Armand Fallières

Armand Fallières
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Armand Fallières
Armand Fallieres.jpg
Portrait officiel du président Fallières
par Eugène Pirou

Mandats
9e président de la République française
18 février 190618 février 1913
(&&&&&&&&&&&025577 ans, 0 mois et 0 jour)
Élection 17 janvier 1906
Président du Conseil Maurice Rouvier
Ferdinand Sarrien
Georges Clemenceau
Aristide Briand
Ernest Monis
Joseph Caillaux
Raymond Poincaré
Aristide Briand
Prédécesseur Émile Loubet
Successeur Raymond Poincaré
Président du Sénat
3 mars 189913 février 1906
Prédécesseur Émile Loubet
Successeur Antonin Dubost
42e président du Conseil des ministres français
(51e chef du gouvernement)
29 janvier17 février 1883
Président Jules Grévy
Gouvernement Gouvernement Fallières
Prédécesseur Charles Duclerc
Successeur Jules Ferry
Garde des Sceaux, ministre de la Justice
17 mars 189027 février 1892
Président Sadi Carnot
Président du Conseil Charles de Freycinet
Gouvernement Gouvernement Freycinet (4)
Prédécesseur François Thévenet
Successeur Louis Ricard
30 novembre 18873 avril 1888
Président Jules Grévy
Sadi Carnot
Président du Conseil Maurice Rouvier
Pierre Tirard
Gouvernement Gouvernement Rouvier (1) et Tirard (1)
Prédécesseur Charles Mazeau
Successeur Jean-Baptiste Ferrouillat
Ministre des Cultes
17 mars 189027 février 1892
Président Sadi Carnot
Président du Conseil Charles de Freycinet
Gouvernement Gouvernement Freycinet (4)
Prédécesseur François Thévenet
Successeur Louis Ricard
13 septembre 188221 février 1883
Président Jules Grévy
Président du Conseil Charles Duclerc
Lui-même
Gouvernement Gouvernement Duclerc et Fallières
Prédécesseur Paul Devès
Successeur René Waldeck-Rousseau
Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts
22 février 188917 mars 1890
Président Sadi Carnot
Président du Conseil Pierre Tirard
Gouvernement Gouvernement Tirard (2)
Prédécesseur Édouard Locroy
Successeur Léon Bourgeois
20 novembre 18836 avril 1885
Président Jules Grévy
Président du Conseil Jules Ferry
Gouvernement Gouvernement Ferry (2)
Prédécesseur Jules Ferry
Successeur René Goblet
Ministre de l'Intérieur
30 mai12 décembre 1887
Président Jules Grévy
Sadi Carnot
Président du Conseil Maurice Rouvier
Gouvernement Gouvernement Rouvier (1)
Prédécesseur René Goblet
Successeur Ferdinand Sarrien
7 août 188221 février 1883
Président Jules Grévy
Président du Conseil Charles Duclerc
Lui-même
Gouvernement Gouvernement Duclerc et Fallières
Prédécesseur René Goblet
Successeur Pierre Waldeck-Rousseau
Ministre des Affaires étrangères
29 janvier17 février 1883
Président Jules Grévy
Président du Conseil Lui-même
Gouvernement Gouvernement Fallières
Prédécesseur Charles Duclerc
Successeur Paul-Armand Challemel-Lacour
Biographie
Nom de naissance Clément Armand Fallières
Date de naissance 6 novembre 1841
Lieu de naissance France Mézin, Lot-et-Garonne (France)
Date de décès 22 juin 1931 (à 89 ans)
Lieu de décès France Villeneuve-de-Mézin (aujourd'hui Lannes), Lot-et-Garonne (France)
Nature du décès Insuffisance cardiaque
Parti politique ARD - PRD
Conjoint Jeanne Bresson
Enfants Anne Fallières, ép. Lanes
André Fallières
Diplômé de Facultés de droit des universités de Toulouse et Paris
Profession Avocat
Religion catholique

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Présidents de la République française
Présidents du Conseil des ministres français

Clément Armand Fallières, né le 6 novembre 1841 à Mézin (Lot-et-Garonne) et mort le 22 juin 1931 à Villeneuve-de-Mézin (Lot-et-Garonne), est un homme d'État français, figure de la IIIe République.

Ministre à plusieurs reprises, y compris de l'Intérieur ou encore des Affaires étrangères, président du Conseil des ministres, puis enfin président du Sénat, la carrière d'Armand Fallières parvient au sommet avec son élection à la présidence de la République française, le 18 février 1906.

Sommaire

Biographie

Ses débuts

Armand Fallières est issu d'une famille relativement modeste, localisée à Mézin (Lot-et-Garonne). Son grand-père paternel Joseph Fallières (1781-1866) est forgeron et petit viticulteur, son père Pierre Fallières (1810-1874) greffier de justice à Nérac. Il débute ses études au lycée Guez de Balzac d'Angoulême. Il devient avocat à Nérac après des études de droit à Toulouse et à Paris. Le 14 janvier 1868 il épouse à la mairie de Nérac Jeanne Bresson (1849-1934), qui lui donne deux enfants, Anne-Marie Fallières et André Fallières ; la même année il est élu membre du conseil municipal de Nérac, dont il devient maire en 1871, entrant également au Conseil général de Lot-et-Garonne.

En 1876, il entre à la Chambre des députés comme député de Lot-et-Garonne et siège parmi les républicains de gauche. Le 18 mai 1877, il fait partie des 363 parlementaires qui votent la motion de censure contre le duc de Broglie. Après la dissolution du Parlement par Mac Mahon, les nouvelles élections sont une victoire pour la gauche, et Fallières retrouve son siège.

De mai à septembre 1877, il est de nouveau maire de Nérac. Il est secrétaire d'État à l'Intérieur dans les cabinets Freycinet et Ferry, puis ministre de l'Intérieur du 7 août 1882 au 29 janvier 1883 dans le cabinet Duclerc, avant de diriger un éphémère cabinet de trois semaines, du 29 janvier au 17 février 1883. Il est de nouveau ministre à de nombreuses reprises entre 1883 et 1892 (Intérieur, Justice et Instruction publique). Il devient sénateur du Lot-et-Garonne en 1890 . Fallières s’inscrit dans trois groupes : la gauche républicaine, l’union républicaine et la gauche démocratique. Lorsque cette pluralité de groupes n’est plus admise, il choisit le groupe de la gauche démocratique " le plus avancé des trois ". De 1892 à 1899, Fallières, simple sénateur fait preuve d’une grande discrétion : il ne prend pas une seule fois la parole en séance publique.

Le 1er mars 1899, il vote contre la « loi de dessaisissement » dans l’affaire Dreyfus. Deux jours plus tard, il est élu président du Sénat au 2e tour de scrutin. Il succède à ce poste à Émile Loubet, élu président de la République, auquel il succédera par ailleurs à l’Élysée, sept ans plus tard.

Fallières est constamment réélu président du Sénat jusqu’en 1906. A ce titre, il préside la Haute Cour de Justice qui juge, en 1899, Déroulède, Buffet, Ramel et Godefroy pour l’affaire de la caserne de Reuilly, liée à la tentative de coup d'État pendant les obsèques du président Félix Faure.

Président de la République

Le président Fallières, en 1910.

Élu le 17 janvier 1906, il succède à Émile Loubet en remportant la victoire face à Paul Doumer, 78 voix les séparant. Il devient ainsi le 9e président de la IIIe République. Il entre en fonctions le 18 février.

Opposant à la peine de mort, il gracie systématiquement les condamnés à mort pendant les premiers temps de son mandat.

En 1907, lors de son voyage officiel en Lot-et-Garonne, il inaugure le monument commémoratif de Léopold Faye à Marmande. Léopold Faye (né en 1828 et mort en 1900) fut maire, puis conseiller général de Marmande, conseiller général et président du Conseil général de Lot-et-Garonne entre 1871 et 1874.

Au cours de sa présidence il travaille au renforcement de la Triple Entente : en 1908, il se rend en visite au Royaume-Uni et le 31 juillet 1909 rencontre Nicolas II à Cherbourg ; en mai 1911, il se rend en Belgique, et, en juillet de la même année, aux Pays-Bas ; ces deux visites d'État se déroulent au moment de la 2e crise marocaine (Coup d'Agadir), alors que les troupes françaises commencent à occuper le Maroc.

En 1912, il instaure l'isoloir qui permet d'organiser les votes secrets et c'est aussi lors de cette même année, le 17 avril, qu'il présente ses condoléances au roi George V et au président américain William Howard Taft pour les nombreuses victimes du naufrage du Titanic. Parti en vacances, il oublie en revanche d'adresser ses condoléances aux familles françaises endeuillées.

Fin de sa vie

Son mandat se termine en 1913. Il choisit de ne pas se représenter, comme le montre un de ses aphorismes : « la place n'est pas mauvaise, mais il n'y a pas d'avancement »[1]. Il meurt le 22 juin 1931 dans sa résidence de Loupillon, à l'âge de 89 ans d'une crise cardiaque. Son épouse Jeanne décède en 1939.

Fonctions

Mandats électifs

Fonctions gouvernementales

Durant les années Fallières

Le début du XXe siècle a vu apparaître l’éclairage au gaz puis l'électricité, l'eau courante, l'automobile et le réseau ferroviaire. Mais encore…

  • Un ouvrier gagne en moyenne 1 100 Francs net annuels.
  • En 1901, de nombreux enfants meurent en bas âge, chaque femme élève en moyenne deux enfants.
  • Les savoirs fondamentaux - lecture, écriture, calcul - constituent le bagage du plus grand nombre. En 1902, une réforme adapte l’enseignement secondaire aux nécessités de la vie moderne en attribuant une plus grande place aux sciences et aux langues étrangères.
  • Après le certificat d’études, plus de la moitié des enfants entrent dans la vie active dès 13 ou 14 ans. Une grande majorité rejoint ses parents dans le secteur agricole, quelques-uns à l'usine ou en service domestique, un tiers poursuit des études.
  • Jusqu’au milieu du XXe siècle en milieu rural, l’occitan et le patois s’utilisent tous les jours.

C'est durant la présidence de Fallières qu'a pris fin l'Affaire Dreyfus par deux événements :

  • Par la loi du 13 juillet 1906, Dreyfus est réintégré partiellement dans l'armée, au grade de chef d'escadron (commandant).
  • Le 4 juin 1908, les cendres du plus illustre défenseur de Dreyfus, l'écrivain Émile Zola, sont transférées au Panthéon.

Anecdotes

  • Le 25 décembre 1908, en effectuant une promenade sur les Champs-Élysées, un garçon de café, qui fut camelot du roi, nommé Jean Mattis se jette sur le président Fallières pour lui tirer la barbichette. Mais Armand Fallières réagit un peu brusquement en voyant l'énergumène et fut griffé au cou et à l'oreille droite. Jean Mattis écopa de quatre ans de prison.
  • Le président Fallières était assez corpulent, ce qui provoquait des rires et des moqueries de la part de certains chansonniers.
  • Il avait la réputation dans le tout-Paris de ne jamais prendre seul ses décisions, ce qui donna lieu à une chanson acerbe à son sujet.
  • Il pourrait avoir donné le nom usuel de Vieil-Armand au Hartmannswillerkopf, sommet alsacien situé au-dessus de Cernay près de Thann et qui fut le lieu d'une bataille entre Français et Allemands en 1915.
  • Dans sa ville natale, une imposante statue de bronze fut édifiée, en 1938, pour honorer sa mémoire. Ce monument de près d'une tonne en l'honneur du « patriarche de la République » selon l'expression de l'historien Jean-Pierre Koscielniak attira les foudres du gouvernement de Vichy qui souhaita le détruire, en 1942[2].
  • Le collège de Mezin et le lycée agricole de Nérac portent aujourd'hui le nom d'Armand Fallières.

Références

  1. Bertrand Meyer-Stabley, Les dames de l'Élysée - Celles d'hier et de demain, Librairie Académique Perrin, Paris
  2. (arkheia-revue.org) Jean-Pierre Koscielniak, Fallières : une statue encombrante, Arkheia, Montauban, 2008.

Liens externes

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Bibliographie

  • Stéphane Baumont, Fallières ou la République de la province, Éché, 1988.
  • Hubert Delpont et Janine Dréano-Sestacq, Fallières, la République aux champs, AVN, 1996, 258 pages.
  • Frédéric Lavignette, L'affaire Liabeuf. Histoires d'une vengeance, Fage éditions, 2011.

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Armand Fallières de Wikipédia en français (auteurs)

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