- Benyamin Netanyahou
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Benyamin Netanyahou
בנימין נתניהוBenyamin NetanyahouMandats 13e Premier ministre israélien Actuellement en fonction Depuis le 31 mars 2009 Président Shimon Peres Gouvernement 32e Cabinet de l'État d'Israël
(Netanyahou II)Législature 18e Knesset Majorité Likoud
Israel Beytenou - Parti travailliste - Shass - La Maison JuivePrédécesseur Ehud Olmert 9e Premier ministre israélien 18 juin 1996 – 6 juillet 1999 Président Ezer Weizman Gouvernement 27e Cabinet de l'État d'Israël Législature 14e Knesset Prédécesseur Shimon Peres Successeur Ehud Barak Biographie Date de naissance 21 octobre 1949 Lieu de naissance Tel Aviv (Israël) Nationalité Israélienne Parti politique Likoud Conjoint 1) Miriam Weizmann
(divorcés en 1978)
2) Fleur Cates
(de 1981 à 1984)
3) Sara Ben Artzi
(depuis 1991)Enfants Avec Miriam Weizmann
Noa Netanyahou
Avec Sara Ben Artzi
Yair Netanyahou
Avner NetanyahouReligion Judaïsme Résidence Beit Aghion, Jérusalem Signature
Premiers ministres israéliens modifier Benyamin Netanyahou ou Benyamin Netanyahu (en hébreu : בנימין נתניהו), surnommé Bibi[1], né le 21 octobre 1949 à Tel Aviv, est un homme politique israélien.
Membre du Likoud, il est Premier ministre de 1996 à 1999, date de sa défaite face à Ehud Barak.
Le 20 février 2009, bien que le Likoud ne soit pas arrivé en tête des élections législatives, le président Shimon Peres le charge de former un nouveau gouvernement. Le deuxième gouvernement Netanyahou est investi le 31 mars 2009, par une majorité de 69 voix contre 45[2] et accorde une place non négligeable aux nationalistes, aux ultra-orthodoxes et aux travaillistes. Benyamin Netanyahou succède ainsi à Ehud Olmert au poste de Premier ministre le lendemain[3].
Sommaire
Biographie
Enfance, études et formation
Petit-fils d’un rabbin émigré de Lituanie en Palestine en 1920, Benyamin Netanyahou est né à Tel Aviv le 21 octobre 1949 dans une famille militante du « révisionnisme sioniste ». Son père, Bension Netanyahou fut notamment le secrétaire de Zeev Vladimir Jabotinsky, le père spirituel de la droite israélienne au sein duquel naquit plus tard le Likoud. Au début des années 1960, la famille Netanyahou quitte Jérusalem pour s’installer aux États-Unis où le futur Premier ministre suit des cours d’architecture et en administration des affaires au sein du Massachusetts Institute of Technology (MIT).
En 1967, il rentre en Israël où il effectue son service militaire dans les rangs de Tsahal.
De retour aux États-Unis, il est employé au sein du Boston Consulting Group, un cabinet de conseil en stratégie, jusqu’en 1978, avant de retourner en Israël au sein des industries RIM à Jérusalem.
La fin des années 1970 est ponctuée d’un évènement dramatique qui va marquer le développement et le renforcement de son action politique ; c'est au cours du raid d’Entebbe que son frère Yonathan meurt au combat lors de la délivrance d’otages occidentaux. Il défend l'idée de l'obtention de « la paix par la sécurité » et qu'Israël doit conserver le contrôle permanent de la Cisjordanie ainsi que ses colonies en territoires occupés. Cette position subira de nombreuses critiques internationales lors de son accession au poste de Premier ministre de l’État d’Israël.
Vie privée
Benyamin Netanyahu, de son nom israélite, fut marié à trois reprises.
- Miriam Weizmann, qui était médecin. De ce mariage naît une fille, Noa. Ils divorcent en 1978.
- En 1981, il épouse Fleur Cates, citoyenne britannique qui s'est convertie au judaïsme pour le mariage. Ils se séparent, puis divorcent en 1984.
- Enfin, en 1991, il épouse sa troisième compagne, Sara Ben-Aztzi, psychologue, qu'il a rencontré lors d'un voyage sur le vol d'El Al entre New York et Jérusalem. Ils ont deux fils, Yair et Avner.
Carrière politique
Débuts
Issu d’une famille militante de droite et lui même impliqué dans des actions ponctuelles de soutien au Likoud, Benyamin Netanyahou commence véritablement sa carrière politique en chapeautant l’édification du Yonathan Institute for the Study of Terrorism, une plate-forme de réflexion portant le nom de son frère, héros du raid d’Entebbe, et qui a pour but de sensibiliser l’opinion publique sur les questions de sécurité qui touchent l’État d’Israël. Très proche des élus de droite, il est nommé comme collaborateur au sein de l’Ambassade israélienne à Washington (1982-1984) sous les ordres du chef de poste Moshe Arens. En 1984, il fait l’objet d’une promotion en assumant le rôle d’Ambassadeur de l’État hébreu auprès des Nations unies à New York. Deux positions successives où il se fit rapidement connaître sur la scène nationale et internationale, comme un avocat convaincant des positions israéliennes dans le conflit du Proche-Orient.
À une carrière météorique au sein de l’administration diplomatique, suivit une entrée en politique avec son élection comme député à la Knesset en 1988. Étoile montante du Likoud, il grimpa successivement les échelons en devenant tour à tour ministre adjoint des Affaires étrangères (1988-1990), puis conseiller spécial lors des négociations relatives à la Conférence de Madrid pour la paix. Sa montée dans l’État-major du Likoud est telle qu’il en devient le fer de lance avant de battre le travailliste Shimon Peres lors des élections de 1996.
Premier ministre (1996-1999)
En 1996, il est élu Premier ministre et devient ainsi le plus jeune chef de gouvernement de l’histoire du pays, ainsi que le premier à être né après la proclamation de l’indépendance. Suite à la défaite des Travaillistes, l’arrivée d’un membre du Likoud aux affaires a eu pour résultat une différence de politique dans la gestion de la crise au Proche-Orient et du processus de paix entamé avec les Palestiniens. D’emblée, le nouveau Premier ministre a adopté un crédo basé sur la sécurité en échange de la paix.
Opposé à l’origine aux Accords d’Oslo, il les considérera pour autant comme « un fait accompli » dès le début de son mandat, à l’exception de la négociation du statut de Jérusalem qui était pourtant prévue dans les engagements pris. D’obédience maximaliste sur le plan territorial, il a eu pour objectif de maintenir un contrôle sur la « Judée-Samarie » (Cisjordanie), en favorisant la construction de nouvelles implantations israéliennes sur cette portion de territoire. Opposé à la création d’un État palestinien, il était favorable à un statut d’autonomie étendu, tel que déjà prévu dans les Accords d’Oslo. Ces différentes positions ont marqué un tournant majeur par rapport à la politique menée jadis par les travaillistes, et ont fait l’objet d’une dégradation des relations avec l’Autorité palestinienne qui l’accusait de geler le dialogue pour la paix.
Sur le plan international, son mandat a été aussi celui de la gestion de la crise au Sud-Liban, entre le maintien d’unités de Tsahal appuyées par les milices de l’Armée du Liban-Sud (ALS) et les demandes pressantes au sein de l’opinion publique, afin de procéder à un retrait militaire. Ce dernier n’a eu lieu que lors du mandat de Ehud Barak, son successeur à la primature.
Au niveau des relations avec la Maison blanche et l’Union européenne, les positions de Benyamin Netanyahou à l’égard de l’Autorité palestinienne, ont souvent été critiquées. Dès 1996, la communauté internationale s’émeut de ce que les blocages récurrents des territoires palestiniens et la ponctualité du dialogue avec ses représentants, minent le processus de paix et les avancées acquises à ce sujet. Jusqu’en 1999 et au retour au pouvoir des travaillistes sous la houlette de Ehud Barak, ces relations seront relativement conflictuelles.
Battu aux élections du mois de mai 1999, Benyamin Netanyahou démissionne de son mandat de président du Likoud, remplacé par Ariel Sharon.
Ministre des Affaires étrangères puis ministre des Finances (2002-2005)
En 2002, il revient dans le cabinet de la primature en remplacement de Shimon Peres, au poste de ministre des Affaires étrangères.
Il occupe ensuite le portefeuille des Finances qu’il conservera jusqu’en 2005 dans le 2e gouvernement d’Ariel Sharon quand il démissionne pour manifester son désaccord avec le Plan de désengagement de la Bande de Gaza.
Leader du Likoud (depuis 2005)
Après un passage au sein du cabinet d’Ariel Sharon et suite à l’annonce du Plan de désengagement de la Bande de Gaza, il démissionne de ses fonctions ministérielles et tente de provoquer l’abandon de ce projet en mobilisant une partie du Likoud, en vain. Suite à l’annonce d’élections anticipées pour 2006 et de la création par Ariel Sharon de Kadima, formation centriste qui réunit d’anciens membres du Parti travailliste et du Likoud, Benyamin Netanyahou est élu leader du Likoud le 19 décembre 2005, avec 43,1 % des voix contre 37,4 % à Silvan Shalom.
Le 29 décembre 2005, il ordonne aux quatre ministres Likoud du gouvernement de surseoir à leur démission prévue le 8 janvier 2006, en raison de la situation créée par la dégradation de l’état de santé d’Ariel Sharon. Une requête accueillie favorablement par le ministre de l'Agriculture Israël Katz qui a annoncé que les membres du Likoud resteraient au gouvernement aussi longtemps que nécessaire. À l’issue des élections législatives, son parti n’obtient que 12 sièges contre 38 précédemment.
Le 14 août 2007, il est réélu a la tête du Likoud avec 73 % des voix contre 22 % pour le candidat de la droite religieuse, Moshe Feiglin.
Premier ministre pour la seconde fois (depuis 2009)
Il mène la campagne du Likoud lors des élections législatives de 2009. En obtenant 27 sièges sur les 120 de la Knesset, il est cependant devancé d’un seul siège par Kadima. Néanmoins, le président Shimon Peres le charge de former un nouveau gouvernement, Tzipi Livni ayant annoncé son intention de rester dans l’opposition[4]. S’il forme un gouvernement ancré à droite dans lequel sont annoncés les nationalistes d’Israel Beytenou d’Avigdor Lieberman (15 sièges), le parti ultra-orthodoxe Shas (11 sièges) et La maison juive (3 sièges), il parvient également à convaincre les travaillistes d’Ehud Barak (13 sièges) de rejoindre sa coalition.
Le 1er avril 2009, lendemain de l’investiture de son gouvernement par la Knesset et jour de sa prise de fonction en tant que Premier ministre, un sondage démontre que 54 % des Israéliens s’affirment mécontents de ce gouvernement contre seulement 30 % qui pensent le contraire[5].
Le 6 juillet 2009, Benyamin Netanyahou, dans un entretien avec le ministre des affaires étrangères allemand Frank-Walter Steinmeier, a confié que le retrait des colonies israéliennes de Cisjordanie demandé par les Palestiniens conduirait à rendre ce territoire « Judenrein », qualificatif historiquement utilisé par les Nazis pour parler des territoires dont ils avaient expulsé la population juive[6].
À l'été 2011, il doit faire face au plus important mouvement de contestation sociale depuis la création de l'État d'Israël. Des centaines de milliers de personnes protestent notamment contre le coût de la vie[7].
Détail des mandats et fonctions
- Du 26 décembre 1988 au 11 juin 1990 : vice-ministre des Affaires étrangères.
- Du 25 juin 1990 au 11 novembre 1991 : vice-ministre des Affaires étrangères.
- Du 18 juin 1996 au 6 juillet 1999 : Premier ministre et ministre du Logement.
- Du 18 juin 1996 au 7 août 1996 : ministre des Affaires religieuses.
- Du 18 juin 1996 au 4 septembre 1996 : ministre de la Justice.
- Du 18 juin 1996 au 9 juillet 1997 : ministre des Finances et ministre des Sciences.
- Du 12 août 1997 au 22 août 1997 : ministre des Affaires religieuses.
- Du 20 janvier 1998 au 25 février 1998 : ministre des Affaires religieuses.
- Du 18 décembre 1998 au 23 février 1999 : ministre des Finances.
- Du 6 novembre 2002 au 28 février 2003 : ministre des Affaires étrangères.
- Du 28 février 2003 au 9 août 2005 : ministre des Finances.
- Depuis le 31 mars 2009 : Premier ministre, ministre des Retraités, de la Santé et de la Stratégie économique
Notes et références
- « Israël : Netanyahou et le jeu des alliances » sur le site de Paris Match, 20 février 2009.
- « Israël : Netanyahu a formellement pris ses fonctions à la tête du pays », dépêche AFP, 31 mars 2009.
- « Investi Premier ministre en Israël, Netanyahou tend la main aux Palestiniens » sur le site du Point, 1er avril 2009.
- (fr) « Israël: Peres nomme Netanyahu Premier ministre » sur le site de 20 minutes, 20 février 2009.
- (fr) « Cabinet Nétanyahou : 30% de satisfaits » sur le site du Figaro, 1er avril 2009.
- (en) German FM: Settlements remain obstacle to peace, Haaretz, 10 juillet 2009.
- « Nétanyahou se prépare à une rentrée mouvementée », Le Figaro, 17 août 2011.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Blog de Benyamin Netanyahou - écrits et vidéos.
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