paris en 1914.
- Jacques Lipchitz, né en 1891 à Druskieniki (Lituanie), mort en 1973 à Capri. Arrive à Paris en 1909 et acquiert la nationalité française en 1924.
- Michel Marcoussis (Markous), né en 1883 à Varsovie (Pologne), mort en 1941 à Cusset (Allier). Arrive à Paris en 1903.
- Abraham Mintchine, né en 1898 à Kiev (Russie), mort en 1931 à Toulon. Arrive à Paris en 1926.
- Amedeo Modigliani, né en 1884 à Livourne (Italie), mort en 1920 à Paris. Arrive à Paris en 1906.
- Jules Pascin (Julius Pincas), né en 1885 à Vidin (Bulgarie), mort en 1930 à Paris. Arrive à Paris en 1905, quitte la France de 1914 à 1920 pour New York, naturalisé américain..
- Anton Pevsner, né en 1886 à Orel (Russie), mort en 1962 à Paris. Arrive à Paris en 1911 où il s'installe définitivement en 1923 et acquiert en 1930 la nationalité française.
- Pablo Picasso, né en 1881 à Malaga (Espagne), mort en 1973 à Mougins. Séjourne à Paris pour la première fois en 1900, s'y installe définitivement en 1904.
- Alfred Reth, né en 1884 à Budapest (Hongrie), mort à Paris en 1966. Arrive à Paris en 1905.
- Gino Severini, né en 1883 à Cortone (Italie), mort en 1966 à Paris. Arrive à Paris en 1906.
- Chaïm Soutine, né en 1893 près de Minsk (Biélorussie), mort en 1943 à Paris. Arrive à Paris en 1913.
- Marc Sterling (1895-1976)
- Léopold Survage , né en 1879 à Moscou (Russie), mort en 1968 à Paris. Arrive à Paris en 1908.
- Kees Van Dongen (1877-1968)
- Ossip Zadkine, né en 1890 à Vitebsk (Russie), mort en 1967 à Paris. Arrive à Paris en 1909, s'engage en 1914 dans la Légion étrangère et acquiert en 1921 la nationalité française.
- Eugène Zak, né en 1884 à Molgino (Russie), mort en 1926 à Paris. Arrive à Paris en 1900.
- Schraga Faibich Zarfin, né en 1899 à Smilovitchi Biélorussie, mort en 1975 à Rosny-sous-Bois. Arrive à Paris en 1924, expose au Salon des Indépendants, acquiert la nationalité française en 1931, ami de Soutine, originaire du même village.
- Kazimierz Zieleniewski, né en 1888 à Tomsk Sibérie (Russie), mort à Naples Italie en 1931. Arrive à Paris en expose au Salon d’Automne au Salon des Indépendants, et à la Galerie Bernheim-Jeune 1919-1931
(Sources: Jean Cassou, Panorama des arts plastiques contemporains, Gallimard, Paris, 1960, p. 161-164 ; Nadine Nieszawer, « Peintres juifs à Paris, 1905-1939. École de Paris », Denoël, Paris, 2000)
Représentants de la nouvelle École de Paris
Figuration
- René Aberlenc (1920-1971)
- Jean-Pierre Alaux
- André Bageu (1920)
- Guy Bardone (1927)
- Maurice Boitel (1919-2007)
- Bernard Buffet (1928-1999)
- Noe Canjura
- Paul Collomb (1921)
- James Coignard (1925 - 2008)
- Geoffroy Dauvergne (1922-1977)
- Christian d'Espic (1901-1978)
- Daniel du Janerand (1919-1990)
- Michel de Gallard
- Alexandre Garbell (1903-1970)
- Emilio Grau Sala (1911-1975)
- Daniel du Janerand (1919-1990)
- Jean Joyet (1919-1994)
- Pierre Palué (1920-2005)
- Nonda (1922-2005)
- Pierre-Henry (1924)
- Gaëtan de Rosnay
- Paul Schuss (1948)
- Gaston Sébire (1920-2001)
- Éliane Thiollier ( 1926-1989)
- Michel Thompson (1921-2007)
- Jean Vinay (1907-1978)
- Louis Vuillermoz (1923)
- Charles André Wolf (1907-1999)
Abstraction, non figuration, figuration allusive
- Huguette Arthur Bertrand (1920-2005)
- Jean Bazaine (1904-2001)
- André Beaudin (1895-1979)
- Paul Berçot (1898-1970)
- Anna-Eva Bergman (1909-1987)
- Jean Bertholle (1909-1996)
- Roger Bissière (1896-1964)
- Albert Bitran (1931-)
- Francisco Bores (1898-1972)
- Marcel Bouqueton (1921-2006)
- Roger Chastel (1897-1981)
- Jeanne Coppel (1896-1971)
- Jean Coulot (1928-)
- Georges Dayez (1907-1991)
- Nicolas de Staël (1914-1955)
- Pierre Dmitrienko (1925-1974)
- Maurice Estève (1904-2001)
- Eudaldo (1914-1987)
- Léon Gischia (1903-1991)
- Abdelkader Guermaz (1919-1996)
- Hans Hartung (1904-1989)
- Stanley Hayter (1901-1988)
- Michel Humair (1926-)
- Elvire Jan (1904-1996)
- Jeanne Laganne (1900-1995)
- Jacques Lagrange (1917-1995)
- Charles Lapicque (1898-1988)
- Jean Le Moal (1909-2007)
- Jean-Claude Libert (1917-1995)
- Louttre B., (1926-)
- Alfred Manessier (1911-1993)
- Maria Manton (1910-2003)
- André Marchand (1907-1997)
- Jacques Mennessons (1923-1983)
- Vladimir Moulin (1921-1995)
- Zoran Music (1909-2005)
- Louis Nallard (1918-)
- Véra Pagava (1907-1988)
- Isaac Pailes (1895-1978)
- Orlando Pelayo (1920-1990)
- Alkis Pierrakos (1920)
- Edouard Pignon (1905-1993)
- Serge Poliakoff (1900-1969)
- Mario Prassinos (1916-1985)
- Alfred Reth (1884-1966)
- Gabriel Robin (1902-1970)
- André Sablé (1921-)
- Gérard Schneider (1896-1986)
- Hans Seiler (1907-1996)
- Gustave Singier (1909-1984)
- Jean Simian (1910-1991)
- Ferdinand Springer (1907-1998)
- Edgar Stoëbel (1909-2001)
- Arpad Szenes (1897-1985)
- Pierre Tal Coat (1905-1985)
- Raoul Ubac (1910-1985)
- Geer van Velde (1898-1977)
- Maria Elena Vieira da Silva (1908-1992)
- Jean Villeri (1896-1982)
- François Willi Wendt (1909-1970)
- Zao Wou-Ki (1921-)
- François Baron-Renouard (1918-)
Sculpteurs
- Henri-Georges Adam (1904-1967)
- Simone Boisecq (1922-)
- Marta Colvin (1907-1995)
- Parvine Curie (1936)
- Étienne Hajdu (1913-1995)
- Baltasar Lobo (1910-1993)
- Karl-Jean Longuet (1904-1981
- Étienne Martin (1913-1995)
- Juana Muller (1911-1952)
- Alicia Penalba (1913-1982)
- François Stahly (1911-2006)
Autres
- Bella Chagall (née Rosenfeld)
- Nejad Devrim
- Tadeusz Makowski
- Nonda (Epaminondas Papadopoulos) (1922-2005)
- David Peretz
- Roberto Soler
- Jos Verdegem (1897-1957)
- Fahrelnissa Zeid
Annexes
Notes et références
- ↑ Cité dans Michel-Georges Bernard, Jean Le Moal, Ides et Calendes, Neuchâtel, 2001, p. 66-67.
- ↑ Entretien, dans Histoire de l'Art, 1940-1944 de Laurence Bertrand-Dorléac, publications de la Sorbonne, Paris, 1986, pp. 351-352.
- ↑ Secrétaire générale de la Jeune Peinture de 1957 à 1964.
- ↑ Nadine Nieszawer, « Peintres juifs à Paris, 1905-1939. École de Paris », Denoël, Paris, 2000.
Bibliographie
- Jeanine Warnod Les Artistes de Montparnasse, Éditions Mayer, Paris, 1988
- Jeanine Warnod, L'École de Paris, Arcadia Éditions, Musée du Montparnasse , Paris 2004 (ISBN 2-913019-26-9)
- L.Carluccio, J.Leymarie, R.Negri, F.Russoli, Y.Brunhammer École de Paris, Groupe éditorial Fabbri, Milan, 1967-75; Rive Gauche, Productions, Paris 1981 (ISBN2086535024X)
- Lydia Harambourg, L'École de Paris 1945-1965, Dictionnaire des peintres, Ides et Calendes, Neuchâtel, 1993 (ISBN 2825800481)
- Nadine Nieszawer, Maris Boyé, Paul Fogel, Peintres Juifs à Paris 1905-1939, École de Paris, Denoël, 2000
(ISBN 220725142)
Articles connexes
- Peintres juifs-russes de l'École de Paris
- Art contemporain
- Peinture non figurative
- Abstraction lyrique
- Sanzisme
Liens externes
- Comprendre l'abstraction lyrique ?
- Nadine Nieszawer - Expert École de Paris - 1905-1939
- Seconde École Espagnole de Paris : Analyse critique
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