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André Tardieu
Pour les articles homonymes, voir Tardieu.André Tardieu Parlementaire français Naissance 22 septembre 1876 Décès 15 septembre 1945 Mandat Député 1914-1924
1926-1936Début du mandat Fin du mandat {{{fin du mandat}}} Circonscription Seine-et-Oise
Territoire de BelfortGroupe parlementaire URRRS (1914-1919)
RDG (1919-1932)
CR (1932-1936)Troisième République André Tardieu[1], né le 22 septembre 1876 à Paris et mort le 15 septembre 1945 à Menton (Alpes-Maritimes), est un homme politique français.
Sommaire
Biographie
Brillant élève au lycée Condorcet, il est reçu premier au concours d'entrée à l'École normale supérieure mais il décide de ne pas y entrer, puis il est reçu premier au concours du ministère des Affaires étrangères.
Georges Clemenceau (président du conseil de 1917 à 1920) le prend comme collaborateur de paix. Il sera Commissaire général aux Affaires de guerre franco-américaines et participera au Traité de Saint-Germain-en-Laye avec l'Autriche en 1919.
L'échec de Clemenceau, puis sa propre défaite aux élections de 1924, l'écartent momentanément de la vie politique.
Il est ministre sous Poincaré (Président du conseil de 1926 à 1929).
Il a ensuite exercé les fonctions de président du Conseil des ministres à trois reprises :
- du 3 novembre 1929 au 17 février 1930 (voir gouvernement André Tardieu (1))
- du 2 mars 1930 au 4 décembre 1930 (voir gouvernement André Tardieu (2))
- du 20 février 1932 au 10 mai 1932 (voir gouvernement André Tardieu (3))
Avec son gouvernement il assura l'intérim du président Paul Doumer après son décès (du 7 au 10 mai 1932)
Membre de l'Alliance démocratique, il est député de la Seine-et-Oise de 1914 à 1924 et du Territoire de Belfort de 1926 à 1936.
Son fort caractère et son style trop "parisien" nuisent à sa carrière politique. En effet, le peuple n'a que peu de confiance en lui et les radicaux le combattent.
C'est à propos de Tardieu, qui, par "vengeance politique" envers Georges Clemenceau - qui le taxait d'ingratitude et d'incohérence politique -, aurait fait refuser un emploi de garde-côtier à un Vendéen recommandé par lui, que le Tigre eut ce mot cruel et définitif : "Que voulez-vous, les gens petits sont toujours plus petits qu'on ne croit" ("Lettres à une amie, 1923-1929", Gallimard, 1970).
Oeuvre politique
Lors de sa première présidence du conseil, Tardieu, grand admirateur des États-Unis, tente d'enrayer la crise économique française ancienne mais qui commençait à devenir préoccupante. Il ne pensera cependant jamais, à l'instar de ses prédécesseurs, que la France et sa "Vertu budgétaire" seraient touchées par la crise mondiale.
Pour mettre fin au "paradoxe français", il appliquera la volonté patronale développée lors des années 1920, années de croissance, qui était de bâtir une société de consommation en France. Profitant de Trésor de Chéron[réf. nécessaire], il met en place un "programme d'outillage industriel" basé sur la construction d'infrastructures (ports, chemins de fer, routes) et surtout d'électrification des campagnes. Pour vaincre l'endettement endémique des Français, il multiplie les dégrèvements budgétaires et indemnise très généreusement les victimes des calamités naturelles. Toujours dans ce but, il améliore le traitement fait aux fonctionnaires et réévalue à la hausse les pensions. Dans la même optique, le parlement lui arrachera une loi, qu'il qualifia de démagogique, accordant une pension à tous les anciens combattants.
Il ne faut cependant pas voir dans ces mesures une politique qu'on pourrait qualifier de keynésienne avant l'heure. Néanmoins, sa politique grèvera la budget français qui, à la fin de son mandat, sera négatif pour la première fois depuis des années.
En 1934, il publie la réforme de l'État, dans laquelle il défend la réduction du nombre de partis politiques et un renforcement du pouvoir exécutif en rétablissant le référendum et en ravivant la pratique de la dissolution. Il crée son propre groupe parlementaire, le Centre républicain.
Principales oeuvres d'André Tardieu
- André Tardieu, La Paix, Payot, 1921.
- André Tardieu, Devant l'obstacle : L'Amérique et nous,Emile-Paul, 1927.
- André Tardieu, L'Epreuve du pouvoir, Flammarion, 1931
- André Tardieu, L'Heure de la décision, Flammarion, 1934
- André Tardieu, Sur la Pente, Flammarion, 1935
- André Tardieu, La révolution à refaire, Flammarion, 1936-1937
Bibliographie
- Histoire de la France au XXe siècle de Serge Berstein et Pierre Milza, professeurs à l'Institut d'études politiques de Paris, tome II (1930-1945), Chapitre I (La crise économique et sociale en France (1930-1935)), partie 5 (La crise des finances publiques)
- « Le Centenaire du premier voyage de Balzac en Russie » dans la Revue des Deux Mondes, 1er décembre 1943
- Monnet F., Refaire la République. André Tardieu, une dérive réactionnaire (1876-1945), Paris, Fayard, 1993
- Yvert Benoît (dir.), Premiers ministres et présidents du Conseil. Histoire et dictionnaire raisonné des chefs du gouvernements en France (1815-2007), Paris, Perrin, 2007, 916 p
Annexes
Notes et références
- ↑ Son nom complet est André, Pierre, Gabriel, Amédée Tardieu
Chronologies
Précédé par André Tardieu Suivi par Aristide Briand Président du Conseil 3 novembre 1929 - 17 février 1930 Camille Chautemps Camille Chautemps Président du Conseil 2 mars 1930 - 4 décembre 1930 Théodore Steeg Pierre Laval Président du Conseil 20 février 1932 - 10 mai 1932 Édouard Herriot Précédé par André Tardieu Suivi par Pierre Laval Ministre français des Affaires étrangères
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