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Mer Morte
Image satellite de la mer Morte.Administration Pays Israël
Jordanie
Autorité palestinienneDistrict d’Israël
Subdivisions de la Jordanie
Gouvernorats de l’Autorité palestinienneSud
Karak, Madaba, Balqa
Bethléem, Jéricho, JérusalemGéographie Latitude
LongitudeType Lac endoréique Origine Naturel Superficie 810 km2 Longueur 67 km Largeur 18 km Altitude -422 m Profondeur
· Maximale118 m
378 mVolume 147 km3 Hydrographie Bassin versant 41 650 km2 Alimentation Jourdain et plusieurs oueds Émissaire(s) aucun Îles Nombre d’îles Aucune Divers Peuplement piscicole Aucun Commentaire Salinité d’environ 27,5 % modifier La mer Morte est un lac d’eau salée du Proche-Orient partagé entre Israël, la Jordanie et la Cisjordanie. D’une surface approximative de 810 km2, il est alimenté par le Jourdain. Alors que la salinité moyenne de l’eau de mer oscille entre 2 et 4 %, celle de la mer Morte est d’approximativement 27,5 %. Aucun poisson et aucune algue (macroscopique) ne peuvent subsister dans de telles conditions, c’est ce qui lui vaut le nom de « mer morte ». En réalité, cette mer n’est pas complètement morte puisqu’on sait aujourd’hui que des organismes microscopiques (plancton, bactéries halophile et halobacteria, etc.) y vivent.
Sommaire
Géographie
L’eau de la mer Morte est une solution de sels dont la concentration diffère grandement de la salinité normale d’un océan. Le chlorure de magnésium et le chlorure de sodium sont les principaux composants de cette solution. Riches en minéraux, les eaux de la mer Morte sont réputées pour soigner le psoriasis et les rhumatismes.
La masse volumique de l’eau de la mer Morte (1 240 kg.m-3) est telle qu’un être humain peut y flotter.
La mer Morte est le point le plus bas du globe avec 417 mètres sous le niveau de la mer mais d’autres endroits de la vallée du grand rift pourraient un jour la supplanter. Le niveau de l'eau dans la mer Morte descend d’un mètre par an en moyenne.
Histoire
La baisse de la pluviométrie, amorcée il y a 40 000 ans environ, a entraîné, en raison d’une très forte évaporation, une régression du lac et une augmentation constante de sa salinité.
Comme la mer d’Aral et le lac Tchad, la mer Morte a perdu, ces cinquante dernières années, le tiers de sa superficie. Le dessèchement est tel qu’une large bande de terre craquelée la scinde désormais en deux bassins distincts. La cause essentielle en est la surexploitation croissante du Jourdain, sa principale source d’eau douce, à des fins d’irrigation. Une autre cause considérable est l’évaporation de volumes importants d’eau par les usines de production de sel de la mer Morte. Elles seraient responsables de l’évaporation de 300 millions de mètres cubes d’eau par an.
La réduction de la superficie de la mer Morte se poursuit jour après jour, et crée à terme un risque écologique, économique et géostratégique dans la région.
Une solution consisterait à creuser le canal de la mer Morte (surnommé « canal de la paix »), un canal depuis la mer Rouge, sur une longueur de 180 kilomètres. La différence de niveau permettrait d’ajouter une centrale de production d’électricité. On construirait également une centrale de dessalement. Fin 2006, la Banque mondiale, l’Union européenne, le Japon et les États-Unis ont financé une étude de faisabilité d’une durée de deux ans pour un coût estimé de quinze millions de dollars. Le coût total du projet est estimé à trois ou quatre milliards de dollars.
Cette solution avait déjà été envisagée en 1902 par Theodor Herzl, mais à partir de la mer Méditerranée car plus proche. Il avait été prévu plusieurs projets dont l’un consistait en un canal souterrain. Les premiers mètres furent inaugurés par Menahem Begin, mais le creusement fut suspendu puis l’idée fut abandonnée en 1985.
À la suite des Accords d'Oslo en 1993, l’idée fut remise au goût du jour en impliquant l’Autorité palestinienne et la Jordanie. L’idée est de pomper l’eau de la mer Rouge jusque dans les montagnes proches du golfe d'Aqaba (soit 600 mètres au-dessus du niveau de la mer Morte). Puis, un canal de 184 kilomètres serait creusé en territoire jordanien, dont 134 kilomètres couverts, pour amener l’eau. Plusieurs organisations environnementales émettent de sérieux doutes quant à cette solution, craignant même des impacts négatifs sur l’écosystème.
Annexes
Articles connexes
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