- Mérindol
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Pour l’article homonyme, voir Merindol.
Mérindol
Vue générale
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Vaucluse Arrondissement Apt Canton Cadenet Code commune 84074 Code postal 84360 Maire
Mandat en coursPhilippe Batoux
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Provence Luberon Durance Démographie Population 1 939 hab. (2008) Densité 73 hab./km² Gentilé Mérindolais, Mérindolaises Géographie Coordonnées Altitudes mini. 100 m — maxi. 620 m Superficie 26,59 km2 Mérindol est une commune française, située dans le département de Vaucluse et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Le village, localisé au sud du massif du Luberon, domine légèrement la plaine de la Durance, frontière entre Vaucluse et Bouches-du-Rhône. Cette plaine a permis à la commune de développer une agriculture, agriculture aujourd'hui relativement importante pour son économie. Son histoire, comme celle de plusieurs autres villages du Luberon, fut marquée par les guerres de religions.
Ses habitants sont appelés les Mérindolins ou Mérindolais[1].
Sommaire
Géographie
Communes limitrophes
Accès
La route départementale 973 pour le voyageur qui viendra d'Avignon ou de Cavaillon et qui se rendra vers les Alpes, traverse la commune sur un axe ouest-est.
L'accès à l'Autoroute A7 à Sénas est distant 18 km et permet de se rendre à Marseille au sud ou Lyon et Paris au nord.
La gare SNCF à Avignon TGV est distante de 50 km[2].
L'aéroport d'Avignon est à 29 km et l'Aéroport de Marseille à 36 km.
Relief et géologie
Hydrographie
La commune est limitée au sud par la Durance[1]. Celle-ci a joué un rôle important dans le développement de la commune, notamment pour ce qui touche l'irrigation des cultures.
Sismicité
Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[3].
Catastrophes naturelles passées sur la commune[4]
Du 1er janvier 2005 au 31 mars 2005 : Mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols.
Du 1er décembre 2003 au 2 décembre 2003 : Inondations et coulées de boue.
Du 1er janvier 1998 au 30 juin 1998 : Mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols.
Du 4 novembre 1994 au 6 novembre 1994 : Inondations et coulées de boue.
Du 6 janvier 1994 au 12 janvier 1994 : Inondations et coulées de boue.
Du 1er janvier 1992 au 30 juin 1993 : Mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols.
Du 21 septembre 1992 au 23 septembre 1992 : Inondations et coulées de boue.
Du 1er janvier 1991 au 30 juin 1991 : Mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols.
Du 26 août 1986 au 26 août 1986 : Inondations et coulées de boue.
Du 23 août 1984 au 23 août 1984 : Inondations, coulées de boue et glissements de terrain.
Du 6 novembre 1982 au 10 novembre 1982 : Tempête .
Climat
La commune est située dans la zone d’influence du climat méditerranéen. Les étés sont chauds et secs, liés à la remontée en latitude des anticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents. Les hivers sont doux. Les précipitations sont peu fréquentes et la neige rare. Protégée par le Massif du Luberon, la commune est partiellement abritée du mistral.
Relevé météorologique de Cavaillon mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) 2 3 6 8 12 15 18 18 14 11 6 3 9,6 Température moyenne (°C) 6 8 11,5 13 17,5 22 24,5 24 19 15 10 6,5 15,1 Température maximale moyenne (°C) 10 12 16 18 23 27 30 30 24,7 20 13,1 10 20,3 Précipitations (mm) 36,5 23,3 24,9 47,7 45,6 25,4 20,9 29,1 65,8 59,6 52,8 34 437 Source : (fr) Données de Cavaillon 1961 à 1990Diagramme climatique J F M A M J J A S O N D 36.510223.312324.916647.718845.6231225.4271520.9301829.1301865.824.71459.6201152.813.1634103Temp. moyennes maxi et mini (°C) • Précipitations (mm) Urbanisme
Toponymie
La graphie Merindol et Merindolio est attestée au XIIIe siècle.
Histoire
Préhistoire
Une première présence humaine est attestée par de l'outillage et des vestiges datés de l'âge du bronze et de l'âge du fer[1].
Antiquité
La colonisation romaine fut importante. Un vicus a été découvert et fouillé au hameau des Borys, près de Puget-sur-Durance. Outre ses ruines d'habitations ont été mis au jour des mosaïques, un autel dédié aux Nymphes Éternelles et des tombes à incinération[1].
Mais le vestige majeur reste la présence d'un important établissement thermal (35 mètres de long), précédé d'un péristyle (12 mètres de large) qui contenait sept baignoires individuelles, des salles de cultures physiques et un système d'air chaud alimenté par un foyer[1].
Moyen Âge
Le premier seigneur connu est Guy, vicomte de Cavaillon. Ce fut lui qui, en 1225, accorda aux moines de l'abbaye de Silvacane le droit de pâture sur son fief[1]. Un bac permettant de traverser la Durance est attesté en 1240[5]. Puis, en 1248, Mérindol devint possession directe du comte de Provence[1]. En 1257, celui-ci transigea avec les évêques de Marseille et de Cavaillon. Le premier obtint ce village et ses dépens en fief, le second en garda le spirituel[6].
À la fin du XIVe siècle, le village est entièrement détruit par Gantonnet d'Abzac, vicaire général en Provence de Raymond de Turenne. Il va rester déshabité pendant plus d'un siècle[6].
Renaissance
Cet abandon, au cours du XVe siècle, entraîna la disparition du bac au profit de celui de Sénas[7]. Le village fut repeuplé, grâce à un acte d'habitation passé en 1504, par Ogier d'Anglure, évêque de Marseille, avec des vaudois, dissidents de l’Église catholique[8].
En 1530, le dominicain Jean de Roma dirige une campagne de lutte contre les hérétiques : les pillages et meurtres se succèdent, jusqu’à l’intervention du roi, alerté par la tournure des événements (l’Inquisiteur s’enrichissant des pillages)[9].
En 1540 à nouveau, un juge d’Apt fait arrêter et brûler un meunier protestant de Mérindol (et confisque à son profit son moulin, importante richesse à l’époque). Les vaudois de Mérindol se révoltent, et volent les troupeaux de moutons de la région. Cela entraîne des condamnations, et notamment l’édit de Mérindol (18 novembre 1540), qui condamne 19 habitants au bûcher, et le village à être rasé. Après plusieurs ambassades du village, grâces et délais accordés par le roi pour qu’ils abjurent leur hérésie, la grâce est refusée le 1er janvier 1545. Le village est entièrement brûlé le 18 avril 1545, et les habitants qui sont capturés, vaudois convertis au calvinisme, massacrés[10].
C’est à Mérindol encore que, le 12 février 1560, au tout début des guerres de religion, Paulon de Mauvans rallie les soixante églises protestantes de Provence à la conjuration d'Amboise : deux mille hommes sont promis au parti huguenot[11]. Mérindol est l’une des deux places de sûreté, avec Forcalquier, accordées par l’édit de Saint-Germain aux protestants de Provence[12].
Période moderne
Le 12 août 1793 fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.
Article détaillé : Histoire de Vaucluse.Période contemporaine
La Résistance
Le 14 juin 1944, quatre gendarmes, sur les six qui avaient rejoint le maquis, sont fusillés par l'occupant allemand. Une stèle de trois mètres de haut a été dressée sur le lieu de leur exécution dans le bois de pins qui limite le chemin du Bac[6].
Le chemin du souvenir
En 1977, trois associations (les associations vaudoises d'Allemagne, de France et d'Italie) décident de créer un chemin du souvenir qui voit le jour en 1977. Une pancarte signale que l'inauguration du chemin s'est faite avec des représentants catholiques.
Ce chemin est devenu aride à partir de l'incendie du mois d'août 1980. En haut du chemin demeurent quelques vestiges du temple protestant.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Conseil municipal
Maires
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité juin 1995 mars 2001 René Dumas droite ... mars 2001 mars 2008 Mireille Sueur gauche ... mars 2008 en cours Philippe Batoux PS ... Toutes les données ne sont pas encore connues. Écologie et recyclage
Depuis maintenant (2 ans) Mérindol dispose d'un système de recyclage des déchets de type (couleur jaune) comme le carton, l'aluminium, le papier, le plastique ... En distribuant des sacs spéciaux pour récolter ces déchets. Mais il y a aussi de nombreux conteneurs spécialisés dans le recyclage du verre.
La commune possède une déchèterie située à côté de la caserne des pompiers sur la route départementale 973.
Fiscalité locale
L'imposition des ménages et des entreprises à Mérindol en 2009[13] Taxe part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale Taxe d'habitation (TH) 10,82 % 0,00 % 7,55 % 0,00 % Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 14,20 % 0,00 % 10,20 % 2,36 % Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 41,64 % 0,00 % 28,96 % 8,85 % Taxe professionnelle (TP) 00,00 % 20,97 % 13,00 % 3,84 % La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
Jumelage
Ötisheim (Allemagne), commune de 4 915 habitants dans l' Arrondissement d'Enz dans le Bade-Wurtemberg.
Population et société
Démographie
Éducation
La commune possède une crèche, une école maternelle et primaire publique[16], les élèves sont ensuite affectés au Collège Clovis Hugues à Cavaillon[17], puis vers le Lycée Ismaël Dauphin à Cavaillon.
Sports
On trouve sur la commune un terrain de football, plusieurs terrains de tennis et un boulodrome en plein air.
Santé
La commune dispose de deux médecins et d'une pharmacie.
Les deux hôpitaux les plus proche sont le Centre Hospitalier de Cavaillon (19 km) et celui de Salon-de-Provence (20 km)
Culte
- Église paroissiale Sainte Anne, Monument historique classé[18]
- Le temple de l'église réformée, suite au rétablissement de la liberté de culte, est l’un des premiers, avec celui de Lourmarin, à avoir été reconstruit en 1808.
Économie
Agriculture
La commune produit des vins AOC Côtes-du-luberon. Les vins qui ne sont pas en appellation d'origine contrôlée peuvent revendiquer, après agrément, le label Vin de pays d'Aigues[19]
Tourisme
Comme pour l'ensemble des communes du Luberon, le tourisme joue un rôle, directement ou indirectement, dans l'économie locale.
On peut considérer trois principales sortes de tourisme en Luberon. Tout d'abord, le tourisme historique et culturel, qui s'appuie sur le riche patrimoine des villages perchés ou sur des festivals. Ensuite, le tourisme détente qui se traduit par un important développement des chambres d'hôtes, de l'hôtellerie et de la location saisonnière, par une concentration importante de piscines et par des animations comme des marchés provençaux. Enfin, le tourisme vert, qui profite des nombreux chemins de randonnées et du cadre protégé qu'offrent le Luberon et ses environs[20].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Monuments classés :
Eglise paroissiale Saint-Anne (milieu XVIIIe siècle) (cadastre AH 146): inscription par arrêté du 6 décembre 1984.
Pont suspendu franchissant la Durance (ancien) et maison du gardien (également sur commune de Mallemort, dans les Bouches-du-Rhône) (cadastre A 60) : inscription par arrêté du 2 juin 1986[21].
Vieux château, site archéologique (XIIIe et XIVe siècle), vestiges découverts et à découvrir composant le castrum du Vieux Mérindol (cadastre A 47, AE 45, 46) : inscription par arrêté du 13 janvier 1997.
- Autres monuments :
Beffroi avec Horloge Publique (seconde moitié su XVIIe siècle)
Festivités / Manifestations
Chaque année depuis 1999, le village de Mérindol accueil le Salon des Eco-Énergies[22]. Ce salon, qui est la plus grande manifestation de Mérindol, s'installe sur le village entre le mois de mai et de juin pour la durée d'un weekend.
Personnalités liées à la commune
- André Meynard (1508-10 septembre 1599), né et mort à Mérindol. Un des plus grands Capitaines vaudois puis protestants de la Provence. Il s'illustra lors des combats de Cabrières-d'Avignon, de Lacoste, de Murs, de Joucas, de Pertuis ainsi qu'au Siège de Ménerbes[8].
- Franz-Olivier Giesbert, journaliste, biographe et romancier français.
- Michelle Torr, auteur, chanteuse française.
Mérindol au cinéma
1941 : Après l'orage de Pierre-Jean Ducis avec René Dary, Jules Berry[23].
1956 : L'Eau vive de François Villiers avec Charles Blavette, Pascale Audret, Andrée Debar, Henri Arius, Milly Mathis. Film tourné également à Cavaillon.
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes de Vaucluse.Les armes peuvent se blasonner ainsi :
D'azur, à une hirondelle volante en bande d'argent ; et une mer du même, à la pointe de l'écu[24]
Pour approfondir
Bibliographie
- Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, A. Barthélemy, Avignon, 1986, 1986 (ISBN 2903044279)
- Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique du département du Vaucluse, Christian Lacour, Nîmes (réed.), 1997, 1997 (ISBN 284406051X)
- Gabriel Audisio, Jacques Aubery, Histoire de l'exécution de Cabrières et de Mérindol, Paris Eds De, 1998 (ISBN 2-90529-135-4)
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- Robert Bailly, op. cit., p. 266.
- (fr) Distance sur Mappy
- Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
- (fr) Informations fournies par prim.net.
- ISBN 2-906162-71-X, p 55 Catherine Lonchambon, « D’une rive à l’autre de la Durance : d’étranges bateaux », in Guy Barruol, Denis Furestier, Catherine Lonchambon, Cécile Miramont, La Durance de long en large : bacs, barques et radeaux dans l’histoire d’une rivière capricieuse, Les Alpes de lumière n° 149, Forcalquier 2005,
- Robert Bailly, op. cit., p. 267.
- Catherine Lonchambon, op. cit., p 54
- Jules Courtet, op. cit., p. 221.
- Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980 (ISBN 978-2-7242-0785-9), p 120
- Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980 (ISBN 978-2-7242-0785-9), p 122-131
- Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980 (ISBN 978-2-7242-0785-9), p 211-212
- Jean-Yves Royer, Forcalquier, auto-édition, 1986, p 51
- (fr) Impots locaux à Mérindol, taxes.com
- (fr) Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 19 février 2009], INSEE
- (fr) Populations légales 2008 de la commune de Mérindol, INSEE
- Enseignement publique primaire en Vaucluse
- Carte scolaire du Vaucluse
- Base Mérimée : église Sainte Anne deMérindol
- Le label Vin de pays d'Aigues concerne les communes suivantes dans le département de Vaucluse : Ansouis, Apt, Auribeau, La Bastide-des-Jourdan, La Bastidonne, Les Beaumettes, Beaumont-de-Pertuis, Bonnieux, Buoux, Cabrières-d'Aigues, Cabrières-d'Avignon, Cadenet, Caseneuve, Castellet, Cavaillon, Cheval-Blanc, Cucuron, Gargas, Gignac, Gordes, Goult, Grambois, L'Isle-sur-la-Sorgue, Joucas, Lacoste, Lagarde-d'Apt, Lagnes, Lauris, Lioux, Lourmarin, Maubec, Ménerbes, Mérindol, Mirabeau, La Motte-d'Aigues, Murs, Oppède, Pertuis, Peypin-d'Aigues, Puget, Puyvert, Robion, Roussillon, Rustrel, Saignon, Saint-Martin-de-Castillon, Saint-Martin-de-la-Brasque, Saint-Pantaléon, Saint-Saturnin-d'Apt, Sannes, Saumane, Sivergues, Les Taillades, La Tour-d'Aigues, Vaugines, Viens, Villars, Villelaure, Vitrolles-en-Luberon.
- Massif du Luberon Voir
- Base Mérimée : Pont suspendu sur la Durance
- (fr) Site officiel du Salon
- (fr) Cinéluberon-Apt
- Malte-Brun, in la France illustrée, tome V, 1884
Catégories :- Commune de Vaucluse
- Commune membre du Parc naturel régional du Luberon
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