- Adrien Marie Devienne
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Adrien Marie Devienne né le 3 février 1802 à Lyon et mort le 9 janvier 1883 dans la même ville, était un juriste et homme politique français du XIXe siècle.
Sommaire
Biographie
Adrien Marie Devienne devient magistrat à l'âge de 23 ans. Il est alors juge-auditeur, au tribunal de Lyon, puis à celui de Saint-Etienne, le 3 mai 1927. Il exerce ensuite la charge de substitut du procureur du roi, à Trévoux le 27 septembre de la même année, puis à Montbrisson, à partir du 20 février 1828. Il continue d'enchaîner de nouvelles fonctions : d'abord conseiller auditeur à cour judiciaire de Lyon à compter du 6 septembre 1829, il devient conseiller titulaire le 8 octobre de la même année, puis président du tribunal civil le 18 juillet 1837.
Il est député sous la Monarchie de Juillet à la Chambre, le 1er février 1845, par 447 voix sur 580 au sein du quatrième collège électoral du Rhône. Il s'agit d'un député conservateur, réélu le 1er août 1946 par 499 sur 592, dans la même circonscription. Il n'a pas de fonction judiciaire et politique au début de la IIe République, ayant soutenu avec conviction la politique de Guizot.
Le premier président de la République, Louis-Napoléon Bonaparte, nomme Adrien Marie Devienne procureur général de Bordeaux le 11 février 1850 puis de Lyon le 30 novembre 1852. Il participe aux équipes municipales de deux villes. Il poursuit sa carrière à Paris, en temps que premier président de la Cour impériale, alors que le Second Empire est proclamé. Il participe à des débats importants : « affaire Mirés, procès Patterson-Bonaparte, palais de l'exposition d'Auteuil, etc. »[1]. Il est nommé sénateur d'Empire le 15 mars 1865, et est rapporteur du projet de loi sur la presse de 1868 et de celui sur de 1869 sur la libéralisation parlementaire.
Il est premier président de la Cour de cassation à partir du 8 mars 1869 et brièvement président du Sénat. Il part de Paris après la chute de l'Empire, est mis en cause lors de la publication d'une correspondance secrète concernant des entremises avec une maîtresse de l’Empereur, Marguerite Bellanger. Il est déféré devant la justice puis destitué en janvier 1871 ; exilé à Bruxelles, il fait appel, et gagne. Son honneur est ensuite lavé, alors qu'on reconnaît qu'il « n'avait été qu'honorable, ayant eu pour résultat de prévenir un scandale public, et qu'il n'y avait lieu à poursuite disciplinaire »[1]. Il redevient donc premier président de la Cour de cassation ; il est poussé à la retraite le 10 mars 1877 et ne bénéficie pas du titre de « président honoraire de la Cour ».
Source
Synthèse des mandats
- Député
- du 1er février 1845 au 6 juillet 1846
- du 1er août 1846 au 24 février 1848
- Sénateur
- du 1er janvier 1865 au 1er janvier 1870
Références
Chronologies
Précédé par Adrien Marie Devienne Suivi par Raymond-Théodore Troplong Président du Sénat 1869 Eugène Rouher Précédé par Adrien Marie Devienne Suivi par Raymond-Théodore Troplong Premier président
de la
Cour de CassationGeorges Mercier Catégories :- Magistrat français du XIXe siècle
- Député de la Monarchie de Juillet
- Sénateur du Second Empire
- Président du Sénat français
- Personnalité du Second Empire
- Naissance en 1802
- Naissance à Lyon
- Décès en 1883
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