Histoire d'Israel

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Cet article relate l'histoire moderne de l'État d'Israël. Pour les périodes antérieures à la création de cet État, veuillez consulter les articles détaillés suivants :

Cet article parle aussi de l'histoire du sionisme après la création de l'État.


Sommaire

Avant 1947

Dès la fin du XIXe siècle, alors que les États européens connaissent la montée du nationalisme et, parallèlement, de l'antisémitisme, le mouvement sioniste apparaît dans les communautés juives d'Europe : il s'agit de créer un État des Juifs en Palestine - état laïc à l'origine. Ce mouvement est au départ minoritaire, mais il va peu à peu acheter des terres sur place, négocier avec le Royaume-Uni (qui administre la Palestine à partir de 1922) et, prenant de l'ampleur, amener après la seconde guerre mondiale à la création d'Israël.

1947-1948

Création de l'État d'Israël

Article détaillé : Plan de partage de la Palestine.

En février 1947, alors que l'idée d'un État-refuge en Terre sainte pour les rescapés de la Shoah s'impose dans l'opinion occidentale, le gouvernement britannique remet le mandat qu'il détenait depuis 1920 sur la Palestine aux Nations unies.

Le 29 novembre 1947, les Nations unies adoptent la résolution 181 qui prévoit le partage de la Palestine en un État juif et un État arabe.

Le nouveau Yichouv et les communautés juives sionistes accueillent favorablement ce vote mais les Arabes palestiniens et l'ensemble des pays arabes qui militaient pour la constitution d'un État palestinien rejettent la résolution.

Le lendemain du vote, la guerre civile éclate entre les communautés juive et arabe palestiniennes.

La guerre de 1948 et les problèmes de réfugiés

Le 30 novembre 1947, la guerre voit s'affronter les communautés juive et arabe. En janvier, des volontaires arabes entrent en Palestine pour seconder les arabes palestiniens. En avril, les forces juives, passent à l'offensive. Les forces et la société palestiniennes s'effondrent. Le 15 mai, au lendemain du départ des Britanniques, les États arabes voisins, opposés au partage, interviennent. En théorie alliés, ceux-ci ambitionnent des objectifs différents et combattront leur adversaire de manière désorganisée et désunie. Suite à une série d'opérations entrecoupées de trêves, les forces israéliennes vainquent militairement sur tous les fronts.

En gagnant la guerre israélo-arabe de 1948, Israël conquiert 26 % de territoires supplémentaires par rapport au plan de partage, soit 81 % de la Palestine de 1947.

Le 7 janvier 1949, un ultime cessez-le-feu est imposé avec succès sous la pression conjointe des Britanniques et des Américains. Le 24 février 1949, Israéliens et Égyptiens signent à Rhodes, sous l'égide de l'ONU, un accord d'armistice et des armistices seront signées avec les autres protagonistes les mois suivants.

Entre novembre 1947 et octobre 1948, la guerre va chasser de leurs terres et de leurs maisons, plus de huit cent mille Arabes de Palestine, en majorité des paysans, sur les routes de l'exil. La Palestine qui compte en 1947 deux millions d'habitants (musulmans, juifs et chrétiens) voit un important déplacement de population. En effet, le conflit crée 750.000 réfugiés palestiniens et 600.000 réfugiés juifs.

Cette guerre marque le début d'une très importante immigration de Juifs en provenance des pays arabes et d'Europe, avec la mise en œuvre d'une série d'opérations programmées comme au Yémen (opération Tapis Volant) ou en Irak (opération Ezra et Néhémie).

de 1948 à 1967

1948-1952

Immigration en masse de Juifs vers Israël, en provenance des pays arabes et d'Europe. Opérations « Tapis volant » (au Yémen) et « Ezra et Néhémie » (en Irak).

1950

Vote de la Loi du Retour.

1952

La présidence de l'État d'Israël est proposée à Albert Einstein, lequel refusa.

1956

La crise du canal de Suez fait suite à la nationalisation du canal de Suez par l'Égypte. La France, le Royaume-Uni et Israël concluent un accord secret à Sèvres pour prendre le contrôle du canal. En octobre 1956, l'invasion israélienne du Sinaï est suivie par le débarquement des forces britanniques et françaises à Port-Saïd[1]. L'Assemblée générale de l'ONU impose un cessez-le-feu et Britanniques, Français et Israéliens laissent le canal aux Casques bleus en 1957.

1956-1962

Décolonisation française en Afrique du Nord : immigration massive de Juifs en provenance du Maroc, de Tunisie, d'Algérie. Création des villes de développement en Israël.

1959

Juin : premières manifestations de Juifs originaires d'Afrique du Nord contre les disparités sociales, dans le quartier de Wadi Salib à Haïfa.

1960-1962

Capture d'Adolf Eichmann en Argentine: il est amené en Israël pour y être jugé, puis condamné à mort et exécuté le 31 mai 1962.

1962

Fin de l'embargo tacite imposé à Israël par le gouvernement des États-Unis.

1963

David Ben Gourion se retire de la vie politique et va s'installer définitivement au kibboutz Sde Boker dans le Néguev.

1964

Fondation de l'OLP (Organisation de libération de la Palestine) qui décide l'intensification de la lutte des Palestiniens contre Israël.

1965

Grave crise économique en Israël: chômage, problèmes sociaux et Yeridah ("descente" - émigration) du pays.

1966

L'écrivain israélien Shmuel Yosef Agnon reçoit le prix Nobel de Littérature.

1967

Guerre des Six Jours. « Réunification » de Jérusalem.

L'Égypte obtient le retrait des troupes de l'ONU en mai 1967, remilitarise le Sinaï et ferme le détroit de Tiran, passage-clef du transport maritime israélien. Le 15 mai 1967, les forces égyptiennes pénétrèrent dans le Sinaï, contrairement aux accords de démilitarisation de 1957.

Le 5 juin 1967, devant l'imminence d'une attaque arabe préparée et les bombardements syriens réguliers depuis le plateau du Golan depuis début 1967, Israël lance une offensive préventive éclair contre l'Égypte, menée par le général Moshe Dayan (voir : Guerre des Six Jours) et appelle la Transjordanie à rester neutre. La Jordanie refuse et attaque Israël avec l'artillerie lourde sur Jérusalem-ouest et la région de Tel Aviv. Le 8 juin, Israël vainc l'armée jordanienne et conquiert la Cisjordanie. Les Syriens continuent de bombarder les habitations, les vergers et les silos agricoles israéliens depuis le plateau du Golan ; en réponse le 9 juin, Israël attaque les Syriens sur le Golan.

Les aviations égyptiennes, jordaniennes et syriennes sont détruites en une journée. Au terme d'une guerre-éclair de six jours, Israël conquiert la Cisjordanie, la bande de Gaza, le Golan (y compris la zone des fermes de Chebaa), la péninsule du Sinaï et Jérusalem-Est[2].

Le 22 novembre 1967, adoption de la résolution 242 (1967) du Conseil de sécurité de l'ONU. Cette résolution stipule le retrait des forces armées israéliennes « des territoires occupés » (dans sa version en français) ou « from occupied territories » (c'est-à-dire « de territoires occupés », dans sa version en anglais) au cours du récent conflit. La fin de toute revendication ou de tout état de belligérance, respect et reconnaissance de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de l'indépendance politique de chaque État de la région et de leur droit de vivre en paix dans des frontières sûres et reconnues, dégagées de toute menace ou tout acte de violence. D'apporter une juste solution au problème des réfugiés. De garantir l'inviolabilité territoriale et l'indépendance politique de chaque État de la région, à travers diverses mesures telles que, notamment l'établissement de zones démilitarisées.

de 1967 à 1987

1968

Début de l'Aliyah de Juifs en provenance d'URSS et début d'une série de procès antijuifs spectaculaires intentés en Russie, contre les « refuzniks » ou « prisonniers de Sion ».

1969

Début de la guerre d'usure le long du canal de Suez. Yasser Arafat devient le leader de l'OLP.

1969-1972

Les passagers juifs et israéliens des lignes aériennes deviennent la cible du terrorisme de l'air palestinien.

1969

Décembre, au sommet arabe, Nasser refuse une nouvelle guerre israélo-mahmoudien.

1970

Septembre noir : la guerre éclate entre les Palestiniens et les Jordaniens. La poussée palestinienne (les Fedayin) menace le trône hachémite : tentative d'assassinat du roi Hussein de Jordanie. Offensive de l'armée jordanienne contre les bases palestiniennes à Amman et Irbid du 17 au 27. Combats syro-jordaniens. Accord d'Amman le 13 octobre signé entre Yasser Arafat et le roi Hussein.

1972

4 septembre : Voir l'article détaillé Prise d'otages des Jeux Olympiques de Munich. Onze athlètes israéliens sont assassinés aux Jeux Olympiques de Munich. Les jeux ne s'arrêtent pas pour autant.

1973

6-24 octobre : voir l'article détaillé guerre du Kippour. Le 6 octobre, le jour de la fête du Kippour, la plus importante du calendrier juif, l'Égypte et la Syrie lancent par surprise une attaque coordonnée contre Israël: l'Égypte attaque par le Sinaï, la Syrie par le plateau du Golan (le plateau du Golan contrôle le lac de Tibériade et toutes les ressources en eau du Nord d'Israël). L'armée égyptienne en progressant rapidement dans le Sinaï se retrouve coupée de son ravitaillement, Israël profite de ce répit pour reprendre l'initiative grâce au général Sharon : il fait couper les arrières de l'armée égyptienne en envoyant des hommes de l'autre côté du canal. L'armée égyptienne est alors contrainte à la reddition. Devant la pression des États-Unis, l'Égypte stoppe ses armées et signe l'accord de paix avec Israël. La Syrie poursuit la guerre avec l'espoir de récupérer le reste de Golan, mais sans résultat.

L'armée israélienne est mise en difficulté, mais repousse les assaillants en quelques jours grâce à un ravitaillement en munitions, par un pont aérien américain. L'ONU adopte le 22 octobre 1973 la Résolution 338 (1973), qui réaffirme la validité de la résolution 242 (1967), adoptée pendant la guerre des Six Jours et appelle toutes les parties en conflit (l'Égypte, la Syrie, Israël, la Jordanie) à un cessez-le-feu immédiat et à des négociations en vue « d'instaurer une paix juste et durable au Moyen-Orient ».

Les combats cessent le 25 octobre[3]. Les pertes israéliennes sont lourdes : plus de 2500 morts, des milliers de blessés.

Après la guerre, les pays arabes augmentent le prix du pétrole et cessent leurs exportations vers les pays ayant soutenu Israël, c'est le début du choc pétrolier de 1973.

1975

17 octobre : l'Assemblée générale de l'ONU vote une résolution (résolution 3379) assimilant le sionisme au racisme (résolution annulée par la résolution 46/86 de l'ONU le 16 décembre 1991).


(16 décembre 1991) . Début de la guerre civile au Liban.

1976

Année record pour l'Aliyah en provenance d'URSS.

27 juin - 4 juillet : opération Entebbe. 47 otages juifs et israéliens, capturés par un commando terroriste germano-palestinien à bord d'un avion et fait prisonniers en Ouganda, sont délivrés par un raid de l'Armée de l'Air israélienne.

1977

Novembre : le président égyptien Anouar el-Sadate met fin à 30 ans d'hostilités avec Israël et prononce un discours à la Knesset dans lequel il propose une paix « juste et durable ». En septembre 1978, le président américain Jimmy Carter invite le président Sadate et le Premier ministre israélien Menahem Begin à Camp David pour négocier les accords de paix.

1978

Anouar el-Sadate et Menahem Begin reçoivent le prix Nobel de la paix.

Le 26 mars 1979, Anouar el-Sadate et Menahem Begin signent les accords de Camp David[4] qui prévoient le retrait israélien du Sinaï et la reconnaissance de l'État d'Israël par l'Égypte. Conformément au traité, Israël se retirera du Sinaï en avril 1982. Nombreuses manifestations d'extrémistes musulmans dans les capitales européennes contre le traité de Paix, notamment à Bruxelles, avec pour slogans « Begin, Sadate, assassins ».

1981

6 octobre : assassinat du président égyptien Anouar El-Sadate par un extrémiste arabe lors d'un défilé militaire.

1982

Depuis le Liban sud, des centaines d'obus sont lancés contre Israël, sur la Galilée. Le 6 juin 1982, Israël déclenche l'« opération Paix en Galilée » et envahit le Liban jusqu'à Beyrouth pour repousser les forces de l'OLP à plus de 40 km de la frontière israélienne. Le 20 juin, les États-Unis obtiennent un cessez-le-feu comportant l'évacuation de l'OLP en Tunisie.

1982

Massacre de Sabra et Chatila durant la guerre du Liban.

La guerre du Liban est le théâtre d'un des épisodes les plus sombres de l'histoire d'Israël. Le massacre perpétré par les phalangistes chrétiens sur des civils palestiniens dans les camps de Sabra et Chatila dans une zone du Liban contrôlée par l'armée israélienne donnera lieu à des enquêtes pour faire la lumière sur ces événements. Il y aurait eu 900 réfugiés palestiniens tués (3500 selon le journaliste israélien Kapeliouk).

1984

Formation d'un gouvernement d'union nationale pour permettre la résolution de la crise économique et la sortie du Liban. Première opération de sauvetage en masse des Juifs d'Éthiopie : opération Moïse.

1985

Raid de l'aviation israélienne sur le quartier général de l'OLP à Tunis.

1987

Les Palestiniens déclenchent la première Intifada ou « guerre des pierres », en réponse à l'occupation israélienne en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Ce conflit prendra fin avec les accords d'Oslo signés à Washington le 13 septembre 1993 par Yitzhak Rabin et Yasser Arafat. Ces accords prévoient la création d'une Autorité palestinienne et une reconnaissance mutuelle de l'OLP et d'Israël.

De 1987 à 2006

1989

Novembre : chute du Mur de Berlin marquant la fin du Bloc de l'Est, début de l'aliyah de masse en provenance d'Union soviétique et des anciens pays communistes.

1990

Deuxième opération aérienne pour sauver les Juifs d'Éthiopie : opération Salomon. 2 août : l'Irak annexe le Koweït.

1991

15 janvier : début de la première guerre du Golfe.

30 octobre : conférence de paix, qui réunit à Madrid, pour la première fois, Israël et les dirigeants des pays arabes.

Décembre : Mikhail Gorbatchev annonce la fin de l'Union soviétique.

16 décembre : résolution 3379 décrétant que le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale est annulée par la résolution 46/86.

1992

Élections législatives en Israël : le Parti travailliste revient au pouvoir, dirigé par Yitzhak Rabin.

1993

13 septembre : signature de la déclaration de Principes entre Israël et l'OLP.

1994

4 mai : signature de l'accord sur Gaza et Jéricho par Israël et l'OLP.

25 février : 29 fidèles musulmans qui prient au Caveau des Patriarches à Hebron, sont assassinés par le Dr Baroukh Goldstein.

26 octobre : traité de Paix entre Israël et la Jordanie.

12 décembre : Yitzhak Rabin, Shimon Peres et Yasser Arafat reçoivent le prix Nobel de la paix.

1995

4 novembre : assassinat du premier ministre Yitzhak Rabin par un fanatique juif.

1996

Le Hezbollah envoie des obus sur Israël depuis le Liban sud.

Mars : l'opération Raisins de la colère lancée contre le Hezbollah au Sud-Liban.

29 Mai : élections en Israël. Benjamin Netanyahu est élu Premier ministre.

1997

Janvier : l'armée israélienne quitte la ville de Hébron qui passe sous Autorité palestinienne.

1999

Ehud Barak est élu Premier ministre.

2000

Septembre, début de la seconde Intifada ou Intifada al-Aqsa.

Novembre 2000, Ehud Barak approuve un plan de construction d'une « barrière destinée à empêcher le passage de véhicules motorisés » depuis le Nord-Est de la Cisjordanie jusqu'à la région du Latrun.

Le problème des mouvements armés palestiniens : Les organisations armées les plus actives sont le Hamas, le Hezbollah, les Brigades d'Al Aqsa et le Jihad islamique qui sont localisés dans la bande de Gaza et la Cisjordanie. Certaines de ces organisations considèrent les morts civils qui en découlent comme étant des martyrs du jihad islamique.

Le Hamas a créé une infrastructure d'aide sociale, lui faisant gagner ainsi des milliers de supporters. C'est un mouvement politique et terroriste, très répandu et très populaire, à sa tête : Ramadan Abdallah Shalakh. Le Hamas est soutenu financièrement par de nombreuses organisations mondiales, particulièrement en Europe, ainsi que des pays comme l'Iran et la Syrie. Le Jihad islamique palestinien est moins populaire que le Hamas. Il est plus petit, et n'a pas d'activités sociales au programme et aucune aspiration politique. Le Jihad islamique est très actif à Jénine, Tulkarem et Naplouse (Schrem) en Cisjordanie. Il travaille en cellule et n'a pas d'infrastructure civile.

2002

14 avril : suite à la multiplication des attentats, le gouvernement décide de construire une barrière anti-terroriste à l'intérieur de la Ligne de Séparation, et émet une directive en vue de « commencer immédiatement la construction d'une clôture dans la région de 'Anin… le secteur de Tulkarem et le secteur de Jérusalem ».

14 août : approbation par le gouvernement du tracé du Mur, resté secret. Il sera composé en grande partie de barrières électroniques.

Novembre : élections primaires (les adhérents d’un parti élisent leur chef) au sein du Likoud et du parti travailliste, en vue des élections de janvier 2003.

2003

Janvier, élections pour la 16e Knesset. Likoud 37 sièges, travaillistes 19 sièges. Le premier cosmonaute israélien, Ilan Ramon, décède dans la catastrophe de la navette spatiale Colombia.

2004/2005

Plusieurs modifications du tracé du mur de protection anti-terroriste, pour contenter des demandes palestiniennes, européennes et de la haute cour de justice israélienne. 11 novembre 2004 décès de Yasser Arafat, chef de l'OLP (né le 24 août 1929 au Caire en Égypte - mort le 11 novembre 2004 à Clamart en France). Un astronaute israélien rejoint le programme spatial de la Nasa, qui met au point un ambitieux programme de faire atterrir un être humain sur Mars, avec la probabilité qu'Israël participe au programme, d'après l'ambassadeur d'Israël à Washington.

2005

Après la mort de Yasser Arafat, relance du processus de paix par Ariel Sharon et Mahmoud Abbas (Abou Mazen), nouveau président de l'Autorité palestinienne. Ce dernier, élu sur un programme visant à la fin de la violence, établit une trêve avec Israël qui semble respectée par des mouvements terroristes palestiniens, sauf par le Hamas et le Jihad qui s'opposent à Abou Mazen au sein de l'Autorité palestinienne et durant les élections. Ariel Sharon de son côté, œuvre à la décolonisation de Gaza mais se heurte à une opposition au démantèlement des colonies dans son propre parti, le forçant à composer avec la gauche israélienne. Les colonies israéliennes dans les territoires disputés font barrage politique à leur démantèlement et réclament un référendum soutenu par la droite israélienne.

Mars : Israël envisage de confier à l'Égypte le contrôle d'une zone tampon à Gaza. Un « accord de principe » sur le déploiement d'une force égyptienne de 750 hommes le long des huit kilomètres de la zone tampon, dite du « couloir de Philadelphie », a été conclu à Charm el-Cheikh en Égypte entre le président égyptien Hosni Moubarak et le ministre israélien de la Défense Shaul Mofaz.

Décembre : des désaccords majeurs sur la politique à suivre vis-à-vis de la Palestine aboutissent au départ de deux des principaux hommes politiques de leur parti respectif : Ariel Sharon créé un nouveau parti et convainc Shimon Peres de le rejoindre. Le jeu politique israélien est donc complètement modifié avec trois partis : le Likoud de Benyamin Netanyahou, le parti travailliste d'Amir Peretz et Kadima ("en avant") d'Ariel Sharon. La Knesset est dissoute par le président israélien, et Kadima part favori pour les élections anticipées.

2006

Kadima remporte les élections législatives de mars qui portent Ehud Olmert à la tête du gouvernement. Cependant, la tension avec les Palestiniens continue d'être encore vive (tirs de roquette "Qasam" sur les villes israéliennes et représailles de Tsahal). Le 25 juin, le caporal Gilad Shalit est enlevé par 3 groupes terroristes palestiniens (les Comités de résistance populaire, l’Armée de l’Islam et la branche armée de l'organisation terroriste Hamas) lors d'une attaque conjointe contre un poste militaire de Tsahal en territoire israélien. En riposte, le cabinet israélien déclenche l'opération Pluie d'été.

Le mercredi 12 juillet, 8 soldats de Tsahal sont tués et 2 capturés par le Hezbollah près de la frontière israélo-libanaise. Les sources divergent quant aux circonstances et au côté de la frontière ou a eu lieu l'accrochage[5][6]. L'aviation israélienne riposte en bombardant routes, ponts et l'aéroport de Beyrouth. Le bilan de la journée est de 40 morts civils[7]. La réponse d'Israël est jugée "disproportionnée" par l'ONU mais soutenue par les Etats-Unis qui estiment comme la Grande Bretagne qu'Israël a le "droit à l'autodéfense".

Des observateurs se demandent alors si l'Iran ne tente pas de prendre la place de la Syrie au Liban et s'il n'a pas utilisé le Hezbollah pour détourner l'attention de ses activités nucléaires controversées lors du récent sommet du G-8 à Saint-Pétersbourg.

Alors que le Hezbollah intensifie ses tirs de roquettes Katiouchas sur le Nord d'Israël, les pays du G8 exigent :[réf. nécessaire]

– le retour des deux otages Israéliens, avec ou sans échange de prisonniers ;
– le cessez-le-feu total ;
– le déploiement de l'armée libanaise dans tout le Sud-Liban.
Article détaillé : Conflit israélo-libanais de 2006.

De 2007 à aujourd'hui

2007

Le président de l'État d'Israël, Moshe Katsav, est contraint à quitter son poste suite à des accusations de viol d'une subordonnée. Le 13 juin, Shimon Pérès est élu président. Il prend ses fonctions le 15 juillet 2007.

2008

Ehoud Olmert est impliqué dans des affaires de corruption et est contraint d'annoncer sa démission. Tzipi Livni réussit de justesse à se faire élire à la tête du parti Kadima. Le 22 septembre 2008, elle est chargée par le président Shimon Pérès de former le prochain gouvernement. Son échec oblige Shimon Pérès à convoquer des élections anticipées en 2009, alors qu'Ehoud Olmert continue à assurer les affaires courantes.

Le 5 novembre, après 5 mois de trêve partielle[8], Israël procède à un raid contre un tunnel du Hamas qui entraîne des échanges de feu et la mort de 6 membres du Hamas[9][10]. Le 18 décembre, le Hamas annonce la non-reconduction de cette trêve[11]. Les tirs de roquettes vers Israël reprennent[12].

À partir du 27 décembre, l'aviation israélienne bombarde les infrastructures du Hamas à Gaza : c'est le début de l'opération Plomb durci.

2009

Le 3 janvier, l'opération Plomb durci connaît une nouvelle phase quand les Israéliens envoient des troupes dans la bande de Gaza. L'opération fait selon les sources palestiniennes plus de 1 300 morts à Gaza et 13 du côté israélien selon les sources israéliennes.

Le 18 janvier, Israël proclame le cessez le-feu. Le même jour, le Hamas annonce une trêve et donne 7 jours à l'armée israélienne pour quitter Gaza, ce qui est fait dès le 21 janvier.

Pendant les semaines qui suivent, les Palestiniens de Gaza continuent d'envoyer quelques roquettes plusieurs fois par semaine sur Israël dont l'aviation réplique en bombardant les tunnels palestiniens de contrebande avec l'Egypte.

Les élections législatives anticipées ont lieu le 10 février et si elles montrent une poussée à droite, elles ne dégagent pas de majorité claire. Benyamin Netanyahou est chargé, le 20 février, par le président Shimon Peres de former le nouveau gouvernement.

Notes et références

  1. Carte de l'invasion israélienne du Sinaï de 1956
  2. Carte de la guerre des Six Jours
  3. Carte de la guerre du Kippour
  4. Extraits des accords de Camp David
  5. L'enlèvement des soldats israéliens selon un site d'information belge
  6. L'enlèvement des soldats israéliens selon Voltairenet.org
  7. Blocus du Liban par Israël, 40 civils tués dans des raids au sud du pays, AFP (2006-07-13). Consulté le 2008-05-05.
  8. Les points de passage vers Gaza fermés après un tir de roquette, 20 août 2008, Le Monde. Consulté le 20 janvier 2009
  9. (en) Gaza truce broken as Israeli raid kills six Hamas gunmen, The Guardian, 5 novembre 2008
  10. Denis Sieffert : “La couverture médiatique du conflit à Gaza est très déséquilibrée”, 9 janvier 2009, Telerama
  11. La trêve entre le Hamas et Israël aura duré six mois, 19 décembre 2008, Libération. Consulté le 30 décembre 2008
  12. Le Hamas annonce la fin de la trêve avec Israël, 19 décembre 2008, Radio-France Internationale. Consulté le 6 janvier 2009

Voir aussi

Bibliographie

Liens internes

Histoire et géographie

Sionisme et État d'Israël

Palestine (arabe)

Conflit israélo-arabe et « israélo-palestinien »

Liens externes

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