- Castellet (Vaucluse)
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Castellet
Arrière de l'église et la cabine téléphonique
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Vaucluse Arrondissement Arrondissement d'Apt Canton Canton d'Apt Code commune 84033 Code postal 84400 Maire
Mandat en coursEdmond Gentoli
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du pays d'Apt Démographie Population 106 hab. (2008) Densité 11 hab./km² Gentilé Castellants, Castellantes Géographie Coordonnées Altitudes mini. 279 m — maxi. 1120 m Superficie 9,84 km2 Castellet est une commune française située dans le département de Vaucluse et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Sommaire
Géographie
Le village est situé sur le flanc nord du grand Luberon, à quelques kilomètres de la sous préfecture d'Apt.
Accès
La route départementale 48 relie le bourg à la route nationale 100 au nord et à la commune d'Auribeau à l'ouest.
Hameaux et lieux dits
- Les Gaudins
- Paraire
- Les Piroublets
Relief
La commune est située sur flanc nord du grand Luberon avec par conséquence la partie la plus basse situé au nord et la plus haute au sud.
Géologie
La commune couvre une partie du nord du grand Luberon. Les premières pentes du massif du Luberon sont composées de sols du Miocène avec molasses calcaires, sables et marnes. le reste est composé de calcaires plus ou moins marneux de l’Hauterivien - Crétacé. Ces calcaires sont plutôt tendres, ce qui confère au Luberon un relief plutôt arrondi.
Sismicité
Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[1].
Le 15 juin 1835, à 4 heures du matin, un violent séisme fit trembler la terre sur le versant sud du Massif du Luberon et fut ressentit de Castellet à Saignon.
Climat
Relevé météorologique d'Apt mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) 3 4 6 9 13 16 19 19 16 13 7 4 10,7 Température moyenne (°C) 7 8 11 13,5 18 21,5 24,5 24,5 21,5 17 11 8 15,5 Température maximale moyenne (°C) 11 12 16 18 23 27 30 30 25 21 15 12 19,2 Précipitations (mm) 35,3 21,3 21,9 40,6 26,7 14,6 8,2 18,3 57 52,3 39,1 25,6 361,1 Diagramme climatique J F M A M J J A S O N D 35.311321.312421.916640.618926.7231314.627168.2301918.3301957251652.3211339.115725.6124Temp. moyennes maxi et mini (°C) • Précipitations (mm) La commune est située dans la zone d'influence du climat méditerranéen. Après une année 2007 caractérisé par une très faible pluviométrie, 435 mm d'eau en pays d'Apt, 2008 avec 1 202 mm, soit 2, 8 fois plus, se place juste derrière l'année 1968. Quant à la moyenne des températures elle augmente de 0, 5°, l'hiver et le printemps ayant été très doux. Le temps pluvieux a affecté la durée de l'ensoleillement avec une centaine d'heures en dessous de la normale[2].
Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Année Températures moyennes (°C) 6,9 7,7 8,7 11,9 17,2 20,5 22,7 22,4 17,9 13,8 8,3 4,6 13,6 Températures normales (°C) 5,1 6,3 8,9 11,4 15,7 19,0 22,3 22,3 18,5 13,8 8,3 5,8 13,1 Écart avec la normale (°C) + 1,8 + 1,4 - 0,2 + 0,5 + 1,5 + 1,5 + 0,4 + 0,3 - 0,6 0 - 0,2 - 1,2 + 0,5 Moyenne mensuelle de précipitations (mm) 103 43 23 126 157 38 12 29 187 122 160 202 1 202 Précipitations normales (°C) 71 56 57 79 70 49 37 53 73 101 74 69 789 Écart avec la normale (°C) + 32 - 13 - 34 + 47 + 87 - 11 - 25 - 24 + 114 + 21 + 86 + 133 + 413 Source : Le Pays d'Apt, no 191, février 2009 et station de référence météo : Apt (242 m) Histoire
Préhistoire et antiquité
Quelques urnes funéraires, trouvées à l’entrée du village, laissent supposer l’existence d’une petite villa gallo-romaine.
Moyen Âge
Au début du Moyen Âge, ce fut un fief de la famille des Bot, apparentées à celle de dom Maïeul, le quatrième abbé de Cluny. C’est elle qui fit édifier le castellum (de Castelleto, 1158) qui donna son nom au village.
Il reste à Sainte-Croix les vestiges d’un prieuré du XIIIe siècle qui fut une dépendance de l’abbaye de Montmajour. Datant de la même époque, on remarque dans le village une maison qui a conservé sa fenêtre romane géminée. Sa colonnette centrale possède un chapiteau historié de têtes humaines et de coqs. C’est tout ce qu’a laissé debout, après son attaque de 1390, l'armée de Raymond de Turenne.
Renaissance
Résultat, au XVe siècle, le village, qui dépendait de la viguerie d’Apt, va rester désert pendant près de quatre vingt dix ans. Sa seigneurie étant passée aux Forcalquier, Jacques, qui en hérite en 1478, passe un acte d’habitation pour repeupler le lieu avec des chefs de famille descendus d’Auvergne. En contrepartie, il exige de recevoir annuellement le huitième des grains et des raisins récoltés. Le village, par une clause testamentaire de son neveu Gaucher de Forcalquier, évêque de Gap, passe aux Castellane puis aux Brancas, en 1491.
Époque moderne
C’est pour les Brancas que Louis XIV, en 1674, érige ce fief en baronnie. Elle est vendue, en 1753, par Louis II de Brancas à Jean d’Ailhaud, le fortuné docteur de Lourmarin.
C’est de cette période que datent, dans l’église paroissiale, les statues des saintes recouvertes de leurs coiffes provençales d’époque. Une particularité qui a pu inspirer Les Étoiles, un des contes d’Alphonse Daudet qu’il a situé à Castellet.
Le 12 août 1793 fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.
Article détaillé : Histoire de Vaucluse.Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes de Vaucluse.Les armes peuvent se blasonner ainsi :
D'azur à un pal d'argent chargé de trois tours de gueules, l'une sur l'autre et accosté de quatre pattes de lion d'or, mouvantes des flancs de l'écu, deux de chaque côté, l'une sur l'autre[3]
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 mars 2008 Monique Tamisier mars 2008 en cours Edmond Gintoli DVG Toutes les données ne sont pas encore connues. Fiscalité locale
L'imposition des ménages et des entreprises à Castellet en 2009[4] Taxe part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale Taxe d'habitation (TH) 4,82 % 0,00 % 7,55 % 0,00 % Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 3,67 % 0,00 % 10,20 % 2,36 % Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 17,34 % 0,00 % 28,96 % 8,85 % Taxe professionnelle (TP) 00,00 % 10,86 % 13,00 % 3,84 % La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[5]).
Démographie
Économie
Tout comme ses voisines, l'activité économique principale de la commune est basée sur l'agriculture et le tourisme. Deux campings sont installés sur la commune (Les Bardons et Les Monguets), nombreuses locations saisonnières de gîtes.
Historique
Au XVIIIe siècle, Castellet se rendit célèbre par ses faïences. Quand le Roi-Soleil eut besoin d'or et d'argent pour financer la guerre de Succession d'Espagne, il récupéra la vaisselle de sa noblesse. C'est à cette époque que le jeune faïencier César Moulin, arrivant à Apt, décide de s'installer à Castellet chez son oncle le prieur Claude Moulin[9].
À la demande de Claude Louis Hector de Villars, duc de Brancas, seigneur du lieu, le jeune homme crée, en 1714, la première faïencerie du Pays d'Apt. César commence par faire mouler par des ouvriers piémontais l'argenterie du duc puis diversifie son activité en réalisant des chefs d'œuvre : statuettes représentant des scènes des bergères, de chasse ou de pêche, sites et paysages animés, etc. Grâce au duc sa production devient la coqueluche de Versailles, la Cour se jetant sur ses plats, assiettes, chocolatières, services à café et à dessert, urnes et fontaines[9].
Sur place, quelques seigneurs voisins - et jaloux - créent aussi leur propre faïencerie en débauchant les ouvriers de César et même des membres de sa famille. Concurrencée, la fabrique de Castellet, grâce à la qualité de sa production, continue à dominer le marché pendant plus d'un siècle puisqu'elle ne ferma ses portes qu'en 1852.
Jules Courtet, qui la visita, écrivit : « On y fabrique des poteries jaunes, brunes et marbrées dont le débit est considérable ». En dehors du musée d'Apt, ces pièces sont exposées au musée d'Arbaud d'Aix-en-Provence et dans la collection François Carnot au musée de Grasse.
Agriculture
L'on trouve la culture de céréales et d'arbres fruitiers (principalement production de cerises de table), ainsi que la production de plantes à parfum (lavandin et sauge).
Production importante de raisin de table sur la partie basse de la Commune, Hameau des Gaudins, des Monguets et Piroublests. Vignoble traditionnel et installations en pergola.
La commune produit aussi des vins Luberon (AOC). Les vins qui ne sont pas en appellation d'origine contrôlée peuvent revendiquer, après agrément le label Vin de pays d'Aigues[10].
Tourisme
Comme l'ensemble des communes du nord Luberon, le tourisme joue un rôle, directement ou indirectement, dans l'économie locale.
La commune bénéficie des services de deux campings dont un à la ferme, ainsi que de locations saisonnières et gîtes ruraux.
On peut considérer trois principales sortes de tourisme en Luberon. Tout d'abord, le tourisme historique et culturel qui s'appuie sur un patrimoine riche des villages perchés ou sur des festivals. Ensuite, le tourisme détente qui se traduit par un important développement des chambres d'hôtes, de l'hôtellerie et de la location saisonnière, par une concentration importante de piscines et par des animations comme des marchés provençaux. Enfin, le tourisme vert, sans doute le plus important pour cette commune, qui profite des nombreux chemins de randonnées et du cadre protégé qu'offrent le Luberon et ses environs[11].
Art
Trois artistes (deux peintres et un sculpteur) vivent et ont leur atelier sur la commune.
Vie locale
La ville d'Apt, à une dizaine de kilomètres, permet l'accès aux supermarchés, grandes surfaces spécialisées, etc.
Santé
L'hôpital le plus proche est à Apt.
Sport
Les nombreux chemins de la commune permettent la pratique de randonnées équestres ou pédestres ainsi que la pratique du VTT.
Lieux et monuments
- La porte du Peï donne accès aux vieilles ruelles qui font le charme du village.
- Église Sainte Croix, XIe siècle.
- Plusieurs maisons du XIIIe siècle.
- Nombreuses maisons datées des XVIIe et XVIIIe siècles, dont la maison de César Moulin (privée).
- Fontaine / lavoir.
- La pierre tombale de l'Abbé Gay, derrière l'église.
- Vestiges de l'ancienne faïencerie de César Moulin.
- Vestiges de remparts.
Personnalités liées à la commune
Jean d'Ailhaud (né à Lourmarin en 1674, mort en 1756 à Aix-en-Provence) médecin chirurgien, devenu baron de Castellet, seigneur de Vitrolles et de Montjustin, il fut conseiller et secrétaire du roi Louis XV, il est l'inventeur de la célèbre poudre purgative d'Ailhaud, et son fils, Jean-Gaspard d'Ailhaud (mort en 1800), auteur d'une série de 7 livres défendant les travaux de son père.
Notes et références
- Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
- Roland Sautel, Le Pays d'Apt, n° 191, février 2009, p. 13.
- Armorial des communes du Vaucluse Blason des Brancas.
- (fr) Impots locaux à Castellet, taxes.com
- (fr) Loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010 (Légifrance)
- Castellet sur le site de l'Insee
- Castellet sur Cassini
- (fr) Populations légales 2008 de la commune de Castellet, INSEE
- La faïence du pays d'Apt
- Le label Vin de pays d'Aigues concerne les communes suivantes dans le département de Vaucluse : Ansouis, Apt, Auribeau, La Bastide-des-Jourdan, La Bastidonne, Les Beaumettes, Beaumont-de-Pertuis, Bonnieux, Buoux, Cabrières-d'Aigues, Cabrières-d'Avignon, Cadenet, Caseneuve, Castellet, Cavaillon, Cheval-Blanc, Cucuron, Gargas, Gignac, Gordes, Goult, Grambois, L'Isle-sur-la-Sorgue, Joucas, Lacoste, Lagarde-d'Apt, Lagnes, Lauris, Lioux, Lourmarin, Maubec, Ménerbes, Mérindol, Mirabeau, La Motte-d'Aigues, Murs, Oppède, Pertuis, Peypin-d'Aigues, Puget, Puyvert, Robion, Roussillon, Rustrel, Saignon, Saint-Martin-de-Castillon, Saint-Martin-de-la-Brasque, Saint-Pantaléon, Saint-Saturnin-d'Apt, Sannes, Saumane, Sivergues, Les Taillades, La Tour-d'Aigues, Vaugines, Viens, Villars, Villelaure, Vitrolles-en-Luberon.
- Massif du Luberon Voir
Bibliographie
- Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique du département du Vaucluse, Avignon, 1876.
- Abbé Gay, Histoire du village de Castellet-lès-Leberon, Forcalquier, 1878
- Marcel Provence, Faïences de Castellet et d'Apt, Revue Le Dessin, Paris, 1946.
- Constance Douillet-Weil, Les faïences du Luberon, Arts et Livres de Provence, no 21, 1952.
- Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, Éd. A. Barthélemy, Avignon, 1986.
- Marc Dumas, Les faïences d'Apt et de Castellet, Edisud, 1990.
- René Bruni, Villages du Luberon, Auribeau, Bonnieux, Buoux, Castellet, Saignon, Sivergues, Equinoxe, 1992.
Voir aussi
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