- Israël
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Israël, en forme longue l’État d’Israël, respectivement en hébreu יִשְׂרָאֵל (Yisrā'el) et מְדִינַת יִשְׂרָאֵל (Medīnat Yisra'el), en arabe إِسْرَائِيلُ (Isrā'īl) et دولة إسرائيل (Dawlat Isrā'īl), est une démocratie de type parlementaire du Proche-Orient située sur la côte orientale de la Méditerranée. Elle proclame son indépendance le 14 mai 1948, après le vote du Plan de partage de la Palestine par l’ONU.
Israël a établi sa capitale à Jérusalem, mais ce choix n’est pas reconnu par la communauté internationale. Tel Aviv est le centre diplomatique, économique et financier du pays.
Israël est le seul État au monde où la population est majoritairement juive (75,5 %). La population non juive se répartit comme suit : Arabes (20,4 %), Druzes (1,8 %)[4], Samaritains, Bédouins, etc.[5]
Depuis 1948, l’État d’Israël est engagé dans plusieurs conflits armés avec les pays arabes voisins et/ou des organisations non étatiques.
Sommaire
- 1 Nom
- 2 Histoire
- 2.1 Origine moderne
- 2.2 La Terre d’Israël dans l’Antiquité
- 2.3 De la fin de la province de Judée à la fin de la domination mamelouke sur la Palestine
- 2.4 La période de la domination ottomane
- 2.5 Le mandat britannique
- 2.6 L'ONU vote le Plan de Partage de la Palestine
- 2.7 Indépendance de l’État d’Israël
- 2.8 Réfugiés arabes et réfugiés juifs
- 2.9 Évolutions des frontières du pays
- 2.10 Reconnaissance internationale
- 3 Organisation politique
- 4 Économie
- 5 Géographie
- 6 Territoire
- 7 Démographie
- 8 Langues et Culture
- 9 Codes
- 10 Notes et références
- 11 Voir aussi
Nom
La première mention d’Israël apparaît sur la stèle de Mérenptah vers 1200 av. J.‑C. Cette stèle comporte un hymne célébrant la paix entre l’Égypte de Merneptah et Canaan :
— Stèle de Mérenptah.
Israël y apparaît comme une population du pays de Canaan qui habitait dans une partie de la Cisjordanie centrale.
La tradition biblique rapporte l’origine de ce nom dans le livre de la Genèse, quand le troisième des patriarches hébreux, Jacob, est renommé Israël (Celui qui lutte avec Dieu[6] ou « Dieu est fort, Dieu triomphe[7] ») après avoir combattu avec un ange de Dieu. Jacob étant considéré comme le père des douze tribus qui sortirent d’Égypte, la nation biblique constituée est connue sous le nom des « enfants d’Israël » ou « Israélites ».
Comme décidé dans la déclaration d’indépendance, l’État moderne créé en 1948 a pris pour nom Israël, rejetant les possibles autres noms de Sion ou Judée[8], et ses citoyens sont dénommés Israéliens.
Histoire
Article détaillé : Histoire d’Israël.Origine moderne
L’histoire de cet État s’inscrit dans le cadre de l’histoire du peuple juif et dans la continuité de l’histoire du sionisme. Son indépendance est vue par ses pères fondateurs comme la mise en œuvre des promesses de la Déclaration Balfour de 1917 et du plan de partage de la Palestine voté par l’ONU le 29 novembre 1947.
Les premières années du pays sont marquées par l’arrivée des rescapés de la Shoah et d’importantes vagues d’immigration juive en provenance de nombreux pays du monde, en particulier les réfugiés fuyant les pays arabes puis à partir des années 1970, les Juifs d’Union soviétique.
La Terre d’Israël dans l’Antiquité
Article détaillé : Histoire des Juifs en terre d’Israël.La Terre d’Israël, appelée « Eretz Yisrael » en hébreu, est considérée comme étant la terre sacrée du peuple juif depuis les temps bibliques. D’après la Torah, la Terre d’Israël fut promise aux trois patriarches du peuple juif, par Dieu, en tant que patrie du peuple juif. Les historiens situent cette période aux alentours du début du deuxième millénaire avant J.-C.[9] Selon la Bible, les premiers royaumes et États israélites s’établissent alors dans la région. Ces Royaumes gouverneront la région pendant un millénaire, successivement interrompu par de nombreuses invasions. Les sites sacrés évoqués et les quatre villes saintes du judaïsme, chacune associée aux quatre éléments (Jérusalem - feu, Hébron - terre, Safed - air, Tibériade - eau)[10], se situent en Terre d’Israël.
De la fin de la province de Judée à la fin de la domination mamelouke sur la Palestine
Entre la période des royaumes israélites et la conquête musulmane au VIIe siècle après J.-C., la Terre d’Israël tomba aux mains successives des Assyriens, Babyloniens, Perses, Grecs, Romains, Sassanides et Byzantins. Cependant, la population, majoritairement juive, commencera à décliner après la guerre contre l’Empire romain lors de la Première Guerre judéo-romaine, entre 66 et 73 après J.-C., puis la seconde guerre judéo-romaine (Guerre de Kitos)[11] et la Révolte de Bar Kokhba, en 132 après J.-C., qui provoquera l’exil forcé d’une majorité d’entre eux et la nouvelle appellation de la région en province de Syrie-Palestine, et, plus tard, Palestine, afin d’essayer d’effacer le lien entre le peuple juif et la Terre d’Israël[12]. En 628-629 après J.-C., une révolte juive contre l’empereur byzantin Héraclius conduira à un massacre massif et à l’expulsion totale des Juifs de la région. La population juive de la région se réduisit considérablement et atteignit probablement son point le plus bas. Toutefois, une présence juive minoritaire se maintint continuellement.
Le centre de la population juive se déplaça de Judée (Jérusalem et région au sud de Jérusalem) en Galilée (région de Tibériade) dès le Ier siècle, suite à l’occupation romaine de Jérusalem. La Mishnah et des parties du Talmud et le Talmud de Jérusalem, qui sont, hormis la Torah, parmi les plus importants textes du judaïsme, furent composés en Israël durant cette période. En 636 après J.-C., la Terre d’Israël fut prise par les Arabes musulmans. Le contrôle de la région échut aux Omeyyades, puis aux Abbassides. La région fut gouvernée un temps par les Croisés, principalement francs, de 1099 à 1260, date à laquelle la région tomba aux mains des Mamelouks.
La période de la domination ottomane
En 1516, sous le règne de Soliman le Magnifique, la Terre d’Israël (appelé Filistin Sancağı, Sancak de Palestine à cette époque) fit partie intégrante de l’Empire ottoman, qui gouverna la région jusqu’au début du XXe siècle, à l’exception de la courte invasion de troupes françaises par Napoléon, dont certains disent qu’il envisagea la création d’un État juif sous protection française en Palestine[13]. La fin de l’Empire ottoman, après la Première Guerre mondiale, placera la région sous administration (1917) puis mandat britanniques (1922) après accord de la Société des Nations. Bien que très difficilement estimable, la population de la région entière de Palestine s’établirait aux alentours de 400 000 habitants au XIXe siècle, dont 100 000 à 200 000, selon les sources de l’époque (recensement turc et démographes contemporains), à l’intérieur des limites du futur État d’Israël en 1893[14], soit environ entre 4 et 9 habitants au km2 contre 357 habitants au km2 en 2009[réf. souhaitée].
Peters Cuinet Recensement turc 92 000 habitants 186 000 habitants 198 000 habitants Le mandat britannique
En 1917, les Britanniques prennent le contrôle de la Palestine suite à la défaite de l’Empire ottoman lors de la Première Guerre mondiale.
En accord avec la Promesse faite par Lord Balfour à Chaim Weizmann, ils obtiennent de la Conférence de Sanremo l’établissement d’un mandat britannique sur la région qui aura pour but, notamment, l’établissement d’un « foyer national juif » en Palestine selon les aspirations du mouvement sioniste.
Article détaillé : Palestine mandataire.L'ONU vote le Plan de Partage de la Palestine
Article détaillé : Plan de partage de la Palestine.Un premier vote a lieu le 25 novembre 1947. Il ne manque qu’une voix pour que le partage soit accepté. Puis, le 29 du même mois, l’ONU (Nations unies) vote le Plan de Partage en deux États, l’un juif, l’autre arabe. Trente-trois pays votent « pour », treize « contre », et dix s’abstiennent[15]. Le lendemain, la guerre civile éclate en Palestine.
Indépendance de l’État d’Israël
La déclaration d’indépendance de l’État d’Israël est lue le 14 mai 1948 le dernier jour du Mandat britannique, par le président de l’Agence juive, David Ben Gourion, qui devient le premier Premier Ministre du nouvel État.
Les pays arabes voisins lui déclarent immédiatement la guerre et envahissent la Palestine le jour même. Israël affronte les armées de quatre pays arabes[16] lors de la guerre israélo-arabe de 1948. Au cours de courtes périodes de combats entrecoupées de trêves, Israël agrandit les territoires sous son contrôle. En 1949, plusieurs armistices sont signés entre Israël et ses voisins. Tout d’abord avec l’Égypte, le 12 février 1949 qui occupe la bande de Gaza, le Liban le 23 mars 1949 sur la ligne bleue, la Jordanie le 3 avril 1949 qui annexe la Cisjordanie et la partie est de Jérusalem et qui procède à un échange de territoires avec Israël pour aboutir aux frontières actuelles appelées la ligne verte et enfin la Syrie, le 20 juillet 1949.
Article détaillé : Guerre israélo-arabe de 1948-1949.Réfugiés arabes et réfugiés juifs
La guerre d’indépendance, à laquelle les historiens font référence en tant que Guerre de Palestine de 1948 s’accompagne de l’exode de près de 725 000 Arabes palestiniens, pour la moitié qui fuient les conditions de guerre et qui pour l’autre moitié ont été expulsés de force par les forces israéliennes[17].
Dans les années qui suivent la création d’Israël, 900 000 réfugiés juifs des pays arabes fuient ou sont expulsés des pays arabes. Parmi eux, 600 000 se réfugient en Israël[18].
Évolutions des frontières du pays
Les frontières du pays ont beaucoup évolué depuis le plan de partage de la Palestine de 1947 au gré des guerres israélo-arabes, des armistices et des traités de paix.
Certaines résolutions de l’ONU ont revêtu une importance capitale pour Israël, entre autres la résolution 181[19] qui soutient notamment la constitution d’un État juif, puis les résolutions 242 du 22 novembre 1967, suite à la guerre des Six Jours et 338 du 22 octobre 1973 du Conseil de sécurité, qui proposaient un cadre pour le règlement du conflit israélo-arabe.
Reconnaissance internationale
À ce jour, la majeure partie des pays du monde, à l’exception de la plupart de ceux du monde arabo-musulman, ont reconnu Israël en tant qu’État. Cette reconnaissance se produisit dans les jours suivant la déclaration d’indépendance du pays, le 14 mai 1948, et lorsqu’Israël fut admise à l’ONU.
Tous les États du monde arabo-musulman votèrent contre le Plan de partage de 1947. Depuis, seules l’Égypte (en 1982), l’Autorité palestinienne (en 1993)[20],[21], la Jordanie (en 1994)[22] et la Mauritanie (en 1999)[23] ont reconnu l’État d’Israël. La Mauritanie a rompu ses liens diplomatiques avec Israël en mars 2009 suite à la Guerre de Gaza[24].
Parmi les autres pays musulmans, la Turquie maintient des relations diplomatiques avec Israël. Israël entretenait également des bonnes relations diplomatiques avec l’Iran, avant la Révolution islamique de 1979.
La Syrie, l’Iran d’après la Révolution islamique et des groupes politiques comme le Hamas ou le Hezbollah ne reconnaissent ni l’existence ni la légitimité d’Israël et le désignent en tant qu’« entité sioniste » et refusent officiellement tout contact avec lui.
Organisation politique
Article détaillé : Politique d’Israël.Israël est une république parlementaire multipartite et une démocratie libérale qui a adopté le suffrage universel.
L’unique chambre de son Parlement est la Knesset dont les 120 membres siègent à Jérusalem et qui est renouvelée tous les 4 ans.
Le chef d’État est le président d’Israël qui n’a essentiellement qu’une fonction honorifique. Il désigne le Premier ministre dans le parti ou la coalition majoritaire à la Knesset afin que celui-ci compose son gouvernement.
Israël n’a pas de constitution écrite mais s’appuie sur les principes énoncés dans la Déclaration d’indépendance de 1948 et sur les 14 lois fondamentales adoptées par la Knesset. La Cour suprême est la plus haute instance judiciaire israélienne. Les jugements sont rendus par des juges professionnels laïcs. Des tribunaux religieux propres à chaque confession gèrent les questions matrimoniales.
Israël n’est pas membre de la Cour pénale internationale : le Statut de Rome, qui a créé cette institution, a été signé par le gouvernement israélien le 31 décembre 2000, mais n’a pas été ratifié par la Knesset.
Économie
Articles détaillés : Économie d’Israël et Liste d’entreprises israéliennes.Ce pays se distingue par sa vie culturelle riche, son économie avancée industriellement et technologiquement, et son niveau de développement qui le situe au 22e rang mondial selon l’indicateur de développement humain de l’ONU (valeur 2008[25]), soit au premier rang des pays du Moyen-Orient et au troisième rang en Asie.
L’économie israélienne est un système capitaliste moderne d’un pays jeune et se caractérise par un secteur public relativement important et un secteur de la high-tech en croissance rapide depuis plus de dix ans. Les ressources naturelles limitées du pays et le haut niveau d’éducation des Israéliens ont joué en faveur du développement des technologies de pointe. Les entreprises israéliennes, principalement dans ce domaine, sont très appréciées sur les marchés financiers mondiaux. Israël est le troisième pays en nombre de sociétés cotées au NASDAQ (98 entreprises cotées) après les États-Unis et la Chine (116 entreprises cotées) et reçoit de gros investissements étrangers[26]. Le pays possède le plus grand nombre de start-ups au monde et ses dépenses en Recherche et Développement sont considérables. Cependant, malgré le bon développement économique du pays, 11 % de la population vit des rations distribuées par des organisations non-gouvernementales, d’après les réseaux intégrés d’information régionale (IRIN) de l’ONU[27].
Les contributions israéliennes à la science sont significatives en médecine, physique et agriculture et plus particulièrement encore en génétique, informatique, électronique et optique. Des prix Nobel en science et en économie ont été décernés à quatre Israéliens depuis 2002. Israël figure au 6e rang mondial en matière de contribution en termes de prix Nobel par habitant[28]. Le nombre de publications scientifiques par habitant (109 publications par 10 000 personnes)[29] et de brevets déposés par habitant figure parmi les plus élevés au monde.
Israël arrive en tête au classement mondial en matière de dépenses annuelles pour la recherche et le développement avec un taux de 4,7 % de son PIB[30]. Les financements de cette recherche proviennent principalement du privé contrairement aux autres pays développés.
En 2010, Israël a officiellement rejoint l’OCDE au vu des progrès économiques et réformes réalisés[31].
Israël dispose d’immenses ressources en gaz naturel, dont la découverte est récente et l’exploitation prévue à partir de 2013. Ces ressources sont de nature à transformer Israël en exportateur de gaz, ce qui aura probablement des conséquences très importantes sur son économie[32].
Géographie
Article détaillé : Géographie d’Israël.Israël est situé sur la rive Est de la Méditerranée, bordé au nord par le Liban, au Nord-Est par la Syrie, à l’Est par la Cisjordanie et la Jordanie et au Sud-Ouest par l’Égypte et la bande de Gaza.
Le territoire d’Israël (hors les zones occupées de Cisjordanie, de Jérusalem-Est et du plateau du Golan), couvre environ 20 770 km2, dont à peu près 2 % sont occupés par des lacs. Le territoire sous juridiction israélienne, qui inclut la totalité de Jérusalem et les hauteurs du Golan atteint 22 072 km2. La superficie totale sous contrôle israélien direct ou partiel, qui comprend également les territoires palestiniens de Cisjordanie et exclut Gaza, mesure au total 27 799 km2.
En dépit de sa taille relativement réduite, Israël regroupe des spécificités géographiques variées allant du désert du Néguev au sud jusqu’aux pentes et monts de Galilée et du Golan tout au nord. La plaine côtière israélienne sur les rives de la Méditerranée accueille environ 70 % de la population totale du pays. À l’est des collines centrales de Samarie coule le Jourdain qui part du lac de Tibériade au nord pour se jeter plus au sud dans la Mer Morte, le point le plus bas sur Terre, situé au sud-est de Jérusalem. Plus au sud de cette mer saturée en sel, la vallée de l’Arabah ou Haarava au climat sec et aride, se prolonge jusqu’au Golfe d’Eilat en Mer Rouge, refuge d’une importante vie aquatique due à la présence de nombreux récifs et coraux.
Il existe des particularités uniques à Israël et à la péninsule du Sinaï, ce sont les « makhteshim » ou cratères créés par l’érosion. Le plus grand makhtesh du monde est le cratère du Ramon dans le Néguev qui mesure 40 km de long sur 8 km de large. Un rapport environnemental récent[Lequel ?] sur le bassin méditerranéen indique qu’Israël détient la plus grande variété d’espèces de plantes répertoriées au kilomètre carré de tous les pays méditerranéens.[réf. souhaitée]
Le climat des zones côtières peut être très différent de celui des zones montagneuses du pays, particulièrement pendant les mois d’hiver. Les régions de Tel Aviv et Haïfa ont un climat typiquement méditerranéen avec des hivers doux et pluvieux et des étés chauds et humides. Les montagnes au nord sont par contre souvent enneigées l’hiver, et Jérusalem peut aussi connaître des chutes de neige.
La température la plus élevée du continent asiatique (53,7 °C) a été atteinte en 1942 au Kibboutz (village associatif) de Tirat Zvi au nord du Jourdain[réf. souhaitée]. De mai à septembre, les journées de pluies sont relativement rares. Les faibles ressources hydriques de l’État d’Israël l’ont contraint très tôt à prendre des mesures visant à favoriser les technologies limitant la consommation d’eau[33]. Israël produit une partie croissante de son eau par des procédés de désalinisation. Le fort ensoleillement a également favorisé l’implantation d’incubateurs technologiques sur les énergies solaires, ce qui place Israël parmi les nations les plus avancées dans ce domaine, tant par la consommation par habitant que par le développement technologique dans ce domaine[34],[35]. Un projet de très grande centrale solaire mondiale est actuellement envisagé dans le Néguev[réf. souhaitée].
Capitale d’Israël
La désignation par la loi israélienne de Jérusalem comme capitale est contestée actuellement par la quasi-totalité de la communauté internationale. Cette position date des débuts de l’histoire d’Israël, quand en 1949 Israël décide que sa capitale est la partie ouest de Jérusalem[36] et y installe le gouvernement et la Knesset. La communauté internationale n’accepte pas cet état de fait qui ne tient pas compte des recommandations de l’ONU et les ambassades sont en conséquence à Tel Aviv ou même dans d’autres villes (jusqu’en 1973, il y avait toutefois à Jérusalem quelques ambassades africaines et jusqu’en 1980 y siégeaient aussi 13 ambassades de pays de l’Amérique latine et des Pays-Bas). La proclamation de Jérusalem réunifiée comme capitale, à la suite de la guerre des Six Jours, n’est pas plus acceptée car l’annexion n’est pas reconnue par la communauté internationale. La désignation de Jérusalem ou de Tel Aviv comme capitale a fait l’objet de controverses médiatiques[37].
Position des institutions internationales
Les principaux organismes internationaux (notamment l’ONU[38]) ne reconnaissent aucune capitale pour Israël. La résolution 478 du Conseil de sécurité des Nations unies déclare « nulle et non avenue » la loi fondamentale adoptée par l’État israélien définissant Jérusalem capitale éternelle et indivisible[39].
Position des différents États et organismes nationaux
- Allemagne : L’Allemagne constate qu’Israël considère Jérusalem comme sa capitale mais constate également une non reconnaissance de ce fait par la communauté internationale[40].
- Canada : pas de capitale définie[41].
- Chine : pas de capitale définie[42]
- Danemark : pas de capitale définie[43].
- Espagne : pas de capitale définie[44]
- États-Unis : Jérusalem[45].
- France : La position française précise : « L’État d’Israël a fixé sa capitale à Jérusalem, malgré l’absence d’accord international sur le statut de cette ville[46] ». L’ambassade française est néanmoins demeurée installée à Tel Aviv.
- Inde : La position indienne précise : « Jérusalem, proclamée comme capitale indivisible d’Israël mais cela n’a pas reçu une acceptation internationale[47] ».
- Royaume-Uni : La position britannique précise : « Israël soutient que sa capitale est Jérusalem, une revendication non reconnue par la communauté internationale[48] ».
- Suisse : cite les deux villes (Jérusalem et Tel Aviv) comme capitales[49]
- OLP[50] : L’OLP affirme qu’Israël n’a aucun droit sur Jérusalem (« The Israeli claim to sovereignty over Jerusalem has no substance. ») dont elle demande qu’elle devienne la capitale de la Palestine.
- Union européenne : le 8 décembre 2009, l’Union européenne appelle Israël à partager Jérusalem comme capitale conjointe de deux États hébreu et palestinien. Les Vingt-Sept assurent qu’ils « ne reconnaîtront aucun changement autre que négocié » au statut d’avant 1967[51]. Un rapport confidentiel de l’Union européenne daté du 15 décembre 2008[52], accuse Israël d’utiliser le développement de la colonisation, la construction du mur de séparation, la planification des voies de circulation, l’instauration du régime des permis de résidence et de déplacements imposés aux Palestiniens pour « poursuivre activement l’annexion illégale de Jérusalem-Est[53],[54] ».
Territoire
L’État d’Israël est divisé en 6 districts qui sont eux-mêmes divisés en 15 sous-districts, comprenant 50 régions naturelles[55].
Depuis son indépendance, Israël a planté au total plus de 240 millions d’arbres et 4 % de sa surface est dorénavant boisée ce qui fait d’Israël l’un des deux seuls États à avoir davantage d’arbres au tournant du XXIe siècle qu’au début du XXe siècle (3 500 acres de forêts en 1901 contre 213 000 acres en 2009)[56],[57].
Frontières
Article détaillé : Frontières d’Israël.Israël partage ses frontières avec le Liban au Nord, avec la Syrie au Nord-Est, la Jordanie et la Cisjordanie à l’Est, et avec l’Égypte et la bande de Gaza au Sud-Ouest. Il possède un littoral sur la mer Méditerranée à l’Ouest et dans le golfe d’Aqaba au Sud.
Les frontières d’Israël ne sont pas définies et reconnues par l’ensemble de la communauté internationale. Elles ont évolué au cours de son existence et sont contestées par certains pays. Leur évolution historique, le droit international, les revendications politiques et historiques les concernant sont un sujet complexe et controversé. Généralement, les frontières internationalement reconnues sont toutefois celles qui suivent les lignes de cessez-le-feu de la guerre de 1948 qu’on appelle également, « frontières de 1967 », c’est-à-dire d’avant la guerre des six jours.
Israël a conquis plusieurs territoires sur ses voisins. Lors de la guerre de 1948, elle étend ses frontières au-delà des limites du plan de partage. Lors de la guerre de 1967, elle conquiert la Bande de Gaza, le Sinaï et le plateau du Golan. Depuis l’évacuation du Sinai en 1981 et de la bande de Gaza en 2005, Israël occupe encore la Cisjordanie et Jérusalem-Est, revendiqués pour la création d’un État palestinien, le plateau du Golan syrien et les Fermes de Chebaa (revendiquées depuis 2000[58] par le Liban mais faisant partie aussi du plateau du Golan). Jérusalem-Est et le Golan ont toutefois été annexés par Israël respectivement en 1980 et 1981 sans que cette annexion ne soit reconnue.
La résolution 242 de l’ONU n’affirme pas explicitement le retrait total des territoires occupés dans sa version anglaise (« retire from occupied territories ») mais l’exige dans sa version française (« retrait des territoires occupés »).
Armée
Article détaillé : Tsahal.L’armée israélienne, connue sous son acronyme hébreu Tsahal (pour Tsva Hagannah LeIsrael, Force de défense d’Israël), s’est constituée en mai 1948, en remplacement des organisations armées antérieures dont la principale était la Haganah. Elle comprend aujourd’hui tous les corps d’armée dont l’armée de l’air, la marine et des services secrets (Mossad et Shabak). L’armement d’Israël est hautement sophistiqué et développé en grande partie en Israël par des sociétés comme Elbit Systems ou Israeli Military Industries (IMI). La série de chars Merkava, dont la dernière en date est le Merkava MK-4, est principalement développée et produite en Israël. L’armement est parfois importé, des États-Unis notamment. Tsahal possède environ 750 avions de chasse dont la plupart sont des F-15 et F-16 et envisage se procurer des F-35.[réf. nécessaire]
En 2008, Israël est devenu le 4e exportateur d’armes au monde derrière les États-Unis, la Chine et la France. Elle exporte principalement des systèmes électroniques et équipements militaires de haute technologie : drones, satellites et radars, principalement, dont ses industries se sont fait une spécialité sur un marché très concurrentiel. Fin 2008, les exportations ont atteint 6,3 milliards de dollars, en constante progression[59]. Les importations d’armes se maintiennent à 2,5 - 3 milliards de dollars depuis plusieurs années[Quand ?]. Le budget de l’armée israélienne est le 4e de la région du Proche-Orient (derrière l’Arabie saoudite, l’Irak et la Turquie). Il atteint 13,3 milliards de dollars (fin 2008)[60].
La plupart des Israéliens sont appelés à l’âge de 18 ans pour servir dans l’armée (3 ans pour les hommes, 2 ans pour les femmes). Sont exemptés : les Arabes israéliens (pour éviter de possibles conflits d’intérêts) et les Juifs haredim qui bénéficient d’un sursis militaire renouvelable tous les six mois s’ils prouvent qu’ils étudient la Torah à plein temps. Pour les Haredim, les contraintes de ce sursis les empêchent de sortir du pays plus d’une fois par an pour une durée de 30 jours, ainsi que de travailler légalement ne serait-ce qu’à temps partiel. L’obtention de ce sursis par les jeunes étudiants de Torah était l’une des conditions du statu quo religieux concédé par Ben Gourion et qui a tenu jusqu’aux années 1980.[réf. souhaitée]
L’OTAN et l’armée israélienne participent régulièrement à des exercices et des manœuvres communes visant à adopter les standards de l’OTAN et tester son intégration.
Israël n’a pas signé le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. La position officielle israélienne a toujours été de ne pas confirmer ni infirmer les spéculations relatives à sa possession de l’arme atomique. Cependant, le lundi 11 décembre 2006, lors d’une interview de la chaîne de télévision allemande N24 à propos des ambitions nucléaires iraniennes, Ehud Olmert déclarait : « Pourriez-vous dire que c’est la même chose que pour l’Amérique, la France, Israël et la Russie[61] ? ». Auparavant, le 6 décembre 2006, Robert Gates, nouveau secrétaire d’État à la défense américain déclarait lors de son audition au Sénat : « l’Iran est entouré de pays dotés de l’arme nucléaire : le Pakistan à l’est, Israël à l’ouest… ». Ces deux déclarations entraînèrent un démenti d’Ehud Olmert, rappelant la position d’Israël sur le sujet : « Israël ne sera pas le premier pays à introduire l’arme nucléaire au Proche-Orient. C’était notre position, c’est notre position, cela restera notre position[62]. »
Démographie
Article détaillé : Démographie d’Israël.Israël a une population de 7 619 600 habitants au 30 juin 2010, parmi lesquels 76 % de Juifs (5 750 900 habitants) et 20 % d’Arabes israéliens (1 555 300 habitants) (principalement musulmans, mais aussi une minorité chrétienne), auxquels il faut ajouter 313 500 nouveaux immigrants qui sont enregistrés au Ministère de l’Intérieur comme « non-Juifs » et qui constituent 4 % de la population israélienne. Les travailleurs étrangers qui vivent en Israël ne sont pas inclus dans ces données et sont estimés à 150 000[63],[64].
La population israélienne croît régulièrement à un rythme annuel de 1,8 %/an depuis plusieurs années ce qui la situe bien au-dessus du taux de croissance américain ou européen[65].
Israël est le seul pays au monde avec une majorité juive. La population juive d’Israël est originaire du monde entier : on distingue les « sabras » (nés en Israël, de parents immigrés récents ou dont la famille vivait depuis des siècles en Palestine) des immigrés récents qui ont fait leur aliyah (« montée », c’est-à-dire retour : une grande partie vient de l’ancienne URSS, mais aussi de France, des États-Unis, d’Argentine, etc.).
Israël comprend également des Druzes d’expression arabe, une communauté circassienne et une très petite communauté arménienne. Contrairement à la grande majorité des Arabes israéliens, les Druzes et les Circassiens ont choisi de ne pas être exemptés du service militaire[66],[67] ; il est à noter que de nombreux Arabes Bédouins[67] et certains autres Arabes chrétiens[68] et même musulmans[69], servent comme volontaires dans l’armée régulière.
Article détaillé : Religion en Israël et dans les territoires occupés.Les nouveaux immigrants, arrivés en Israël en 2005, sont au nombre de 22 500, contre 22 000 l’année précédente. Parmi eux, 9 300 sont venus des ex-pays de l’Union soviétique, 3 700 d’Éthiopie, 3 000 de France, et 2 600 des États-Unis.
Répartition urbaine et rurale de la population
45 % de la population d’Israël réside dans des villes de plus de 100 000 habitants, soit 3 100 000 personnes[70].
On compte en 2010 6 villes de plus de 200 000 habitants[70]. Plus d’un quart de la population du pays réside dans ces villes :
- Jérusalem avec 773 000 habitants contre 84 000 en 1948 ;
- Tel Aviv - cœur d’une métropole en forte croissance totalisant plus de 3,3 millions d’habitants, Tel Aviv compte 403 700 habitants, soit 5 % de la population globale d’Israël ;
- Haïfa - troisième ville du pays, avec 265 600 habitants contre 98 600 en 1948. Tout comme Tel Aviv, son aire métropolitaine connaît une croissance importante : elle dépasse 1 million d’habitants ;
- Rishon LeZion - quatrième ville du pays avec plus de 228 200 habitants (2009), alors qu’elle en comprenait 11 000 lors de la création de l’État d’Israël ;
- Petah Tikva - ville située dans la banlieue est de Tel Aviv, elle compte désormais 209 600 habitants. Elle est le siège social du groupe pharmaceutique Teva, leader mondial dans le domaine du générique ;
- Ashdod - Ville portuaire en très fort développement au sud de Tel Aviv 206 400 habitants.
Huit autres villes d’Israël ont des populations comprises entre 100 000 habitants et 200 000 habitants. La majorité d’entre elles sont des localités périphériques de Tel Aviv[71],[70] :
- Beersheva, la capitale du sud d’Israël compte 194 300 habitants fin 2009. Elle est le noyau d’une agglomération de plus d’un demi million d’habitants.
- Holon : 184 700 habitants
- Netanya : 183 200 habitants
- Bnei Brak : 154 400 habitants
- Ramat Gan : 145 000 habitants
- Bat Yam : 130 000 habitants
- Rehovot : 112 700 habitants
- Ashkelon : 111 900 habitants.
La population rurale représente 571 600 personnes de l’ensemble de la population israélienne (soit 8 %). Parmi elles, 118 000 personnes résident en kibboutz, soit 2 % de la population, alors qu’elles en constituaient 6 % de celle-ci en 1948. La croissance est très nette ces dernières années.[réf. souhaitée]
Répartition géographique de la population
- et (A)[Note 2] District nord : 1 248 000 habitants
- District de Haïfa : 884 000 habitants
- District centre : 1 786 900 habitants
- District de Tel Aviv : 1 233 400 habitants
- District de Jérusalem : 918 300 habitants
- District sud : 1 060 000 habitants
- Un grand nombre d’israéliens vivent également en Cisjordanie
[Note 3] Judée et Samarie : 296 400 habitants
(B)Langues et Culture
Article détaillé : Culture israélienne.Langues officielles
En plus des deux langues officielles, l’hébreu et l’arabe[72] (deux langues sémitiques), l’anglais écrit est souvent employé pour faciliter la vie des touristes, tandis que le russe est encore très largement utilisé par les immigrants venus récemment de l’ex-URSS. Il faut aussi ajouter que près d’un million d’Israéliens (près de 20 % de la population[73]) sont francophones parce que venus des anciens territoires français d’Afrique du Nord et malgré cela, Israël n’a jamais été admis dans l’organisation de la Francophonie[74] du fait de la menace de veto libanais en cas de dépôt de candidature[75].
Journaux israéliens
Article détaillé : Liste des journaux en Israël.- Yediot Aharonot, quotidien populaire à grand tirage, réputé pour ses enquêtes d’investigation
- Maariv, quotidien populiste
- Haaretz, quotidien progressiste
- Israel Hayom, premier quotidien gratuit
- The Jerusalem Post, quotidien anglophone de droite ; avec une édition hebdomadaire en français
- Globes, quotidien économique
- Hamodia, quotidien du courant Haredi, existe aussi un hebdomadaire en anglais et en français
- Yated Neeman, quotidien du courant Haredi
- Hamevasser, quotidien du courant Haredi
Littérature
Article détaillé : Littérature israélienne.Principaux musées, mémoriaux et sites archéologiques
Situés à Jérusalem
- Musée d’Israël
- Le Mémorial de Yad Vashem
- Chamber of the Holocaust (Martef HaShoah), sur le Mont Sion
- Le Musée Rockefeller
- Le Musée Herzl
- Le Musée de l’Art islamique
- Bible Lands Museum
Situés à Tel Aviv
- Le Musée de la Haganah
- Le Musée d’Art Moderne
- Le Musée des Antiquités de Tel Aviv-Jaffa
- La Maison de la Diaspora
- Le Musée d’Eretz Israel
Dans le désert du Néguev
- Le Musée des Bédouins et de la culture bédouine
Sites archéologiques d’Israël
Dans le sud d’Israël- Les piliers du roi Salomon, dans le site archéologique de Timna
Fêtes nationales israéliennes
Fêtes nationales Date Nom français Nom hébreu Dates possibles dans le calendrier grégorien 1 Tishri Nouvel-An Roch Hachana entre le 6 septembre et le 5 octobre 10 Tishri Jour du Grand Pardon Yom Kippour entre le 15 septembre et le 14 octobre 15 Tishri Fête des cabanes Souccot entre le 20 septembre et le 19 octobre 22 Tishri Assemblée du huitième jour Chemini Atseret entre le 27 septembre et le 26 octobre 25 Kislev Fête des lumières Hanoucca entre le 27 novembre et le 27 décembre 15 Nissan Pâque juive Pessa'h entre le 27 mars et le 25 avril 21 Nissan Pâque juive Pessa'h entre le 2 avril et le 1er mai 5 Iyar Jour de l’Indépendance Yom Ha'atzmaout entre le 16 avril et le 15 mai 6 Sivan Fête des semaines Chavouot entre le 16 mai et le 14 juin Codes
Israël a pour codes :
- IL, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2,
- IL, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques,
- IS, selon la liste des codes pays utilisés par l’OTAN, code alpha-2,
- ISR, selon la liste des codes pays du CIO,
- ISR, selon la liste des codes pays utilisés par l’OTAN, code alpha-3,
- ISR, selon la norme ISO 3166-1 alpha-3 (liste des codes pays),
- LL, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports,
- .il, selon la liste des Internet TLD (Top level domain).
Notes et références
Notes
- En français, le nom Israël s’écrit et s’épelle sans l’article défini (« le » ou « la ») et s’accorde au masculin.
- plateau du Golan fait partie du District nord depuis 1981. Le
- colons israéliens. Population de
Références
- Voici Israël : Symboles nationaux sur Ambassade d’Israël en France. Consulté le 26 mars 2009. Voir
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- Israël aux portes de la Francophonie ? », Chambre de commerce franco-israélienne, 23 septembre 2006. Dan Assayah, «
- Karin Holter et Ingse Skattum, La francophonie aujourd’hui : réflexions critiques, L’Harmattan, 2008, 196 p. (ISBN 2296062512) [lire en ligne (page consultée le 7 juillet 2010)] [présentation en ligne], p. 22.
Voir aussi
Articles connexes
- Juifs
- Sionisme
- Terre d’Israël et Histoire des Juifs en terre d’Israël
- Relations entre Israël et la Turquie
- Liste de personnalités assassinées en Israël
Liens externes
- (he)Site officiel du gouvernement israélien, également accessible en anglais ou en arabe
- Cartes d’Israël
- Wikimédia Atlas : Israël
Wikimedia Foundation. 2010.