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Aubignan
La Porte de France d’Aubignan
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Vaucluse Arrondissement Carpentras Canton Carpentras-Nord Code commune 84004 Code postal 84810 Maire
Mandat en coursGuy Rey
2008-2014Intercommunalité Communauté d’agglomération Ventoux-Comtat Venaissin Site web http://www.aubignan.fr Démographie Population 4 740 hab. (2008) Densité 302 hab./km² Gentilé Aubignanais, Aubignanaises Géographie Coordonnées Altitudes mini. 41 m — maxi. 153 m Superficie 15,7 km2 Aubignan est une commune française, située dans le département de Vaucluse et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Ses habitants sont appelés les Aubignanais[1].
Sommaire
Géographie
Ce village du Vaucluse, au nord de Carpentras, fait partie du Comtat Venaissin.
Accès
Partant de Carpentras, la route départementale 7 arrive au sud de la commune qu’elle traverse pour ensuite se diriger, par le nord, vers Beaumes-de-Venise et Vacqueyras.
L'autoroute la plus proche est l'autoroute A7 et la gare TGV la plus proche est la gare d'Avignon TGV.
Communes limitrophes
Relief et géologie
Le village est construit sur une petite colline. La commune a son territoire partagé entre la plaine alluvionnaire du Comtat, au sud, en direction de Carpentras, et le piémont détritique des Dentelles de Montmirail, au nord. C’est ce dernier terroir qui est particulièrement favorable à la vigne.
Hydrographie
On peut trouver des fontaines et des lavoirs à Aubignan, apportant de l’eau dans la partie basse du village. De plus, le ruisseau du Brégoux coule du côté Est de la ville pour se diriger vers le Sud-Ouest. Ce ruisseau a subi les effets de la crue pendant les inondations de 1992 de Vaison-la-Romaine, apportant de 0,5 à 1,5 mètre d’eau dans la ville.
Sismicité
Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu’exceptionnellement par la destruction de bâtiments[2].
Climat
La commune est située dans la zone d’influence du climat méditerranéen. Son climat est donc soumis à un rythme à quatre temps : deux saisons sèches (une brève en hiver, une très longue et accentuée en été), deux saisons pluvieuses, en automne (pluies abondantes et brutales) et au printemps[3]. Sa spécificité est son climat méditerranéen qui constitue un atout exceptionnel :
- le mistral assainit le vignoble, principale culture de ce terroir ;
- la saisonnalité des pluies est très marquée ;
- les températures sont très chaudes pendant l’été.
Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Année Températures maximales moyennes (°C) 10 12 16 18 23 27 30 30 25 20 13 10 19,5 Températures minimales moyennes (°C) 2 3 6 8 12 15 18 18 14 11 6 5 9,7 Températures moyennes (°C) 6 7,5 11 13 17,5 21 23 23 19,5 15,5 9 7,5 14,5 Moyennes mensuelles de précipitations (mm) 36,5 23,3 24,9 42,7 45,6 25,4 20,9 29,1 65,8 59,6 52,8 34,0 460.6 Source : Données climatologiques de Carpentras 2000-2007 Histoire
Préhistoire et Antiquité
Des monnaies, des médailles, des tegulae (tuiles) et des vestiges de constructions gallo-romains ont été découverts sur le versant occidental de la colline, à l’opposé du village actuel. Les fouilles ayant été faites dans les conditions du XIXe siècle, on ne peut que supposer qu’existait ici une villa dont le propriétaire appartenait à la gens Albanius[4].
Moyen Âge
La première église fut consacrée en 1095 par Guillaume 1er, évêque d’Orange qui la dédia à saint Victor[1].
Domaine des comtes de Toulouse, marquis de Provence, ce fief fut en coseigneurie dont une partie du paréage était détenue par les princes d’Orange de la maison des Baux[1]. Au XIIe siècle, l’église rurale de Saint-Pierre et le prieuré Saint-Sauveur, et leurs revenus appartenaient à l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon[5].
Ce fief des Comtes de Toulouse fut cédé au pape en 1274, pour intégrer le Comtat Venaissin. Les premiers remparts furent édifiés en 1359[1]. Ils conservent dans leurs murailles des sarcophages antiques utilisés en réemploi[6]. De cette enceinte reste quasiment intacte la Porte de France, dite aussi Tour de l’Horloge[4].
Renaissance
La ville fut prise par les protestants de Lesdiguières en 1588. Lors de la reddition, un des capitaines protestants fut tué par balles. le village ne dut d’être sauvé qu’à la compréhension du futur connétable qui se laissa convaincre que le coup était parti par hasard[1]. Puis ce fut en 1602 que se constitua la première confrérie vigneronne[4].
Ce furent les Pazzi d’Avignon, qui firent édifier un pont-levis en 1645. Ce fief, étant revenu à Claude Panisse, seigneur de Loriol, il fut élevé en marquisat par Clément IX, en 1667[1].
Période moderne
La seigneurie revint ensuite aux Seguins, au XVIIIe siècle. Ce furent eux qui furent à l’initiative de la construction de la Halle aux blés (1728), de la construction de l’Hôtel-Dieu (1745)[4], et qui firent remettre en place et restaurer le pont-levis de la Porte de France en 1745[1].
Le 12 août 1793 fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d’Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d’Apt et d’Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.
Article détaillé : Histoire de Vaucluse.Période contemporaine
Le 22 septembre 1992, le Brégoux en crue a submergé le camping qui lui était riverain et toute la partie basse du village. Il fut l’un de ceux qui paya le plus lourd tribut lors de cette inondation historique.
Toponymie
Les formes anciennes sont attestées du Xe siècle au XIVe siècle. On trouve Albegnano (951), Albagnano (1135), Albanhano (1206) et Albanhanum (1319). la forme occitane étant Aubinhan. Les toponymistes proposent donc, le nom d’un homme gallo-romain Albanius avec le suffixe -anum[7].
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes de Vaucluse.Les armes peuvent se blasonner ainsi :
D’argent au bâton et au faisceau de gueules posés en sautoir et à la hache du même, posée en pal brochant, accostée des lettres S et V de sable.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1905 1944 Louis Guichard Parti Radical 29 août 1944 1945 Emile Arnoux PC 1945 1971 Léon Chauvin Parti Radical 1971 1983 Dr Joseph Tholon PS 1983 en cours Guy Rey DIV Maires de 1790 à 1908Période Identité Étiquette Qualité 1790 1793 Alexis Chrisostome André 1793 1803 Antoine Auphand 1803 [[]] Joseph Clavel 1809 [[]] Jean Joseph Léon Guillaume 1813 1828 Alexandre Joseph François des Seguins Vassieux 1815 [[]] Antoine Aymard (maire provisoire) 1815 [[]] Jean François Clavel (maire provisoire) 1828 [[]] Joseph Damasse Rame 1828 1834 Jean Claude Clavel 1839 [[]] Perrot 1851 [[]] Esprit Victor Gabert 1852 1860 Antoine Jourdan 1860 [[]] François Xavier Napoléon Plantin 1860 [[]] Rame 1870 [[]] Marie Pontier 1871 1871 Auguste Mathieu 1871 1879 Auguste Plantin † 1881 1887 Joseph Frizet 1887 1905 Henri François Martin 12 nov 1905 [[]] Louis Guichard Démographie
Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 1 635 1 819 2 126 2 230 3 347 3 837 4 498[8] 4 740[9] Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Économie
Agriculture
La culture de la vigne et de l’olivier est traditionnelle sur la commune. Au XIXe siècle, s’y ajoutaient celles du safran, de la garance et des mûriers pour l’élevage des vers à soie[6]. De nos jours, le vignoble de la commune produit des vins qui sont classés en côtes-du-rhône et ventoux.La commune est également un des haut lieu de la production française de plants de vigne ou "gréffés-soudés" et ce depuis la fin du XIXe siècle.
Tourisme
Située dans la plaine du Comtat Venaissin, avec sa situation à proximité de Carpentras et du mont Ventoux, mais aussi de la vallée du Rhône, d’Avignon et de son riche patrimoine, la commune voit le tourisme occuper directement ou indirectement une place non négligeable de son économie.
Équipements et services
Éducation
L’on trouve sur la commune une école maternelle et une école primaire La Garenne[10]. Ensuite les élèves sont dirigés vers le collège François-Raspail[11] puis le lycée Jean-Henri-Fabre à Carpentras.
Écologie et recyclage
Collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et protection et mise en valeur de l'environnement dans le cadre de la Communauté d'agglomération Ventoux-Comtat Venaissin.
Vie locale
Un marché se tient dans le village chaque samedi.
Un camping nommé « camping du Brégoux » et disposant de 170 emplacements est positionné à environ 700 m du centre.
Lieux et monuments
- canal de Carpentras ;
- fontaine et vieux lavoir ;
- étang du Moulin-Neuf.
Fortifications
Comme partout en Comtat Venaissin, Aubignan se dota de fortifications au cours du XIVe siècle sur ordre de Clément VI, pour se protéger des mercenaires. Le Conseil de Ville se réunit et décida de faire un vingtain des fruits (impôt indirect d’un vingtième) pour financer les travaux. La Porte de France et une tour restent caractéristiques de cette époque[1].
Édifices religieux
Église paroissiale
Rebâtie au XVIIIe siècle, elle fut achevée en 1732 et consacrée quatre ans plus tard sous le nom de Notre-Dame de l’Annonciation et Saint-Victor, martyr. À la Révolution, elle fut légèrement endommagée par le découronnement du clocher qui fut rebâti en 1845. Son chœur désorienté n’est pas tourné vers l’est, car elle est adossée au rempart. Elle est composée d’une nef et de deux bas-côtés. Le chœur se termine par une abside voûtée d’arêtes du début du XVIIe siècle. Elle possède un tableau peint et donné par Claude Mignard en 1640[12]. L’église d’Aubignan est inscrite sur l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis 1970.
Chapelle Saint-Sixte
Article détaillé : Chapelle Saint-Sixte d'Aubignan.C’est un édifice roman qui, à l’origine, aurait été église paroissiale.
Personnalités liées à la commune
- François Arnaud, abbé et écrivain, né à Aubignan, le 27 juillet 1721 et décédé le 2 décembre 1785, fut membre de l’Académie française et de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
- Maxime Richaud, peintre comtadin, né à Aubignan, le 20 septembre 1924 et décédé le 15 janvier 1994, dans la lignée du mouvement post impressionniste nabi, il est aussi surnommé "le maître d'Aubignan".
- Thomas Mangani, footballeur professionnel à l'AS Monaco. Il a évolué dans les catégories jeunes au sein du club local de l'Etoile Sportive Aubignanaise (ESA). Il a également joué au Stade Brestois et à l'AC Ajaccio et fut champion d'Europe en 2004 avec l'équipe de France des - de 17ans.
- Frédéric Richaud, romancier, biographe et scénariste de bandes dessinées, né à Aubignan en 1966.
Bibliographie
- Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, A. Barthélemy, Avignon, 1986, 1986 (ISBN 2903044279)
- Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique du département du Vaucluse, Christian Lacour, Nîmes (réed.), 1997, 1997 (ISBN 284406051X)
- Jean-Pierre Saltarelli, Les Côtes du Ventoux, origines et originalités d’un terroir de la vallée du Rhône, A. Barthélemy, Avignon, 2000, 2000 (ISBN 2879230411)
- Gérard Orfeuil, Aubignan, mon village, éditions du Colombier, 2003, 2003 (ISBN 2-913593-05-4)
- Fernand Chastel, Histoire d'Aubignan : 1000 ans d'histoire à travers les archives paroissiales et communales, Editions du colombier, 2006, 2006 (ISBN 9782913593213)
- Jean-Paul Chabaud, Peintres autour du Ventoux, XIXe et XXe siècle, Éd. Alain Barthélemy, Avignon-Le Pontet, 2001 (ISBN 2-87923-130-2)
Notes et références
- Robert Bailly, op. cit., p. 36.
- Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, p. 48
- (fr) La climatologie du Vaucluse
- Jean-Pierre Saltarelli, op. cit., p. 107.
- ISSN 1254-9371), (ISBN 2-906162-54-X), p 213 Guy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, « Liste des établissements religieux relevant de l’abbaye Saint-André du Xe au XIIIe siècle », inGuy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard (directeurs de publication), L’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement, Actes du colloque inter régional tenu en 1999 à l’occasion du millénaire de la fondation de l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon no 4, Mane, 2001, 448 p., (
- Jules Courtet, op. cit., p. 16.
- Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Éd. Larousse, 1968, p. 1676. Albert Dauzat et
- (fr) Population municipale au 1er janvier 2006], INSEE
- (fr) Populations légales 2008 de la commune d'Aubignan, INSEE
- (fr) Enseignement publique primaire en Vaucluse
- (fr) Carte scolaire du Vaucluse
- Jules Courtet, op. cit., p. 17.
Voir aussi
Lien interne
Liens externes
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