- Alexandre Garbell
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Alexandre Garbell (dit Sacha) est un peintre français de l’École de Paris, né à Riga (alors dans la province russe de Lettonie) en 1903, mort à Paris en 1970.
« Garbell aime le matin, les vastes étendues où la lumière étincelle, se brise et se dilue. Naturellement les ports, les plages, Paris seront ses thèmes et non point ses sujets… » (Guy Weelen)
Sommaire
Repères biographiques
Alexandre Garbell commence à manier les pinceaux dès l’âge de treize ans. Après avoir suivi des études à Moscou, il arrive à Paris en 1923 et devient élève à l’Académie Ranson où il étudie avec Roger Bissière. Il fait donc partie de ce que l’on a appelé l’École de Paris. Mais très rapidement il travaille seul et fait preuve, à l’égard de tous les groupes et de toutes les écoles, d’une indépendance et d’une liberté qui ne se sont jamais démenties par la suite.
À partir de 1928, l’œuvre de Garbell est régulièrement présentée à Paris, dans des expositions soit personnelles soit collectives.Pendant l’occupation, comme d’autres peintres, (Marcelle Rivier, André Lanskoy), Garbell se réfugie à Mirmande où André Lhote a ouvert une académie libre. De jeunes artistes viennent y chercher émulation auprès de leurs pairs et conseils auprès de leurs aînés. Ainsi en est-il de Gustav Bolin ou Pierre Palué. Compétent et généreux, Garbell influence une nouvelle génération d’artistes et notamment ceux de la jeune école lyonnaise (dont André Cottavoz sera un des plus représentatifs).
En 1946, Alexandre Garbell est de retour à Paris où il expose dans de grandes galeries (Delpierre, galerie du Siècle…)
À partir de 1960, il passe les frontières et expose à l’étranger : au Danemark, en Suisse, en Angleterre, en Italie et aux États-Unis. À l’occasion de l’exposition organisée par la « Fine arts associates gallery » à New York en 1956, un film télévisé est tourné aux États-Unis sur le thème Le peintre et son œuvre.
Garbell participe régulièrement aux salons importants en France et à l’étranger : « Salon des surindépendants », « Salon de mai » en 1950 puis de 1954 à 1961 ; « Salon des réalités nouvelles » en 1961 ; « Comparaisons » en 1956, 1957, 1962 et 1963 ; également « Salon des Tuileries » et « Salon d'automne» ; « Terres latines », « Grands et jeunes d’aujourd’hui ».
Avant de disparaître, il pourra voir l’hommage que lui rend la galerie Framond à Paris en 1970 sous le titre Garbell, quinze ans de peinture.
Il meurt en décembre 1970 et est enterré à Montry (Seine-et-Marne).
Alexandre Garbell a un fils, Camille Garbell, qui est sculpteur.
Garbell a été, à un moment donné de sa carrière, tenté par l’abstraction. Mais assez vite il a dépassé l’opposition entre abstraction et figuration pour rendre compte du réel en termes de formes, de couleurs, de rythmes. La figuration risque de s’arrêter à l’anecdotique, Garbell recherche l’essentiel ; il ne représente pas, il traduit, il transpose.
Principales expositions
Expositions personnelles
1928 : chez Fabre et Bénézit, Paris
régulièrement jusqu’en 1939 : chez Jeanne Castel ainsi que chez Mouradian et Valloton, Paris
1946 : galerie Delpierre, rue La Boétie, Paris, exposition organisée par Henri Bénézit
1948 : galerie du Siècle, Paris
1951 : Atheneum gallery,Copenhague (Danemark)
1952 : galerie Art vivant, Paris
1955 : Rolland, Browse et Del Banco gallery, Londres
1956 : Première exposition aux États-Unis à la Fine arts associates gallery, New York
1958 et 1960 : expositions galerie Pierre, Paris
1961 : galerie David Findlay, New York
1964 : première exposition galerie Kriegel, avenue Matignon, Paris
1965 : deuxième exposition à la galerie David Findlay, New York, préfacée par Guy Weelen
1966 : deux expositions intitulées « Thèmes pour la couleur » et « Naples - Les Halles », galerie Kriegel, Paris
1967 : galerie Bettie Thommen, Bâle et galerie d’Eendt, Amsterdam
1970 : « Garbell, quinze ans de peinture », galerie Framond, Paris
1974 : « Hommage à Garbell », galerie Sapiro, Paris
1979 : rétrospective au musée d’Art moderne de la ville de Paris; rétrospective « Peintures 1949 – 1970 », au musée de l’État du grand duché du Luxembourg
1980 : galerie Framond, présentation d’œuvres datées entre 1963 et 1970, Paris
1981 : rétrospective au musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne
1984 : galerie Quintoy green, Londres
2004 : galerie de la Charité, Lyon
2010 : galerie Pierre-François Garcier, Paris
Expositions collectives
1949 : « Les peintres de Mirmande »
1950 : « Levende Farver » au Charlotenborg museum de Copenhague
1952 : « Rythmes et couleurs » au musée cantonal des Beaux-Arts à Lausanne ; « Malerei in Paris heute » (Peinture à Paris aujourd'hui) au Kunsthaus de Zurich
1953 : « Lyrisme de la couleur » à la galerie Art vivant à Paris
1953-54 : exposition itinérante de peinture moderne française (French modern art) aux États-Unis
1954 : « Il paesaggio italiano » (Le paysage italien) à Milan
1955 : « Le mouvement dans l’art contemporain » au musée de Lausanne ; France-Italie au musée de Turin ; Expression et création à la galerie Art vivant à Paris
1956 : « Trente peintres abstraits de l’Ecole de Paris » à la galerie Motte à Genève
1957 : « Pérennité de la peinture française » à l’Athénée de Genève ; exposition à la galerie Sous-Barri à Saint-Paul de Vence
1959 : « Peintres d’aujourd’hui » au musée de peinture et de sculpture de Grenoble
1961 : « France-Italie » au musée de Turin ; « Peintres russes de l’École de Paris » à la Maison de la pensée française à Paris
1965 : « Les peintres et la nature en France depuis l’impressionnisme » au musée d’art et d’histoire de la ville de Saint-Denis
1970 et 1974 : « Rencontres » à la galerie Framond à Paris
Musées
Plusieurs grands musées dans le monde possèdent une ou plusieurs œuvres d’Alexandre Garbell.
- Luxembourg
- Turin
- Tel Aviv
- Jérusalem
- Haïffa
- Rio de Janeiro
- Milwaukee
- Tokyo
En France Garbell est représenté dans les musées de :
- Musée d’Art moderne de la ville de Paris
- Lyon
- Grenoble
- Tain l’Hermitage
- Valence
Œuvre graphique
À la demande de l’éditeur André Sauret, Alexandre Garbell a produit des séries de lithographies pour illustrer les ouvrages :
- Œuvres d’Albert Camus
- Le soleil se lève aussi d’Ernest Hemingway
Bibliographie
études et préfaces d'exposition écrites par :
- Paul Fierens
- René Berger (Connaissance de la peinture dans XXe siècle n° 16, mai 1961, p.54)
- Guy Weelen
- Jean-François Chabrun (notamment dans L’Express, 9 juin 1960)
- Pierre Joly (dans Revue pour l’Art n° 73-74, juillet-octobre 1960)
- Pierre Courthion
- Jacques Lassaigne
- Carol Cutler (dans The New York herald tribune)
- Jean-Dominique Rey et Pierre Cabanne (dans Arts)
- René Barotte dans Plaisir de France
- Pierre Descargues dans Les Lettres françaises
- Yvonne Hagen (dans The New York herald tribune)
Dialogue avec Garbell par Guy Weelen, extrait de la Revue pour l’Art - n° 41, mars-avril 1955 et n° 81, novembre-décembre 1961
Dictionnaire des peintres de l'École de Paris, 1945-1965 de Lydia Harambourg, éditions Ides et Calendes, Neuchâtel, 1993 (ISBN 2-8258-0048-1)
Peintres d’aujourd’hui de Pierre Courthion, édition Pierre Cailler, Genève
L’art indépendant de Pierre Courthion, édition Albin Michel, Paris
Garbell, les métaphores d'un peintre de Caroline Larroche et Louise Graatsma, édition Altamira, Paris, 2010.
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