Parc naturel regional du Luberon

Parc naturel regional du Luberon

Parc naturel régional du Luberon

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Parc naturel régional du Luberon
Région : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département(s) : Vaucluse et Alpes-de-Haute-Provence
Nombre de communes : 72
Date de création : 31 janvier 1977
28 mai 1997 Révision
Superficie : 174 726 ha
Nombre d'habitants : 151 718 hab.
Administration : Fédération des parcs naturels régionaux de France
Site Web : Site officiel


Le Parc naturel régional du Luberon est un parc naturel en Luberon, massif montagneux français peu élevé qui s'étend d'est en ouest entre les Alpes-de-Haute-Provence et le Vaucluse et qui comprend trois « montagnes » : le Luberon oriental, le Grand Luberon et le Petit Luberon. Il abrite une faune et une flore d’une exceptionnelle diversité ainsi qu’un patrimoine architectural et paysager de grande valeur.

Sommaire

Situation

Le parc s'étend sur deux départements, le Vaucluse (84) et les Alpes-de-Haute-Provence (04) et il accueille soixante-douze communes depuis 2005 et 155 000 habitants. Il a une superficie de 174 726 hectares et s'étend de Cavaillon à l'ouest jusqu'à la limite du parc naturel régional du Verdon à l'est, la Durance faisant office de frontière entre les deux. Au nord, le Luberon est bordé par les vallées du Coulon-Calavon et du Largue, où l'on distingue le bassin d'Apt, à l'Ouest, de celui de Manosque-Forcalquier, à l'est. Toujours vers le nord, les Monts de Vaucluse servent de contreforts aux massifs du Ventoux et de Lure. Vers le sud, le Luberon domine le bassin de la Durance et le pays d'Aigues. [1]

Le territoire du Parc

Le territoire du parc

Les communes de la zone d'influence du parc

Il s'agit en fait de communes dans la "zone d'influence du parc", communes ayant signé la charte du Parc. Elles sont au nombre de soixante-douze et couvrent des communes du Luberon nord et du Luberon sud mais aussi de la vallée du Calavon et de la partie sud des Monts de Vaucluse comme Gordes ou Joucas.
Quatre villes ont plus de dix mille habitants : Cavaillon, Apt, Manosque et Pertuis

Géologie

Sur l'échelle des temps géologiques, le Luberon est constitué de roches datant de la fin de l'ère secondaire jusqu'au milieu de l'ère tertiaire.

Le massif montagneux est formé de terrains secondaires (crétacé inférieur), la plaine qui l'entoure est principalement tertiaire.

Pour cette raison, cette région est connue comme riche en fossiles de la fin de l'ère secondaire

Le "Petit Luberon" est constitué d'une zone très large de calcaires marneux coupés par des bancs de calcaire plus durs (Néocomien) formant de grandes falaises. Sur le versant nord, c'est le barrémien qui occupe la plus grande surface.

Le "Grand Luberon" est formé de calcaires marneux qui lui donnent son aspect arrondi (Hauterivien).

Sismicité

Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Les autres cantons du département sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[2].

Dans le passé, des séismes d'intensité VIII (soit autour de la magnitude 5 environ sur l'échelle ouverte de Richter) ont eu lieu le long du système de failles de la Moyenne Durance, dans la région de Manosque : à Manosque le 13 décembre 1509[3] puis le 14 août 1708[4],[5], à Beaumont-de-Pertuis en mars 1812, à Volx en mai 1913 ; la périodicité apparente d'environ cent ans de ces seismes fait que certains s'attendent à un séisme dans cette zone dans les prochaines années.

Le tremblement de terre du 14 novembre 1887 est le mieux connu ; il s'est manifesté à Cavaillon avec le plus d'intensité, mais a été ressenti à des kilomètres à la ronde. Il a ainsi ébranlé le clocher de l'église de Gordes.

Relief

Vallée de l'Aigue brun

Tout le territoire du parc naturel régional du Luberon est marqué par un relief accidenté entrecoupé de larges vallées.
Au nord du parc, le massif des Monts de Vaucluse orienté Est-Ouest forme le contrefort aux montagnes du Ventoux et de Lure.
A l'ouest, les plaines de Joucas et de Coustellet sont séparées du bassin d'Apt par les collines de Goult et de Roussillon.
Au centre du parc, la "montagne du Luberon" est la colonne vertébrale du parc et constitue le principal relief. Ses pentes orientée au sud sont trés abrupte alors que ses pentes nord sont plus douces vers le bassin d'Apt.
L'extrémité orientale du massif forme le Luberon Oriental avec un relief plus arrondi formé de collines aux pentes douces dominé par le sommet de Bellevue.
Au sud, la vallée de la Durance longe le parc. L'automne et la fonte des neiges en hiver peuvent élargir le lit jusqu'à un kilomètre par endroit. Un fort pourcentage de l'eau alimente des barrages et des canaux destinés aux différents besoins de l'homme (irrigation, eau domestique, énergie, ...)[6]

Montagne / Massif Altitude Minimale Altitude Maximale Sommet
Petit Luberon 110 m 727 m Mourre de Cairas
Grand Luberon 350 m 1 125 m Mourre Nègre
Luberon Oriental 280 m 791 m sommet de Bellevue
Monts de Vaucluse 200 m 1 256 m Signal de Saint-Pierre

Reconnaissance de l'UNESCO

En décembre 1997, le Luberon a été officiellement admis par l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture) dans le réseau mondial des réserves de biosphère (MAB).[7]

La charte du parc

Selon l'article 3[7] de la Charte : "la délimitation du périmètre du Parc naturel régional du Luberon concilie deux approches :

  • Une approche territoriale fondée sur des critères physiques et biogéographiques
  • Une approche socio-économique prenant en compte les relations existantes entre les villes-centres (Apt, Cavaillon, Manosque, Pertuis) et les communes rurales environnantes."

Liste des communes adhérentes à la charte du PNR Luberon

Le Luberon obtient le classement "parc naturel régional" en 1977. Ce classement a été renouvelé pour dix ans par un décret du 28 mai 1997. Soixante-et-onze communes ont approuvé la charte du parc naturel régional du Luberon.[8]

Les communes adhérentes au parc naturel régional du Luberon (février 2005) sont :


  • Les communes du parc dans le Vaucluse :
Les communes du parc A-G Les communes du parc J-P Les communes du parc R-V


  • Les communes du parc dans les Alpes-de-Haute-Provence :
Les communes du parc A-M Les communes du parc O-S Les communes du parc S-V

Le terroir

L'ocre de Roussillon a donné sa couleur aux maisons

La mer, en se retirant il y a des millions d'années, a légué aux hommes un trésor sédimentaire : l'ocre, précieux colorant. Près du village de Roussillon, de grandes carrières ont été exploitées depuis la fin du XVIIIe siècle. Elles ont employé mille personnes jusqu'en 1930. Aujourd'hui, à Gargas, une demi-douzaine y travaillent. Il en demeure un paysage de falaises rouges sculptées à la fois par la nature et les artisans. Le site est rendu aux promeneurs. L'ocre a été utilisée dans le revêtement des façades, pour les papiers peints et la toile cirée.

Petit Luberon au niveau de Robion

Activités économiques

Agriculture et élevage (fruits, légumes, vins, mouton, lavande), agro-alimentaire (confiserie, conditionnement, expédition), tourisme, immobilier et construction sont les principales activités que l'on retrouve sur les communes du territoire.

Agriculture et productions

Bas-relief d'époque gallo-romaine : commerce du vin sur la Durance (Cabrières-d'Aigues)

La majeure partie des hauteurs du massif se situe dans une zone protégée où toute culture est interdite. Cependant, sur les contreforts du massif, on retrouve des arbres fruitiers (principalement amandiers, cerisiers, oliviers) et des vignes[9]. Cette culture est très ancienne et l'on estime que les premières implantations de vignobles en Luberon remontent à l'installation des Romains dans le Luberon en l'an -120[10].

Une appellation d'origine contrôlée (AOC) « Côtes du Luberon » regroupe de nombreux producteurs[11]. Cette appellation concerne les vignobles implantés au sud de la RN 100 (dans la vallée nord du Petit Luberon). Au nord, ils appartiennent à l'AOC « Côtes du Ventoux »[12]. Les plateaux apposés ou accolés au massif offrent aussi de nombreuses traces d'agriculture ancienne ; de nombreux vestiges y ont été retrouvés, notamment sur le plateau de Claparèdes. Enfin, on trouve aussi des cultures d'herbes aromatiques, de lavandins (trop bas pour une culture de « lavandes vraies ») et autres essences[9].

La magnanerie de Mirabeau

Historiquement, l'élevage du ver à soie fut très important dans le secteur du Luberon[13], mais il a disparu suite à des épizooties (pébrine) qui ont décimé les populations, mais aussi à cause de la modernisation de l'industrie textile, notamment avec la fabrication d'une « soie » artificielle (viscose) par le comte Hilaire de Chardonnet en 1884[14]. De nombreuses bâtisses, principalement des mas, ont gardé des traces de ces magnaneries (pièces dédiées à l'élevage du ver à soie). On produit aussi dans le Luberon du miel (apiculture) et on élève des chèvres pour la fabrication de fromages[9].

Tourisme

Hormis l'agriculture, l'économie la plus facilement identifiable autour du massif du Luberon est liée au tourisme. Même les producteurs viticoles semblent tenir compte du développement du tourisme et de plus en plus de domaines proposent en plus de la traditionnelle dégustation de véritables cours d'initiation à l'œnologie. Le parc du Luberon lui-même devient objet commercial (par exemple avec la « maison du parc » à Apt ou la création de labels)[9].

On peut considérer trois principales sortes de tourisme en Luberon. Tout d'abord, le tourisme historique et culturel qui s'appuie sur un patrimoine riche des villages perchés ou sur des festivals. Ensuite, le tourisme détente qui se traduit par un important développement des chambres d'hôtes, de l'hôtellerie et de la location saisonnière, par une concentration importante de piscines et par des animations comme des marchés provençaux. Enfin, le tourisme vert qui profite des nombreux chemins de randonnées et du cadre protégé qu'offrent le Luberon et ses environs.[9].

Les petites structures communales pour la gestion du tourisme, comme les syndicats d'initiative ou les points d'informations, ont tendance à être supprimées et remplacées par des structures intercommunales[15].

Immobilier

Enfin, malgré le classement d'une partie du massif (parc) en zone inconstructible, l'immobilier au sens large, est sans aucun doute l'un des trois principaux moteurs économiques du secteur (avec le tourisme et l'agriculture). Artisans, marchands de matériaux, pépiniéristes, agents immobilier, architectes, entrepreneurs, nombreux sont les gens vivant de l'immobilier et assimilé[9].

Exploitation des richesses du sous-sol

Sur les flancs du Petit et du Grand Luberon, on exploite la richesse des roches calcaires avec de nombreuses carrières où l'on extrait des pierres blanches (Roche d'Espeil, Pierre de Ménerbes, Estaillades).

L'homme a aussi exploité la richesse en fer des terres ocrières au nord du Petit Luberon, au centre et à l'est de la vallée du Calavon[9], mais les guerres mondiales, les coûts de production et l'émergence de nouveaux pays fournisseurs de minerai de fer ont eu raison de cette activité.

Énergies renouvelables

En raison de son exposition au mistral due à son relief particulier et de la proximité de la vallée du Rhône, la première des deux sources potentielles d'énergies renouvelables du massif est l'énergie éolienne. À partir de l'année 2000, des investisseurs et des bureaux d'études se sont rapprochés des communes au plus fort potentiel. Le 23 juin 2003, une charte a été adoptée par le biais du Parc, après un travail d'information, d'étude et de réflexion, qui rappelle entre autres les contraintes réglementaires[16].

La seconde se trouve dans la filière bois. Depuis 2001, une politique ambitieuse est menée par le Parc. Cette énergie propre a également l'avantage de participer à l'entretien et la protection de la forêt. Sur la superficie de la zone protégée, elle représente un volume de 2 250 000 m3. L'inventaire forestier de 1994 a montré un accroissement de 50 000 m3 par an pour les espèces de pins d'Alep et de pins sylvestres. Les trois quarts de la superficie correspondent à des parcelles où la pente est inférieure à 30 %[16],[17].

Cinéma

Plusieurs communes du parc naturel du Luberon ont servi de décor à des films[18] :

Liens externes

Références et notes

  1. territoire du parc du Luberon
  2. Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
  3. Histoire journalière, de Honoré de Valbelle (1535-1539)
  4. In Rothé, annales de l’Institut de Physique du Globe de Strasbourg, 1938
  5. Quenet et al., The 14 August 1708 Manosque, France earthquake: new constraintson the damage area from in-depth historical studies, Annals of Geophysics, vol. 47, avril-juin 2004
  6. http://www.atlas-parcduluberon.com/ le relief et les pentes
  7. a  et b L'Atlas - Parc naturel régional du Luberon
  8. site de la fédération des parcs naturels régionaux de France et site du parc naturel régional du Luberon.
  9. a , b , c , d , e , f  et g Économie autour du massif du Luberon
  10. voir "Historique" dans Côtes du Luberon
  11. L'AOC Côtes du Luberon a été obtenue le 28 février 1988.
  12. La reconnaissance en AOC Côtes du Ventoux date du 27 juillet 1973, soit environ 15 ans avant l'A.O.C. Côtes du Luberon.
  13. Guide Gallimard - Parc naturel du Luberon
  14. [pdf] Guide enseignant, « De la soie au textile », voir bas de la page 5
  15. [pdf] Parc naturel régional du Luberon - Révision de la charte « Objectif 2007 » - Diagnostic territorial, voir page 70
  16. a  et b L'Atlas - Parc naturel régional du Luberon, les énergies renouvelables
  17. L'Atlas - Parc naturel régional du Luberon, la filière bois
  18. Filmographie non exhaustive mais très fournie des longs et courts métrages et téléfilms tournés dans le Luberon depuis 1914.
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