- Sorlingues
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îles Sorlingues
Image satellite des Sorlingues.Géographie Pays Royaume-Uni Archipel Îles Britanniques Localisation Océan Atlantique Coordonnées Superficie 16,33 km2 Nombre d'îles 146 Île(s) principale(s) St Mary's, Tresco, St Martin's, Bryher, St Agnes Point culminant 56 m Géologie Îles continentales Administration Statut Autorité unitaire du Royaume-Uni
Royaume-UniNation constitutive Angleterre Démographie Population 2 100 hab. (2006) Densité 128,6 hab./km2 Autres informations Découverte Préhistoire Fuseau horaire UTC+0 Site officiel Site officiel Géolocalisation sur la carte : Cornouailles
Archipels du Royaume-Uni Les Sorlingues, ou îles Scilly (Isles of Scilly en anglais, Enesow Syllan en cornique) sont un archipel au débouché de la Manche, dans l'océan Atlantique, s'étendant sur 16,33 km2.
Autrefois partie du comté de Cornouailles, l'archipel est de nos jours une unité administrative sui generis du Royaume-Uni.
Économiquement, l'archipel dépend du duché de Cornouailles, qui fournit le revenu du prince de Galles, lequel ne reçoit pas de subvention de l'État. Le tourisme est la plus importante activité économique, avec l'agriculture (export de fleurs) et la pêche.
Le microclimat des îles permet de cultiver un jardin tropical sur l'ile de Tresco.
L'archipel compte 2 153 habitants selon le recensement de 2001, répartis sur cinq îles : St Mary's (1 666 hab.), Tresco (180 hab.), St Martin's (142 hab.), St Agnes et Bryher (ces deux dernières îles se partageant 165 hab.) Le reste de l'archipel est constitué d'îlots inhabités.
Sommaire
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Les Sorlingues sont habitées depuis l'âge de la pierre, de manière pratiquement autarcique jusqu'au XXe siècle. L'archipel présente des traces de la civilisation de l'âge du bronze avec une cinquantaine de tombes mégalithiques, datant du second millénaire av. J.-C. Le tourisme constitue maintenant la principale source de revenus, bien que l'agriculture et la pêche y soient toujours pratiquées.
L'archipel pourrait correspondre aux îles Cassitérides (« îles d'étain ») visitées par les Phéniciens et mentionnées par les Grecs. On n'y trouve cependant pas d'étain – il s'agissait peut-être d'une zone de relais pour la Grande-Bretagne.
Jusque récemment, les terres émergées étaient probablement bien plus vastes, et le nombre d'îles plus réduit. Un texte romain parle d'insula Scillonia au singulier, comme d'une île largement plus grande que toutes les autres. Des restes d'une ferme préhistorique ont été retrouvés sur Nornour, qui n'est plus qu'un rocher beaucoup trop petit pour y cultiver quoi que ce soit. Certaines îles deviennent accessibles à pied à marée basse ; à l'inverse, d'anciens murs délimitant des champs sont immergés à marée haute.
Période normande
Les Cornouailles, et probablement les Sorlingues avec elles, passèrent sous la couronne anglaise à l'époque d'Athelstan d'Angleterre, entre 924 et 939. À la fin de la période pré-normande, la côte orientale de l'actuelle Angleterre essuya plusieurs assauts venus de Scandinavie. Selon la saga des Orcades, l'archipel fut lui-même attaqué par les Vikings, qui le désignent sous le nom de Syllingene.
En 995, Olaf Tryggvason devint Olaf Ier de Norvège à l'âge de 35 ans. Dans la saga des rois de Norvège, Snorri Sturluson raconte qu'en 986, après avoir mis à sac plusieurs villes d'Europe, Olaf Tryggvason aurait rencontré un prophète chrétien aux Sorlingues, qui lui aurait prédit qu'il deviendrait un roi renommé mais qu'auparavant il échapperait de peu à la mort suite à une conspiration. Sept jours plus tard, il guérirait de ses blessures et se ferait baptiser, pour ensuite convertir de nombreux païens au christianisme.
Les royaumes anglais tombèrent ensuite un par un face aux Normands, dont le Wessex en 1013, battu par Sven Ier de Danemark – qui n'annexa cependant pas les Sorlingues. Elles passèrent progressivement sous un pouvoir plus centralisé et le recensement du Domesday Book, réalisé au cours de la seconde moitié du XIe siècle, les inclut au sein du circuit d'Exeter, qui comprenait également les Cornouailles, le Devon, le Dorset, le Somerset et le Wiltshire.
Guerre de Trois Cent Trente-Cinq Ans
Article détaillé : Guerre de Trois Cent Trente-Cinq Ans.Au XVIIe siècle, au cours de la Deuxième guerre civile anglaise, la flotte royaliste, basée dans les Sorlingues, causait de gros dégâts aux navires néerlandais, alliés aux Parlementaires. Le 30 mars 1651, l'amiral néerlandais Maarten Harpertszoon Tromp demande réparation aux royalistes pour les vaisseaux et biens néerlandais qu'ils avaient pris, et n'ayant reçu de réponse satisfaisante, déclara la guerre aux Sorlingues, d'après une lettre datée du 17 avril de la même année. Cet événement tomba dans l'oubli jusqu'à ce qu'en 1985, Roy Duncan, historien et président du Conseil des Sorlingues, écrive à l'ambassade néerlandaise à Londres pour dissiper le mythe prétendant que l'archipel et les Pays-Bas étaient toujours en guerre. Le personnel de l'ambassade s'apercevant alors que le mythe était fondé, un traité de paix fut officiellement signé le 17 avril 1986.
Administration
Historiquement, les Sorlingues constituent l'un des hundred de Cornouailles, bien que les quarter sessions (en) n'y eussent qu'une juridiction limitée. L'archipel fait partie du duché de Cornouailles, le duc étant l'héritier de la couronne britannique.
Le Local Government Act de 1888 permet au gouvernement local d'établir des autorités distinctes de celles du comté de Cornouailles aux Sorlingues, pour traiter des affaires locales. Le Conseil du district rural des Sorlingues vit le jour en 1890 en tant qu'autorité unitaire sui generis. La section 265 du Local Government Act de 1972 entérina l'existence du conseil, renommé en Conseil des Sorlingues.
Fiction
L'un des îlots de l'archipel est le théâtre d'une confrontation entre Américains et Soviétiques dans le roman de David Forrest, Et à mon neveu Albert, je lègue l'île que j'ai gagné au poker...[1].
Accès
Le plus simple pour se rendre aux Sorlingues est de prendre le train de nuit quotidien — sauf samedi — qui relie Londres (Paddington Station) et Penzance[2], puis d'emprunter le ferry qui relie cette dernière ville à St Mary.
Notes et références
- David Forrest, Et à mon neveu Albert, je lègue l'île que j'ai gagné au poker..., Stock, 1970, 225 p.
- http://www.seat61.com/Cornwall-sleeper.htm
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