Haganah

Haganah

Haganah (הגנה) signifie « défense » en hébreu. Il sagit dune organisation clandestine sioniste créée en 1920, qui se voulait une force de protection pour les Juifs ayant émigré en Palestine. Son but originel était de défendre les communautés juives déventuelles attaques par les Arabes, comme celles de 1920 à Jérusalem ou lors de la Grande Révolte arabe de 1936-1939 en Palestine mandataire.

Originellement rattachée à la direction du syndicat sioniste Histadrout, lorganisation est transférée sous le contrôle de lAgence juive (lexécutif sioniste en Palestine mandataire) en 1931. Elle en devient alors la branche armée officieuse, car illégale aux yeux de la puissance mandataire britannique.

Lors de la guerre civile qui accompagne les six derniers mois du mandat britannique de Palestine, lorganisation prend la forme dune véritable armée dépendant de lAgence juive. Haganah et forces arabes saffrontent violemment et sa responsabilité est mise en cause dans lexode palestinien de 1948.

Après la fondation de lÉtat dIsraël, en 1948, la Haganah sagrège à deux autres groupes armés moins importants, lIrgoun et le Lehi (groupe Stern), pour former Tsahal, la force de défense dIsraël.

Membres de la Haganah en 1947.

Sommaire

Origines

La Haganah nest pas apparue par hasard en 1920, et a des racines plus lointaines.

Lautodéfense juive en Russie tsariste

La Russie tsariste a connu plusieurs vagues de pogroms (émeutes violentes) anti-juives. Les deux plus importantes sont celles de 1880-1881 et de 1903-1906.

Suite à ces violences, des organisations dautodéfenses juives commencent à apparaître, dans le but de protéger les communautés juives.

Certains des créateurs de la Haganah sont des anciens de lautodéfense juive de Russie. Vladimir Jabotinsky participera ainsi après 1903 à la création de tels groupes dans lempire russe, avant dêtre impliqué dans la création de la Haganah à Jérusalem, en 1920.

Le Hachomer

Dans la tradition des groupes dautodéfense juive de Russie, un petit groupe de militants du Poale sion créent le Hachomer (la garde) en 1909, premier groupe clandestin dautodéfense juive en Palestine ottomane.

La légion juive

Pendant la Première Guerre mondiale, Vladimir Jabotinsky et Joseph Trumpeldor, deux leaders sionistes, parviennent à obtenir des Britanniques la naissance dunités juives restées dans lhistoire sous le nom de légion juive. Après guerre, les organisations sionistes de gauche et de droite essayeront dobtenir des Britanniques que ceux-ci maintiennent ces unités en Palestine, pour y défendre la communauté juive. Lafflux de colons sionistes crée en effet une tension très vive avec les nationalistes arabes. La dissolution de la légion juive en 1919 sera donc mal vécue. La création de la Haganah répond en partie à cette dissolution.

La création et les années 1920

La Haganah est créée en 1920 à Jérusalem, à la suite démeutes anti-juives.

Vladimir Jabotinsky, sioniste de droite, a joué un rôle majeur dans la création de lorganisation. Mais cest le parti de gauche Akhdut HaAvoda qui prend la jeune organisation en main, et létend rapidement à lensemble du Yichouv après les nouvelles émeutes de 1921.

Assez vite, des militants de toutes origines, mais surtout de gauche, intègrent lorganisation. Achdut Haavoda transfère le contrôle de la Haganah à la Histadrout, le syndicat de la gauche sioniste. La Haganah et la Histadrout sont ainsi des organisations « unitaires », qui regroupent les différents partis de gauche (en particulier le Hapoel Hatzaïr et le Akhdut HaAvoda).

Les Britanniques nofficialisent pas lorganisation, mais la tolèrent plus ou moins.

La Haganah organise des gardes et des patrouilles autour des implantations juives. Mais de 1921 à 1929, la situation sécuritaire est assez calme, et la Haganah peu active.

La scission avec la Haganah nationale (19291937)

Entre 1929 et 1931, une série démeutes anti-juives vont faire des dizaines de morts. Ces émeutes vont avoir deux conséquences : la volonté de faire de la Haganah lorganisation commune du Yichouv, mais aussi sa scission.

L'Unité

Les émeutes font dabord ressortir le besoin pour le Yichouv davoir une organisation de défense commune, qui ne soit pas seulement lémanation des partis de gauche. La Haganah ne peut donc plus être seulement lémanation de la Histdrout. Après deux années de négociations entre partis, la direction de la Haganah passe en 1931 de la Histadrout à lAgence juive. LAgence Juive est en effet une organisation officiellement non-partisane. Mais comme elle est dominée par la gauche, la droite a exigé un droit de regard. Un comité paritaire est donc créé. Cest lorgane de supervision politique de la Haganah, constitué à parts égales de six membres politiques : trois représentant la « gauche » (dont Eliyahou Golomb et Dov Hoz) et trois représentant la « droite » (dont Saadya Shoshani et Yissaschar Sidkov).

Mais ce changement et ce paritarisme sont plus symboliques que pratiques : les mêmes hommes restent aux commandes.

La direction de la gauche socialiste, qui tenait la Histadrout, a en effet fusionné au sein du Mapaï, en 1930. Le Mapaï a alors pris la direction de lAgence juive et de lOrganisation sioniste mondiale, en alliance avec les centristes libéraux (sionistes généraux). David Ben Gourion a dirigé la Histadrout de 1921 à 1935 (et donc la Haganah jusquen 1931). Cest lui qui prend la direction de lAgence Juive de 1935 à 1948 (et donc de nouveau de la Haganah).

La division

Avraham Tehomi.

La Haganah avait développé une doctrine dutilisation de la force armée, baptisée la « Havlagah » (retenue:

  • pour la défense, lors dune attaque arabe ;
  • pour des représailles, mais ciblées sur danciens attaquants identifiés.

Bien souvent, les attaquants ne pouvaient être identifiés, et un courant est apparu au sein de lorganisation, prônant des représailles contre les populations « soutenant » les attaquants, cest-à-dire potentiellement contre tout civil arabe palestinien.

En 1931, ce courant quitte la Haganah, emmené par le chef de celle-ci, Avraham Tehomi.

La nouvelle organisation prend le nom de Haganah Beth (Haganah « B »), avant de se renommer « Haganah Nationale ». Assez rapidement, un autre nom commence à être utilisé « Irgoun Zvaï Leumi » (organisation militaire nationale), et deviendra exclusif en 1937.

En pratique, le refus de la Havlagah naura guère de conséquence, les attaques arabes sétant arrêtées avant la scission. Mais la Haganah nest désormais plus seule en lice dans le camp sioniste.

La « Haganah Nationale » nest pas tout à fait une organisation de droite, mais les sympathisants du Parti révisionniste y sont nombreux. Vladimir Jabotinsky, leur chef, entre dailleurs au comité de supervision politique de la nouvelle organisation en 1933. La Haganah, dirigée et dominée par la gauche, nest cependant pas non plus une organisation recrutant seulement à gauche. Des militants de droite et surtout du centre (sionistes généraux) y sont restés.

La grande révolte arabe et le renforcement de la Haganah (1936-1939)

De la fin 1935 à 1939, les Arabes palestiniens se révoltent contre la puissance mandataire (britannique) et la colonisation sioniste. Plusieurs centaines de juifs seront tués.

Ce soulèvement aura trois conséquences majeures pour les organisations armées et la Haganah :

Le renforcement militaire de la Haganah

La Haganah se montre assez efficace pour bloquer les attaques arabes, sécuriser les points isolés, et lancer des raids de représailles contre les militants nationalistes arabes. Elle attire donc des nouveaux membres, et compte bientôt des dizaines de milliers de membres (dont seulement une minorité sont des combattants stricto sensu). Elle coopère également de façon quasi ouverte avec les Britanniques, qui sappuient largement sur elle et sur ses réseaux de renseignements dans la répression du nationalisme arabe palestinien. Cest lépoque des Special Night Squads, une unité juive officielle dirigée par le major britannique Orde Charles Wingate, un sympathisant sioniste. Officiellement, les membres des SNS nétaient pas membres de la Haganah, mais en pratique beaucoup létaient.

Il ny a pas à cette époque de combattants « permanents » de la Haganah, à part létat-major. Les officiers et les combattants ont une activité professionnelle (dans la police ou les Kibboutzim, souvent), mais sont mobilisables à tout moment en cas de besoin.

La scission de la Haganah nationale

Devant la montée en puissance de la Haganah, même « limitée » par la Havlaga, une partie de la Haganah nationale décide de rallier la Haganah pour offrir un front commun aux attaques arabes. À partir de 1936, Avraham Tehomi engage des négociations en ce sens. Il est convoqué à Paris par Vladimir Jabotinsky, qui exige de lui un ralliement officiel au Révisionnisme et à son autorité politique. Tehomi accepte, mais passe finalement à la Haganah en 1937 avec une bonne partie de ses troupes. La Haganah est renforcée, tant politiquement quen nombre de combattants.

La radicalisation de lIrgoun

La Haganah nationale abandonne son nom historique, et nutilise plus que celui de Irgoun Zvaï Leumi. Lorganisation devient alors clairement laile militaire du mouvement révisionniste, mais avec une puissance bien moindre que celle de la Haganah. LIrgoun se lance dans des campagnes dattentats contre les civils arabes palestiniens qui lui valent la réprobation des instances officielles du Yichouv et de la Haganah, ainsi que la qualification dorganisation terroriste par les Britanniques.
Voir aussi larticle détaillé sur les attentats de lIrgoun pendant la Grande Révolte arabe.

La Seconde Guerre mondiale (1939-1945)

En 1939, la grande révolte arabe est vaincue. Mais les Britanniques décident de chercher un terrain dentente avec le nationalisme arabe. 1939 est lannée du « livre blanc », par lequel les Britanniques arrêtent de fait toute immigration juive. Un État palestinien unitaire (donc à majorité arabe) est promis pour 1949. Cest la rupture avec le mouvement sioniste. La Seconde Guerre mondiale va cependant repousser laffrontement.

David Ben Gourion déclare peu après le début de la guerre « Nous aiderons les Britanniques dans la guerre comme sil ny avait pas de Livre blanc et nous lutterons contre le Livre blanc comme sil ny avait pas la guerre ».

La Haganah crée un département dimmigration clandestine, chargé de faire entrer clandestinement des Juifs dans le pays : le Mossad Leʿaliyah Bet. Lorganisation fille de la Haganah fera entrer des dizaines de milliers de juifs entre 1939 et 1948 (avec une quasi-interruption entre 1942 et 1945 du fait de la guerre).

Parallèlement, lAgence juive et la Haganah coopèrent à leffort de guerre britannique contre le Nazisme. Des dizaines de milliers de Juifs sengagent dans les forces britanniques. Ils seront organisés au sein dune unité spécifique, la « brigade juive », en 1944. La Haganah profitera à plein de cet entraînement militaire, favorisant lengagement de ses militants.

La Haganah utilisera encore le soutien britannique pour se créer une force délite, mais cette fois sous son commandement propre. Abréviation pour « Pelougoth Makahaz » (groupes dassaut), le Palmach a été créé par la Haganah à la demande du Royaume-Uni, le 19 mai 1941. Les Britanniques craignaient en effet une invasion de la Palestine par les troupes du Maréchal Erwin Rommel, et tentait de mobiliser un maximum de forces. Le Palmach sera lunité délite de la Haganah, largement recrutée au sein de lextrême gauche des Kibboutzim. Elle comptera dans ses rangs des personnes comme Ygal Allon (futur ministre), Moshe Dayan (futur chef détat-major et futur ministre), Rehavam Zeevi (futur ministre et dirigeant du parti dextrême droite Moledet) ou Yitzhak Rabin (futur chef détat-major et premier ministre).

Grâce au Palmach et à la « Brigade Juive », la Haganah est au sortir de la guerre dans une position bien plus forte encore quen 1939.

La « saison » (1944-1945)

Un lieu dinternement secret de la Haganah, pendant « la saison ».

En février 1944, lIrgoun, dont Menahem Begin a pris la direction en 1943, décide de rompre le cessez-le-feu quelle respectait avec les Britanniques depuis 1940. Pour lIrgoun, la guerre est gagnée par les alliés. La question qui se pose maintenant est celle de la création dun État juif, à laquelle les Britanniques sopposent formellement depuis 1939.

Les premières actions de lIrgoun suscitent la désapprobation du Yichouv. La Haganah commence à gêner les actions de lIrgoun. Vers la fin de 1944, les actions violentes de lIrgoun saccentuent : des soldats et des policiers britanniques sont assassinés. La direction de lAgence juive décide alors en novembre 1944 de durcir son attitude, et lance « la saison de la chasse au terroriste », restée dans lhistoire dIsraël comme « la saison ». Celle-ci dure jusquen juillet 1945. La Haganah traque les membres de lIrgoun. Des centaines seront livrés aux Britanniques. Dautres sont enlevés et interrogés, parfois torturés. LIrgoun doit arrêter lessentiel de ses opérations. Menahem Begin interdit les représailles, empêchant le basculement dans la guerre civile.

Laffrontement avec les Britanniques (19451947)

Après la fin de la guerre en Europe en mai 1945, la crise des réfugiés éclate. Des centaines de milliers de juifs survivants de la Shoah tentent de quitter lEurope, vers lAmérique ou la Palestine mandataire. Les Britanniques sopposent formellement à cette dernière destination. La crise est immédiate et rapide. Le Mossad Leʿaliyah Bet reprend ses actions à grande échelle, et la Haganah arrête « la saison » dès lété 1945. À compter du second semestre 1945, alors que le drame des réfugiés saccroît, et que la colère du Yichouv contre le Royaume-Uni devient énorme, la Haganah décide de passer un accord avec lIrgoun et sa dissidence radicale, le Lehi. Ce sera « le mouvement de la résistance hébraïque ».

Pour la première fois, la Haganah prend les armes contre ses anciens alliés. Mais si le Lehi et lIrgoun nhésitent pas à tuer policiers et soldats, la Haganah se livre à des sabotages en essayant déviter les morts.

La tension entre les deux stratégies est inévitable. Le 22 juillet 1946, lIrgoun fait sauter le siège de ladministration britannique, lhôtel King David. Il y a 91 morts, dont de nombreux civils juifs et arabes[1]. LIrgoun avait prévenu les autorités de lexplosion et escomptait une évacuation. Mais la condamnation est importante dans le Yichouv, et la Haganah décide de rompre son alliance. Elle continuera à sopposer aux Britanniques, mais dans le cadre dune guérilla bien moins violente que celle de lIrgoun et du Lehi.

En fait, la Haganah se concentre de plus en plus sur limmigration clandestine, à travers le Mossad Leʿaliyah Bet. Il sagit de faire rentrer des réfugiés dans le pays, mais aussi de provoquer une crise politique internationale majeure sur cette question. Des dizaines de millier de réfugiés amenés par la Haganah sont placés en camps dinternement par les Britanniques, provoquant une vive réprobation internationale. Le point culminant de cette crise des réfugiés sera atteint en 1947 avec laffaire de lExodus. Le succès politique remporté par la Haganah dans cette affaire jouera un certain rôle dans la décision des Nations unies de créer un État juif.

La guerre contre les palestiniens et la création de Tsahal (19471948)

Un canon de fortune de la Haganah, mai 1948.

À lété 1947, les Britanniques décident de rendre leur mandat sur la Palestine à lONU. Celle-ci forme une commission denquête, lUNSCOP (United Nations Special Committee on Palestine), qui commence à travailler sur un Plan de partage de la Palestine entre un État juif et un État arabe.

Dès cette date, David Ben Gourion, président de lAgence juive et donc chef politique de la Haganah, ordonne à celle-ci de se préparer à une guerre contre les États arabes. Des armes commencent à être achetés à travers lEurope ou lAmérique du Nord, y compris des armes lourdes. Certaines sont amenées en Palestine (clandestinement, car les Britanniques sy opposent), dautres stockées à létranger en attendant de pouvoir être amenées en Palestine. Elles le seront après la création dIsraël, le 15 mai 1948. La Haganah noue en particulier des relations fructueuses avec lUnion soviétique. Staline souhaite en effet le départ de Britanniques de la région, et a décidé de soutenir le mouvement sioniste dans cet objectif.

Israël est créé par un vote des Nations Unis le 29 novembre 1947. La proclamation officielle de lÉtat nest prévue que le 15 mai 1948.

Du 30 novembre 1947 au 15 mai 1948 commence une guerre civile entre Arabes et Juifs vivant en Palestine. Les forces Britanniques, présentes dans le pays et censées y maintenir lordre se montrent largement passives. Londres ne veut pas soutenir les palestiniens (les États-Unis ont voté en faveur dIsraël), mais des centaines de Britanniques ont été tués entre 1944 et 1947 par les organisations sionistes armées (surtout lIrgoun et le Lehi), et lhostilité au sionisme reste vive.

La guerre civile va se dérouler en deux étapes :

De la fin novembre 1947 à la fin mars 1948, la Haganah est dans une posture défensive face aux attaques arabes qui se développent. Les villes et villages juifs maintiennent difficilement leurs communications, les routes étant particulièrement visées par les attaques.

À partir de la fin mars 1948 jusquau 15 mai, la Haganah lance une série doffensives dans la bande côtière et autour de Jérusalem. Les forces irrégulières palestiniennes sont vaincues, et les zones juives sont sécurisées. Les populations arabes de la zone commencent à partir.

Le rôle de la Haganah dans ces départs reste controversé. Le « plan Dalet » ou « plan D » adopté par lAgence juive et la Haganah en janvier et appliqué à partir de mars 1948, prévoit « des opérations contre les centres de population ennemie situés au sein de notre système de défense ou à proximité, afin dempêcher quils soient utilisés comme bases par une force armée active. Ces opérations peuvent être menées de la manière suivante : ou bien en détruisant les villages (en y mettant le feu, en les dynamitant et en déposant des mines dans leurs débris), et spécialement dans le cas de centres de population difficiles à maîtriser ; ou en montant des opérations de ratissage et de contrôle selon les lignes directrices suivantes : encerclement du village et enquête à lintérieur. En cas de résistance, la force armée doit être anéantie et la population expulsée hors des frontières de lÉtat ».[réf. souhaitée]

Officiellement, le « plan D » avait des objectifs limités : sécuriser les zones juives. Il ne sappliquait pas à lensemble du territoire palestinien, et les expulsions prévues étaient conditionnelles (en cas de résistance). Lhistorien historien israélien Benny Morris considère que « le plan D nétait pas un plan politique dexpulsion des Arabes de Palestine », mais admet que, « à partir du début avril, il y a des traces claires dune politique dexpulsion à la fois au niveau national et au niveau local[2] ».

À la mi-mai 1948, la Haganah a clairement pris le dessus. Elle aligne 20 000 hommes, dont 5 000 combattants délites du Palmach. Le commandement est unifié, et la disponibilité en armes légères est bonne. Les armes lourdes sont par contre encore peu nombreuses. Elles arriveront surtout après le 15 mai 1948.

Après la création de lÉtat, larmée israélienne est officiellement crée le 26 mai 1948. La Haganah disparaît alors. Elle participe à la création de Tsahal avec le Lehi et lIrgoun. Mais ceux-ci nalignent que respectivement 1 000 et 5 000 combattants, qui plus est tenus en suspicion par le nouveau gouvernement de David Ben Gourion pour leurs activités « terroristes » passées et pour leurs orientations politiques. La nouvelle armée israélienne sera donc constituée essentiellement autour de la Haganah. Celle-ci devra maintenant affronter non plus les groupes armés palestiniens, mais les armées des pays arabes limitrophes.

Peu après la création de Tsahal, pendant la première trêve de la guerre dindépendance (11 juin-8 juillet) Ben Gourion décide de dissoudre les trois brigades du Palmach, quil considère être trop à gauche (proches des partis en train de se regrouper dans le Mapam). Leurs membres sont répartis dans les autres unités de Tsahal.

Notes et références

  1. Les morts de lhôtel King David : 28 Britanniques, 41 Arabes, 17 Juifs et 5 divers - donné par lhistorien Tom Segev dans le journal Haaretz du 23 juillet 2006.
  2. (en)Benny Morris, The Birth Of The Palestinian Refugee Problem Revisited, Cambridge University Press, UK 2003 (ISBN 0521009677).


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Haganah de Wikipédia en français (auteurs)

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