- Petit Luberon
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Massif du Luberon
Pour les articles homonymes, voir Luberon.Le Luberon est le nom donné à un massif montagneux français peu élevé qui s'étend d'est en ouest entre les Alpes-de-Haute-Provence et le département de Vaucluse.
Le massif mesure plus de 60 kilomètres de long pour une largeur de 5 kilomètres environ et son point culminant est le Mourre Nègre, sommet arrondi qui s'élève à 1 125 mètres d'altitude, dans le Grand Luberon.
Son relief calcaire et son climat lui apportent une grande variété d'écosystèmes et l'ont toujours tenu relativement éloigné des grands événements de l'histoire, tout en étant la source d'une économie variée.
Sommaire
Toponymie
La forme la plus ancienne connue du nom, Louerion, est donnée par le géographe grec Strabon, qui écrivait à l'époque de l'empereur Auguste : « Les auteurs grecs les plus récents nomment les Salyens celto-ligures et leur attribuent tout le pays de plaine qui s'étend jusqu'au Louerion et au Rhône »[1].
Selon Charles Rostaing[2], le nom du Luberon viendrait d'une racine Lup-, hauteur, suivie du double suffixe -air-one, que l'on retrouve dans le nom du Cithéron, montagne de l'ancienne Béotie.
Parmi les étymologies fantaisistes, on trouve celle de « vallée des loups », peut-être liée à la présence de très nombreux loups dans le Luberon, qui attaquaient les troupeaux de moutons. Le dernier loup fut aperçu en 1922.
Les dictionnaires français des noms propres (Larousse ou Robert) admettent une double forme, Luberon ou Lubéron, mais les gens originaires de la région affirment que les seules orthographe et prononciation correctes sont Luberon, avec un « e » prononcé comme dans « venir », l'orthographe et la prononciation Lubéron étant « parisiennes ». D'ailleurs, « Luberon » est un dérivé de « Leberon », déjà présent sur les cartes de Cassini, et dont on trouve des traces dans des ouvrages de la deuxième moitié du XVIIIe siècle[3],[4] ou encore au début du XIXe siècle, au moment de la création du département de Vaucluse.[5] Ce nom se conservera durant de nombreuses années.[6] Cependant, on trouve sur certaines cartes de géographie d'école que l'on utilisait au milieu du XXe siècle le massif désigné sous le nom de Lébéron, mais il s'agit tout de même d'éditions parisiennes. La graphie « Luberon » se rencontre cependant déjà au début du XIXe siècle.[7],[8]
En occitan provençal, il est noté Leberon selon la norme classique ou Luberoun selon la norme mistralienne.
Géographie
Situation
Le massif du Luberon est un massif des Préalpes situé dans le sud de la France, à cheval sur les départements de Vaucluse et des Alpes-de-Haute-Provence (région Provence-Alpes-Côte d'Azur), à 70 kilomètres au nord de Marseille. Il s'étend sur 60 kilomètres[9] d'est en ouest pour 5 kilomètres de largeur moyenne[10].
Il est limité par le Calavon et les monts de Vaucluse au nord et la Durance au sud[11].
Quatre villes se sont développées autour de lui : Apt au nord, Cavaillon à l'ouest, Pertuis au sud et Manosque à l'est.
Relief
Ce massif comprend plusieurs « montagnes » : le Grand Luberon et le Petit Luberon en sont les principales. Il existe également un Luberon oriental dont les hauteurs sont comprises entre 280 et 976 mètres[12] et qui correspond à la partie la plus à l'est du massif. Toutefois, de nombreuses cartes anciennes ou guides n'en font pas mention, ne parlant que du Grand et du Petit Luberon[13],[14].
C'est la rivière de l'Aiguebrun traversant le massif du nord au sud qui sépare le Petit Luberon du Grand Luberon[12]. Celle-ci a creusé une combe que l'on nomme la combe de Lourmarin.
Le Grand Luberon, où culmine le Mourre Nègre (1 125 mètres), est la partie principale du massif tant en taille qu'en longueur et largeur. Il est situé à l'est de la combe de Lourmarin, au sud de la sous-préfecture de Vaucluse Apt et des monts de Vaucluse, à l'ouest et au nord du lit de la Durance qui longe tout le massif d'est en ouest en partant de Manosque, descendant jusqu'à Pertuis et remontant jusqu'à Cavaillon.
Le Petit Luberon, quant à lui, correspond au triangle Cavaillon, Apt, Lourmarin[15], au sud de la vallée du Calavon qui le sépare des monts de Vaucluse. Ce triangle, situé dans la partie du massif à l'ouest de la combe de Lourmarin, commence à une hauteur de 110 mètres et culmine à une hauteur de 727 mètres[12].
Accès et voies de communications
Le Luberon oriental et le Grand Luberon sont séparés par une voie de communication nord-sud : la D907, puis la D956.
Le Petit Luberon et le Grand Luberon sont également séparés par un axe de communication nord-sud : la D943 qui relie Lourmarin à Apt, par la combe de Lourmarin. Une bifurcation par la D36 permet de rejoindre Bonnieux.
Plusieurs chemins permettent la découverte du Luberon. Certains sont réservés aux marcheurs, VTTistes ou cavaliers. On peut ainsi noter le passage des chemins de grande randonnée GR 4, 6, 9, 92 et 97.[16]
D'autres sont ouverts ou semi-ouverts (restriction en période de sécheresse) à la circulation routière. Le « chemin des crêtes » et le « chemin des cavaliers » parcourent ainsi les sommets du Grand Luberon (dont le Mourre Nègre culminant à 1 125 mètres et le Gros Collet à 1 064 mètres). Accès par Lourmarin (ou variante par Cucuron ou Auribeau) joignant à la frontière départementale la route départementale de Vaucluse 33 qui devient 31 dans les Alpes-de-Haute-Provence. Une route équivalente existe sur le Petit Luberon passant par la forêt des cèdres, mais celle-ci est fermée à la circulation motorisée sur une grande partie de son tracé[16].
Hydrographie
Le Calavon, dont la vallée se situe au nord du Petit Luberon, borde aussi une partie du Grand Luberon alors que la Durance contourne le massif par le sud.
L'Aigue Brun traverse le massif du nord au sud, de la commune de Sivergues vers celle de Lourmarin.
Sources
Un réseau de fissures et de galeries s'est creusé dans la roche calcaire du Petit Luberon (ainsi qu'une petite partie du Grand Luberon) sous l’action des eaux de pluie et d’infiltration (on parle d'un système karstique)[17]. L’eau qui y circule alimente des sources, permanentes ou temporaires, en piémont du massif. De nombreux petits cours d'eau y prennent donc naissance puis se jettent ensuite les uns dans les autres pour tous finir dans le bassin collecteur de la Durance : les principaux ruisseaux sont le Réal (Ménerbes), le Valadas (Oppède), le Boulon et l'Escalon (Robion), le Régalon (Mérindol), le Renard (Cabrières-d'Aigues) et le Laval (Cucuron).
Galeries drainantes
Importants réseaux de galeries drainantes sur Cabrières-d'Avignon[18] mais aussi Lauris[19] ou encore à Gordes au lieux dit « le vallon ».
Retenues et lac artificiels
L'étang de la Bonde, au pied du versant méridional, est, avec son diamètre d'environ 500 mètres, sa superficie de 30 hectares et sa profondeur de 2 à 5 mètres, le seul plan d'eau conséquent des environs du massif. Il est situé sur les communes de Cabrières-d'Aigues et La Motte-d'Aigues. En amont de cette dernière, les torrents de Pissay et du Pas de l'Oulle se rejoignent et leur cours, détourné du ruisseau de l'Ourgouse, alimentent l'étang depuis le XVe siècle. L'aqueduc qui l'approvisionne a été construit par Fouquet d'Agoult afin de constituer une réserve d'eau pour le château de La Tour-d'Aigues qui est désormais gérée par la société du canal de Provence. L'eau, non potable, sert pour l'irrigation, et il est possible d'y pratiquer la baignade, la planche à voile et la pêche.
Géologie
Sur l'échelle des temps géologiques, le Luberon est constitué de roches datant de la fin de l'ère secondaire jusqu'au milieu de l'ère tertiaire.
Le massif montagneux est formé de terrains secondaires (Crétacé inférieur), la plaine qui l'entoure étant principalement tertiaire.
Cette région est, pour cette raison, connue comme riche en fossiles de la fin de l'ère secondaire.
Les lignes de chevauchement sont situées principalement au sud de la ligne de crête du Petit et du Grand Luberon[20].
Petit Luberon
Anticlinal (pli dont le cœur est occupé par les couches géologiques les plus anciennes et présentant une convexité orientée vers le haut) déversé vers le sud, le Petit Luberon possède un plateau sommital formé d’épais calcaires urgoniens (terrains du secondaire, crétacé inférieur). Sur le Petit Luberon, plusieurs carrières, comme celles d’Oppède ou des Taillades, recèlent ou ont recelé des blocs d’un calcaire blanc et pur. La plaine qui l'entoure est principalement d'origine tertiaire (molasses calcaires et safres du Miocène) surtout au nord du massif et du Quaternaire (dépôts fluviatiles, colluvions et éboulis) dès que l’on se rapproche du cours du Calavon ou de celui de la Durance[20].
Il est constitué d'une zone très large de calcaires marneux coupés par des bancs de calcaire plus durs (Néocomien) formant de grandes falaises. Sur le versant nord, c'est le Barrémien qui occupe la plus grande surface.
Région d'Apt, entre petit et grand Luberon
On y trouve du Bédoulien (Aptien inférieur), du Gargasien (Aptien moyen[21]) correspondant à la réserve géologique de Gargas et de l'Albien qui forme la vallée d'ocres du Colorado provençal. Même si ces couches géologiques ne sont pas sur le massif du Luberon, beaucoup considèrent qu’elles font quand même partie des « sols du Luberon », puisque localisées sur des communes dans le périmètre du parc.
Entre Bonnieux et Auribeau, une zone de Burdigalien composée de marnes, molasses et calcaires gréseux forme les célèbres falaises de Buoux.
Grand Luberon
C'est un anticlinal formé de plus de 600 mètres de calcaires plus ou moins marneux de l’Hauterivien - Crétacé. Ces calcaires sont plutôt tendres, ce qui confère au Luberon un relief plutôt arrondi. Son versant nord est plus ou moins abrupt par endroits et son versant sud semble évidé avec en bordure les collines qui relient Peypin-d'Aigues à Cadenet en passant par le nord de Pertuis et Villelaure. Enfin, les premières pentes au nord du massif du Luberon, tout comme une partie de celles situées au sud, sont composées de sols du Miocène avec molasses calcaires, sables et marnes. Au sud-est et à l’est, on trouve des sols de l’Éocène (lors de la phase dite : « phase tectonique pyrénéo-provençale ») et de l'Oligocène (on découvre encore des traces fossiles avec des poissons, des insectes et des végétaux dans des plaquettes calcaires) composés de marnes, calcaires et grès avec parfois brèches et argiles sableuses[20].
Autour de Grambois, de Montfuron, de Forcalquier, l'Oligocène composé de calcaires en plaquettes, gypse, lignite, argile, dolomie a donné lieu à des exploitations minières.
Luberon oriental
Le Luberon oriental, quant à lui, est principalement composé de ces mêmes sols que l’on retrouve au sud-est et à l’est du Grand Luberon datant de l’Éocène et de l’Oligocène ainsi que de sols du Miocène et quelques rares portions du Quaternaire, là où coulent les rivières naissantes[20].
Sismicité
Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Les autres cantons du département sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[22] .
Dans le passé, des séismes d'intensité VIII (soit autour de la magnitude 5 environ sur l'échelle ouverte de Richter) ont eu lieu le long du système de failles de la Moyenne Durance, dans la région de Manosque : à Manosque le 13 décembre 1509[23] puis le 14 août 1708[24],[25], à Beaumont-de-Pertuis en mars 1812, à Volx en mai 1913 ; la périodicité apparente d'environ cent ans de ces séismes fait que certains s'attendent à un séisme dans cette zone dans les prochaines années.
Le tremblement de terre du 14 novembre 1887 est le mieux connu ; il s'est manifesté à Cavaillon avec le plus d'intensité, mais a été ressenti à des kilomètres à la ronde. Il a ainsi ébranlé le clocher de l'église de Gordes.
Climat
Les secteurs « méridional » et « occidental » du Luberon sont principalement caractérisés par un type de climat méditerranéen et les secteurs « septentrional » et « oriental » par un climat méditerranéen d'intérieur[26].
Cependant, différentes nuances climatiques peuvent se faire ressentir, comme une influence de type montagnard qui se traduit par des hivers parfois rigoureux et un nombre de jours de gel plus important qu'en basse Provence. De plus, les zones occidentales sont particulièrement exposées au mistral[26].
Les précipitations moyennes annuelles varient de 600 à 900 mm. Toutefois, l'ouest est plus sec que l'est, tout comme le sud par rapport au nord. En moyenne, le secteur d'Apt reçoit des précipitations supérieures à 700 mm et la partie orientale, plus à l'est, supérieures à 800 mm. Mais de grandes disparités existent selon la saison et l'indice de Gaussen révèle une sécheresse d'un à deux mois selon les années (avec P<2T)[26].
Le climat est soumis à un rythme à quatre temps : deux saisons sèches (une brève en hiver, une très longue et accentuée en été), deux saisons pluvieuses, en automne (pluies abondantes et brutales) et au printemps. Sa spécificité est son climat méditerranéen qui constitue un atout exceptionnel :
- le mistral assainit le vignoble ;
- la saisonnalité des pluies est très marquée ;
- les températures sont très chaudes pendant l'été.
- Secteur nord Luberon (vallée du Calavon)
Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Année Températures maximales moyennes (°C) 11 12 16 18 23 27 30 30 25 21 15 12 19,2 Températures minimales moyennes (°C) 3 4 6 9 13 16 19 19 16 13 7 4 10,7 Températures moyennes (°C) 7 8 11 13,5 18 21,5 24,5 24,5 21,5 17 11 8 15,5 Moyennes mensuelles de précipitations (mm) 35,3 21,3 21,9 40,6 26,7 14,6 8,2 18,3 57,0 52,3 39,1 25,6 361,1 Source : Données climatologiques d'Apt (Vaucluse) 2000-2007 Après une année 2007 caractérisé par une très faible pluviométrie, 435 mm d'eau en pays d'Apt, 2008 avec 1 202 mm, soit 2,8 fois plus, se place juste derrière l'année 1968. Quant à la moyenne des températures elle augmente de 0,5 °C, l'hiver et le printemps ayant été très doux. Le temps pluvieux a affecté la durée de l'ensoleillement avec une centaine d'heures en dessous de la normale[27].
Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Année Températures moyennes (°C) 6,9 7,7 8,7 11,9 17,2 20,5 22,7 22,4 17,9 13,8 8,3 4,6 13,6 Températures normales (°C) 5,1 6,3 8,9 11,4 15,7 19,0 22,3 22,3 18,5 13,8 8,3 5,8 13,1 Écart avec la normale (°C) + 1,8 + 1,4 - 0,2 + 0,5 + 1,5 + 1,5 + 0,4 + 0,3 - 0,6 0 - 0,2 - 1,2 + 0,5 Moyenne mensuelle de précipitations (mm) 103 43 23 126 157 38 12 29 187 122 160 202 1 202 Précipitations normales (°C) 71 56 57 79 70 49 37 53 73 101 74 69 789 Écart avec la normale (°C) + 32 - 13 - 34 + 47 + 87 - 11 - 25 - 24 + 114 + 21 + 86 + 133 + 413 Source : Le Pays d'Apt, n° 191, février 2009 et station de référence météo : Apt (242m) - Secteur sud Luberon (vallée de la Durance)
Cette partie du massif bénéficie d'un climat méditerranéen qui se caractérise essentiellement par sa douceur et par des précipitations généralement faibles, mais parfois très violentes.
Relevés des 30 dernières années Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Températures maximales(°C) 11 12 16 17 23 27 30 30 25 21 15 12 Températures minimales (°C) 3 4 6 8 13 16 19 19 16 13 7 4 Températures moyennes (°C) 7 8 10 13 17 21 24 23 21 16 10 8 Hauteur de pluie (en mm) 35,3 21,3 21,9 40,6 20,7 14,6 8,2 18,3 57 52,3 39,1 25,6 Source : The Weather Channel Flore
Le Luberon présente une grande variété biologique : à mi-chemin entre Alpes et Méditerranée, on y rencontre un mélange de caractères des deux milieux. D'autre part, son orientation est-ouest conduit à une grande différence d'ensoleillement entre les faces nord et sud, le versant sud étant en moyenne de huit à dix fois plus ensoleillé que le versant nord. Enfin, la combe de Lourmarin et la vallée de l'Aiguebrun présentent des biotopes aux spécificités propres.
Ce secteur géographique jouit d'une grande richesse sur le plan de la flore puisque l'on estime à environ 1 500 le nombre d'espèces de végétaux que l'on peut y trouver[28]
Parmi les 1 500 espèces différentes de végétaux, on peut noter 700 espèces et sous-espèces de végétaux supérieurs et 200 espèces de lichens[29].
La flore du versant sud
Il se caractérise par une grande sécheresse, à laquelle flore et faune ont dû s'adapter. Il n'y a pratiquement pas de sources. L'élément végétal dominant est le chêne vert, qui atteignait autrefois jusqu'à 15 mètres de haut. Il n'en subsiste plus que des taillis de 3 à 4 mètres. Les coupes excessives l'ont fait disparaître par endroits, soit au profit du pin d'Alep, soit pour être remplacé par une garrigue à plantes odorantes telles que le thym, le romarin, la germandrée et l'achillée millefeuille. On trouve aussi le genévrier cade en Provence, dont l'huile aux propriétés cicatrisantes et dermatologiques est utilisée en pharmacie ainsi que pour des savons (Cadum). Le buis, qui peut vivre plusieurs siècles, l'alaterne, la garance, le chêne kermès, le ciste cotonneux, l'aphyllanthe de Montpellier sont également typiques de la région.
Les crêtes
Situées entre 600 mètres et 1 125 mètres d'altitude, les crêtes sont constituées de grandes pelouses[30] et de bois. Malgré des vents violents qui rendent difficile la vie des arbres, le boisement du Grand Luberon atteint désormais 95 % avec une progression des surfaces forestières de + 240 % entre 1944 et 1999[31]. Ces pelouses qui constituent un pare-feu servent depuis des siècles de pâturages aux troupeaux de moutons qui, en retour, apportent la fumure.
Une exception végétale : la forêt de cèdres de l'Atlas dont l'introduction en 1861 a été une remarquable réussite. Ces cèdres se répandent naturellement, surtout vers le versant nord, moins sec. La forêt de cèdres coiffant le Petit Luberon s'étend sur les communes de Bonnieux, Lacoste et Ménerbes, sur quelques 250 hectares. On y accède depuis Bonnieux en suivant la direction de Lourmarin. Il existe aussi des zones couvertes de cèdres sur le Grand Luberon.
La flore des crêtes du Luberon est très riche. On trouve entre autres iris nain, joubarbe des toits, scille automnale, inule des montagnes[30], genêt de villars[30] ou encore plusieurs variétés d'orchidées sauvages comme l’orchis mâle ou l’ophrys de Bertolon qui est une espèce protégée[30].
La flore du versant nord
Plus humide et moins chaud, il a une allure plus montagnarde.
Il est couvert en grande partie par une chênaie pubescente[32]. Mais le chêne pubescent (ou chêne blanc, ou blaque selon le nom local) a besoin de terrains plus riches que le chêne vert du versant sud, et demande de l'ombre pendant les premières années de sa vie. Ce sont d'autres espèces qui lui préparent le terrain : amélanchier, buis, genêt, genévrier commun, pin sylvestre. Ce dernier fournit une ombre permettant à d'autres végétaux de se développer : chêne blanc, mais aussi érable de Montpellier, érable champêtre ou encore alisier blanc.
Faune
Tout comme pour la flore, le secteur géographique couvert par le massif jouit d'une grande richesse sur le plan de la faune : 17 000 espèces et sous-espèces pour l’entomofaune[29] avec à peu près de 2 300 espèces de lépidoptères, soit près de 40 % des espèces vivant en France, 341 espèces et sous-espèces pour la faune vertébrée[29], 135 espèces d'oiseaux[29] et 21 espèces de chauves-souris[29] soit 70 % des espèces présentes en France. Cela correspond plus ou moins à 30 % de la flore et 50 % de l'avifaune de l'Hexagone. Tout ceci explique pourquoi le nombre des espèces rares ou menacées y est très important et pourquoi on considère ce territoire comme l'un des sites d'intérêt national et européen[28].
La faune du versant sud
Depuis la Durance, on aperçoit de hautes falaises qui constituent un milieu très hostile où seules les espèces les plus rustiques peuvent vivre :
- des insectes (sauterelle, mante religieuse, cigale), des arthropodes, comme le grand scolopendre et le grand scorpion jaune, tous deux très venimeux, des reptiles tels que la vipère aspic, venimeuse mais qui fuit au moindre bruit, la couleuvre à échelons, la couleuvre de Montpellier, le seps, le lézard ocellé, le plus grand lézard d'Europe, pouvant atteindre 90 cm de long[33].
- des oiseaux, rapaces diurnes d'une part, comme le circaète Jean-le-Blanc, le plus grand des rapaces du Luberon, le vautour percnoptère[34], le faucon, la buse et l'aigle de Bonelli[34] (toutes espèces menacées), ou nocturnes d'autre part, comme le grand-duc[34], le moyen-duc, le petit-duc, la hulotte.
En 1992 et de 2001 à 2006[35], le Petit Luberon, sur la commune de Cheval-Blanc, compte le seul couple d'aigles de Bonelli de Vaucluse et l'un des quinze seuls de la région provençale : c'est pourquoi celui-ci fait l'objet d'un plan de gestion et de protection particulier. Les responsables espèrent à terme un repeuplement[36].
- des mammifères comme le sanglier, le blaireau en voie d'extinction, ainsi que le renard roux, l'écureuil, des rongeurs dont le plus petit mammifère du monde, le pachyure étrusque[33].
Le castor a survécu dans la Durance. Toutes les colonies de castors existant en France sont issues de celles ayant survécu dans la région.
Le circaète Jean-le-Blanc est le plus grand des rapaces du Luberon
Les crêtes
La faune des crêtes, en plus des espèces déjà citées, est constituée de papillons, comme l'apollon[30], le machaon, d'oiseaux comme l'alouette lulu, le bruant ortolan, le pipit des arbres, le bec des sapins, le bruant zizi[30], et de mammifères comme le lièvre gris, victime de la surchasse.
La faune du versant nord
En plus des espèces vivant dans le versant sud, on trouve le merle noir, le rouge-gorge, le troglodyte (localement nommé la pétouse ou lou petouso en provençal[37]), le pinson des arbres, le geai des chênes, la mésange bleue, la mésange à longue queue, la fauvette à tête noire, l'épervier d'Europe, prédateur des précédents.
Histoire
Peuplement préhistorique
Les hauteurs du massif n'ont jamais été peuplées et les seules traces d'habitat se trouvent en périphérie, ou sur ses flancs comme en témoignent les villages perchés, ou l'agriculture sur le plateau des Claparèdes. On trouve cependant de nombreuses grottes sépulcrales sur tout le pourtour du massif et dans les gorges de Régalon.
Un peuplement humain des flancs du massif est attesté dès le Paléolithique moyen par les gisements de l'abri du Pont de La Combette à Bonnieux et de l'abri des Peyrards à Buoux[38].
Un lieu de ressources
Si de nos jours la montagne semble n'être parcourue que par des chasseurs ou des promeneurs, elle a fourni pendant des siècles des ressources importantes aux populations vivant à sa périphérie.
Ses forêts offraient une grande réserve de matières premières pour le bois de chauffage, surtout sous forme de charbon de bois (on peut encore voir des traces de meules des charbonniers) en un temps où le bois était le seul combustible pour le chauffage, la cuisine, la verrerie ou la poterie. Ses pierres calcaires, quant à elles, servaient pour la construction de maisons, de ponts ou de murs.
Le Luberon était aussi un lieu de pacage, principalement sur les prairies des crêtes et les plateaux, des ovins qui fournissaient viande et laine à la population.
Un lieu de protection
De nombreux vestiges de l'époque médiévale témoignent de l'importance stratégique qu'avait alors le massif.
Le massif étant une barrière naturelle entre la région d'Aix-en-Provence - Pertuis et la vallée du Calavon, la combe de Lourmarin, entre Lourmarin et Apt, fut et reste l'un des seuls passages pour le traverser. C'est pourquoi elle fut fortifiée dès la haute Antiquité.
À plusieurs reprises, la montagne a servi de refuge : au XVIe siècle, aux Vaudois pourchassés par les catholiques, sous Napoléon Ier à ceux qui fuyaient la conscription militaire ou encore à des résistants lors de la Seconde Guerre mondiale.
Son rôle stratégique s'atténue au XIXe siècle et le massif n'est pas touché par l'industrialisation.
Époque contemporaine
Depuis 1977, la montagne se trouve au cœur du parc naturel régional du Luberon. Grâce à la présence de nombreux villages, châteaux et monuments historiques, elle attire en été de nombreux touristes amateurs d'espaces naturels et de visites culturelles. Les festivals s'y sont multipliés : les Taillades dans ses vieilles carrières, Gordes dans son théâtre en terrasse, Oppède, Robion ou encore Lacoste, qui fut un des lieux de résidence du marquis de Sade.
Les villages les plus connus du secteur du parc naturel régional du Luberon sont des villages perchés. Parmi eux, Ansouis, Gordes, Lourmarin, Ménerbes et Roussillon ont réussi à obtenir le label des plus Beaux Villages de France[39].
Le Luberon est également devenu un lieu emblématique de la haute Provence. De luxueuses résidences, appartenant à des personnalités de la finance, de la politique ou du spectacle, françaises ou étrangères, y ont été construites ou achetées depuis la fin des années 1970.
Les terroirs du Luberon sont aussi connus pour leurs ocres (« ocres de Roussillon » et « Colorado » provençal de Rustrel), leurs paysages, leurs champs de lavandins, et leurs vins.
Démographie
L'ensemble des communes qui se partagent territorialement le massif se trouvent dans une zone où la population a augmenté de plus de 50% au cours des trente dernières années du XXe siècle[40]
Flux migratoire
Jean Viard indique que dans l'arrondissement d'Apt, qui couvre l'ensemble du massif, la population à augmenté de 33% dans le dernier quart du XXe siècle. Cette augmentation est à comparer, pour la même période, à celle de Vaucluse, qui a été de 19,6%, de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, 15,8%, et de la France, 7,6%. Ce flux migratoire venu essentiellement des régions septentrionales de l'Europe, a permis un passage de 79 652 habitants à 106 109, quant au nombre des actifs, il est passé de 29 425 à 38 793[41].
Ce qui n'est pas sans posé problème et le sociologue de constater :
« Quand une zone connaît une migration aussi massive et socialement ciblée, les tensions sont inévitables. Les uns se sentent envahis, les autres peu compris[42] »Pression démographique
À ce flux migratoire, surtout sensible dans le sud du massif où la demande résidentielle péri-urbaine a fait multiplier les résidences secondaires[43], s'ajoute une pression démographique venue de la mégapole Aix / Marseille qui tend à transformer cette zone en banlieue des deux capitales régionales sinon en cité-dortoir[44].
Face à cet état de fait, Jean Viard reste pourtant optimiste :
« Les pays du Luberon ont de multiples atouts, car ils sont attirants pour les hommes, connus par beaucoup et que la force de la culture traditionnelle y est réelle. Leur proximité des grandes cités leur confèrent nombre de possibilités[45]. »Économie
Agriculture et productions
La majeure partie des hauteurs du massif se situe dans une zone protégée où toute culture est interdite. Cependant, sur les contreforts du massif, on retrouve des arbres fruitiers (principalement amandiers, cerisiers, oliviers) et des vignes[46]. Cette culture est très ancienne et l'on estime que les premières implantations de vignobles en Luberon remontent à l'installation des Romains dans le Luberon en l'an -120[47].
Une appellation d'origine contrôlée (AOC) « Côtes du Luberon » regroupe de nombreux producteurs[48]. Cette appellation concerne les vignobles implantés au sud de la RN 100 (dans la vallée nord du Petit Luberon). Au nord, ils appartiennent à l'AOC « Côtes du Ventoux »[49]. Les plateaux apposés ou accolés au massif offrent aussi de nombreuses traces d'agriculture ancienne ; de nombreux vestiges y ont été retrouvés, notamment sur le plateau de Claparèdes. Enfin, on trouve aussi des cultures d'herbes aromatiques, de lavandins (trop bas pour une culture de « lavandes vraies ») et autres essences[46].
Historiquement, l'élevage du ver à soie fut très important dans le secteur du Luberon[50], mais il a disparu suite à des épizooties (pébrine) qui ont décimé les populations, mais aussi à cause de la modernisation de l'industrie textile, notamment avec la fabrication d'une « soie » artificielle (viscose) par le comte Hilaire de Chardonnet en 1884[51]. De nombreuses bâtisses, principalement des mas, ont gardé des traces de ces magnaneries (pièces dédiées à l'élevage du ver à soie). On produit aussi dans le Luberon du miel (apiculture) et on élève des chèvres pour la fabrication de fromages[46].
Cette agriculture de terroir subit pourtant le contrecoup de l'attrait du massif. Si la situation est identique « dans une vaste conurbation qui se dessine de Nice à Montpellier », elle est ici un peu plus forte qu'ailleurs. Le sociologue Jean Viard a pu constater en analysant l'augmentation démographique dans les villages du Luberon : « C'est un monde bâti sur et autour de l'agriculture qui ne cesse de reculer »[52].
Tourisme
Hormis l'agriculture, l'économie la plus facilement identifiable autour du massif du Luberon est liée au tourisme. Même les producteurs viticoles semblent tenir compte du développement du tourisme et de plus en plus de domaines proposent en plus de la traditionnelle dégustation de véritables cours d'initiation à l'œnologie. Le parc du Luberon lui-même devient objet commercial (par exemple avec la « maison du parc » à Apt ou la création de labels)[46].
On peut considérer trois principales sortes de tourisme en Luberon. Tout d'abord, le tourisme historique et culturel qui s'appuie sur un patrimoine riche des villages perchés ou sur des festivals. Ensuite, le tourisme détente qui se traduit par un important développement des chambres d'hôtes, de l'hôtellerie et de la location saisonnière, par une concentration importante de piscines et par des animations comme des marchés provençaux. Enfin, le tourisme vert qui profite des nombreux chemins de randonnées et du cadre protégé qu'offrent le Luberon et ses environs.[46].
Les petites structures communales pour la gestion du tourisme, comme les syndicats d'initiative ou les points d'informations, ont tendance à être supprimées et remplacées par des structures intercommunales[53].
Immobilier
Enfin, malgré le classement d'une partie du massif (parc) en zone inconstructible, l'immobilier au sens large, est sans aucun doute l'un des trois principaux moteurs économiques du secteur (avec le tourisme et l'agriculture). Artisans, marchands de matériaux, pépiniéristes, agents immobilier, architectes, entrepreneurs, nombreux sont les gens vivant de l'immobilier et assimilé[46].
Exploitation des richesses du sous-sol
Sur les flancs du Petit et du Grand Luberon, on exploite la richesse des roches calcaires avec de nombreuses carrières où l'on extrait des pierres blanches (Roche d'Espeil, Pierre de Ménerbes, Estaillades).
L'homme a aussi exploité la richesse en fer des terres ocrières au nord du Petit Luberon, au centre et à l'est de la vallée du Calavon[46], mais les guerres mondiales, les coûts de production et l'émergence de nouveaux pays fournisseurs de minerai de fer ont eu raison de cette activité.
Tout au nord, près de Manosque, Géosel-Manosque[54], branche mise en service en 1969 de la société Géostock, a exploité la présence de couches épaisses de sel pour réaliser un stockage d'hydrocarbures liquides pour la réserve stratégique de pétrole. Vingt-six cavités ont été creusées par lessivage du sel, les profondeurs se situant entre -338 et -1 153 mètres. La capacité de stockage est de 422 000 mètres cubes. Géostock et Gaz de France se sont associés pour créer la société Géométhane qui stocke le gaz naturel dans sept cavités, dans les mêmes couches de sel, dont le volume total est de 500 000 mètres cubes[55].
Énergies renouvelables
En raison de son exposition au mistral due à son relief particulier et de la proximité de la vallée du Rhône, la première des deux sources potentielles d'énergies renouvelables du massif est l'énergie éolienne. À partir de l'année 2000, des investisseurs et des bureaux d'études se sont rapprochés des communes au plus fort potentiel. Le 23 juin 2003, une charte a été adoptée par le biais du Parc, après un travail d'information, d'étude et de réflexion, qui rappelle entre autres les contraintes réglementaires[56].
La seconde se trouve dans la filière bois. Depuis 2001, une politique ambitieuse est menée par le Parc. Cette énergie propre a également l'avantage de participer à l'entretien et la protection de la forêt. Sur la superficie de la zone protégée, elle représente un volume de 2 250 000 m3. L'inventaire forestier de 1994 a montré un accroissement de 50 000 m3 par an pour les espèces de pins d'Alep et de pins sylvestres. Les trois quarts de la superficie correspondent à des parcelles où la pente est inférieure à 30 %[56],[57].
Environnement
En 1977, une partie du massif a été classée en parc naturel régional[58]. Ses missions vont de l'urbanisme et de la restauration architecturale à la protection et à l'entretien des milieux naturels, en passant par l'accueil et l'information[59]. En décembre 1997, il a été officiellement admis par l'UNESCO dans le réseau mondial des réserves de biosphère[60].
Article détaillé : Parc naturel régional du Luberon.Par ailleurs, en 1987, la diversité et la richesse en fossiles ont justifié le classement de certains sites en réserve naturelle géologique. Cette dernière est composée de 28 sites répartis sur 20 communes. Pour faire connaître cette richesse, un musée de la paléontologie a été installé dans la Maison du Parc à Apt[61].
Représentations du Luberon
Littérature
Henri Bosco relate ainsi sa première rencontre avec le Luberon, dans un article paru en 1936 (Le feu) :
- Un soir que je m'étais arrêté au nord de la Durance, tu m'es apparu. Je te voyais au loin comme une muraille grisâtre et çà et là bleutée. Parfois, tes masses me paraissaient se modeler sur les formes d'un corps allongé au-delà du fleuve, parfois, tu prenais le poli d'une pensée humaine... Tu proposais au mouvement de mon esprit des itinéraires moraux apparemment faciles, mais tu offrais aussi, avec une insistance grandissante, l'obsession de l'autre versant et l'attrait des quartiers invisibles.
Bosco incarne bien, tel le Clodius du Mas Théotime, le côté sévère du Luberon, ses courbes nettes, ses fermes carrées, bien loin des représentations folkloriques de la Provence « à la Pagnol ».
Jean-Paul Clébert, Luberonnais d'adoption depuis des lustres, a écrit de nombreux livres, malheureusement souvent indisponibles.
Philippe Ragueneau (1917-2003), raconte dans plusieurs de ses livres les ballades du « chat Moune » sur Gordes et le Luberon.
Peter Mayle a beaucoup écrit sur le Luberon et sur ses mœurs. Son livre le plus connu est le best-seller Une année en Provence.
Peinture
Plusieurs maîtres de la peinture ont pris le massif du Luberon comme sujet (de premier plan ou d'arrière-plan) :
- Paul Guigou, né à Villars en 1834, mort en 1871. Exemple d'œuvre : La Durance de Mirabeau
- René Seyssaud, 1867 - 1952. Exemple d'œuvre : Falaise d'ocre
- André Lhote, 1885 - 1962. Exemple d'œuvre : Paysage à Roussillon
- Henri Pertus, 1908 - 1988. Exemple d'œuvre : Paysage du Luberon
- Serge Fiorio, né en 1911 en Suisse. Il a vécu à partir de 1947 à Montjustin, près de Céreste. Il représente le Luberon avec des formes féminines en arrière-plan de composition de scènes. Exemple d'œuvre : "Grand Luberon"
- Jorge Soteras dit Soteras, né en Espagne en 1917, mort à Bonnieux en 1990. Exemple d'œuvre : Paysage du Luberon (huile)
- René Meteyer, né en 1935. Exemple d'œuvre : Luberon du Paraire, mélange de collage papier et de gouache
Cinéma
Le massif du Luberon a servi de décor à un grand nombre de films et téléfilms, parmi lesquels[62] :
- 1924 : Le Miracle des loups de Raymond Bernard
- 1927 : Napoléon d'Abel Gance
- 1935 : Cigalon de Marcel Pagnol
- 1936 : Le Roman d'un tricheur de Sacha Guitry, tourné à Cavaillon et dans la région
- 1954 : Le Mouton à cinq pattes de Henri Verneuil
- 1955 : La Religieuse de Jacques Rivette
- 1958 : Les Amants de Louis Malle, tourné à L'Isle sur la Sorgue et Velleron
- 1960 : Crésus de Jean Giono
- 1965 : Pierrot le fou de Jean-Luc Godard, tourné notamment au pont de Bonpas et sur les bords de Durance
- 1966 : Mouchette de Robert Bresson, tourné à Gargas et Reillanne
- 1968 : Ce sacré grand-père de Jacques Poitrenaud, tourné à Lourmarin et Ansouis
- 1968 : La Maison des bories de Jacques Doniol-Valcroze, tourné à Lourmarin
- 1970 : Heureux qui comme Ulysse avec Fernandel, tourné en partie à Cavaillon, Roussillon et autour d'Apt
- 1975 : Cousin, cousine de Jean-Charles Tacchella
- 1978 : La Femme qui pleure de Jacques Doillon
- 1978 : Le Sucre de Jacques Rouffio
- 1981 : Les Babas cool (autre titre : Quand tu seras débloqué, fais-moi signe) de François Leterrier, tourné à Saignon
- 1983 : L'Été meurtrier avec Isabelle Adjani et Alain Souchon, tourné à Villars
- 1986 : Manon des sources et Jean de Florette, tournés à Mirabeau et Vaugines par Claude Berri
- 1987 : La Maison assassinée de Georges Lautner, tourné à Mane et Gargas
- 1990 : La Gloire de mon père et Le Château de ma mère d'Yves Robert, tourné à Grambois et Vitrolles-en-Luberon
- 1991 : La Belle Histoire de Claude Lelouch, tourné en partie à Roussillon
- 1993 : Le Château des oliviers, série TV de Nicolas Gessner, tournée en partie à Sivergues
- 1993 : A Year in Provence, série TV de la BBC, adaptée du livre de Peter Mayle Une année en Provence, tournée à Lacoste, Ménerbes et Bonnieux
- 1994 : Grosse Fatigue de Michel Blanc
- 1995 : Gazon maudit de Josiane Balasko, tourné entre autres lieux sur Apt et Cavaillon
- 1995 : Le Hussard sur le toit de Jean-Paul Rappeneau, tourné en partie à Cucuron (d'après le roman éponyme de Jean Giono)
- 2003 : 18 ans après de Coline Serreau, tourné à Apt
- 2003 : Swimming Pool de François Ozon, tourné principalement à Ménerbes
- 2003 : Zodiaque, feuilleton télévisé de Michel Rome, tourné à Buoux
- 2005 : L'Homme de sa vie de Zabou Breitman, tourné à Robion, Saumane et Gargas
- 2006 : Une grande année de Ridley Scott, tourné principalement à Bonnieux
- 2006 : Les Vacances de Mr. Bean de Steve Bendelack, tourné à Cavaillon, Oppède-le-vieux
- 2006 : Le Cœur des hommes 2 de Marc Esposito, tourné en partie à Lourmarin
Notes et références
- ↑ Strabon, Géographie, 4,1,3
- ↑ Essai sur la toponymie de la Provence et Dictionnaire étymologique des noms des lieux en France
- ↑ (fr) Descriptions des arts et métiers, Volume 18, publié par J. E. Bertrand, 1781, page 308
- ↑ (fr) Voyage littéraire de Provence: contenant tout ce qui peut donner une idée de ..., Jean-Pierre Papon, Barrois, 1780, page 96
- ↑ (fr) Encyclopédie méthodique: ou par ordre de matières, Volume 23, 1809, page 696
- ↑ (fr) Du Spitznberg au Sahara: étapes d'un naturaliste : au Spitzberg, en Laponie ..., Charles Martins, 1866, page 391
- ↑ (fr) L'hermite en province: ou, Observations sur les mœurs et les ..., Volume 3, Étienne de Jouy, 1820, page 44
- ↑ (fr) Oeuvres complètes d'Etienne Jouy: Avec des éclaircissements et des ..., Volume 9, Etienne de Jouy, 1823, page 217
- ↑ (fr) L'Atlas - Parc naturel régional du Luberon, Natura 2000, le site "massif du Luberon"
- ↑ (fr) Arrêté n° 3455 portant approbation du Schéma départemental d'Analyse et de Couverture des Risques de Vaucluse : le 13 décembre 1999
- ↑ Le Luberon sur Wikimapia
- ↑ a , b et c [pdf] L'Atlas - Parc naturel régional du Luberon, le relief et les pentes
- ↑ (fr) Maison de Provence, terre de tradition - Les massifs de la moyenne montagne (5e paragraphe)
- ↑ Le Guide du routard, édition « Provence », 2001-2002
- ↑ (fr) Carte de la zone Natura 2000 sur le Petit Luberon
- ↑ a et b (fr) Les chemins pour une découverte du Luberon
- ↑ (fr) Parc naturel régional du Luberon : le Petit Luberon
- ↑ (fr) page sur des associations locales
- ↑ [pdf] Plaquette sur les journées du patrimoine
- ↑ a , b , c et d (fr) Géologie du Luberon
- ↑ (fr) Le gargasien, Carnets de Géologie, 2006
- ↑ Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
- ↑ Histoire journalière, de Honoré de Valbelle (1535-1539)
- ↑ In Rothé, annales de l’Institut de Physique du Globe de Strasbourg, 1938
- ↑ (en) Quenet et al., The 14 August 1708 Manosque, France earthquake: new constraintson the damage area from in-depth historical studies, Annals of Geophysics, vol. 47, avril-juin 2004
- ↑ a , b et c [pdf] L'Atlas - Parc naturel régional du Luberon, le climat
- ↑ Roland Sautel, Le Pays d'Apt, n° 191, février 2009, p. 13.
- ↑ a et b [pdf] Parc naturel régional du Luberon - Révision de la charte « Objectif 2007 » - Diagnostic territorial, voir bas de la page 11
- ↑ a , b , c , d et e [pdf] Parc naturel régional du Luberon - Révision de la charte « Objectif 2007 » - Diagnostic territorial, voir page 18
- ↑ a , b , c , d , e et f (fr) Parc naturel régional du Luberon - Les prairies des crêtes
- ↑ [pdf] Parc naturel régional du Luberon - Révision de la charte « Objectif 2007 » - Diagnostic territorial, voir en haut de la page 12
- ↑ (fr) Parc naturel régional du Luberon - La chênaie blanche et la chênaie vert
- ↑ a et b (fr) Parc naturel régional du Luberon - La garrigue
- ↑ a , b et c (fr) Parc naturel régional du Luberon - La faune et la flore des falaises
- ↑ Seules dates vérifiables pour le moment
- ↑ (fr) Population française - Aigle de Bonelli
- ↑ Lou Tresor dóu Felibrige (« le trésor du Félibrige »), dictionnaire provençal-français de Frédéric Mistral (1878)
- ↑ Jacques Buisson-Catil, Luberon des origines, Notices d'Archéologie vauclusienne 4, Avignon, 1997, p.14.
- ↑ (fr) Site internet officiel de l'Association Les Plus Beaux Villages de France
- ↑ Jean Viard, op. cit., p. 17.
- ↑ Jean Viard, op. cit., p. 19.
- ↑ Jean Viard, op. cit., p. 21.
- ↑ Jean Viard op. cit., p. 24.
- ↑ Jean Viard op. cit., p. 26.
- ↑ Jean Viard op. cit., pp. 28-29.
- ↑ a , b , c , d , e , f et g (fr) Économie autour du massif du Luberon
- ↑ Voir Histoire des Côtes du Luberon
- ↑ L'AOC Côtes du Luberon a été obtenue le 28 février 1988.
- ↑ La reconnaissance en AOC Côtes du Ventoux date du 27 juillet 1973, soit environ 15 ans avant l'A.O.C. Côtes du Luberon.
- ↑ Guide Gallimard - Parc naturel du Luberon
- ↑ [pdf] Guide enseignant, « De la soie au textile », voir bas de la page 5
- ↑ Jean Viard op. cit., p. 17-18.
- ↑ [pdf] Parc naturel régional du Luberon - Révision de la charte « Objectif 2007 » - Diagnostic territorial, voir page 70
- ↑ (fr) Géosel-Manosque sur le site de Géostock
- ↑ [pdf]Plaquette Géosel - Géométhane
- ↑ a et b (fr) L'Atlas - Parc naturel régional du Luberon, les énergies renouvelables
- ↑ [pdf] L'Atlas - Parc naturel régional du Luberon, la filière bois
- ↑ (fr) Parc naturel régional du Luberon - Le fonctionnement du Parc
- ↑ (fr) Parc naturel régional du Luberon - Les missions du Parc
- ↑ (fr) Parc naturel régional du Luberon - La réserve de biosphère
- ↑ (fr) Parc naturel régional du Luberon - La réserve naturelle géologique
- ↑ (fr) Filmographie non exhaustive mais très fournie des longs et courts métrages et téléfilms tournés dans le Luberon depuis 1914. Consulté le 1er août 2009.
Voir aussi
Bibliographie
: source utilisée pour la rédaction de cet article
- Histoire
- Jacques Buisson-Catil, Luberon des origines, Conseil général de Vauclue et A. Barthélemy, Avignon, 1997 (ISBN 2879230918)
- Sylvain Gagnière et Jacky Granier, La stèle de Lauris, in Catalogue raisonné des stèles anthropomorphes chalcolithiques du Musée Calvet d'Avignon, Musée Calvet et Aubanel, 1976
- Sylvain Gagnière et Jacky Granier, Nouvelle stèle anthropomorphe néolithique trouvée près de Goult (Vaucluse), Mémoire de l'Académie de Vaucluse, t. X, 1977-1978
- Noël Didier, Henri Dubled et Jean Barruol, Cartulaire de l'Église d'Apt (835-1130), Dalloz, Paris, 1967
- Géographie et géologie
- Pierre Martel et Guy Barruol (sous la direction de), Le pays d'Apt,, vol. 1, Alpes de Lumière, n°51, 1972
- Le massif, le parc
- Collectif, Guides Gallimard-Parc naturel régional Luberon, 1996 (ISBN 2-7424-0277-2)
- Linda Tallah et alii, Le Luberon et Pays d'Apt : 84/2, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2004 (ISBN 978-2877540858)
- Catherine Mansuy, Gabriel Audisio, Hervé Magnin, Georges Guende, Collectif, Parc naturel régional du Luberon, Gallimard, 2007 (ISBN 978-2742417629)
- Randonnées et balades
- Pierre Giffon, Randonnées pédestres dans le Luberon, Edisud, 2006 (ISBN 978-2744905896)
- Gilles Taillardas et Emmanuelle Taillardas, Que faire dans le Parc naturel régional du Lubéron 2004, Dakota Editions, 2004 (ISBN 978-2846400923)
- Serge Bec, Guy Barruol, Roger Fenouil, Georges Guende, Collectif, Le Parc naturel régional du Luberon... : A pied, Fédération Francaise de la Randonnée Pedestre (ISBN 978-2751403026)
- David Tatin (auteur), Jean Chevallier (illustrations), Balades nature dans le Parc naturel régional du Luberon, Dakota Editions, 2005 (ISBN 978-2846401678)
- Habitat et villages du massif
- Yves Dauthier, Trous de mémoire, troglodytes du Luberon et du plateau de Vaucluse, Alpes de Lumière et Parc naturel régional du Luberon, 1999 (ISBN 2906162493)
- Patrick Ollivier-Elliott, Luberon, Carnets d'un voyageur attentif, Edisud (ISBN 2-85744-523-7)
- Hervé Aliquot, Le Luberon, Aubanel, Avignon, 1991 (ISBN 2700601440)
- Adrienne Borrelly (auteur), Eric d' Hérouville (photographies), Une maison dans le Luberon, Aubanel, 2005 (ISBN 978-2700603552)
- Économie et démographie
- Jean Viard (sous la direction de), Les pays du Luberon dans le miroir de 2015, Codil / Éditions de l'aube, La Tour-d'Aigues, 1994 (ISBN 2876781654)
- Histoires autour du massif
- Jean-Paul Clébert, Mémoire du Luberon, Aubanel, 1995 (ISBN 2-7006-0206-4)
- Evelyne Jouval, Luberon : Traces de mémoire, Transbordeurs, 2005 (ISBN 978-2849570241)
- Divers
- Jean-François Lemoine, Aimer la Provence, Ouest France, 1985 (ISBN 2-85882-764-8)
- Hélène de Turckheim, Mon Luberon, Michel Lafon, 2002 (ISBN 978-2840988014)
Articles connexes
Liens externes
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