- Hilaire De Chardonnet
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Hilaire de Chardonnet
Hilaire de Chardonnet Naissance 1er mai 1839
BesançonDécès 11 mars 1924 (à 85 ans)
ParisNationalité France Profession(s) Ingénieur, scientifique, industriel, inventeur de la soie artificielle et fondateur d'une importante industrie du textile de Besançon Le comte Hilaire de Chardonnet (né Louis-Marie Hilaire Bernigaud de Chardonnet) (1er mai 1839 - 11 mars 1924) est un ingénieur scientifique et industriel de Besançon, inventeur de la soie artificielle et fondateur d'une importante industrie du textile de Besançon (rebaptisé Rhodia en 1954 après rachat par Rhône Poulenc).
Biographie
Fils d'un père ancien sous-préfet royaliste sous la restauration de la monarchie française entre 1814 et 1830, il naît le 1er mai 1839 au 2 place Jean-Cornet à Besançon dans l'ancien hôtel Bruchon (hôtel Petit-de-Marivat de 1732).
Etude Polytechnique
Il suit des études à la faculté des Sciences de Besançon ; il est ensuite admis à l'École polytechnique en 1859 avec le futur président de la République française Sadi Carnot (promotion X1857).
Exile politique en Autriche à la révolution Française
En 1861 il manifeste son hostilité et son intention de ne pas servir le second Empire de Napoléon III en démissionnant de l'École polytechnique d'où il sort malgré tout ingénieur des ponts et chaussées et s'exile en Autriche avec le comte de Chambord Henri d'Artois d'où ils œuvrent pour leurs idées politiques et pour ses intérêts royalistes.
Il se marie avec Marie-Antoine Camille de Ruoltz-Montchall. De cette union, naîtra Anne de Chardonnet (1869-1926), sculpteur et élève des sculpteurs Mathurin Moreau et Jules Franceschi, puis vicomtesse de Pardieu (Auteur du buste en marbre du comte ci-dessous, exposé au Musée des beaux-arts de Besançon).
Après la mort du comte de Chambord en 1883, le comte Hilaire de Chardonnet s’éloigne de la politique, cherche à oublier ses désillusions et à se résigner à la nouvelle République.
Chercheur scientifique multi disciplinaire
Il s'engage alors totalement dans une carrière de chercheur scientifique à laquelle il a consacré déjà beaucoup de son temps. Il crée dans sa maison de la place de l’État-Major à Besançon un important laboratoire et s'intéresse entre autres au téléphone, à l'automobile, aux rayons ultraviolets, à la photographie dans l'obscurité ...
Étude de la soie naturelle
Il est chargé d'une étude sur une maladie du ver à soie (sériciculture) qui frappe l'industrie textile française d'alors sous l'orientation du franc-comtois Louis Pasteur. Il a alors l'idée d’essayer de reproduire en laboratoire, puis dans l’industrie, une des créations les plus délicates de la nature : la soie.
Invention de la soie artificielle
Il installe son premier atelier de recherche et d'expérimentation de filature de soie artificielle à Gergy près de Chalon-sur-Saône dans la villa « La Croix Blanche » qu'il a héritée de son père.
En 1884, âgé de 45 ans, il entre alors dans l'histoire des grands inventeurs et connaît la célébrité et la fortune en inventant la soie artificielle à base de cellulose et de collodion et en parvenant à obtenir la même qualité qu'avec la soie naturelle : brillant, ténuité, légèreté... Il dépose un brevet cette même année pour la fabrication de fils artificiels à partir de la nitrocellulose.
Il est élu à l'Académie de Besançon en 1884 et en devient le président en 1896-97, puis consacre trente ans de sa vie à son invention.
Production industrielle de la soie artificielle
En 1892 il se lance dans la production industrielle totalement nouvelle du textile de soie artificielle en créant ses premières usines à Besançon en concurrencant très avantageusement la soie naturelle importée de Chine et du Japon.
Le 12 mai 1919, il est élu membre de l'Académie des sciences de l'Institut de France, section applications de la science à l'industrie.
Disparition et succession
Il disparaît le 11 mars 1924 à Paris[1]à l'âge de 85 ans, pauvre.
En 1954 ses usines de Besançon sont rachetées par Rhône Poulenc Textile, rebaptisée Rhodia et spécialisée en fabrication du fil Nylon et Tergal avant de fermer leur porte définitivement en 1981 suite à concurrence du textile internationale.
Un lycée de Chalon-sur-Saône en Bourgogne porte son nom.
Notes et références
- ↑ Domicilié au 22, Place Malesherbes, Paris 17e
Voir aussi
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