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Héraclius
Héraclius Ier (en latin Flavius Heraclius) ou Hérakleios (en grec ancien Ηράκλειος) (né vers 575, règne de 610 à 641) fut empereur byzantin, d'origine arménienne et le fondateur de la dynastie des Héraclides.
Sommaire
Le début de règne
Héraclius est le fils du patrice Héraclius, exarque d'Afrique. Il naît vers 575 en Cappadoce. Le règne d’Héraclius débute en réaction au despotisme de Phocas et à son incapacité à s’opposer à l’avancée des Perses Sassanides. En 608, Héraclius part de Carthage en direction de Thessalonique puis arrive à Constantinople en 610 à la tête d’une puissante flotte pour renverser Phocas. Entre-temps, il s’est assuré du soutien populaire de la capitale. Le 5 octobre, Phocas est arrêté et emmené devant lui, il le fait exécuter sur le champ. Le même jour, il se marie et est couronné empereur.
La guerre contre les Perses
À partir de 622, Héraclius lance une grande offensive contre les Sassanides et obtient des victoires marquantes grâce à une nouvelle tactique reposant sur les éléments hippomobiles légers. Depuis Théodose le Grand, il est le premier empereur à mener lui-même son armée au combat, suivant ainsi la tradition romaine.
De 623 à 628, son armée avance profondément en territoire perse dans une campagne militaire ininterrompue, adoptant ainsi une attitude résolument offensive. Son courage lui valut l’admiration même de ses ennemis. Il remporte une victoire décisive à la bataille de Ninive contre l’armée perse en 627. Par ailleurs, Héraclius est le premier empereur byzantin à s’allier avec les Bulgares et les Khazars. Cette alliance restera un des piliers de la diplomatie byzantine.
La croisade d’Héraclius
En 614, les Perses prennent Jérusalem. Ils s’emparent de la Sainte Croix[1] et brûlent l’église du Saint-Sépulcre. Après sa victoire sur la Perse, Héraclius ramène en 630 la Sainte Croix, en la portant lui-même le long de la Via Dolorosa, jusqu’à l’église du Saint-Sépulcre qui a été reconstruite[1].
Du fait de ses motivations religieuses, Héraclius a mené la première guerre sainte de l’Histoire. Mais les territoires qu’il a reconquis sont rapidement perdus de nouveau au profit des Arabes à partir de 636. Il est impuissant à s’opposer à leur progression.
C’est sous son règne qu’apparaissent les doctrines du monoénergétisme et du monothélisme. Le pape Jean IV condamne en 640 l’Ecthèse (Ekthèsis en grec), sa tentative de concilier l’orthodoxie et le monophysisme.
Les réformes administratives et sociales
On a longtemps cru, à la suite des travaux de Georg Ostrogorsky, que Héraclius avait instauré la division de l'empire en thèmes. En fait si on retrouve sous son règne des thèmes il ne s'agit que de corps d'armée installés dans certaines régions : l'armée des Anatoliques ou d'Orient (Anatolè en grec) au sud-ouest de l'Asie Mineure, l'armée des Arméniaques ou d'Arménie au nord-ouest, l'armée des Thracésiens ou de Thrace au sud-est et l'Opsikion (un corps d'élite de l'armée) au sud-ouest. Ce n'est qu'après Héraclius que ces thèmes deviennent des circonscriptions administratives.
La réforme des stratiotes, qui est postérieure à l'instauration des thèmes-circonscriptions, a également été attribuée faussement à Héraclius.
Atteint d'hydropisie[1] qui l'avait rendu d'une obésité monstrueuse, Héraclius meurt le 11 février 641.
Succession
Héraclius avait associé au trône son fils ainé Constantin, né d'un premier mariage. Devenu veuf, il épousa sa nièce Martina. En 638, sur l'insistance de celle-ci, il associa également au trône Héraclonas, le fils qu'elle lui avait donné.
Liens externes
Voir aussi
Références
Empereur romain d’Orient ou Basileus Précédé par
Phocas
HéracliusSuivi par
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