- Thann
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Pour les articles homonymes, voir Thann (homonymie).
Thann
La Thur qui traverse ThannAdministration Pays France Région Alsace Département Haut-Rhin Arrondissement Thann (chef-lieu) Canton Thann (chef-lieu) Code commune 68334 Code postal 68800 Maire
Mandat en coursJean-Pierre Baeumler
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Thann Site web http://www.ville-thann.fr Démographie Population 7 964 hab. (2008) Densité 637 hab./km² Gentilé Thannois(es) Géographie Coordonnées Altitudes mini. 328 m — maxi. 922 m Superficie 12,51 km2 Thann (en alsacien Tànn) est une commune française, dans le département du Haut-Rhin, en région Alsace. Elle est le siège du pays Thur-Doller regroupant toutes les communes des Vallées de la Thur et Doller
Elle a le statut de sous-préfecture.
Sommaire
Toponymie
Le nom de la ville provient de l'allemand Tanne, signifiant sapin. Un sapin figure effectivement sur le blason de Thann (armes parlantes).
- Villa Danne, Xe siècle
- Castrum Tanne, 1251
- Oppidum Thanna, 1304
- Pinetum , XVIe siècle
Blasonnement Parti : au premier de gueules à la fasce d'argent, au second d'azur au sapin arraché d'or.Commentaires : En 1469, le duc Sigismond d'Autriche concéda a la ville un écu parti présentant au premier le blason de l'Autriche et au second un sapin de sinople posé sur un champ d'argent. En 1498, Maximilien Ier modifia la partie sénestre, l'azur substitué à l'argent et le sapin devenant d'or.Géographie
Thann est située dans le sud-ouest du département du Haut-Rhin, à l'entrée de la vallée de la Thur, au pied des Vosges. Elle est distante de 43 km de Colmar qui est la préfecture du département et de 21 km de Mulhouse. À 6,5 km de Thann se trouve la commune de Cernay, l'Insee regroupe ces deux communes au sein de l'unité urbaine de Cernay-Thann.
Lieux-dits et écarts
- Kattenbach
- Steinby
- Floridor
- Riegelbourg
- Blosen
- Bungert
- Saint-Jacques
- Faubourg des Vosges
- Faubourg du Rhin
- La ville est agglomérée, elle ne possède pas d'écart.
Cours d'eau
- Thur (rivière, affluent de l'Ill)
- Steinbyruntz (ruisseau, rive droite de la Thur)
- Kattenbachyruntz (ruisseau, rive gauche de la Thur)
Situation
La ville se situe dans le sud-ouest du département du Haut-Rhin (Alsace), au pied des Vosges et au bord de la Thur.
Thann est le chef-lieu de la Communauté de communes du Pays de Thann regroupant les 13 communes suivantes : Thann, Vieux-Thann, Bitschwiller-lès-Thann, Willer-sur-Thur, Leimbach, Roderen, Aspach-le-Haut, Aspach-le-Bas, Michelbach, Schweighouse-Thann, Rammersmatt, Bourbach-le-Haut, Bourbach-le-Bas. La population municipale totalise 20 683 habitants et avec doubles comptes 22 146 habitants (recensement INSEE 2007).
Elle forme une agglomération répertoriée par l'Insee de 30 656 habitants et avec doubles comptes de 31 328 habitants (recensement Insee 2007).
Thann se développe principalement vers le sud-est, direction dans laquelle l'extension communale est possible sur des zones planes.
La ville n'a fusionné avec aucune commune de taille semblable, cependant, la ville de Vieux-Thann, située le long de la RN 66 et de la voie de chemin de fer à l'est, est accolée à la commune. La limite des deux communes est indistincte en bien des endroits et on passe d'une commune à l'autre sans s'en apercevoir. Une route départementale sert de limite sur plus de 1 kilomètre.
À la sortie opposée de la RN 66, à l'ouest, la commune de Bitschwiller-lès-Thann touche la ville mais de façon plus diffuse ; cette zone est une extension du XIXe siècle et certains secteurs sont en voie de reconversion. Bien que située entre deux versants de la vallée inférieure de la Thur, le haut du Grumbach et la Rochelle, la zone y est donc devenue ces dernières années moins dense. Une nouvelle zone artisanale et résidentielle devrait y voir le jour dans les années à venir.
Plus au sud, une partie du village de Leimbach, dont le centre n'est qu'à 2,5 km de Thann, touche la ville mais, le relief étant plus marqué, des vergers et des forêts séparent encore par endroits de quelques centaines de mètres la ville et le village. Sur cette croupe, cependant, quelques programmes immobiliers très récents étendent le tissu urbain et réduisent la surface des vergers dont il est prévu de préserver les derniers hectares à la marge du ban communal.
Au nord et au nord-est, le relief est très pentu et ne laisse la possibilité à aucune extension urbaine significative. Le point culminant du ban communal, le Becherkopf, se situe au nord à 3,2 km du centre de la ville à 922 mètres d'altitude.
D'une vue aérienne, mais aussi de l'intérieur de la ville, Thann forme avec Vieux-Thann une conurbation marquée de 10 867 habitants (respectivement 7 973 et 2 894 selon les chiffres INSEE sans double compte de 2007) étendue sur 4,6 km prolongée par la zone industrielle inter communautaire située sur le ban de Vieux-Thann. Cette conurbation de forme générale circulaire dont la partie la plus opulente s'étend le long de la Thur, occupe vers le sud l'espace offert par le seuil de la vallée de cette rivière, ce qui n'est pas sans rappeler la situation analogue des cités voisines de Masevaux, Guebwiller, Munster et Kaysersberg, due à l'orientation est-ouest des vallées haut-rhinoises.
Voies de communication et transports
- Réseau routier
- RN 66 : l'agglomération thannoise est traversée par la route nationale 66 (axe Mulhouse - Nancy), très fréquentée et à 2x2 voies jusqu'à l'entrée ouest. Le centre est distant de 5,5 km de la 'Croisière' de Cernay (carrefour des routes Mulhouse-Thann-Épinal et Colmar-Belfort).
Elle bénéficie en outre de la proximité d'axes internationaux tels que les autoroutes A35 et A36.
- RD 103 : vers Aspach-le-Haut et Dannemarie
- RD 34 I : vers Leimbach et Guewenheim
- RD 35 : vers Steinbach et Cernay ou vers Sentheim
- RD 36 : vers Rammersmatt (à noter que le tracé de cette route allait jusque vers 1955 plus directement à Rammersmatt par dessus la colline du Riegelbourg)
- RD 33 : cette route, longue de 700 m seulement, dessert aujourd'hui la zone industrielle intercommunale, et sera prolongée vers le sud afin de devenir la déviation ouest de l'agglomération en déviant la RD 35 entre Cernay et Leimbach. Elle reliera le Parc d'Activités du pays de Thann à la RN 66.
- Voie communale : vers le col du Hundsruck (748 m) sans passer par Bitschwiller.
- C'est de Thann que part la route Joffre.
- Réseau ferroviaire
Article détaillé : Gare de Thann.- la commune est desservie par la ligne TER Mulhouse-Cernay-Thann-Kruth
- le Tram-train Mulhouse-Vallée de la Thur relie Thann au réseau urbain de tramway de Mulhouse.
Histoire
Légende
La ville doit son point de départ à la translation miraculeuse d'une relique de son patron Saint-Ubald. Dans l'ouvrage Relation sommaire de la vie de Saint-Thiébaut publié en 1628 on y rapporte cette légende : le 16 mai 1160 mourut l'évêque Ubald ou Théobald, évêque de Gubbio, en Ombrie (ancienne délégation d'Urbin-el-Pesaro). Il laissait un serviteur originaire des Pays-Bas, témoin pendant de longues années des miracles accomplis par son maître, comme de ceux qui se produisirent à sa mort.
Cet homme, à qui le saint redevait des gages, qui savait que sa grande charité lui laissait peu d'espoir de les récupérer, voulut se dédommager en dérobant une relique sur le corps du saint évêque. L'affluence du peuple retardait l'enterrement ; le serviteur saisit une occasion favorable, se glissa sans être aperçu auprès du saint et lui enleva le pouce. Il le cacha dans une bourse de pèlerin, et prit en toute hâte la route de son pays qu'il voulait enrichir de ce pieux trésor. Son chemin, en arrivant en Alsace, était de prendre par la vallée de Saint-Amarin pour passer en Lorraine. Cependant, avant de s'enfoncer dans ces gorges, il voulut se reposer à l'ombre d'un bois de sapins ; il planta son bourdon en terre à côté de lui, en l'appuyant contre un arbre et s'endormit.
Mais alors que, si loin de l'Italie, il se croyait assuré de jouir du fruit de son larcin, la volonté de Dieu et du saint se manifesta par un prodige ; au moment de se remettre en route, le voyageur ne peut retirer son bâton du sol.
Après maints efforts inutiles, il court au village voisin chercher de l'aide. Quelques habitants le suivent et ne réussissent pas d'avantage à ébranler le bourdon ; le bruit de cette merveille amène un grand concours de curieux. Pendant ce temps le seigneur ou comte du pays, à qui la tradition primitive donne le nom d'Engelhard, probablement parce qu'il habitait le château d'Engelbourg ou de Thann, qui domine l'entrée de la vallée, voyait du haut de son manoir une grande clarté jaillir à trois reprises de la cime d'un sapin. Il voulut s'assurer des causes de ce phénomène et trouva une foule de ses vassaux réunis autour d'un pèlerin.
Le comte Engelhard, frappé du saisissement de l'étranger, l'interpelle et lui fait avouer le larcin dont il s'était rendu coupable.En entendant ce récit, le comte et ses vassaux se jettent à genoux et, par une inspiration du ciel, le premier fait un vœu au nom de tous d'élever une chapelle sur cet emplacement pour y honorer la relique de Saint Thiébaut n'exigeait pas plus, car aussitôt le bourdon se détacha de l'arbre et le serviteur émerveillé reconnut avec tout le monde que la relique ne devait pas aller plus loin.
On se hâta d'accomplir le vœu ; la chapelle fut construite, et Dieu se plaisant à manifester chaque jour par de nouveaux miracles l'estime qu'il portait au saint évêque de Gubbio, l'affluence des fidèles des plus lointains pays permit d'élever une église autour de laquelle de nombreux habitants bâtirent une ville qui emprunta le nom de Thann à la forêt de sapins dont elle occupait l'emplacement. Cette poétique légende ne prétend sans doute pas à une certitude historique absolue, et rien ne le prouve mieux que les diverses formes sous lesquelles on l'a successivement rédigée. Elle se trompe évidemment sur l'étymologie, car parmi les possessions dont l'évêque Wiederhold de Strasbourg enrichit l'abbaye d'Eschau, de 995 à 999, figure une manse avec quatre vignes sis dans la villa de Danne, et il y a apparence que dès les temps les plus reculés le château du comte Engelherd portait le même nom.Les comtes de Ferrette
Par contre rien ne paraît mieux établi que la part attribuée par la légende aux comtes du pays, c'est-à-dire aux Ferrette, dans la fondation de Thann. Le château de Thann était un des alleux de cette puissante famille, qui le posséda sans trouble jusqu'au moment où les crimes, dont elle se rendit coupable, couronnés par un parricide, emportèrent la confiscation de ce domaine au profit de l'empire. En 1234 Henri VII, roi des Romains, fit don à l'évêque Berthold de Strasbourg de tous ses droits sur le château de Thann, qu'il distingue déjà en château neuf et château vieux, et de toutes ses dépendances ; deux ans après, l'empereur Frédéric II renonça également en faveur de l'église de Strasbourg au vieux et au nouveau château de Thann, y compris le péage antique qui en relevait. Ce péage ainsi désigné en 1236, fait supposer l'existence d'une importante voie de communication à travers la vallée, fort antérieure à la translation de la relique. Les Ferrette eux-mêmes prêtèrent les mains à cet arrangement, et en 1251 le comte Ulric Ier - le parricide - résigna tous les droits sur le château de Thann et ses dépendances au profit de l'évêque Henri de Strasbourg, pour les reprendre aussitôt en fief. Vingt ans plus tard, Ulric 1er, du consentement de son fils Thiébaud, vendit à l'évêque Henri de Bâle le reste de ses possessions, y compris le village de Thann, séparé du château par la Thur, moyennant la somme de 380 marcs d'argent, et cette aliénation fut également suivie de la conversion des domaines achetés en fiefs en faveur des vendeurs.
Thann entouré de murailles
Ce fut sous le règne du comte Thiébaud (1275-1340) que Thann parait avoir été entouré de ses premières murailles. Au moment de la formation des communes, sa situation lui donna une importance exceptionnelle, et rien ne le prouve mieux que les fréquents séjours qu'à partir de ce moment les Ferrette firent à Thann. De nombreux diplômes, au nom du comte Thiébaud, sont datés de ce lieu ; ce fut lui qui en 1297 fit don à des religieux franciscains du terrain où s'élevait encore avant la Révolution française un couvent de cet ordre, reconstruit au commencement du dernier XVIIe siècle et transformé ensuite en hôpital ; ce fut encore lui qui fonda en 1304, de concert avec "la communauté hongroise de la ville de Thann" une chapelle dédiée à Saint Michel qui fut annexée à l'église paroissiale.
La seigneurie de Thann
La seigneurie de Thann, détenue par les comtes de Ferrette puis par les ducs de Habsbourg, possédait deux prévôtés (Burhnaupt-le-Bas et Traubach-le-Haut).
Le XXe siècle
La Première Guerre mondiale
La ville eut à souffrir de ce conflit et le peintre officiel aux armées, François Flameng, immortalisa les douloureux événements de ce conflit dont l'éclatement d'une bombe près de l'église. Ces nombreux croquis et dessins parurent dans la revue L'Illustration.
Au moment de la déclaration de la guerre, le 1er août 1914, toute l'Alsace était allemande. Dès le 7 août, Thann fut libérée par les troupes françaises. Alors que les combats faisaient rage en 1915 au Hartmannswillerkopf, à 9 km, en direction de Soultz, et qu'il fallut attendre quatre ans pour que la totalité de l'Alsace redevienne française, toute la région allant de Saint-Amarin à Dannemarie ne fut jamais reprise. Le maréchal Joffre se rendit plusieurs fois à Thann qui était devenue la capitale de l'Alsace française. La frontière se stabilisa entre Vieux-Thann et Cernay. Aspach-le-Haut resta allemande, coupant tout passage en plaine à l'abri de l'occupant. À cette époque, jusqu'à la fin de 1914, fut construite la route reliant les vallées de la Doller et de la Thur, permettant de réaliser une jonction entre Thann et Masevaux en évitant le secteur contrôlé par l'ennemi. Cette route est aujourd'hui la route Joffre (route départementale 14 bis IV).
Quelques événements thannois mémorables
- janvier 1947 : inondations historiques suite au débordement du ruisseau Steinbyruntz.
- 2 août 1979 : mini-tornade (nombreux dégâts de toitures et arbres cassés).
- 16 mars 1981 : plasticage criminel de la croix de Lorraine du Staufen, par un groupuscule autonomiste, les « Loups noirs ».
- 20 septembre 1981 : second plasticage de la croix de Lorraine du Staufen.
- avril 1990 ; inondations dans les quartiers le long de la Thur et sur la RN 66.
- 26 décembre 1999 : tempête Lothar avec globalement moins de dégâts qu'ailleurs en Alsace grâce à la protection du massif des Vosges.
Administration
En 2010, la commune de Thann a été récompensée par le label « Ville Internet @@@ »[1].
Liste des maires successifs[2] Période Identité Étiquette Qualité 1923 1935 Jean-Baptiste Weiss-Blocher (1864-1951) Entrepreneur 1935 1936 Georges Kern (1864-1936) Médecin 1936 1940 Alfred Muller (1876-1950) Industriel 1944 1945 François Heiligenstein (1893-1980) Pharmacien 1945 1956 Modeste Zussy (1897-1993) UNR Employé, conseiller général et sénateur 1956 1989 Pierre Schielé (1925-2011) UDF Professeur, sénateur. Né à Dombasle-sur-Meurthe, mort accidentellement au Mont Sainte-Odile mars 1989 en cours Jean-Pierre Baeumler PS Principal de collège, né en 1948 à Oberbruck. Député (1988-1993, 1997-2002) Toutes les données ne sont pas encore connues. Édifices publics
- Un poste de police municipale occupe l'ancien octroi de la ville contigu à l'hôtel de ville.
- Une compagnie de gendarmerie est implantée avenue de Gubbio.
- La caserne de pompiers rue du 7-Août sur la façade de laquelle une très belle fresque peinte par Christian Ziebold, peintre local, représente la carte avec les chemins pédestres de la région.
- Tribunal d'instance rue Saint-Jacques.
- Hôtel des impôts et trésorerie (en voie de regroupement).
- Centre hospitalier Saint-Jacques (192 lits) rue Saint-Jacques.
- Gare SNCF. Arrêts Thann Saint-Jacques, Thann-Centre, Vieux-Thann et Vieux-Thann-ZI.
- Poste rue du Général-De-Gaulle, un second bureau se situe à Vieux-Thann. Un centre de distribution courrier se situe dans la zone industrielle intercommunautaire.
Jumelages
Pacte d'amitié
- Sigmaringen (Allemagne) depuis 1969
Démographie
Ses habitants sont appelés les Thannois[3].
Évolution démographique
(Source : Cassini[4] et Insee[5])1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 3 605 4 186 3 989 3 992 5 937 5 086 5 742 5 872 5 961 1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895 8 071 8 854 8 154 8 066 7 544 7 535 7 464 7 425 7 537 1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954 7 618 7 901 7 413 6 103 6 623 6 557 6 455 6 017 6 473 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 7 736 8 318 8 519 7 788 7 751 8 033 7 981 7 973 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
Le nombre d'inscrits sur la liste électorale est de 5 235 personnes en 2007. Il était de 5 070 en 2002.Éducation
- Deux collèges publics d'enseignement secondaire, le collège Charles Walch et le collège Rémy Faesch.
- Un lycée d'enseignement professionnel Charles Pointet.
- Un lycée d'enseignement général et technologique Lycée Scheurer Kestner
Lieux et monuments
- Collégiale Saint-Thiébaut, principalement de style gothique flamboyant. La plus belle représentation gothique d'Alsace après la Cathédrale de Strasbourg. Plus précisément, on retrouve sur cet édifice les trois styles gothiques (primitif, rayonnant et flamboyant) s'étalant de la fin du XIIIe siècle au début du XVIe siècle. Elle représente un bel exemple de style gothique rhénan, visible à Strasbourg ou à Fribourg en Brisgau, caractérisé notamment par une flèche dentelée et élancée. Celle de Thann, réalisée par Rémy Faesch, mesure 78,14 m, sa base étant tout d'abord carrée, sa partie intermédiaire octogonale. Le portail à trois tympans est unique en France.
- Ruine de l'Engelbourg, ancien château fort détruit sur ordre de Louis XIV après le rattachement de l'Alsace à la France (traité de Westphalie), aujourd'hui appelée « Œil de la Sorcière », en référence au tronçon du donjon resté en équilibre horizontal et visible de loin (Suite aux traités de Westphalie la frontière avait été repoussée des Vosges sur le Rhin et ce château n'avait plus d'intérêt stratégique. Louis XIV donna l'ordre de démolir le château de l'Engelbourg en février 1673. Un travail confié à l'intendant Poncet de la Rivière qui fut exécuté par les mineurs de Giromagny. Après plusieurs tentatives, la grosse tour du donjon se souleva, se brisa en plusieurs parties ; l'une d'entre elles retomba pour former « l'œil de la sorcière »).
- Tour des sorcières (XIVe siècle).
- Tour des cigognes (XIIIe siècle).
- Ancien château de Marsilly (XVI-XVIIe siècle).
- Hôtel de ville (fin XVIIIe siècle) dont les plans ont été fournis par Jean-Baptiste Kléber en 1787. D'abord destiné à remplacer l'hôpital Saint-Erhard, jugé vétuste, la construction a commencé en 1788. Avant la fin de sa réalisation, il fut décidé d'y installer l'hôtel de ville. Les travaux du gros œuvre ont été terminés en 1793. L'aménagement a été confié à G.I. Ritter en 1795.
- Synagogue (seconde moitié du (XIXe siècle), rue Curiale.
- Ancien couvent des Franciscains (XVIII-XIXe siècle) qui était situé hors les murs. Abrite depuis le XIXe siècle l'origine de l'hôpital devenu centre hospitalier Saint-Jacques après des extensions successives du XXe siècle. L'entrée emprunte l'ancien cloître qui se distingue parfaitement.
- Musée de Thann dans l'ancienne Halle aux blés construite en 1519 par Maître Rémy Faesch.
- Gare SNCF (1839 remaniée pour agrandissement par la suite) située sur la ligne Mulhouse - Kruth. Le premier tronçon de cette ligne de chemin de fer qui allait tout d'abord de Mulhouse à Thann avait été construite pour desservir l'usine chimique de Thann. Cette ligne était à l'époque la première voie de chemin de fer d'Alsace et la troisième de France après Saint-Étienne - Andrézieux et Paris - Saint-Germain.
- Parc Albert 1er (du nom du roi-chevalier de Belgique). La surface de ce parc était à l'origine un terrain vague situé au bas du vallon du Steinby. En 1923, il a été aménagé pour accueillir l'exposition industrielle et commerciale du 5 mai au 1er juillet 1923. La partie centrale du parc est aménagée à la française. En son centre, un buste d'Auguste Scheurer-Kestner est visible. Dans la partie gauche du parc, au-delà du ruisseau, certaines allées devraient être mieux entretenues.
- Monument de la Résistance Alsacienne situé sur la colline du Staufen, dominant la plaine, dont la première pierre a été posée le 1er août 1948 par le général De Gaulle. Cette croix de Lorraine de 12 m de haut n'était pas lumineuse à l'origine. Tout d'abord en béton armé, elle est désormais en acier dont les caissons renferment le dispositif d'éclairage visible à 30 km à la ronde.
- Église Saint-Pie X (1961).
Personnalités liées à la commune
- Louis-Thiébaut Ihler (ou Theobald) (1756-1793), général ;
- Jean Alexandre Ihler (1745-1805), général ;
- Henri Lebert (1794-1862), peintre ;
- Mgr Pierre Bockel, prêtre, écrivain, journaliste, Résistant, archiprêtre de la Cathédrale de Strasbourg. Honoré du titre de « Juste parmi les nations » pour le sauvetage de juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, et dont le père, Louis Bockel, était notaire à Thann,
- René Ortlieb, s'engagea très tôt dans la lutte clandestine contre l'occupant nazi et participa notamment à l'évasion du général Giraud. Arrêté, déporté et exécuté par les nazis le 17 avril 1945.
- L’abbé Jean Flory, prêtre, éducateur et résistant, dont les parents étaient originaires de Thann, ami du Père Bockel.
- Paul Dungler (1902-1974), résistant, dont le pseudonyme pris pendant la seconde guerre mondiale est lié au Réseau Martial et ami du Père Bockel,
- Charles Filiger (1863-1928), peintre issu de l’école de Pont-Aven,
- Charles Walch (1896-1948), peintre,
- Jeanne Helbling (1903-1985), actrice de cinéma de la période du muet jusqu’à la deuxième guerre mondiale,
- Marcel Rieder (1862-1942), peintre
- Robert Wagner (1911-1988), homme politique.
- Catherine Lechner-Reydellet (1960-), écrivain.
D’autres personnalités non originaires de Thann :
- L’actuel prince de Monaco, Albert II, porte parmi ses nombreux titres celui de comte de Thann,
- Rémy Faesch, arrive vers 1491 à Thann et devient l'un des architectes de la collégiale Saint-Thiébaut et s'éteint vers 1534,
- Auguste Scheurer-Kestner (1833-1899), sénateur et vice-président du Sénat, acteur de la vie politique et industrielle locale dont la famille est liée au développement de l’industrie chimique de Thann,
- Jean-Baptiste Kléber, un des deux architectes ayant participé à la construction de l’Hôtel de Ville après l’effondrement de l’ancien en 1778,
- Joseph Jacques Césaire Joffre, Maréchal Joffre.
Économie
- Industrie chimique (Thann et Vieux-Thann)
- Industries textiles (en déclin)
- Biens d'équipement
- Imprimerie industrielle
- Éco-industries
- Travaux-Publics
- Viticulture (coteaux étagés du grand cru rangen 340/466 m)
Espaces accueillant les activités économiques :
- une zone industrielle
- une zone industrielle intercommunautaire
- un parc d'activités intercommunautaire
Tourisme et loisirs du pays de Thann
- Tourisme
- porte sud de la route des Vins d'Alsace
- vignoble du Rangen (grand cru), grand cru du vignoble d'Alsace
- Parc naturel régional des Ballons des Vosges
- randonnée : passage du GR 5 Hollande Méditerranée, accès facile au Grand Ballon (par le camp Turenne) et au Ballon d'Alsace
- étape vers les chemins de Compostelle
- musée historique, musée de France
- chemin de fer historique et touristique Thur-Doller Alsace (Site Web) partant de Saint-André à Cernay en direction d'Aspach-le-Haut, Guewenheim et Sentheim.
- Capacité d'hébergement
- halte camping-cars
- gîte d'étapes
- 6 hôtels de 0 à 3 étoiles.
- Loisirs
- relais culturel (salle de spectacles de 800 places et 2 salles de cinéma)
- piscine intercommunale
- médiathèque intercommunale.
Annexes
Commémorations
Un timbre postal, d'une valeur de 0,20 franc, célébrant le VIIIe centenaire de la fondation de la ville, a été émis le 3 juillet 1961, avec oblitération Premier jour dans la ville le 1er juillet[6]. Le 1er septembre 1989, ce timbre a été réutilisé sur les documents-souvenirs émis pour les 150 ans de la ligne de chemin de fer.
Tous les 30 juin se déroule la fête de la « crémation des 3 sapins » qui commémore la fondation de la ville et qui rassemble chaque année plus de 10 000 personnes. Avant le feu, au début de la soirée, les vêpres ont lieu dans la collégiale Saint-Thiébaut puis un film Thann, la divine fondation réalisé par Dimitri Frank de la société Splitscreen et les Bâtisseurs de Thann est projeté sur la place Joffre. Un feu d'artifice illumine ensuite la collégiale après que le dernier sapin est tombé.
Bibliographie
- Inventaire topographique du Canton de Thann - 1980 - Imprimerie Nationale.
- Histoire de Thann par Joseph Baumann - première édition 1981 - Editions SAEP.
- Histoire de Thann (bande dessinée) - 1989 - Jeune chambre économique de Thann-Cernay.
- Publications de la Société d'Histoire des régions de Thann-Guebwiller.
Notes et références
- Palmarès 2010 des Villes Internet sur le site officiel de l'association. Consulté le 18/12/2009.
- [www.ville-thann.fr/filemanager/download/74]
- Haut-Rhin > Thann (68800) ». Consulté le 10 juillet 2010 habitants.fr, «
- http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
- Insee : Population depuis le recensement de 1962
- Le timbre
Voir aussi
Liens externes
- Le chêne Wotan, forêt de Thann sur le krapo arboricole
- La ville de Thann et La Crémation des trois sapins, Associazione Eugubini nel Mondo
- Localisation de Thann sur une carte de France
- Site officiel de l'Office de tourisme du Pays de Thann
Catégories :- Thann
- Commune du Haut-Rhin
- Sous-préfecture française
- Ville adhérant à l'association Les Plus Beaux Détours de France
- Ville Internet
- Ville décorée de la Croix de guerre 1914-1918
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