- Ferdinand Sarrien
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Ferdinand Sarrien Ferdinand SarrienMandats 74e président du Conseil des ministres français 14 mars 1906 – 25 octobre 1906 Président Armand Fallières Gouvernement Sarrien Législature VIIIe législature Prédécesseur Maurice Rouvier Successeur Georges Clemenceau Biographie Nom de naissance Jean Marie Ferdinand Sarrien Date de naissance 15 octobre 1840 Lieu de naissance Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire) (France) Date de décès 25 mai 1928 Lieu de décès Paris (France) Nationalité française Parti politique Parti radical Profession Avocat Présidents du Conseil des ministres français modifier Jean Marie Ferdinand Sarrien, né en 15 octobre 1840 à Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire) et mort en 28 novembre 1915 à Paris, est un avocat et homme politique français.
Sommaire
Biographie
Ferdinand Sarrien est né le 15 octobre 1840 à Bourbon-Lancy. Après des études de droit, il devient avocat. Pendant la guerre franco-prussienne de 1870, il se fait remarquer et est même décoré. Membre du parti républicain, il devient maire de sa ville natale. En 1873 il est cependant révoqué par le cabinet monarchiste du duc de Broglie.
En 1876, Sarrien est élu député de Saône-et-Loire et siège aux côtés des radicaux. Il devient très vite l'un des piliers de ce parti. Dès 1885, il participe au gouvernement et obtient à plusieurs reprises les portefeuilles de l'Intérieur et de la Justice. Il est ainsi Garde des Sceaux au cours de l'Affaire Dreyfus.
Radical modéré, Sarrien évite de se compromettre avec la politique combiste, ce qui lui vaut la sympathie des modérés du centre.
Après la chute de Combes (janvier 1905) et le passage de Rouvier au pouvoir (janvier 1905- mars 1906), le Président Armand Fallières décide de le nommer Président du Conseil. En effet, ce personnage effacé mais influent est capable de rassembler les différences forces du centre et du parti radical. C'est ainsi que Sarrien parvient à constituer une équipe prestigieuse. Il nomme Léon Bourgeois ministre des Affaires étrangères, Raymond Poincaré aux Finances, Aristide Briand au sulfureux ministère des Cultes. Surtout, il parvient à faire entrer au gouvernement Georges Clemenceau, lequel prend le portefeuille de l'Intérieur. Clemenceau se considère d'ailleurs comme le véritable chef du gouvernement, ne cachant son mépris pour le président du Conseil: "Ça ? rien !"
La qualité de cette équipe et les fortes personnalités de Briand et Clemenceau éclipsent bien vite Sarrien. Le premier parvient à régler les suites de la loi de 1905 tandis que le Tigre fait face à d'importants mouvements sociaux. Il réprime ainsi très sévèrement la grande grève des mineurs du Nord, n'hésitant pas à utiliser la troupe pour disperser les ouvriers. Le ministère enterre également l'Affaire Dreyfus. Le 13 juillet 1906, Alfred Dreyfus est réintégré dans l'armée au rang de chef d'escadron tandis que les cendres de Zola sont transférées au Panthéon.
Les élections de mai 1906 sont un succès pour la majorité. Les Français ont dans l'ensemble été rassurés par la répression du mouvement ouvrier. Peu après, le 10 juillet, la Chambre vote une loi instituant le repos hebdomadaire obligatoire. Inspirée par Clemenceau, cette initiative accélère sa marche vers le pouvoir.
Usé par la maladie (il souffre d'entérite chronique), Sarrien démissionne le 17 octobre 1906, laissant le champ libre au Tigre.
Devenu sénateur en 1908, il décède à Paris en 1915.
Mandats électifs
- 1876 : député (gauche radicale) de Saône-et-Loire
- 1908 : sénateur de Saône-et-Loire
- Président du Conseil général de Saône-et-Loire
Fonctions ministérielles
Il a exercé les fonctions de président du Conseil des ministres du 14 mars 1906 - 20 octobre 1906 (voir gouvernement Ferdinand Sarrien).
Il fut ministre:
- du 6 avril 1885 au 29 décembre 1885 : ministre des Postes et Télégraphes, dans le gouvernement Henri Brisson (1)
- du 7 janvier 1886 au 3 décembre 1886 : ministre de l'Intérieur, dans le gouvernement Charles de Freycinet (3)
- du 11 décembre 1886 au 17 mai 1887 : garde des Sceaux, ministre de la Justice, dans le gouvernement René Goblet
- du 12 décembre 1887 au 30 mars 1888 : ministre de l'Intérieur, dans le gouvernement Pierre Tirard (1)
- du 30 mars 1896 au 29 avril 1896 : ministre de l'Intérieur dans le gouvernement Léon Bourgeois
- du 26 juin 1898 au 1er novembre 1898 : garde des sceaux, ministre de la Justice et ministre des Cultes dans le gouvernement Henri Brisson (2)
Bibliographie
- Yvert Benoît (dir.), Premiers ministres et présidents du Conseil. Histoire et dictionnaire raisonné des chefs du gouvernement en France (1815-2007), Paris, Perrin, 2007, 916 p.
Notes et références
Chronologies
Catégories :- Ministre de la Troisième République
- Président du Conseil de la Troisième République
- Ancien conseiller général de Saône-et-Loire
- Ancien président de conseil général
- Ancien député de Saône-et-Loire (troisième République)
- Ancien sénateur de Saône-et-Loire
- Naissance en Saône-et-Loire
- Naissance en 1840
- Décès en 1915
- Ministre français des Cultes/Affaires ecclésiastiques
- Ministre français des Postes et Télécommunications
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