Atlantide

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L’Atlantide (du grec ancien Ἀτλαντίς / Atlantís, sous-entendu νῆσος / nễsos, « île », c'est-à-dire « île d'Atlas ») est une île qui aurait été engloutie dans la pré-Antiquité. Elle est mentionnée pour la première fois par Platon dans le Timée puis le Critias. Reconnue presque généralement comme un mythe par les scientifiques et les historiens actuels, l'Atlantide est à la source d'une abondante littérature.

Carte fantaisiste de l'Atlantide de: Athanasius Kircher, Mundus Subterraneus, (1665)

Sommaire

Origine

Platon, copie du portrait exécuté par Silanion pour l'Académie vers 370 av. J.-C., Centrale Montemartini.

Rapportée dans deux dialogues de Platon, à une date où celui-ci est déjà âgé, vers 357 av. J.-C., l'histoire de l'Atlantide a soulevé de nombreuses questions, de nombreux débats et a été l'objet de milliers d'ouvrages, si bien qu'on a pu la présenter comme le plus grand de tous les mystères[1].

Pour qui accorde de la véracité au récit de Platon, il résonne depuis près de 2 370 ans comme un avertissement sur l'incroyable pérennité des connaissances humaines d'une histoire qui se serait transmise sur plus de 11 600 ans. Ainsi le géologue Jacques Collina-Girard a étudié les possibilités d'une transmission orale de lointains événements historiques et géologiques[2]. Heinz-Günther Nesselrath, lui a cependant objecté que les cas attestés de telles transmissions orales ne correspondent jamais à une situation semblable à celle présentée dans le cas de l'Atlantide, où la mémoire des événements aurait été conservée en un lieu et par un peuple très éloigné de la catastrophe initiale[3].

Mais si Platon précise dans ses dialogues « le fait qu'il ne s'agit pas d'une fiction, mais d'une histoire véritable et d'un intérêt capital[4] » une majorité de livres universitaires[5] s'accordent aujourd'hui à voir le mythe de l'Atlantide comme une fable de Platon. C'est l'opinion qui s'est en effet imposée avec les travaux de Pierre Vidal-Naquet qui n'a pas abordé le mythe de l'Atlantide par les sciences du climat, de la géologie, de l'océanographie mais du point de vue de l'historien et du philologue[6] et de Christopher Gill[7] dans le monde anglo-saxon ou encore de Heinz-Günther Nesselrath en Allemagne[8]. « La narration platonicienne introduit effectivement quelque chose de nouveau : dire le fictif en le présentant comme le réel. Avec une perversité qui lui a valu un immense succès, Platon a fondé le roman historique, c'est-à-dire le roman situé dans l'espace et dans le temps[9] ». Aristote et Ératosthène avaient dès l'Antiquité marqué leur scepticisme face au mythe de Platon[10]. Pour Hervé Duchêne, professeur d'histoire ancienne à l'université de Bourgogne, le procédé rhétorique de Platon, présentant le fictif comme le réel aurait égaré « ceux qui cherchent naïvement dans le Critias et le Timée une réalité historique ou topographique précise[11] ».

La construction de cette fiction s'explique pour Kathryn A. Morgan[12] par la nécessité d'élaborer une vision d’Athènes qui correspond aux idéaux politiques de Platon : l’histoire de l’Atlantide correspond au noble mensonge qui peut servir de récit fondateur à une cité[13] . Pour construire son pastiche historique Platon a donc réutilisé les lieux communs de l'historiographie de son temps. De même, pour Bernard Sergent, chercheur au CNRS, Platon a « fabriqué un mythe » en s’inspirant de motifs puisés dans la mythologie grecque : notamment des mythes de cataclysme et d'engloutissement, la mythologie propre à Poséidon et trois récits de guerre, athénien, béotien et thessalien, enfin il considère la proximité du mythe platonicien et de la trifonctionnalité indo-européenne[14]. Luc Brisson, chercheur au CNRS, traducteur, éditeur et spécialiste des textes de Platon a lui aussi repris l'analyse de Pierre Vidal-Naquet à propos du récit de la guerre entre Athènes et l'Atlantide. Il remarque "beaucoup de lecteurs sont restés insensibles à l'ironie - à la perversité - de Platon, qui ont considéré comme une vérité historique le récit fait par Critias le jeune […] le génie de Platon, dans cette affaire, aura été de montrer à quel point il est difficile, dans la pratique, de distinguer la fiction de la vérité et le sophiste de l'historien et du philosophe"[15]. Selon Guy Kieffer, chargé de recherche au CNRS, géographe et géologue qui s'est penché sur les sources de Platon : « Il est maintenant admis que l'Atlantide n'a jamais existé et qu'il s'agit d'un mythe créé par Platon »[16]. Il conclut : « L'Atlantide n'a jamais existé. Elle correspond à une allégorie imaginée par Platon pour donner une leçon de civisme et de bonne conduite à ses concitoyens d'Athènes et dénoncer leur mercantilisme, leur indiscipline, leurs querelles et l'esprit démagogue de leurs mœurs politiques »[17] mais considère que Platon s'est inspiré des réalités géologiques observables en Sicile, plus particulièrement dans la zone de l'Etna, pour donner à son récit une apparence crédible et une précision forte dans ses descriptions.

Ces conceptions sur l'origine fictive du mythe ne sont pas cependant toujours partagées en dehors de la communauté des historiens et archéologues. En effet, des érudits de tous genres, des géographes, et des géologues, continuent leurs études et leurs explorations. Ainsi le géologue-préhistorien Jacques Collina-Girard propose de voir l'Atlantide dans un site géologique avéré près du détroit de Gibraltar, mais à une époque où aucune civilisation sédentaire n'existait. Selon lui seul le récit du cataclysme s'inspirerait de faits réels transmis dans le temps long par la mémoire orale et que la géologie permettrait de retrouver, alors que la description de la civilisation atlante ne serait due qu'à l'imagination de Platon[18].

Une conférence internationale s’est tenue en Grèce à Milos en 2005[19] avec pour ambition proclamée de trancher sur la question de l’origine du mythe et de faire le point sur les connaissances récentes. Si le professeur Christos Doumas, historien et archéologue grec, y a soutenu l’idée de la non-existence de l’Atlantide, des indépendants et des chercheurs de diverses disciplines[20] ont présenté diverses hypothèses de localisations sans parvenir à aucun accord sur la localisation définitive de l'Atlantide[21] et ont établi une liste de 24 critères[22] nécessaires à l'identification d'un site avec l'Atlantide. Une deuxième conférence fut organisée en 2008 à Athènes[23], une nouvelle est prévue à Santorin en 2010.

Récit du Timée

Article détaillé : Timée.

Le philosophe introduit le mythe dans le Timée, au cours d'un récit fait par Critias, un riche Athénien disciple de Socrate et parent de Platon lui-même. Selon Critias, son arrière-grand-père, Dropidès, s'est vu confier par le législateur Solon (VIe siècle av. J.‑C.) une confidence que lui-même tenait d'un prêtre égyptien du temple de Saïs.

Aux dires du prêtre,

« En ce temps-là, on pouvait traverser cette mer Atlantique. Elle avait une île, devant ce passage que vous appelez, dites-vous, les colonnes d'Hercule. Cette île était plus grande que la Libye[24] et l'Asie[25] réunies. (…) Or, dans cette île Atlantide, des rois avaient formé un empire grand et merveilleux. »

— trad. Albert Rivaud

Le prêtre entreprend ensuite de narrer la lutte des Hellènes menés par Athènes, puis d'Athènes seule, contre les soldats atlantes venus des îles « du fond de la mer Atlantique », événements qu'il situe 9000 ans avant son époque. Peu après la victoire, des tremblements de terre surviennent à Athènes ainsi que dans l'Atlantide.

« Dans l'espace d'un seul jour et d'une nuit terribles, toute votre armée athénienne fut engloutie d'un seul coup sous la terre et, de même, l'île Atlantide s'abîma dans la mer et disparut. Voilà pourquoi, aujourd'hui encore, cet océan de là-bas est difficile et inexplorable, par l'obstacle des fonds vaseux et très bas que l'île, en s'engloutissant, a déposés. »

— trad. Albert Rivaud

Le Timée donne ensuite une description générale de la civilisation atlante, de son expansion, de la guerre contre Athènes et de la destruction finale de l'Atlantide.

Récit du Critias

Article détaillé : Critias.

Le Critias entre davantage dans les détails, contant l'origine des habitants (nés de l'union de Poséidon et d'une mortelle, elle-même fille d'un autochtone) et leurs mœurs, la géographie de l'île, son organisation sociale et politique. La fin du Critias est perdue. Le récit s'interrompt au moment où Zeus décide de punir les Atlantes décadents.

Si la légende nous semble transmise par Platon, celui-ci ne l'utilise néanmoins qu'accessoirement pour illustrer son propos, qui est le devenir d'Athènes. Il est désormais considéré par un nombre croissant de spécialistes de l'antiquité et de Platon que le récit de l'Atlantide n'est qu'une fiction entièrement élaborée par Platon à partir de références mythologiques nombreuses et de ses idées politiques et philosophiques (voir infra).

Platon a décrit de façon précise l’Atlantide, qu'il présente comme un monde idyllique. On peut en résumer les détails comme suit :

  • L’île est située au-delà des Colonnes d'Hercule, où se trouvent des fonds vaseux, restes de l'île disparue. Depuis cette île, on a accès au continent situé plus loin. À l'époque de Platon, les Colonnes d'Hercule étaient positionnées de part et d'autre du goulet de l'actuel Gibraltar[26].
  • Le roi éponyme de l'Atlantide est Atlas, fils du dieu de la mer Poséidon et de la nymphe Cleito.
  • L’île est divisée en dix royaumes gouvernés par Atlas et ses neuf frères puis par leurs descendants. Chaque royaume possède sa propre capitale, copiée sur la cité-mère, capitale du royaume d'Atlas, dessinée par Poséidon lui-même. La cité-mère est située autour d’un mont. Elle est circulaire et entourée de fossés navigables.
  • L'île est riche en ressources naturelles, parmi lesquelles figure un métal mystérieux, l'orichalque.
  • La religion des Atlantes était centrée sur Poséidon, le père des dynasties royales, et incluait le sacrifice annuel d’un taureau que l'on devait capturer pour ensuite l'égorger sur un autel en forme de colonne.
  • Les Atlantes deviennent corrompus au fil du temps. Ils fondent par les armes des colonies des deux côtés de leur île, conquérant une partie de l’Afrique jusqu’à l’Égypte, et de l'Europe jusqu'à l'Italie. Athènes est le seul État capable de s’opposer à leur expansion.
  • L’Atlantide, ainsi que l'armée athénienne, ont été engloutis lors d'un immense raz-de-marée associé à des tremblements de terre, en un jour et une nuit. Platon ne donne pas d'explication géologique à cette catastrophe.
  • Ces événements ont lieu 9 000 ans avant l'époque de Solon.

L'Atlantide dans les textes anciens

Contrairement à une idée reçue, l'Atlantide en tant que telle apparaît très peu dans les anciens textes grecs ou latins :

  • Hérodote (v. 484425 av. J.-C.) parle des Atlantes comme étant les habitants de la région du mont Atlas et tirant leur nom de cette montagne (Enquête, IV, 184-185)[27]. Néanmoins rien ne confirme qu’ils aient été autre chose que cela. Il n’y a pas de lien apparent avec Atlantide. L'évocation d'Hérodote n'a donc rien de fantastique. Selon Pierre Vidal-Naquet, Platon a pu s'inspirer du nom de la tribu libyenne donné par Hérodote - le dernier qu'il puisse citer vers l'ouest - pour nommer la cité fictive qu'il imaginait[28].
  • Thucydide (v. 460 ?—400 av. J.-C.) dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse fait remonter l'histoire de la Grèce à la thalassocratie de Minos. Certains peuvent y voir une allusion à l'Atlantide, mais Thucydide ne cite jamais explicitement le mot « atlante » ou "Atlantide".
  • Le Pseudo-Apollodore (IIe siècle av. J.‑C.), dans sa Bibliothèque, (II-5 –11 et II-119-120), situe le mont Atlas au pays des Hyperboréens, c'est-à-dire au nord de la mer Noire. Il n'y a pas de raison de lier le mont Atlas à l'Atlantide.
  • Diodore de Sicile, historien grec du Ier siècle av. J.‑C., évoque l'Atlantide (Bibliothèque historique, III).
  • Le témoignage de Diogène Laërce (IIIe siècle) nous rapporte une tradition selon laquelle Platon aurait plagié l'œuvre de Philolaos de Crotone pour écrire son Timée[29]. On ne saurait en déduire que Philolaos avait écrit avant Platon l'histoire de l'Atlantide : dans le Timée le récit sur l'Atlantide ne constitue qu'une digression tandis que l'essentiel du dialogue est composée par un exposé cosmologique placé dans la bouche de Timée, c'est à ces conceptions cosmologiques qui auraient été empruntées à l'école pythagoricienne que fait référence Diogène Laërce, reprenant au demeurant ici « une tradition assez communément reçue dans l'Antiquité »[30]. Selon Léon Robin il s'agit là d'une « fable » élaborée par des pythagoriciens pour s'accaparer le platonisme ou des platoniciens soucieux de placer leur maître sous le patronage quasiment légendaire de Pythagore : « de toute façon elle ne mérite aucun crédit »[30].
  • Selon Proclus (412-485), le philosophe platonicien Crantor (IVe siècle av. J.‑C.) avait vu de ses yeux l'histoire de l'Atlantide sur une inscription égyptienne. Selon H.-G. Nesselrath, professeur de philologie classique à l'université de Göttingen, il faut noter la contradiction entre le témoignage de Proclus et celui de Platon - où le prêtre égyptien tient le récit entre ses mains et non pas sur un support épigraphique - et surtout il faut se rappeler que Crantor ne connaissait pas la langue égyptienne ni ne savait lire les hiéroglyphes. Comme Hérodote rapportant avant lui des interprétations erronées sur les monuments égyptiens, Crantor était dépendant de ses informateurs et de ses préjugés : son témoignage ne peut en aucun cas être probant[31].

Traces et hypothèses

Deux positions inconciliables s'opposent quant à la compréhension des récits sur l'Atlantide :

D'une part on peut en effet considérer ces récits de Platon comme une pure fiction, un mythe sans lien avec l'histoire réelle, position qui fut soutenue clairement dès le XVIe siècle et qui est celle de nombreux historiens de la Grèce antique, dans la lignée des travaux de Pierre Vidal-Naquet. Pour cette école il est donc illusoire de rechercher la trace physique de l'Atlantide qui ne fut qu'un récit métaphorique. Platon était d'ailleurs coutumier du fait dans ses dialogues, ce que souligne également Pierre Vidal-Naquet dans un ouvrage dédié à ce sujet ; Platon ferait donc ici appel au mythe comme dans de nombreux autres dialogues sans que cela doive être pris au premier degré.

D'autre part on peut considérer que le récit de Platon se rapporte à des faits réels, en supposant une déformation plus ou moins grande de ces faits par l'auteur grec. Cette position a été celle de nombreuses personnes différentes, du chercheur à l'amateur passionné et a donné lieu à beaucoup d'interprétations et d'innombrables tentatives de localisation. Des équipes se sont lancées à la recherche de ce continent mythique, notamment par des explorations sous-marines. Certaines ont amené la découverte de quelques ruines englouties, rien ne suggérant cependant leur appartenance à une civilisation autre que celles déjà connues dans le bassin méditerranéen ou ailleurs.

Hypothèse Santorin

Certains, comme le Commandant Cousteau, suite aux travaux de l'archéologue grec Galanopoulos, ont identifié l'Atlantide à la civilisation crétoise détruite à la suite de l'éruption de Santorin vers -1650, éruption se manifestant par l'explosion de l'île volcanique de Santorin[32] et générant d'énormes tsunamis qui ont pu atteindre jusqu'à 50 mètres[33] de haut. Des chiffres plus élevés encore ont été proposés - jusqu'à 250 mètres[34] ! - tandis que pour D. Dominey-Howes (Kingston University) l’hypothèse d’un tsunami est insuffisamment fondée[35]. De nombreux détails de la culture atlante décrite par Platon font penser à la civilisation minoenne.

En mer Noire

L'hypothèse d'un brusque déversement de la Méditerranée dans la mer Noire a entraîné l'idée d'une localisation de l'Atlantide au bord de la mer Noire, à une époque où celle-ci n'aurait été qu'un immense lac d'eau douce ayant une altitude inférieure à son niveau actuel : l'Atlantide aurait été détruite par la brusque montée des eaux. Cette hypothèse est actuellement défendue par le professeur Siegfried G. Schoppe[36] et Christian M. Schoppe. Selon eux c'est en 5500 avant J.-C. que l'Atlantide aurait été submergée[37]. MM. Schoppe ne sont toutefois ni historiens de l'Antiquité, ni archéologues, ni géologues. Leur hypothèse n'a à ce jour reçu aucune confirmation archéologique.

C'est à la suite des travaux menés par les géologues américains William Ryan et Walter Pitman du Lamont Doherty Earth Observatory de New York en 1999 et par le Français G. Lericolais de l'IFREMER qu'a été avancée de manière scientifique l'idée que la Méditerranée a rempli la mer Noire qui était auparavant un lac d'eau douce. Un abysse profond marque effectivement le point de rupture qui dut constituer, selon l'hypothèse, à une certaine époque des chutes d'eau comparables aux plus grandes qu'on connait actuellement. Des études géologiques plus récentes récusent toutefois la notion d'un remplissage catastrophique de la mer Noire par l'eau de la Méditerranée[38]. La question du remplissage catastrophique de la mer Noire n'est donc pas tranchée d'un point de vue scientifique et ne peut-être tenue pour prouvée ni pour bien datée, elle a été aussi interprétée comme l'événement à l'origine du Déluge.

Dans l'océan Atlantique

Selon Jules Verne l'Atlantide se trouverait dans l'océan Atlantique. Elle aurait disparu lors d'une éruption volcanique. Ses plus hauts points émergeraient encore comme les Açores ou le Cap-Vert[réf. souhaitée]. Edgar P. Jacobs choisit aussi de faire des Açores une partie restée émergée de la grande île disparue dans L'Énigme de l'Atlantide.

À Gibraltar

D'autres, se référant toujours aux indications de Platon, ont recherché une île située au-delà des colonnes d'Hercule, engloutie par la remontée des eaux à la fin de la dernière glaciation. J. Collina-Girard, géologue et préhistorien à l'université de Provence (Aix-Marseille 1), a relevé un haut-fond immergé à l'ouest du détroit de Gibraltar (Banc Spartel ou Majuan. Ce haut-fond « formait une île de 10 à 12 km, avec des îlots satellites, au milieu d'une passe étroite s'ouvrant à l'ouest sur une mer intérieure ». L'histoire de l'Atlantide aurait été forgée de toutes pièces par Platon à partir d'une tradition orale de la fin du paléolithique. Celle-ci aurait transmis aux Égyptiens le souvenir de l'île qui se trouvait à la sortie du Détroit de Gibraltar à la fin de la dernière glaciation. En aucun cas cette hypothèse n'ajoute foi à la société décrite par Platon, présentée, par lui-même, comme la transposition de son utopie philosophique dans une histoire orale authentique. Ce qui reste de cette île engloutie entre -55 m et -135 m, le « Banc Spartel » (cartes françaises) ou « Banc Majuan » (cartes espagnoles) se trouve à la sortie ouest du détroit de Gibraltar, là où le philosophe place la disparition de l'Atlantide. Le banc Spartel a été submergé à la fin du paléolithique, en 9000 av. J.-C., au moment d'une remontée eustatique accélérée (3-4 m par siècle). C'est la date indiquée par Platon. L'hypothèse d'un engloutissement progressif par la remonté du niveau marin avancée par J. Collina-Girard en 2003 a été remis dans un contexte d'un évènement catastrophique (l'effet d'un grand séisme et tsunami) par le géologue Marc-André Gutscher[39]. Une « Atlantide géologique » existerait donc devant le détroit de Gibraltar : le lieu, la géographie et la date de sa submersion coïncident bien avec ceux de l'Atlantide mythique, coïncidence qui amène à s'interroger sur la validité partielle des mythes et sur la transmission orale à long terme chez les chasseurs cueilleurs. À la suite de la conférence de Milos, où certains participants soutenaient encore la réalité de l'utopie philosophique de Platon, Marc-André Gutscher n'est pas revenu sur ses observations géologiques mais a simplement remarqué qu'elles n'étaient pas compatibles avec une histoire qui se serait passée à l'âge du Bronze[40].

Les autres spéculations concernant une Atlantide située à la sortie du détroit de Gibraltar, sont le prolongement de théories d'avant-guerre[réf. nécessaire] concernant le site de Tartessos sur les côtes du Golfe de Cadix, supposé être un port ensablé.

Une autre hypothèse situe la cité entre Gadeira (Cadix, Andalousie) et l'Atlas marocain. Cette théorie a été publiée dans un magazine ésotérique sous la forme d'une interview de son auteur, Georgeos Diaz-Montexano www.GeorgeosDiazMontexano.com . Cette théorie est unanimement rejetée par la communauté scientifique. Les spéculations de Georgeos Diaz-Montexano sont basées sur des traductions très personnelles des textes de Platon, le Timée et le Critias. Comme d'autres avant lui, il met l'accent sur des erreurs de traduction et d'interprétation de certains mots. Selon lui, ces erreurs ont été la cause principale du fait qu'experts et scientifiques ont douté de l'historicité de l'Atlantide à cet endroit. En 2003, l'auteur y a dirigé une expédition et a déclaré en avoir apporté les résultats à l'UNESCO. www.antiquos.com Il s'agirait de ruines de pans de murs, cyclopéens sans doute, et de creusets servant à la fonte des métaux. La plupart de ces pièces archéologiques ont été trouvées entre -10 et -40 mètres de profondeur, à l'endroit même où, selon sa traduction, se trouvait l'île d'Atlantide.

Nord de l'Espagne

Selon l'écrivain espagnol Jorge Maria-Ribero Meneses[41], l'Atlantide se serait trouvé au nord de l'Espagne. Il affirme que l'île/l'archipel Atlantis est le plateau sous-marin internationalement connu comme « Le Danois Bank » et localement comme « Le Cachucho », avec un écart allant jusqu'à 4 500 mètres, à sa face nord. Il est situé à 25 kilomètres de la plate-forme continentale et à environ 60 km au large de la côte des Asturies, entre Ribadesella et Lastres, avec une dimension semblable à l'île de Ibiza. Son sommet est à 425 mètres sous l'eau. Selon Ribero Meneses ce plateau aurait fait partie de la croûte continentale avant de se rompre il y a quelque 12 000 ans, à la suite de causes tectoniques liées à la dernière ère glaciaire, provoquant un tsunami avec des vagues de plusieurs centaines de mètres. Cette hypothèse n'a pas fait l'objet de publication scientifique et ne correspond pas aux connaissances actuelles quant à la géologie du plateau continental. Toujours selon Ribero Meneses les rares survivants ont dû commencer à partir de presque rien[42]. Selon Ribero Meneses, la langue basque serait à l'origine de toutes les langues et l'espèce humaine actuelle trouverait son origine dans la région cantabrique, aucune de ces hypothèses n'a non plus fait l'objet de véritable publication scientifique ni reçu l'assentiment des spécialistes.

Au large de l'Île de Chypre

En novembre 2004, une équipe conduite par Robert Sarmast a affirmé avoir découvert sur un petit plateau sous-marin au large de Chypre, par 1 500 m de fond, deux longs murs droits de 2 km de long chacun[43]. Depuis, il a réuni les fonds nécessaires pour effectuer les fouilles. Il en a sorti une gigantesque stèle ornée d'inscriptions probablement religieuses, ainsi que certains objets de valeur laissant entendre que le site n'a jamais été pillé, et que c'est donc bien un cataclysme qui a fait sombrer la cité. Le site se situant entre deux plaques tectoniques, c'est un tremblement de terre suivi d'un glissement de terrain qui serait à l'origine de la catastrophe, qui n'est pas encore datée. Les deux murs seraient les restes d'un temple. Il a sorti un livre : Discovery of Atlantis (Broché) - Robert Sarmast – 1er juin 2006 - en rupture - ; ainsi qu'un documentaire paru sur Arte.

Les « découvertes » de Robert Sarmast n'ont pas reçu de confirmation de la part de la communauté scientifique : aucun artefact humain ne semble avoir été réellement découvert et des géologues professionnels ont fortement critiqué les interprétations de relevés de sonar marin qu'il a présentées : son Atlantide ne serait qu'un volcan sous-marin âgé de 100 000 ans.

Une seconde expédition menée par Sarmast et effectuée en septembre 2006 a révélé que les deux « murs » avaient en réalité une origine naturelle et n'avaient pas été construits par l'homme. Robert Sarmast reste cependant persuadé qu'ils y ont trouvé le site de la cité engloutie (il considère qu'une telle particularité géologique aurait favorisé l'installation de l'homme dans cette région). Leurs recherches sont actuellement en suspens, par manque de moyens technologiques pour sonder sur de larges surfaces la présence éventuelle d'objets créés par l'homme et enfouis sous le sol marin[44].

En Sardaigne

« Au-delà de Charybde et Scylla », c'est l'hypothèse du journaliste Sergio Frau du quotidien italien La Repubblica[45], publiée en 2003 dans son ouvrage Le colonne d'Ercole-Un'inchiesta[46]. Sergio Frau a basé une partie de son enquête sur la question de la localisation des colonnes d'Hercule. Si le plus grand nombre des sources les situe au détroit de Gibraltar, il existe un certain nombre de contradictions dans la littérature antique conservée à ce sujet. Selon Frau ces contradictions correspondraient à une évolution chronologique de la localisation du lieu mythique des colonnes d'Hercule, évolution qui aurait suivi la progression des connaissances géographiques des grecs, repoussant leur localisation vers l'Occident. Selon Frau avant l'époque hellénistique les colonnes d'Hercule auraient été situées à la séparation du bassin oriental et du bassin occidental de la Méditerranée. Située au-delà des colonnes, l'Atlantide serait donc à chercher dans le bassin occidental de la Méditerranée. Frau considère également que la Sardaigne correspond pour la forme et les dimensions à celles de l'île du récit de Platon. Si les hypothèses de Frau ont été reçues avec grand intérêt par certains historiens[47] elles ont été aussi nettement repoussées par d'autres comme Pierre Vidal-Naquet[48]. Les contradictions des diverses sources antiques sur la localisation des divers lieux du mythe d'Héraclès sont par ailleurs couramment interprétées autrement et l'on a pu soutenir qu'Homère comme Hésiode situaient bien les colonnes d'Hercule au détroit de Gibraltar[49].

Moyen-Orient

La péninsule de Sinaï et l'actuel Israël, Égypte et la Palestine

Jaime Manuschevich allègue[50] que le vrai endroit de la civilisation mythique est le territoire qui correspond aujourd'hui à Israël et au Sinaï et que cette région était une île dans la vallée du grand rift, entourée par la vallée de Jezreel sur le nord, la mer Morte et la mer Rouge sur l'est et le golfe de Suez et la mer Méditerranée sur l'ouest jusqu'en 5600 av. J.-C.

En outre, Manuschevich propose que la civilisation atlante corresponde au peuple natoufien, le premier peuple sédentaire, dont le centre principal politique et portuaire était Jéricho.

En Amérique latine

Les Phéniciens

À la suite de l'identification de la civilisation phénicienne, d'aucuns ont voulu voir ce monde légendaire qu'est l'Atlantide en Amérique latine. En 1889 par exemple, le vicomte Onfroy de Thoron publia un essai de 142 pages intitulé Les Phéniciens dans l'île de Haïti et sur le continent Américain. Les vaisseaux de Hiram et de Salomon sur un fleuve de l'Amazonie. Ces hypothèses demeurent cependant infondées et fantasmagoriques… et l'on sait désormais que les prétendues preuves d'une présence phénicienne en Amérique sont des faux élaborés à la fin du dix-neuvième siècle[51].

Le prétendu visage énigmatique de Pedra da Gavea, Rio de Janeiro

Ainsi, le sommet de la montagne de Pedra da Gavea surplombant la ville de Rio de Janeiro a été interprété comme une gigantesque sculpture semblant représenter un visage européen et barbu et l'on a voulu en faire une énigme archéologique. Ce qui serait une immense tête est visible à des kilomètres à la ronde[52]. Un Brésilien, Bernardo da Silva Ramos annonça dans les années 1920 qu'il y aurait découvert des inscriptions phéniciennes sur le côté de la falaise de Pedra da Gavea, qui se traduiraient ainsi : « Badezir, Phénicien de Tyr, fils aîné de JethBaal[réf. nécessaire] ». Badezir ou Badezor ou encore Baal-Ezer II en phénicien fut un roi de Tyr et régna vers 850 avant J.-C. Son père fut également roi de Tyr et de Sidon de 896 à 863 avant J.-C. sous le nom de JethBaal ou EthBaal ou encore Ithobaal Ier. Baal-Ezer II eut une sœur : Jézabel que leur père Ithobaal Ier maria au roi d'Israël Achab. Elle devint reine d'Israël. Ces découvertes prétendues n'ont pas fait l'objet de publications scientifiques et n'ont reçu aucune reconnaissance de la part de la communauté scientifique.

Les Vikings

À partir du XVe siècle et la découverte des Amériques, les navigations phéniciennes en Atlantique ont alimenté la légende et le mythe. On s'est posé la question de savoir si les Phéniciens n'avaient pas été, avant Christophe Colomb, les premiers à avoir traversé l'Atlantique et ce thème est périodiquement repris, donnant cours à diverses hypothèses. Mais s'il a été prouvé que des Vikings ont traversé l'Atlantique et posé le pied en Amérique à la fin du Xe siècle ce n'est pas le cas pour les Phéniciens. Dans l'état actuel des connaissances historiques, les premiers Occidentaux à avoir abordé le continent américain sont des Scandinaves.

Dans l’océan Indien

L'étude de Jacques Hébert[Lequel ?] parue récemment aux éditions Carnot sous le titre Atlantide, la solution oubliée (voir également Les Survivants de l'Atlantide dans le numéro 8 de la collection Les Dossiers des Grands Mystères de l'Histoire) soutient qu'elle fut engloutie non pas à l'ouest dans l'océan Atlantique mais au large de la Somalie dont Socotra, une île du Yémen à l'embouchure du golfe d'Aden, serait un des vestiges.

En Antarctique

Pour les auteurs canadiens Rand et Rose Flem-Ath, auteurs de When the Sky Fell (Quand le ciel tombait, 1995), l'Atlantide aurait été située en Antarctique. Ils basent leur conclusion autant sur la théorie de Hapgood touchant les déplacements de l'écorce terrestre que sur leurs propres découvertes et recoupements. Le documentaire Le Mythe du déluge présente cette théorie avec beaucoup de détails.

Ces deux chercheurs ont commencé leur travail après la constatation d'une similitude troublante. Si une civilisation aussi avancée que celle des Atlantes existait dix mille ans avant J-C, il est possible qu'elle ait prévu le cataclysme et que l'évacuation de la population ait été anticipée. Si tel n'a pas été le cas, il est néanmoins possible que certains survivants aient cherché refuge dans des terres épargnées par le raz-de-marée, en tout cas en altitude. Des sites comme le lac Titicaca, dans la cordillère des Andes, ainsi que les plateaux de Thaïlande et d'Éthiopie répondent à ce critère de sécurité. Or selon eux c'est dans ces régions qu'apparut l'agriculture, vers 9 600 ans avant notre ère.

La théorie de Charles Hapgood, soutenue à l'époque par Einstein, stipule que l'écorce terrestre qui repose sur un magma liquide peut se déplacer soudainement sur ce magma sous l'effet de forces, et ceci en complément de la théorie du mouvement des plaques continentales. Pour Rand et Rose Flem-Ath, la croûte terrestre aurait connu un déplacement soudain de l'ordre de 3 200 km, il y a environ 10 000 ans ; des terres habitables auraient glissé dans le cercle polaire et connu la glaciation. Comme toute la croûte terrestre aurait connu ce déplacement, cela permettrait d'expliquer d'autres phénomènes comme la disparition des mammouths, la congélation de la Sibérie et le dégel de l'Amérique du Nord. Cependant cette théorie, qui n'a pas su trouver d'observation la validant, n'est plus retenue par les géologues et climatologues.

Pour appuyer cette théorie, les deux chercheurs mettent en lumière toute une série de découvertes. La carte dessinée par Piri Reis en 1513, s'inspire elle-même de cartes antérieures, réalisées par des marins anonymes. L'Afrique, l'Amérique du Sud et une partie de l'Antarctique y figurent. La carte serait fiable au demi-degré près, une précision qui ne semblait pourtant guère possible avant 1735. La carte d'Oronteus Finaeus (1531) utiliserait également des sources plus anciennes. L'Antarctique fait apparaître le tracé de reliefs et de cours d'eau, ce qui laisse supposer que l'homme s'était rendu sur le continent austral et s'y était peut-être même établi, avant que la glace ne le recouvre. La découverte moderne du continent n'eut lieu que trois siècles plus tard, en 1820. Il faut cependant tenir compte du fait que l'existence d'un continent austral avait été supposée dès l'époque de la Grèce antique en vertu du principe de symétrie qui devait gouverner les lois de l'univers, conçu par les Grecs comme un cosmos harmonieux : la représentation d'un continent austral s'explique donc peut-être avant tout par les conceptions philosophiques et géographiques héritées des Grecs. Dès lors il n'est pas surprenant que l'on trouve parmi les très nombreuses cartes élaborées un tracé de reliefs correspondant, par coïncidence, aux reliefs réels. L'hypothèse d'une falsification tardive n'est pas non plus à rejeter.

Ces deux auteurs établissent aussi des liens entre la civilisation égyptienne et celles d'Amérique du Sud. Selon eux des statues découvertes en Amérique du Sud présentent une physionomie ne correspondant pas à celle des peuples précolombiens. De nombreuses similitudes existent entre les pyramides d'Égypte et celle des civilisations aztèque, olmèque, toltèque ou maya. Leur édification supposerait l'emploi de techniques si avancées sur leur temps qu’elles défieraient toute explication rationnelle. Le Sphinx serait bien plus ancien qu'on ne le pensait. En témoigneraient sur le site, les traces d'une érosion liée à des pluies diluviennes n'ayant pu survenir qu'il y a 10 000 ans, ce qui irait à l'encontre de l'attribution des pyramides à la civilisation égyptienne, née en 4 000 seulement avant J-C. Sa tête en forme de pharaon, qui serait trop petite par rapport aux proportions générales, aurait été resculptée à l'époque des pharaons.

Cette théorie est rejetée par la communauté scientifique. Les carottes glaciaires prélevées en Antarctique depuis les années 1960 (carotte Vostok, carotte Byrd nombreuses carottes du projet EPICA, en particulier celle du Dome C) attestent de manière incontestable de la glaciation complète du continent antarctique depuis des centaines de milliers d'années - depuis plus de quatre cycles glaciaires en fait - : toute hypothèse d'un brusque déplacement du continent antarctique est, au regard des connaissances géologiques et climatiques actuelles reconnues par la communauté scientifique comme un non-sens.

Hypothèse romanesque : dans le Sahara

Pierre Benoit choisit de placer l'action de son roman L'Atlantide dans le Sahara, en attribuant la destruction dont parle Platon à une émersion et non une immersion. Cette hypothèse audacieuse lui permet de conjuguer le vif intérêt du public français pour l'Afrique du Nord à cette époque où les voyages intercontinentaux n'étaient accessibles qu'à une infime minorité[53] et la puissance du mythe. Le choc causé par la découverte de la réalité sur la reine Antinéa (fille en fait d'un prince russe et d'une demi-mondaine) n'en est que plus fort.

Une civilisation atlantique

Un certain nombre d'hypothèses ont été avancées plaçant l'Atlantide dans l'actuel océan atlantique. Des phénomènes géophysiques tels les transgressions marines et la fonte des inlandsis ont changé la géographie de l'océan Atlantique à la fin de l'ère glaciaire[54]. Il est assez probable qu'en longeant les glaces par cabotage, on pouvait passer de l'Europe à l'Amérique et que le détroit de Béring, la « Béringie », ne fut pas le seul passage de peuplement de ce continent.[réf. nécessaire]

Paula Baker Sten[55] prétend avoir relevé certaines affinités linguistiques entre le basque et l'algonquin en Amérique du Nord qui s'expliquerait par un contact entre la civilisation européenne du solutréen et les populations américaines antérieures à la civilisation dite Clovis. Le basque, à cause de son système verbal extrêmement original, non indo-européen, a fait l'objet de nombreuses conjectures, parfois des plus fantaisistes. Certaines formes de la flexion verbale dites « absolutives » le font notamment ressembler au géorgien, langue du Caucase. De sorte que l'on invoque parfois une hypothétique famille euscaro-caucasienne. En tout état de cause l'hypothèse de Paula Baker Sten n'a pas fait l'objet d'une réception positive et forte de la part des linguistes et scientifiques.

Le polytechnicien Jean Deruelle dans son livre L'Atlantide des mégalithes[56] a avancé que l'Atlantide ne devait pas être une civilisation différente de la civilisation mégalithique dont on trouve les traces datant de la même époque en Méditerranée. Cette hypothèse ne correspond pas aux analyses actuellement reçues par les historiens et archéologues spécialistes du mégalithisme, elle n'a pas fait l'objet de publications scientifiques et n'a pas reçu de reconnaissance de la part de la communauté des historiens et archéologues.

Dans les années 1920 et 1930 le journaliste et occultiste Lewis Spence (en) consacra de nombreux livres à l'Atlantide[57] où il tentait de démontrer qu'une civilisation assez homogène aurait pu se développer sur les côtes de l'Europe, de la façade Est des États-Unis et du Canada, du Groenland, en quelque sorte sur le pourtour d'un grand lac intérieur, plus ou moins fermé au sud par les archipels des Canaries et des Açores, davantage émergés qu'aujourd'hui, à la fin du paléolithique. Aucune de ses hypothèses ne fut publiée dans un cadre scientifique, et elles essuyèrent au contraire de sévères critiques pointant leur biais et leur faiblesses[58] sans jamais trouver de validation[59]. Ses ouvrages sont encore régulièrement réédités.

En mer du Nord

Selon les théories émises par Jürgen Spanuth[60] d'abord, puis par Jean Deruelle[61], Sylvain Tristan et Roger Mermet ensuite, il se serait agi d'un gigantesque polder dont les digues auraient été le point de départ d'une civilisation mégalithique en mer du Nord, au large de la Hollande, et dont les îles de la Frise et particulièrement celle d'Heligoland constitueraient ce qu'il reste de son territoire, contreforts servant de digues naturelles.

Au-delà de l’Irlande

Georges Poisson, après la seconde guerre mondiale, a publié L'Atlantide devant la science cherchant à montrer que la situation géographique et géologique du plateau du Rockall pourrait être une possibilité de lieu d'ancienne habitation des anciens Atlantes[62].

En 2001, le chimiste russe N. Zhirov examina la géologie, la climatologie et l'océanographie, et démontra dans son livre[63] qu'un archipel a existé partant du plateau du Rockall jusqu'aux îles Féröés, sachant que la mer était 130 m plus au bas au temps paléolithique supérieur, il y a plus de 12 000 ans[64].

À la suite de la théorie précédente en mer du Nord, l'hypothèse que le Gulf Stream aurait joué le rôle de catalyseur de vie dans l'Atlantique Nord, précisément au plateau du Rockall aujourd'hui submergé, a été émise[65]. La région du Rockall posséderait les mêmes caractéristiques que la « plaine de Platon ». En effet, Platon insiste beaucoup sur la description géographique de la plaine rectangulaire de l'Atlantide, mesurant 3 000 stades par 2 000 (environ 600 km × 400 km). Dans ce cas, cette localisation correspondrait également à celle de l'île mythique d'Avalon dont le souvenir est conservé par la tradition celtique.[réf. nécessaire]

Atlantide et idéologie

Au XVIe siècle, l'empire transatlantique de Charles Quint est présenté comme une résurrection de l'empire atlante. Au XVIIe siècle, le Suédois Olof Rudbeck identifie l'Atlantide-Hyperborée à la Suède et en tire une légitimation de l'impérialisme suédois. Aux XIXe et XXe siècles, de nombreux auteurs présentent l'Atlantide comme le berceau de la race aryenne. Himmler, le chef des SS, était d'ailleurs un atlantomane convaincu. En 1998, un gourou allemand nommé Bock emmène ses adeptes pour un voyage initiatique (et payant) sur l'emplacement de l'Atlantide, dans le nord-est de la Finlande. Sur place, il refait ses calculs et s'aperçoit que l'Atlantide se trouvait en fait de l'autre côté de la frontière russe. Les adeptes n'ont pas de visa pour la Russie et doivent rebrousser chemin. L'histoire ne dit pas si les adeptes ont payé pour un nouveau voyage en Russie l'année suivante. Entourloupe inoffensive, comparée à certains usages idéologiques du mythe atlante.

Les conférences de Milos

La conférence internationale qui s’est tenue en Grèce à Milos en 2005[66] avait pour ambition proclamée de trancher sur la question et de faire le point sur les connaissances récentes. Le professeur Christos G. Doumas y a soutenu l’idée de la non-existence de l’Atlantide, divers chercheurs y ont présenté des communications sur des thèmes liés, comme Dora Katsonopoulou qui a présenté le cataclysme de la cité d’Eliki (en). Enfin des écrivains indépendants et des chercheurs de diverses disciplines ont présenté différentes hypothèses de localisation sans parvenir à aucun accord, puis ont récapitulé 24 critères pouvant identifier l’Atlantide. Une nouvelle conférence s'est tenue à Athènes les 10 et 11 novembre 2008. Les actes de la conférence de 2005 ont été publiés en 2007.

Athènes : l’Atlantide est une fiction politique de Platon

Et si l'Atlantide de Platon était en réalité Athènes? L'idée, émise en 1779 par l'Italien Giuseppe Bartoli, a été reprise notamment par Pierre Vidal-Naquet. Platon n'est ni un historien ni un géologue, c'est un philosophe qui cherche à définir la société idéale. Dans le Timée et le Critias, il oppose l'Atlantide maritime, technicienne et conquérante, corrompue par la richesse (comme la démocratie athénienne selon Platon), à une Athènes archaïque, rurale, autarcique et conservatrice. Les dieux donnent la victoire à la meilleure société sur la pire. C'est un message qui s'accorde avec ceux des autres dialogues politiques de Platon, Lois et République. À ce titre le récit de Platon doit être placé aux côtés des utopies et anti-utopies plus récentes, et en chercher les traces physiques est un contresens qui conduit à chasser une chimère. Dans ses deux dialogues Platon introduisait une nouveauté : "dire le fictif en le présentant comme le réel" (P. Vidal-Naquet, L'Atlantide et les nations, La démocratie grecque vue d'ailleurs, Paris, 1990). L'histoire de l'Atlantide est donc d'abord pour Pierre Vidal-Naquet l'histoire de l'imaginaire humain. La récente relecture des textes de Platon par B. Sergent s'inscrit dans la continuité de cette analyse et met en valeur la fabrication du mythe par Platon, son usage de l'allusion, le recyclage de nombreux mythes afin de construire sa fiction.

L’orichalque

Article détaillé : Orichalque.

L’orichalque, métal inconnu qui avait fait la richesse des légendaires Atlantes comme l’étain fit celle des Phéniciens. Peut-être s’agissait-il de cuivre ou d’un alliage semblable à celui du bronze nécessitant l’étain.

Les lieux dans lesquels on trouvait en abondance dans l'antiquité les minerais de cuivre, d'argent et d'étain étaient le sud-ouest de la Sardaigne, près du mont Sirai couronné d'un nuraghe au pied duquel se trouve un site phénicien, le sud de l'Espagne en amont du Guadalquivir et les îles Sorlingues (îles Britanniques) et l'actuelle Grande-Bretagne.

Territoires et cités disparus

Représentation de l'Atlantide, selon le récit de Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers

Le mythe rapporté par Platon ne recouvre qu'un aspect de l'argument ; d'autres légendes ou traditions mythiques à travers le monde parlent de territoires engloutis et de cités perdues, comme Avalon, Ys, l'Hyperborée, Bimini, Mu, la Lémurie, etc. Il en est des mythes de cités ou continents perdus comme de ceux du Déluge : ils appartiennent à toutes les civilisations et à toutes les cultures.

Comme en témoigne par exemple la grotte Cosquer près de Marseille, dont l'entrée est située à 36 mètres au-dessous du niveau de la mer, la géographie du pourtour des continents a bien changé avec la fin de la dernière glaciation, de sorte que nombre de territoires autrefois parcourus par l'humain se trouvent aujourd'hui immergés. Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que le souvenir en soit resté dans l'inconscient des humains et qu'il soit parvenu jusqu'à nous sous forme de mythes relatifs au Déluge et à des terres ou cités englouties.

Plus que de la science-fiction, qui ne fait que transposer un mythe dans un passé inconnu ou un futur incertain, l'Atlantide, comme les autres continents perdus, relèverait davantage de la préhistoire et de la géologie ainsi que du mythe engendré par ces disciplines.

Pour qui refuse de voir en l'Atlantide une fiction philosophique construite par Platon pour critiquer l'Athènes de son temps, deux certitudes peuvent cependant émerger des données à notre disposition, passées en revue parmi les traces et hypothèses : d'une part, du point de vue temporel, tout indique qu'il n'a pu s'agir que d'une civilisation mégalithique de la préhistoire et d'autre part, tout ce qui transparait du mythe platonicien quant à l'organisation de cette civilisation indique qu'il s'agissait d'une thalassocratie.

L'Atlantide selon les ésotéristes

L'ésotériste Helena Blavatsky, fondatrice de la Société Théosophique en 1875, a tracé en 1888 une histoire occulte de l'Humanité qui s'écarte beaucoup de l'évolution tracée par les préhistoriens.

« En ce qui concerne l'Évolution de l'humanité, la Doctrine secrète postule trois nouvelles propositions, qui sont en complète opposition avec la Science Moderne, comme aussi avec les dogmes religieux qui ont cours. Elle enseigne : a) l'évolution simultanée de sept Groupes humains, sur sept différentes parties de notre globe ; b) la naissance du corps astral avant le corps physique ; c) elle enseigne enfin que, durant cette Ronde, l'homme a précédé tous les mammifères - y compris les anthropoïdes - dans le règne animal. (...) I. On propose donc de donner au premier continent, ou plutôt à la première terre ferme sur laquelle la Première Race fut évoluée par les divins Progéniteurs, le nom de : Terre Sacrée Impérissable. C'est le berceau du premier homme. (...) II. Le continent Hyperborée. Tel sera le nom choisi pour le second Continent, la terre qui étendait ses promontoires au sud et à l'ouest du Pôle Nord, pour recevoir la Seconde Race qui englobait tout ce qu'on appelle aujourd'hui l'Asie du Nord. C'est le nom que les plus anciens Grecs donnaient à cette région lointaine et mystérieuse, où, suivant leur tradition, Apollon l'Hyperboréen se rendait tous les ans. (...) C'était un continent réel, une terre bona fide [de bonne foi, honnête], qui ne connaissait pas l'hiver à cette époque primitive (...) III. La Lémurie. (...). IV. L'Atlantide. C'est le nom que nous donnons au quatrième continent. Ce serait la première terre historique. La fameuse île de Platon, connue sous ce nom, ne constituait qu'un fragment de ce grand continent. V. L'Europe. (...) La Doctrine Secrète assigne une durée de quatre à cinq millions d'années à la période qui s'est écoulée entre les débuts de l'évolution finale de la Quatrième Race-Mère, sur les continents Lémuro-Atlantéens, une durée d'un million d'années à la Cinquième Race ou Race Aryenne, jusqu'à nos jours, et une durée d'environ 850.000 ans depuis la submersion de la dernière vaste péninsule de la grande Atlantide. »[67]

L'Atlantide dans la littérature et les arts

Le mythe de l'Atlantide a alimenté nombre d'œuvres littéraires et artistiques.

Littérature

L'Atlantide est très peu évoquée par les auteurs antiques. Cependant, l'historien grec Théopompe de Chios (IVe siècle av. J.‑C.) en réalise une parodie dans ses Philippiques en inventant l'histoire de l'île fictive de Méropis.

Francis Bacon reprend le mythe de l'Atlantide au XVIIe avec l'utopie The New Atlantis (La Nouvelle Atlantide, 1627). Jules Verne pour sa part fait apparaître l’Atlantide lors d’une promenade au fond de l’océan organisée par le capitaine Nemo dans Vingt mille lieues sous les mers (1869). Dans la nouvelle L'Éternel Adam, les derniers survivants de l'humanité découvrent également les ruines de l'Atlantide.

L'Atlantide de Pierre Benoit (1919) prend quelques libertés avec le mythe d'origine en plaçant l'Atlantide en plein cœur du Sahara et en considérant que la catastrophe qui l'a ruinée est le « retrait brusque » de la mer et non son arrivée subite. Dans Le Monde perdu sous la mer d'Arthur Conan Doyle (1926), le professeur Maracot, Cyrus Headley et Bill Scanlan s'embarquent pour explorer les fonds de l'océan dans un caisson d'acier, lorsqu'ils sont attaqués par un monstre. Le peuple des Atlantes les sauve alors et les emmènent dans leur cité engloutie.

L'Atlantide apparaît dans de nombreuses séries de littérature de genre, par exemple dans Harry Dickson (1929-1938). Conan le Cimmérien, écrit par Robert E. Howard en 1932, narre les aventures d'un barbare qui devient roi de ses propres mains ; l'histoire se déroule à l'Âge hyborien, situé entre la chute de l'Atlantide et l'avènement des cités antiques. En 1928 Stanton A. Coblentz écrit The Sunken World dans Amazing Stories Quarterly puis le re-publie en 1948 chez Fantasy Publishing Company, Inc.

Opération Atlantide est le titre d'une des aventures de Bob Morane, dues à Henri Vernes (1956). Atlantis est un continent dans la série Perry Rhodan (1961-), sur laquelle des Arkonides se seraient installés durant la guerre contre les Méthanés. Elle fut anéantie par les Droufs.

À la fin des années 1960, Atlantis est le nom d'une revue et d'un groupe de chercheurs en ésotérisme créé par Paul Le Cour. Tolkien s'est appuyé sur le mythe de l'Atlantide pour créer l'île fictive de Númenor, Atalantë en quenya, elle aussi engloutie en raison de la décadence des Númenóréens. Selon le récit du Silmarillion (1977), l'Atlantide aurait été détruite après que ses habitants, encouragés par Sauron, se sont ligués contre les Valar et ont formé une grande armée qui devait assiéger le Valinor. Les Valar en appellent alors à Eru Ilúvatar, qui engloutit Númenor[68].

Stephen Lawhead a réinterprété différemment l'histoire de l'Atlantide dans son Cycle de Pendragon (1987-1999) et l'expose ainsi : L'Atlantide aurait été un groupement d'îles, à l'Est, surnommé Les Îles des Immortels ou Avalon. Formé de neuf grands royaumes, dont le neuvième, régi par le Grand Roi, devait régner sur tous les autres. Ainsi commence l'histoire de Charis, princesse d'Atlantide, fille du Roi Avallach, qui, grâce à Throm, un prophète, prévoira la catastrophe et parviendra à sauver quelques-uns de siens et à les emmener sur l'île de Bretagne, et y fondera un nouveau royaume, sur cette terre hostile qui malgré tout deviendra la leur. Charis trouvera un jeune prince de Bretagne, Taliesin ap Elphin, avec qui elle mettra au monde l'Enchanteur que nous connaissons tous, Merlin l'Enchanteur, le Merlin qui rentrera dans la Légende arthurienne. Taliesin mourra d'une flèche barbare, et Charis, quant à elle, deviendra celle que nous connaissons sous le nom de la Fée Viviane, ou la Dame du Lac.

On trouve également des allusions similaires dans Le Cycle d'Avalon de Marion Zimmer Bradley, un cycle defantasy arthurienne. Certains personnages principaux y sont présentés comme pouvant être des réincarnations d'anciens atlantes, toujours liés par leurs amours ou haines passées.

Une autre réinterprétation de l'Atlantide a été écrite par Bernard Simonay dans la tétralogie des Enfants de l'Atlantide. Écrivant dans un genre à mi-chemin entre le roman historique et la science fantasy, il s'appuie essentiellement sur les mythologies grecque, scandinave et égyptienne, qu'il présente comme ce qu'il resterait du récit originel après des millénaires de tradition orale approximative.

En 1995 paraît Atlantides, les Îles Englouties, un recueil omnibus de nouvelles et romans ayant trait à l'Atlantide plus ou moins directement. On y trouve les productions de Cutliffe Hyne, Jules Verne, Henry Rider Haggard, Clark Ashton Smith, Abraham Merritt, José Moselli, Jean Carrère et bien d'autres. Dans les années 1990 et 2000, de nombreux romans reprennent le mythe de l'Atlantide, parmi lesquels L'Empreinte des Dieux de Graham Hancock (1996). Atlantis, les fils du rayon d'or (1998), roman de science-fiction de Pierre Bordage, présente les Atlantes comme une civilisation très évoluée mais qui stagne. Atlantide de Clive Cussler est un roman dans lequel l'écrivain fait vivre à son célèbre personnage (Dirk Pitt) la découverte du continent perdu (1999). On peut également citer L'Énigme de l'Atlantide d'Édouard Brasey (2001), Civilisations englouties, livre "visio-historique" de Graham Hancock (2002). Le Cercle des immortels (2002-2009), série de livres de Sherrilyn Kenyon qui retrace la vie d'hommes ayant vendu leurs âmes à la déesse Artémis et dont le chef Acheron était un prince atlante. Atlantide, la solution oubliée de Jacques Hébert[Lequel ?] (2003) est un livre sous forme d'enquête menée à l'aide d'indices; c'est une redécouverte des écrits de Platon, sous l'aspect d'une enquête policière. Enfin, David Gibbins publie en 2005 Atlantis.

Howard Phillips Lovecraft, dans des nouvelles comme L'appel de Cthulhu s'est probablement inspiré de l'Atlantide pour R'lyeh, cité engloutie depuis des temps immémoriaux (comme cette Atlantide) où sommeille pour l'éternité Cthulhu (qui peut être ainsi vu comme Poséïdon), créature extra-terrestre démentielle. Dans la nouvelle de L'appel de Cthulhu, en 1926, les sommets d'une immense cité aux pierres cyclopéennes couvertes d'algues émergent des flots après des millénaires passés dans les profondeurs abyssales.

"ING : Les 7 seuils d'Atlantis" de Jean-yves Guillaume est un roman concernant les peuples de la mer, douze siècles avant notre ère, qui débute sur les vestiges de l'Atlantide en mer du Nord pour s'achever en Palestine, avec une inspiration ésotérique et un récit initiatique.

Bande dessinée

  • Edgar P. Jacobs consacre à l'Atlantide le septième volume des aventures de Blake et Mortimer, intitulé L'Énigme de l'Atlantide.
  • Rosinski et Van Hamme se réfèrent à l'Atlantide dans plusieurs tomes de la série Thorgal.
  • Les albums Le Triangle du diable et Le Peuple des abysses de la série Les Petits Hommes se déroulent dans une Atlantide protégée sous une bulle d'air engloutie sous le triangle des Bermudes ; ses habitants kidnappent des gens de la surface pour en faire une armée dans leur bataille contre les hommes-poissons.
  • Tungstène, une série de bande dessinée, des éditions Tungstène, dont le dessinateur scénariste est Bruno Claret. Le héros vit sur Atlantis une petite île situé à côté de l'Atlantide. On y retrouve dans l'anachronisme, la légende de leur formidable avancée technologique, mélange de technologies antiques et récentes, ainsi qu'une organisation politique et culturelle différente de celle de la légende.
  • Atlantis est une série de bande dessinée de François Froideval (scénario) et Fabrice Angleraud (dessin) chez Zenda.
  • Hugo Pratt fait référence à l'Atlantide dans , une aventure de Corto Maltese dans laquelle le héros découvre avec ses amis une entrée du continent perdu.
  • Le comic Sigil met en scène des Atlantes considérés comme des prédécesseurs des humains.
  • Carl Barks emmène Donald Duck et Picsou dans une Atlantide engloutie au fond de l'océan et peuplée d'hommes-poissons dans Les Mystères de l'Atlantide en 1953[69].
  • Namor le Prince des mers est le monarque d'un royaume englouti dont la capitale s'appelle Atlantis.
  • Deux aventures du Scrameustache font référence à l'Atlantide : La Caverne tibétaine et Le Cristal des Atlantes.
  • Un manga nommé Dossier A. de Garaku Toshusai au scénario et Uoto Osamu au dessin, met en scène un archéologue qui part à la recherche d'Atlantide.
  • Bob Morane rencontre des atlantes dans l’épisode Bob Morane et les tours de cristal

Cinéma et séries télévisées

Animation

  • Dans Nadia, le secret de l'eau bleue, des descendants de l'Atlantide cherchent à reconstruire la nouvelle Atlantide dans l'épisode 6 « nouvelle Atlantide ».
  • Dans Les Mystérieuses Cités d'or, il est fait référence à l'Atlantide, située au milieu de l'Atlantique, comme ennemie du continent de Mu, situé au milieu du Pacifique. L'un et l'autre des deux continents finissent par utiliser l'arme solaire, se détruisant ainsi mutuellement dans l'épisode 37 Aux portes de la cité d’or. Ceci expliquerait que les deux continents n'existent plus à l'époque contemporaine.
  • Dans Vision d'Escaflowne, les personnages évoluent dans un monde créé par les Atlantes dans l'épisode 13 Le fil rouge du destin.
  • Dans l'anime Yu-Gi-Oh!, la saison 4 s'inspire de l'Atlantide (on y voit notamment de l'orichalque). L'Atlantide fait une apparition au cours de laquelle un empereur maléfique, Dartz, tient tête à Yûgi et à ses amis pour tenter de reconquérir le monde, dans les épisodes 182 a 184 (Duel avec Dartz, 6e partie et Le réveil de la grande créature, 1e et 2e parties). Cette saison n'apparaît pas dans la bande dessinée originale.
  • Dans le dessin animé Les Mondes Engloutis, l'épisode 21 L'Ombre de Terha se déroulerait dans l'Atlantide.
  • Dans Blake et Mortimer les épisodes 9 et 10 l'Énigme de l'Atlantide racontent l'histoire de l'Atlantide et la découverte d'une Atlantide futuriste.
  • Dans Bob Morane l'épisode 22 Opération Atlantide.
  • Dans Il était une fois l'Espace l'épisode 18 L’Atlantide.
  • Dans L'Empire des Cinq 04. L'Atlantide et 06. La vraie fin de l'Atlantide

Jeux vidéo

  • Dans Atlantis: The Lost Tales (Cryo, 1997), le jeune Seth part à la recherche de Rhéa, la reine d'Atlantis, et plonge au cœur d'une intrigue mêlant complots politiques et religieux.
  • Dans Atlantis II (Cryo, 1999), Ten, guidé par un moine tibétain, lutte pour maintenir l'équilibre entre les forces lumineuses et obscures que son ancêtre Seth avait maîtrisées longtemps auparavant.
  • Dans le jeu d'aventure Atlantis III : Le nouveau monde (Cryo, 2001), le joueur incarne tour à tour une jeune archéologue dans les années 2020 qui part à la recherche d'un antique bâtiment égyptien dans le désert du Hoggar, une femme des plaines froides du paléolithique et un jeune voleur dans la Bagdad des Mille et une Nuits.
  • Dans Indiana Jones et le mystère de l'Atlantide, l'archéologue Indiana Jones part à la recherche de la cité engloutie. Jeu d'aventures de LucasArts utilisant le moteur SCUMM.
  • Dans Tomb Raider & Tomb Raider: Anniversary, Lara Croft part à la recherche du Scion des Atlantes, un artefact détenu par les trois dieux-rois de l'Atlantide. Elle finit par trouver l'île mystérieuse de l'Atlantide (qui contient une grande pyramide dorée) et qui est présentée comme pouvant être à l'origine de toutes les civilisations.
  • The Legend of Zelda: The Wind Waker reprend le thème du continent englouti : par le passé, le royaume d'Hyrule a été englouti et ses plus hauts sommets sont devenus des îles où l'aventure principale se passe. Les habitants de ces îles sont des descendants de ce royaume perdu sous les mers.
  • Dans Le Maître de l'Atlantide : Poséidon (2001), add-on du jeu Le Maître de l'Olympe : Zeus (tous deux développés par Sierra), le joueur incarne différents chefs atlantes (dont Atlon, le fils d' Atlas) et est chargé de bâtir le continent atlante, à travers divers scénarios, et d'étendre sa suprématie, en construisant des cités (avec des temples dont les pierres sont faites d'orichalque), en les administrant, en établissant des colonies fournissant des matières premières à la cité-mère, en combattant les armées ennemies. Le dernier scénario, Deux mondes s'affrontent, dans lequel le joueur est placé aux commande d'une cité grecque, illustre la rivalité de la Grèce avec l'Atlantide et la fin de celle-ci, engloutie suite à la frappe d'une arme surpuissante dans le centre du continent. Cette arme a été conçue par les Atlantes eux-mêmes, mais elle est retournée contre eux par leurs rivaux grecs.
  • Dans Banjo-Tooie sur Nintendo 64 (2001), un des mondes à explorer illustre la cité engloutie de l'Atlantide.
  • Dans Age of Mythology (2002), le début et la fin de l'histoire se passent en Atlantide, le héros de cette histoire : Arkantos est originaire d'Atlantide. La campagne solo amène à la destruction d'Atlantide. Dans l'extension Age of Mythology: The Titans (2004), toute l'histoire parle des Atlantes, et de la cité perdue de l'Atlantide. Castor, fils d'Arkantos, essaie de retrouver son père et de découvrir une terre capable d'acueillir son peuple.
  • Dans BioShock et BioShock 2,le jeu prend place dans une cité utopique sous-marine nommée Rapture qui pourrait faire penser à l'Atlantide.
  • Dans God of War Ghost of Sparta, le jeu débute dans la cité d'Atlantide terrorisée par Scylla un monstre marin mythologique.

Musique

  • La chanson Atlantis de Donovan, dans laquelle il relate l'histoire de la cité engloutie.
  • Atlantide, les secrets du temps 1 de Zoralkia.
  • Atlantida, cantate scénique de Manuel de Falla d'après le poème catalan de Jacint Verdaguer (1946), inachevée, et complétée par Ernesto Halffter, créée en 1961.
  • L'Atlantide, drame lyrique d'Henri Tomasi d'après Pierre Benoit, créée en 1954.
  • La chanson Forsaken de Within Temptation dont les paroles parlent du peuple de l'Atlantide.
  • Atlantis (instrumental) par Stratovarius sur l'album Dreamspace (1994).
  • Le groupe Américain de Métal Progressif Symphony X a réalisé un album concept sur le mythe de l'Atlantide : V (album) qui est séparé en 2 parties, qui représentent l'avant et l'après l'immersion de la cité.
  • Dans sa chanson "L'Eau" (parue en 1990 sur son album "Bel"), Gabriel Yacoub évoque "les cloches d'Atlantide" qu'il entend "comme un écho", un "tonnerre sous-marin qui ne parle qu'à [lui]".
  • Le groupe de death métal Atrocity a réalisé un album sur le mythe de l'Atlantide, nommé Atlantis, en 2004.

Autres

L'Atlantide dans l'actualité

Il se passe peu de décennies sans que quelque équipe de chercheurs découvre ou pense découvrir des vestiges immergés de bâtiments ou de villes. L'Atlantide est alors tout naturellement évoquée.

La dernière annonce en date (2009) présentait l'originalité de s'articuler sur la version 5 de Google Earth, fournissant des photos détaillées des océans[71]. Bien que Google Earth ait en effet permis dans le passé de localiser des vestiges, Google s'inscrit en faux concernant cette annonce[72], arguant qu'il s'agit d'un artefact créé par le processus de collecte des données d'une campagne océanographique[73].

Notes et références

  1. Charles Berlitz, Le mystère de l'Atlantide, 1977, avant-propos.
  2. Voir sur Dossier > Avant l'écriture : la tradition orale ?
  3. H.-G. Nesselrath, compte-rendu de J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ?, BMCR, 2009 : « Surely, one cannot fail to admire the tremendous efforts Collina-Girard has put into the collecting of all these examples of oral transmission; all of them, however, have in common that they commemorate events which happened more or less in the same region in which the stories were told, and thus conserve a certain significance for the later generations of the people living there; but what significance could the fact that a rather small island at the far western end of the Mediterranean submerged six or seven thousand years ago still have for Egyptians living thousands of years later and thousands of kilometers to the east? »
  4. Platon, Timée, 26b-27b.
  5. « Like the vast majority of classical scholars, I take the Atlantis story to be purely Plato’s invention » Gerard Naddaf, « The Atlantis Myth: An Introduction to Plato’s Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, pp. 189-209JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie et voir déjà C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, pp. 287-304 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie
  6. P. Vidal-Naquet, « Athènes et l’Atlantide. Structure et signification d’un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 et L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005
  7. C. Gill, “The genre of the Atlantis Story”, CPH, 72, 1977, pp. 287-304 et « Plato’s Atlantis story and the birth of fiction » Ph&Lit, 3, 1979, pp. 64-78
  8. Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR
  9. Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140.
  10. Ibid., p. 142.
  11. H. Duchêne, « Et l'Atlantide fut détruite », L'Histoire, n°265, 2002, p. 54
  12. K.A. Morgan, « Designer History: Plato’s Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, pp. 101-118 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie
  13. Voir aussi les interprétations proches de Thomas K Johansen (Center for Hellenic Studies-University of Bristol), « Truth, Lies and History in Plato’s Timaeus-Critias”[ http://www.dur.ac.uk/Classics/histos/1998/johansen.html]
  14. B. Sergent, L’Atlantide et la mythologie grecque, L’Harmattan, Paris, 2006 collection KUBABA auteurs
  15. Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994, p. 22
  16. Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004, p. 86 ; voir aussi archeologis.free.fr
  17. G. Kieffer, op. cit., p. 92
  18. J. Collina Girard, dans Préhistoire Anthropologie Méditerranéennes, 10-11, 2001-2002, p. 53-60www.atlantis-scout.de « Sur cette tradition présentée comme authentique [il vient de citer le récit de la catastrophe], Platon, à la manière d’un romancier, développe une fiction, celle d’une République Idéale, opposée victorieusement à l’envahisseur en avertissant explicitement son lecteur du caractère imaginaire de cette utopie : « Les citoyens et la cité qu’hier vous nous avez représentés comme une fiction, nous les transposerons maintenant dans l’ordre du réel. […]La complexe société atlante du Critias est donc, de l’aveu même de son auteur, imaginaire. Le but de ce texte est d’illustrer un « modèle » philosophique de société « idéale » à travers un conte moral. C’est l’avis des spécialistes, familiers des textes grecs, qui y retrouvent, transposées et idéalisées, les cités états contemporaines de Platon."
  19. THE ATLANTIS HYPOTHESIS: Searching for a Lost Land, International Conference Atlantis 2005, 11-13 juillet 2005, Milos Island, Grèce, Atlantis milos: Atlantis 2005
  20. milos.conferences.gr Liste des participants de la conférence 2005 de Milos en Grèce
  21. Un aperçu des localisations proposées
  22. 24 idées directrices
  23. Home
  24. Le terme Liby désigne l'Afrique du Nord pour les grecs anciens
  25. Le terme désigne l'Asie Mineure des Grecs anciens
  26. voir ainsi la reconstitution tardive de la carte du monde, aujourd'hui perdue, d'Hécatée de Milet(carte) du 6°av J.C.
  27. « La montagne a donné son nom aux habitants du pays : on les appelle les Atlantes » traduction A. Barguet, Gallimard, folio, 1992, p. 443
  28. Pierre Vidal-Naquet, « Hérodote et l'Atlantide entre les Grecs et les Juifs. Réflexion sur l'historiographie du siècle des Lumières ». Quaderni di storia, 8, 1982, 16, p. 7
  29. Vie de Philolaos : « Il a écrit un livre dont Hermippe dit, sur la foi d’un écrivain, que Platon le philosophe, venu en Sicile chez Denys, l’acheta aux parents de Philolaos quarante mines de monnaie d’Alexandrie, et qu’il en tira la matière de son Timée. D’autres auteurs racontent que Platon reçut ses livres de Denys, alors qu’il demandait la grâce d’un jeune homme, disciple de Philolaos et jeté en prison. ». De ces deux traditions la plus crédible est la deuxième ; en effet Hermippe dit que Platon aurait payé avec de la monnaie d'Alexandrie.. or, Platon est mort en 347 et Alexandrie n'est fondé que 16 ans plus tard. La deuxième tradition qui veut que Denys ait donné à Platon les écrits de Philolaos est plus plausible, mais n'est pas forcément beaucoup plus crédible : en effet, le mot d'ordre de l'école pythagoricienne était d'empêcher autrui de lire les livres du maître Pythagore, la récupération de ces livres n'a donc pu se faire qu'à l'époque de la destruction de l'école (fin V° s.), or l'école pythagoricienne a été détruite par le feu et dans la surprise et la violence, il est donc difficile d'imaginer que les écrits aient survécu ; du moins leur survie peut être objectivement être sujette à caution.
  30. a et b L. Robin, Platon, Paris (1935), 1994, p. 6
  31. H.-G. Nesselrath, "Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker," Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 135, 2001, 33-35 [PDF] lire en ligne
  32. News - University of Rhode Island
  33. www.springerlink.com et www.springerlink.com
  34. S.L. Soloviev, O.N. Soloviev, C.N. Go, K.S. Kim, N.A. Shchetnikov, Tsunamis in the Mediterranean Sea 2000 B.C. – 2000 A.D., Springer, 2000, p. 19
  35. {en}{pdf} « D. Dominey-Howes, « The Late Minoan tsunami in the eastern Mediterranean : a re-examination », Tsunami Symposium, 28-30 mai 2002, Honolulu www.sthjournal.org
  36. (de) Siegfried Schoppe (de)
  37. Atlantis und die Sintflut im Schwarzen Meer
  38. (en) V.M. Sorokin et P.N. Kuprin, « On the character of Black Sea level rise during the Holocene », dans Moscow University Geology Bulletin, vol. 62, no 5, octobre 2007, p. 334-341 (ISSN 1934-8436) [texte intégral, lien DOI (pages consultées le 21 octobre 2008)]  et (en) Pavel A. Kaplin et Andrei O. Selivanov, « Lateglacial and Holocene sea level changes in semi-enclosed seas of North Eurasia: examples from the contrasting Black and White Seas », dans Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, vol. 209, no 1-4, 6 juillet 2004, p. 19-36 [texte intégral, lien DOI (pages consultées le 21 octobre 2008)]  Voir aussi HOLOCENE SEA-LEVEL AND CLIMATE CHANGE IN THE BLACK SEA: MULTIPLE MARINE INCURSIONS RELATED TO FRESHWATER DISCHARGE EVENTS
  39. Geology, 2005. Ceci permettrait d'expliquer comment l'île Atlantide aurait pu être brutalement enfoncée dans l'océan comme l'a décrit Platon. www.gsajournals.org
  40. Spartel Island Not Likely Atlantis: Marc-Andre Gutscher Responds
  41. "Cantabria cuna de la Humanidad", 1984. "Sant'Ander es Bizcaya, la fuente de la vida". "El verdadero origen de los vascos, la primera humanidad". "El origen cantábrico del homo sapiens". « El euskera madre del castellano » "Arbre de la Langue"
  42. http://www.iberiacunadelahumanidad.net Web sur leurs travaux de recherche
  43. http://www.discoveryofatlantis.com/NewAtlantisLocationPictures/index.html
  44. http://www.discoveryofatlantis.com/index.html
  45. www.repubblica.it
  46. www.repubblica.it
  47. Voir ainsi les comptes-rendus dans la revue Diogène
  48. Position approuvée par le scientifique allemand Heinz-Guenther Nesselrath Bryn Mawr Classical Review 2008.08.22
  49. C. Jourdain – Annequin, Héraclès aux portes du soir. Mythe et histoire, Besançon - Paris, 1989 lire en ligne lire un compte-rendu de l'ouvrage
  50. "The Atlantis, the deciphered myth"; Jaime Manuschevich, 2002
  51. Maria Giulia Amadasi Guzzo, Les Phéniciens en Amérique ?, dans S. Moscati dir., Les Phéniciens, Stock, Paris, 1997, p. 657
  52. Os mistérios da Pedra da Gávea
  53. d'où le succès des récits de voyages d'un Henry de Monfreid ou d'une Alexandra David-Néel
  54. Jacques Rey, Biostratigraphie et lithostratigraphie, École nationale, p.42 et 43
  55. Summary View Point on the Relation between the Basque and Cree language or A Bone to Pick
  56. Site de Jean Deruelle, l'Atlantide des mégalithes http://doggerbank.org
  57. The Problem of Atlantis, Londres, 1924 ; Atlantis in America, Londres, 1925 ; The History of Atlantis (1927, Reprinted 1995) Adventures Unlimited Press ; The Occult Sciences in Atlantis, (Reprinted 1976) Mokelumne Hill Press ; The Atlantis of Plato ; The Evidence For Lemuria From Myth And Magic ; The Problem of Lemuria: The Sunken Continent of the Pacific, Londres, 1932
  58. Voir ainsi les comptes-rendus dans The Geographical Journal, 64-2, 1924, pp. 181_182 ; 66-5, 1925, pp. 466-467 ; 69-6, 1927, pp. 589-590 ; 81-2, 1933, pp. 181-182 qui rendent toutefois hommage à la somme d'informations brassées et à l'imagination de Spence
  59. « Not for nothing does the Dewey Decimal classification system have a section entitled "popular belief". This is the correct library classification for the work of writers such as Spence (1926), Churchward (1931), Velikovsky (1950-1952) or Hancock (1995, 2002a) », Garrett G. Fagan éd., Archaeological Fantasies: How Pseudoarchaeology Misrepresents the Past and Misleads the Public, Routledge, 2006, ISBN 0-415-30593-4, 9780415305938, 417 pages books.google.com, p. 63
  60. [Die Atlanter. Éditions allemande chez Grabert-Verlag. 1976 - Réédition française en 2011 aux Éditions d'Héligoland sous le titre Le secret de l'Atlantide. L'empire englouti de la mer du Nord. EAN 9782914874854]
  61. Site consacré
  62. Georges Poisson, L'Atlantide devant la science: étude de préhistoire, 1945, p.78
  63. N.Zhirov, Atlantis: Atlantology: Basic Problems, Minerva Group, 2001 (réédition de la traduction anglaise de 1968)
  64. N.Zhirov, Atlantis: Atlantology: Basic Problems, 2001, ,p.301
  65. Thèse sur l'Atlantide polaire paléolithique
  66. THE ATLANTIS HYPOTHESIS: Searching for a Lost Land, International Conference Atlantis 2005, 11 - 13 July 2005, Milos Island, Greece, Atlantis milos: Atlantis 2005
  67. Helena Blavatsky, La Doctrine Secrète (1888), t. III : Anthropogenèse, trad. de l'an., Paris, Adyar, p. 3-11.
  68. J. R. R. Tolkien (trad. Pierre Alien), Le Silmarillion [« The Silmarillion »] [détail des éditions] , « Akallabêth »
  69. Base I.N.D.U.C.K.S : W US 5-02 'The Sunken City'
  70. Goldocrack à la conquête de l'Atlantide sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
  71. http://fr.news.yahoo.com/55/20090223/tod-l-atlantide-retrouvee-grace-google-e-17baed7.html
  72. http://www.generation-nt.com/google-earth-atlantide-actualite-237831.html
  73. http://googleblog.blogspot.com/2009/02/atlantis-no-it-atlant-isnt.html

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Sources antiques

Études savantes

Interprétations littéraires et politiques des récits de Platon
  • Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994
  • K.A. Morgan, « Designer History: Plato’s Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, pp. 101-118 Lire en ligne
  • G. Naddaf, « The Atlantis Myth: An Introduction to Plato’s Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, pp. 189-209Lire en ligne
  • Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR.
  • Jean-François Pradeau, Le Monde de la politique : sur le récit atlante de Platon, Timée (17-27) et Critias, Sankt Augustin ; Academia Verlag, Berlin, 1997, 367 p., ISBN : 3896650483.
  • Jean-François Pradeau, La communauté des affections : études sur la pensée éthique et politique de Platon, chapitre X : « L’Atlantide de Platon : l’Utopie vraie », Vrin, Paris, 2008.
  • Bernard Sergent L'Atlantide et la mythologie grecque, Paris, 2006
  • Pierre Vidal-Naquet, « Athènes et l’Atlantide. Structure et signification d’un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 repris dans « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », in Le Chasseur noir, La Découverte, Paris, 1991.
  • Pierre Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140 sq.
  • Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, éd. Les Belles Lettres, Paris, 2005 ; ISBN 2-251-38071-X. (2e édition complétée : Les Belles Lettres / Points-Essais, 2006, ISBN 978-2-7578-0040-9)
Sur l'Atlantide dans la fiction
  • C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, pp. 287-304Lire en ligne
  • C. Gill, « Plato’s Atlantis story and the birth of fiction », Ph&Lit, 3, 1979, pp. 64-78
  • C. Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939, ELLUG, 2004.
  • Atlandides imaginaires. Réécriture d'un mythe, actes du colloque de Cerisy-la-Salle, 20-30 juillet 2002. Publiés aux éd. Michel Houdiard, sous la direction de Chantal Foucrier et Lauric Guillaud (avec une préface de Pierre Vidal-Naquet), 2004.
  • Garrett G. Fagan éd., Archaeological Fantasies: How Pseudoarchaeology Misrepresents the Past and Misleads the Public, Routledge, 2006, ISBN 0-415-30593-4, 9780415305938, 417 p.
Ouvrages proposant des emplacements de l'Atlantide
  • Jacques Collina-Girard, « L'Atlantide devant le Détroit de Gibraltar? Mythe et géologie », Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, Sciences de la Terre et des Planètes, 333, 2001, p. 233-240.
  • J. Collina-Girard, « La crise finiglaciaire à Gibraltar et l'Atlantide: tradition orale et géologie. », Préhistoire anthropologie méditerranéennes, 2001-2002, Tome 10-11, p. 53-60.
  • J. Collina-Girard, « La géologie du Détroit de Gibraltar et le mythe de l’Atlantide », Bulletin de la Société Vaudoise de Sciences Naturelles, 88.3: 323-341), 2003.
  • J. Collina-Girard, « La transgression finiglaciaire, l’archéologie et les textes (exemples de la grotte Cosquer et du mythe de l’Atlantide) » dans Human records of recent geological evolution in the Mediterranean Basin-historical and archaeological evidence. CIESM Workshop Monographs, no 24, 152 pages, Monaco, www.ciesm.org/publications/Santorini04.pdf, page 63-70), 2004.
  • J. Collina-Girard, « Du vestige géologique au vestige littéraire, Gibraltar et l'Atlantide », LUKHNOS, Connaissance hellénique, no 100, juillet 2004, Université de Provence, Aix-en-Provence, p. 9-21.
  • J. Collina-Girard, « Atlantide réelle et imaginaire dans le Détroit de Gibraltar ». (Chapitre III : l'Atlantide face à la Science, pages 110-121) dans Atlantides imaginaires, réécriture d'un mythe, Centre International de Cerisy la Salle, Éditions Michel Houdiard, Paris, 2004.
  • J. Collina-Girard, « Geology and Myth in the Gibraltar Strait ». in Proceedings of the International Conference on « The Atlantis Hypothesis : searching for a Lost Land » ; 11-13 juillet 2005, Milos Island, Greece, Editor : Stavros Papamarinopoulos, Publisher, Heliotopos Publications, Santorini, 2007, p. 439-450.
  • J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d’un mythe, Belin-Pour la Science éditeur, Collection Regards, 2009, 223 pages. ISSN1773-8016, ISBN978-2-7011-4608-9 (Compte-rendu par H.-G. Nesselrath pour la BMCR ; Compte-rendu de A. Weisrock pour Quaternaire).
  • M.A. Gutscher, « Destruction of Atlantis by a great earthquake and tsunami ? A geological analysis of the Spartel Bank hypothesis », Geology, v 33, no 8, 2005, p. 685-688.
  • Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004.
  • Denis Saurat, L'Atlantide et le règne des géants, J'ai lu, 1974.
  • Jûrgen Spanuth, Le secret de l'Atlantide. L'empire englouti de la mer du Nord, Editions d'Héligoland, 2011.

Liens externes

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