Anneciens célèbres

Anneciens célèbres

Histoire d'Annecy

Le Palais de l'Île au milieu du Thiou
Plan de la ville d'Annecy en 1914.

Annecy possède une longue histoire depuis son origine comme bourgade gallo-romaine (essor du vicus de Boutae au 1er siècle) dans la plaine des Fins, suivie par son implantation sur la colline d'Annecy-le-Vieux au VIIIe siècle, puis au pied du Semnoz au XIe siècle (Annecy-le-Neuf). Son rôle dans la Réforme catholique, dite Contre-Réforme, aux XVIe et XVIIe siècles fait d'elle la « Rome des Alpes ». Résidence des comtes de Genève au XIIe siècle ; capitale du comté de Genevois, puis de l'apanage de Genevois, Faucigny et Beaufort, ensuite de Genevois-Nemours dans les Etats de Savoie ; capitale de la province de Genevois, puis siège de l'une des deux intendances de Savoie dans les Etats sardes, la ville devient brièvement française de 1792 à 1815 à la suite d'une invasion militaire, puis définitivement le 24 mars 1860, date de l'annexion de la Savoie à la France.

Sommaire

Histoire chronologique

La préhistoire

Le lac d'Annecy possède plusieurs exemples de cités lacustres ou palafittes, villages préhistoriques du néolithique et de l'âge du bronze final. Certains sont connus depuis 1856 et d'autres ont été révélés par les recherches récentes du Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (ministère de la Culture). Ils étaient implantés sur le territoire d'Annecy au bord du Thiou et tout autour du lacSevrier, Saint-Jorioz, Talloires, Annecy-le-Vieux, etc.). Le niveau du lac était plus bas à l'époque et les pilotis que l'on a retrouvés, notamment non loin de l'île des Cygnes (édifiée au XIXe siècle par des chômeurs), étaient des pieux enfoncés dans le sol servant d'armature verticale aux cabanes construites au bord de l'eau. Cette hypothèse a été confirmée par la découverte à Sevrier d'un four de potier encore en place au fond du lac.

Ces vestiges montrent que des populations occupaient déjà le bord du lac depuis le début du néolithique. Dès le VIe millénaire av. J.-C., des chasseurs-cueilleurs sont présents, puis entre -4000 et -900 av. J.-C., ils ont été rejoints par des cultivateurs, des pêcheurs, des artisans bronziers et des potiers. Une salle entière du Musée-Château d'Annecy leur est consacrée.

L'époque gauloise

Carte de 1541 représentant la Gaule au temps de Ptolémée.

Les tribus gauloises des Allobroges occupent très tôt les Préalpes de Savoie et les rives des grands lacs, certainement dès le début du IVe siècle av. J.-C. et peut-être même avant. Ces guerriers ont laissé assez peu de témoignages de leur présence ; cependant, ils ont eu très vite des contacts commerciaux avec les territoires du Piémont.

En 218 av. J.-C., à l'occasion du passage des Alpes par l'armée d'Hannibal, Polybe au IIe siècle av. J.-C., puis Tite-Live évoquent pour la première fois le peuple des Allobroges.

En 121 av. J.-C., les Allobroges sont vaincus par le consul Quintus Fabius Maximus « allobrogique ». Puis, malgré une forte résistance et des rébellions contre les lourds impôts romains, les Allobroges sont définitivement battus par les légions romaines en 62 av. J.-C., ce qui ouvre leurs terres à la colonisation romaine et donne aux Romains le contrôle du passage stratégique au nord des Alpes.

L'époque romaine

L'Empire romain à son apogée

Après leur victoire, les Romains s’installent, à partir de 50 av. J.-C., dans la plaine des Fins au nord du lac d’Annecy et fondent le vicus de Boutae sur l'emplacement d'un village gaulois qui succède, au 1er siècle av. J.-C., à un oppidum juché sur le roc du Semnoz. Entre le deuxième et le cinquième siècle, l'agglomération de Boutae regroupe plus de 2 000 habitants sur vingt-cinq hectares. Le vicus, centre artisanal et commercial très actif, dispose entre autres d'un grand et d'un petit forum, d'une basilique (édifice civil), de temples, de thermes, d'un théâtre et de divers entrepôts de marchandises, mais pas d'un aqueduc, car les puits sont nombreux. L'économie de subsistance des Gaulois est convertie par les Romains en économie de marché. La cité occupe une position stratégique au carrefour de trois voies romaines : au nord, la voie menant à Genua (Genève) ; au sud, la voie menant à Casuaria (Faverges) ; au sud-ouest, la voie menant à Aquae (Aix-les-Bains). Boutae se trouve aussi sur la voie impériale menant au col du Petit Saint-Bernard qui relie la Gaule et l'Italie, voie attestée par l'Itinéraire d'Antonin, et également non loin de l'axe stratégique permettant de relier Genève à Lyon et à Vienne. À la chute de l'Empire romain, les grandes invasions engendrent une telle insécurité que la ville dépérit complètement.

Les grandes invasions

Avec l'affaiblissement de l'Empire romain, de nombreux peuples barbares déferlent sur la Gaule. En 259, le vicus subit une importante attaque, est rasé et sa population massacrée. Les survivants se réfugient dans les grottes du mont Veyrier. Restauré, Boutae connaît un nouvel essor au siècle suivant, mais, lors des grandes invasions du début du Ve siècle, le vicus est définitivement détruit. Les Burgondes occupent la région qui est annexée par les Francs au VIe siècle. L'insécurité grandissante contraint les habitants à abandonner la plaine pour les collines voisines, comme l'atteste le domaine agricole de la villa « Anniciaca » (colline d'Annecy-le-Vieux) au VIIIe siècle, qui devient un domaine royal au siècle suivant.

Annecy et la maison de Genève

Carte postale ancienne montrant la vieille ville et le château

Il faut attendre le XIe siècle pour voir la ville renaître au pied d'une tour de défense édifiée sur le dernier contrefort du Semnoz. Un texte de 1107 confirme la naissance d'Annecy-le-Neuf sur les rives du Thiou et fait une première mention d'une église Saint-Maurice sous le château. Ce dernier et la bourgade d'Annecy-le-Neuf se développent sous le comte Amédée Ier (de Genève). Elle a alors l'apparence d'un gros village avec de nombreuses étables, mais dispose de précieux atouts :

le lac pour la pêche et la navigation, le transport des produits pondéreux (pierres et bois) ;
la chaux, la molasse, le sable, les graviers, les pierres de Cran, le tuf de Vieugy, le calcaire, les bancs d'argile et le minerai de fer du Semnoz ;
les vastes forêts de Chevêne et du Semnoz pour le bois et le gibier ;
la fertile plaine des Fins pour l'agriculture ;
les pâquiers (pâturages) autour de la ville ;
le canal du Thiou avec sa force motrice permettant d'installer des artifices hydrauliques (moulins, meules, pilons, battoirs, tours, martinets, soufflets, scies mécaniques...) ;
une élite de maîtres artisans, de marchands de textile et de fer, d'hommes de loi et d'officiers...

En 1132, une maison forte est édifiée sur l'île au milieu du Thiou. En lutte permanente avec les évêques de Genève, les comtes de Genève finissent, à la fin du XIIe siècle, par se réfugier à Annecy où ils occupent le manoir de Novel au fond de la plaine des Fins, puis le château qu'ils agrandissent au XIIIe siècle. La ville devient donc capitale du comté. Le XIVe siècle est marqué par le long règne du comte Amédée III de Genève de 1320 à 1367, date à laquelle les franchises d'Annecy sont confirmées. La comtesse Mahaut de Boulogne, épouse du comte, donne naissance au dernier des comtes de Genève, Robert, au château d'Annecy. Celui-ci provoque le Grand Schisme d'Occident en devenant le pape Clément VII, en résidence à Avignon. En 1394, Robert de Genève fait ériger l'église Notre-Dame-de-Liesse, nécropole des comtes de Genève, en une collégiale qui, devenant le centre d'un pèlerinage très populaire, confère à Annecy un immense prestige.

Annecy et la maison de Savoie

Annecy à la fin du XVIe siècle - Gravure de Claude Chastillon (1559-1616)

Après le décès de Clément VII en 1394, le comté de Genève est acquis en 1401 par comte de Savoie Amédée VIII. Le comté de Genève se trouve démembré en un comté de Genève proprement dit (avec la ville et ses environs) et un comté de Genevois avec Annecy pour capitale. Le comte Amédée VIII aide la ville d'Annecy à se reconstruire après le terrible incendie du 3 février 1412 qui la détruit entièrement et au cours duquel même le château est touché. En 1422, le cardinal de Brogny, originaire du comté, fait édifier la grande église Saint-Dominique qui deviendra l'église Saint-Maurice. Pour rallier les habitants, qui ne voient pas d'un bon œil leur rattachement à la maison de Savoie, Amédée VIII (fait duc en 1416) crée en 1434 l'apanage de Genevois et Faucigny qu'il confie à son fils cadet, Philippe de Savoie. Cet apanage disparaît à la mort sans postérité de ce dernier en 1444, mais il est reconstitué de 1460 à 1491 au profit de Janus de Savoie, fils de Louis Ier de Savoie, qui fait d'Annecy sa résidence officielle alors qu'il est comte de Genevois, baron de Faucigny, seigneur de Beaufort-Ugines-Faverges-Gourdans. Un deuxième incendie ravage la ville le 13 mai 1448, causant des dommages importants aux maisons et aux deux églises[1]. De nouveau capitale d'apanage, Annecy bénéficie de la sage administration de Janus de Savoie et des fastes de sa cour. C'est à ce moment-là que sont établis les principaux organes du gouvernement du comté : conseil comtal, chambre des comptes, procureur fiscal, juge mage.

À la mort de Janus, Annecy est de nouveau rattaché à la Savoie de 1491 à 1514. En 1514, Charles III de Savoie inféode le Genevois et les baronnies de Faucigny et de Beaufort à son frère Philippe. Annecy est alors de nouveau le centre d'un apanage allant du Genevois à Ugine. Philippe (duc de Nemours en France en 1528) est le premier prince de la dynastie des Genevois-Nemours qui se prolonge jusqu'en 1659 (à la mort d'Henri II, dernier duc de Genevois-Nemours, le 14 janvier). En fait, c'est Jacques de Savoie-Nemours qui devient le premier duc de Genevois, le comté ayant été érigé en duché en 1564 par Emmanuel-Philibert qui entend s'attacher et surveiller ce prince trop français à son gré qu'est Jacques de Nemours, fleur de toute la chevalerie selon Brantôme. L'administration du bourg d'Annecy est alors de la responsabilité d'un conseil général, assemblée des bourgeois de la ville, qui élisent quatre, puis deux syndics pour trois ans. À partir de 1491, un conseil étroit dit des Douze, comprenant les syndics et des conseillers, prend en charge les affaires de la ville.

De nombreux artifices sont installés le long du Thiou pour moudre les céréales, mais aussi et surtout pour le travail du chanvre, du cuir et notamment du fer qui confère à Annecy une solide réputation de centre métallurgique spécialisé dans la fabrication des couteaux, des armes blanches et des armures. Les armes et les couteaux d'Annecy sont commercialisés dans tout le duché et même dans les Etats voisins [2]. Annecy s'inscrit dans le vaste circuit d'échanges européens, profite des retombées de la prospérité de Genève et bénéficie de sa propre foire annuelle à la Saint-André.

Dès le XIIIe siècle, la ville est entourée d'une enceinte fortifiée, faite d'une ceinture de courtines et de tours, utilisant souvent les murs aveugles des maisons (les murenches), appuyée sur le château et sur le canal du Vassé qui sert de fossé sur tout le pourtour au nord du Thiou, percée de poternes et de quatre portes principales : Perrière au sud-est, du Sépulcre à l'ouest, de Boutz ou Bouz (désignant l'ancien vicus gallo-romain de Boutae et non un "boeuf") au nord et du Pâquier (porta pascuorum ou des pâturages) au nord-est, ainsi que de quatre arcs fortifiés avec herses et chaînes de fer sur les canaux, un à chaque extrémité intra muros du Thiou et du canal Saint-Dominique/Notre-Dame.

Annecy « Rome des Alpes »

Portrait de saint François de Sales.

À partir de 1536, lors du triomphe de la réforme calviniste à Genève, les chanoines de la cathédrale Saint-Pierre s'installent à Annecy ainsi que des ordres religieux catholiques comme les clarisses[3]. L'évêque y séjourne habituellement à partir de 1568[3]. À cette époque, une série de beaux monuments sont construits comme le logis de Nemours au château, la cathédrale Saint-Pierre, la maison Lambert et le clocher de la collégiale Notre-Dame-de-Liesse...

A partir de 1560, la Savoie du Nord et Annecy, placés en un point stratégique sur la ligne de partage des confessions, deviennent une citadelle avancée de la Contre-Réforme. Si le premier évêque de Genève à résider de façon permanente à Annecy est Ange Giustiniani (1568-1578), les débuts de la Réforme catholique datent effectivement de son successeur, Claude de Granier (1578-1602). Cependant, c'est François de Sales[4] - enfant du pays (son père l'envoie à l’âge de six ans au collège de La Roche[5], puis au collège d'Annecy, fondé par Eustache Chappuis en 1549, où il est un bon élève[6]) - évêque de Genève en résidence à Annecy de 1602 à 1622, qui, après avoir lui-même prêché, jette les bases d'une solide réforme du clergé et d'une transformation des moeurs et des mentalités dans son diocèse. Il marque de façon durable la ville et toute la région grâce à son prestige intellectuel et spirituel. Bien plus, son rayonnement s'étend à toute l'Europe catholique avec l'immense succès de l'un de ses deux plus célèbres ouvrages, L'introduction à la vie dévote. Ainsi Annecy devient la « Rome des Alpes »[7]. Dès 1606, vingt-huit ans avant la fondation de l'Académie française, François de Sales (canonisé en 1666) et le président Antoine Favre (du Sénat de Savoie) créent, à la mode italienne, l'Académie florimontane ("fleurs et montagnes"). En 1610, François de Sales et Jeanne de Chantal fondent l'ordre de la Visitation. Dans le cadre d'un vaste mouvement des ordres nouveaux, nés de la Réforme catholique, Annecy accueille les capucins en 1592, les visitandines en 1610, les barnabites en 1614, les annonciades de Saint-Claude en 1638, les bernardines réformées en 1639, les lazaristes en 1641, les cisterciennes de Bonlieu en 1648. La présence religieuse est donc très importante à Annecy qui compte treize maisons religieuses pour 5000 habitants. La moitié de la ville appartient à différents ordres religieux qui possèdent non seulement les églises et les couvents, mais aussi des ateliers, des moulins et de vastes terres et forêts[7]. Ces ordres religieux, qui ont la charge de l'éducation et des hôpitaux pour les malades et les pauvres, font travailler les artisans et les commerçants locaux.

Au 17e siècle, Annecy est toujours un centre pré-industriel actif où, la production des armes blanches ayant périclité, la coutellerie et le moulinage de la soie prennent un nouvel essor tandis que s'impose la fabrication des armes à feu (par ordre de poids : pistolets, arquebuses, mousquets, fauconneaux...).

La Révolution française

Bataille d'une armée révolutionnaire.

Les idées germes de la Révolution sont connues et répandues parmi les bourgeois d'Annecy grâce aux nombreux Savoyards qui vivent à Paris, sans oublier l'Encyclopédie, les écrits de Voltaire et du genevois Jean-Jacques Rousseau que l'on trouve dans les bibliothèques privées des notables annéciens[8].

Insérée dans le livre IV du roman pédagogique de Jean-Jacques Rousseau, l'Émile ou De l’éducation, publié en 1762, la célèbre Profession de foi du vicaire savoyard expose la pensée religieuse de l'auteur : un déisme, une religion "naturelle" fondée sur la conscience, les sentiments et l'ordre sensible de l'univers. Elle se veut un modèle quant à la manière d’introduire les jeunes gens aux questions religieuses. Le personnage du vicaire savoyard mêlerait les caractères de deux religieux savoyards que Rousseau avait connus dans sa jeunesse : l’abbé Jean-Claude Gaime (1692 - 1761, genevois d'origine, professeur à l'académie des jeunes nobles de Turin) et l’abbé Jean-Baptiste Gâtier (1703 - 1760, originaire du Faucigny).

Dans la nuit du 21 au 22 septembre 1792, les troupes françaises du général Montesquiou envahissent par surprise le duché de Savoie, obligeant l'armée sarde du vieux général Lazary ainsi que de nombreux fonctionnaires et membres du clergé à se réfugier au Piémont à Turin, capitale des Etats de Savoie depuis 1562. Fin octobre, l'Assemblée des Allobroges, réunie dans la cathédrale de Chambéry, déclare la fin du despotisme, la suppression des droits souverains de la maison de Savoie, de la noblesse, des redevances et droits seigneuriaux, de la milice et la création du département du Mont-Blanc[9]Annecy n'est que chef-lieu de district. Une municipalité républicaine, avec à sa tête l'avocat Jean-François Favre, est élue, mais le véritable pouvoir demeure entre les mains de la société jacobine des Amis de la liberté et de l'égalité qui compte 110 membres, toute la bourgeoisie de la ville. L'accueil fait aux troupes françaises a été de prime abord plutôt enthousiaste, car les hauts fonctionnaires ont pris la fuite et les habitants ont le réel sentiment d'être libérés. Cependant, la mobilisation en masse des hommes, les réquisitions militaires payées en assignats dévalorisés, l'augmentation des impôts, la crise économique consécutive à l'exil des nobles et des religieux (90% des prêtres sont réfractaires), la politique anti-religieuse des représentants de la Révolution (expropriation et obligation du serment à l'Eglise constitutionnelle), la répression du représentant en mission Albitte (emprisonnement des suspects, déchristianisation : interdiction du culte catholique, fermeture et saccage des églises, destruction des insignes et des objets du culte, clochers, cloches, croix...) finissent par exaspérer la population et la poussent à se révolter (près d'Annecy, émeutes de Faverges, de Thorens, révolte de Thônes : 86 morts...). En 1797, sous le Directoire, les colonnes mobiles du général Pouget pourchassent les déserteurs et les prêtres insermentés (70 sont déportés en Guyane). En revanche, durant cette période, les importants marchés de France sont accessibles, les capitaux genevois disponibles et ainsi de nombreuses fabriques s'installent au bord du Thiou (notamment à Cran) pour profiter de la force hydraulique et du savoir-faire industriel des Annéciens[8]. En effet, dès la fin du XVe siècle, à l'intérieur d'un enclos d'une douzaine d'hectares, la ville (qui avait déjà près de deux mille habitants) avait affirmé son importance administrative, commerciale et artisanale (surtout dans le textile et la métallurgie grâce aux "artifices" hydrauliques sur le Thiou). A partir de 1795, l'industrie textile se développe fortement grâce à des Genevois comme Jean-Samuel Farzy qui charge son compatriote Poncet d'établir une fabrique d'indiennes à Annecy. En 1811, la manufacture de coton emploie un millier d'ouvriers...

Le Premier Empire

Le Premier Empire est, pour Annecy, une période de pacification intérieure, de consolidation sociopolitique et de relative prospérité économique.

Après la première abdication de Napoléon 1er, le traité de paix de Paris du 30 mai 1814 partage la Savoie : Chambéry, Annecy et Rumilly demeurent français tandis que le Chablais, le Faucigny et l'arrondissement de Genève, ex-chef-lieu du département du Léman de 1798 à 1813, ne sont pas encore attribués. Ainsi, les Savoyards du Nord, qui songent à perpétuer l'expérience bénéfique du département du Léman, manifestent le désir de s'unir à la Suisse. Mais, à cette époque, les Genevois calvinistes sont réticents à incorporer des territoires peuplés de catholiques et les puissances catholiques s'opposent à la cession de fidèles à la "Rome protestante".

Après la seconde abdication de l'Empereur, un second traité de Paris est signé le 20 novembre 1815 entre les mêmes parties. Il ramène la France à ses frontières d'avant ses conquêtes révolutionnaires et napoléoniennes. Entre autres, il lui ôte les villes d'Annecy et de Chambéry. Citons l'article I : « Les frontières de la France seront telles qu'elles étaient en 1790, sauf les modifications de part et d'autre indiquées dans l'article présent. » et le § 4 du même article I : « Des frontières du canton de Genève jusqu'à la Méditerranée, la ligne sera celle qui, en 1790, séparait la France de la Savoie et du canton de Nice. Les rapports que le traité de Paris de 1814 avaient établis entre la France et la principauté de Monaco, cesseront à perpétuité, et les mêmes rapports existeront entre cette principauté et S. M. [= Sa Majesté] le roi de Sardaigne. » Le traité fixe aussi les frontières entre Genève et la France.

La Restauration sarde

En 1815, une grande fête célèbre la réintégration d'Annecy au sein du royaume de Piémont-Sardaigne (les ducs de Savoie étant devenus rois de Sardaigne vers 1720). En 1817, le lyonnais Louis Frerejean acquiert la forge de Cran près d'Annecy qui devient le centre métallurgique du Royaume de Piemont-Sardaigne. Toutefois, le monopole se fragilise en 1832 lorsque les concurrents savoyards Joseph-Marie et Jean Balleydier créent à Gênes des forges plus modernes. En 1822, la ville, capitale de la province du Genevois, recouvre son siège épiscopal avec un diocèse en son nom propre : Annecy et non plus Genève-Annecy. En 1842, Annecy accueille l'une des deux intendances générales du duché de Savoie. En 1860, juste avant l'annexion de la Savoie à la France, la ville compte environ dix mille habitants. La période sarde de 1815 à 1860 est marquée par de grands travaux d'urbanisme (assainissement, percement et pavage de rues, de places, construction de ponts, de quais et d'immeubles, notamment l'hôtel de ville en 1848, aménagement de la rive du lac : création du Jardin public, de l'île des Cygnes, du pont des Amours, de l'avenue d'Albigny et du champ de Mars...), par une modernisation certaine (eau potable, éclairage au gaz...) et par un important essor économique (en 1850, institution de la Banque de Savoie ; en 1858, la manufacture de coton de Jean-Pierre Duport emploie deux mille personnes...) : Annecy devient un des plus grands centres manufacturiers du royaume...

Le Royaume de Piémont-Sardaigne prenant la tête du mouvement vers l'unité italienne alors que la France se trouve sous le Second Empire, les libéraux savoyards songent de nouveau à un rattachement de la Savoie du Nord (plus exactement les provinces du Chablais, du Faucigny et du Genevois) à la Suisse. Celle-ci, plus proche du régime libéral piémontais que du régime conservateur français, se montre intéressée et, aussitôt qu'est connue, en janvier 1860, la volonté de Napoléon III d'entamer le processus de cession de la Savoie à la France en échange des services rendus au Piémont dans sa campagne d'Italie contre l'Autriche, Berne exprime son souhait de voir la Savoie du Nord rattachée à la Confédération helvétique.

Comme un important mouvement populaire se manifeste en Savoie du Nord en faveur d'un rattachement à la Suisse, le ministre des Affaires étrangères français fait la réponse suivante : L'Empereur m'a chargé de vous dire que si l'annexion [de la Savoie à la France] devait avoir lieu, il se ferait un plaisir, par sympathie pour la Suisse, [...] d'abandonner à la Suisse, comme son propre territoire, les provinces du Chablais et du Faucigny. Mais la volte-face de Napoléon III, la fermeté de Cavour, la perspective du démembrement de la Savoie historique (duché de Savoie), la disproportion des moyens mis en œuvre par la France et la Suisse pour s'emparer de la Savoie et convaincre les Savoyards, la proposition, en cas d'annexion à la France, de créer une grande zone franche qui permettrait de maintenir les liens économiques privilégiés entre la Savoie du Nord et la Suisse font échouer cette entreprise méconnue du grand public...

La Belle Epoque (1890-1914)

Cloche la savoyarde à Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.

À la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre à Paris, une immense tour carrée servant de clocher renferme, entre autres cloches, la plus grosse cloche de France. Baptisée la Savoyarde, elle a été fondue à Annecy en 1895 par les frères Paccard. Elle mesure 3 mètres de diamètre et pèse 18 835 kg. Quant à son support, il pèse 7 380 kg. Le marteau qui la frappe pèse quant à lui 1 200 kg. Elle fut offerte à la basilique par les quatre diocèses de la Savoie, et arriva sur la butte le 16 octobre 1895, ce qui fut un événement parisien.

Époque moderne

Plan de la ville en 1914.

En 1866, le train à vapeur arrive pour la première fois à Annecy. Ce progrès dans les transports permet, entre autres, au tourisme de se développer et de prendre un nouvel essor. Un syndicat d'initiative est créé en 1895 afin d'organiser de nombreux événements. Durant la première moitié du XXe siècle, la ville grandit lentement. Sa situation géographique, ses voies de communication et son rôle administratif contribuent au développement de nouveaux quartiers (les quartiers des Balmettes, de la Prairie et de Vovray...). Grâce à la centrale hydroélectrique des Forces du Fier[10], Annecy est éclairé à l'électricité dès 1906. L'essor touristique de la commune s'accompagne en même temps d'un essor industriel. Parmi les figures emblématiques de l'industrie locale émergente on peut citer les noms de Crolard, Dunant, Aussedat[11], Léon Laydernier[12] et Barut. En 1917, à cause de la guerre, une usine de roulements à billes est établie à Annecy.

Après 1936, l'apparition des congés payés permet aux classes populaires de venir découvrir Annecy, son lac et ses montagnes. Durant la Deuxième Guerre mondiale, Annecy, bombardé à trois reprises par les Alliés qui visent l'usine de roulements, est le siège d'une centaine de la Milice française et de nombreuses prisons, mais aussi un centre actif de la Résistance (voir le Maquis des Glières) qui la libère le 19 août 1944. La croix de guerre avec étoile est épinglée sur le blason municipal. En 1953, commence la restauration du château et des quartiers historiques. Moins de dix ans plus tard est installé le collecteur du tour du lac qui retrouve sa pureté. Un peu plus de dix ans après, est créée la zone piétonne et, encore dix ans plus tard, Annecy est relié à Paris par le T.G.V.

Après les Trente Glorieuses, la crise économique entraîne une pause dans le développement urbain fort rapide d'Annecy. Aujourd'hui, Annecy, ville-centre d'une communauté d'agglomération dépassant les 150 000 habitants, mène une politique de développement et d'équipements en lien avec les treize autres communes de son agglomération[13].

Quelques événements récents :

En 1963, à Annecy, a lieu la première présentation de l'œuvre de Jean Lurçat, le Chant du monde, un ensemble de dix panneaux de tapisseries. Commencé en 1957, c'est le plus grand ensemble contemporain de tapisseries (80 m de long sur 4,50 m de haut).

Le 27 avril 1987, le tueur en série italien Roberto Succo, dans la région d'Annecy, enlève France Vu-Dinh, 30 ans, ex-professeur d’anglais. À l'heure actuelle, on ne sait toujours pas ce qu'elle est devenue.

En août 2003, le Front national, qui a réservé, trois mois auparavant, le palace de l'Impérial à Annecy afin d'y tenir son université d'été, se voit notifier une fin de non-recevoir par la municipalité trois semaines avant l'événement. Après un recours négatif auprès du tribunal de première instance, puis un autre recours toujours négatif auprès de la cour d'appel, le Conseil d'État finit par juger inconstitutionnelle toute manœuvre tendant à empêcher la libre expression d'un parti politique et autorise la tenue de l'université d'été du Front national. Cette décision fait aujourd'hui jurisprudence.

Histoire thématique

Personnalités

Personnalités liées à la commune

Article détaillé : Liste des maires d'Annecy.
André Dussollier
Antoine Favre
Claude Favre de Vaugelas
Claude Louis Berthollet
Eugène Sue
François de Sales
Gabriel Fauré
Jean Gottfried-Laeuffer
Jean-Jacques Rousseau
Jean Vallette d'Osia
Jeanne de Chantal
Marie François Sadi Carnot

Annecy (Haute-Savoie, France), et son agglomération proche, ont connu tout au long de l'histoire des personnalités, hommes ou femmes, qui ont marqué particulièrement la ville et son époque, politiquement, culturellement ou économiquement.

Membres de la Maison de Savoie
Philosophes, lettrés, auteur politiques, juristes
Politiques, militaires
Artistes
Scientifiques
Entrepreneurs et chefs d'entreprises
  • Joseph-Marie et Jean Balleydier (1777-1857 et 1779-?, , nés à Annecy), maîtres de forges.
  • Jean Gottfried Laeuffer (1793-1874), directeur d'une filature qui fut la plus grosse entreprise de toute la Savoie.
  • Léon Laydernier (1866-1958, né à Annecy), banquier, entrepreneur, humaniste.
  • Eugène Rognard (1878 - 1945, né à Annecy), ecclésiastique, curé de Tampon, créateur de la première Caisse de crédit agricole.
  • Auguste Vistel (1905-1994, né à Annecy), co-fondateur des éditions Aventures & Voyages avec Bernadette Ratier puis en 1950 des éditions Lug avec Marcel Navarro. Il a été un résistant durant la guerre.
  • François Entremont (1908-1986), entrepreneur, créateur de l'emmental.
  • Marcel Fournier (1914-1985), entrepreneur, créateur du groupe Carrefour. Il a ouvert à Annecy, à l'emplacement actuel du Casino Parmelan, le premier supermarché Carrefour, avec promotions et self-service.
  • Antoine Riboud (1918-2002), entrepreneur, créateur du groupe Danone.
  • Michel Rollier (1944, né à Annecy), industriel, à la tête du groupe de pneumatiques Michelin depuis mai 2006.
  • Marc Veyrat (1950, né à Annecy), grand chef cuisinier français spécialisé en gastronomie moléculaire, avec deux fois trois étoiles au Guide Michelin et meilleur cuisinier et 2x 20/20 au Gault-Millau.
Sportifs
  • Louis Lachenal (1921-1955, né à Annecy), sportif, alpiniste, conquérant de l'Annapurna.
  • Bernard Collomb (1930, né à Annecy), coureur automobile français.
  • Aimé Jacquet (1941), résidant depuis 2008.
  • Jeannie Longo (1958, née à Annecy), plus de 30 médailles aux Jeux Olympiques ou en Coupe du monde cycliste, treize championnats du monde, trois victoires du Tour de France féminin, 38 records du monde
  • Pierre Tardivel (1963, né à Annecy), guide et skieur extrême.
  • Vincent Vittoz (1975, né à Annecy), fondeur (ski de fond). Il décrocha la médaille d'or en poursuite aux championnats du Monde de ski nordique de 2005.
  • Vanessa Gusmeroli (1978, née à Annecy), patineuse artistique française plusieurs fois championne de France.
  • Ève Pouteil-Noble (1981, née à Annecy), 1re française médaillée aux championnats du Monde d’escrime au sabre féminin.
  • Candide Thovex (1982, né à Annecy), skieur freestyleur français né à Annecy.
  • Thomas Fanara (1984, né à Annecy), skieur alpin français spécialiste du slalom géant.
  • Alan Mermillod (1987, né à Annecy), joueur de football français évolution au poste de gardien de but à Saint-Étienne.
  • Nadège Bobillier-Chaumont (1988, née à Annecy), patineuse artistique française qui fut 2 fois championne de France.
  • ('Bruno Vagnotti) (1948, né à Annecy), boxeur au Boxing club Annecien, et aujourd'hui coureur à pieds.

Autres personnalités

Liste de personnalités non annéciennes mais ayant un lien avec la ville.

  • Jacques Ier Androuet du Cerceau (1510-1585), architecte français de la seconde moitié du XVIe siècle, mort à Annecy.
  • Carlo Bourlet (1866-1913), grand mathématicien français, mort à Annecy.
  • Waloddi Weibull (1887-1979), grand ingénieur et mathématicien suédois, mort à Annecy.
  • Georges Gimel (1898-1962), artiste-peintre qui partagera sa vie entre Megève, Annecy, Grenoble et Paris.
  • Gaston Cusin (1903-1993), syndicaliste, membre du cabinet de Pierre Cot, chargé dans les différents gouvernements du Front populaire... Il fit ses études secondaires au lycée Berthollet d'Annecy.
  • Michel Vinaver (1927), homme de théâtre et écrivain, il fit une partie de ses études à Annecy.
  • Pierre Schoendoerffer (1928), scénariste, réalisateur et écrivain français, il fut pensionnaire au lycée technique d'Annecy pendant la guerre.
  • Thierry Ardisson (1949), animateur et producteur de télévision française, il étudia au collège Saint-Michel à Annecy avant de partir pour Montpellier.
  • David Grumel, artiste de musique

Lieux et monuments d'Annecy

Basilique Saint-Joseph-des-Fins

Basilique de la Visitation

Article détaillé : Basilique de la Visitation.

Casino-théâtre d'Annecy

Le bâtiment du casino-théâtre (1785-1981) [14] s'élevait au début du Pâquier sur les bords du canal du Vassé. Le bâtiment a été en deux siècles plusieurs fois réaménagé. Initialement il s'agissait d'une petite salle de spectacle construite pour la troupe de Joseph-François Tochon, cependant sa construction comme son fonctionnement jusqu'en 1825 se heurta toujours à une forte opposition.

Le 24 août 1826, est inauguré un nouveau bâtiment construit par la Société des Beaux-Arts soutenue par de nombreux notables de la ville et construit par Prosper Dunant. Mais l'opposition au projet ne désarme pas puisqu'il subit une tentative criminelle d'incendie et ses affaires ne sont pas brillantes.

En 1863, la ville rachète le bâtiment et d'importants travaux de rénovation et d'agrandissement sont entrepris avec une nouvelle salle à l'italienne de 774 places, chauffée et éclairée au gaz et une scène remise à neuf. Le nouveau théâtre est inauguré en octobre 1865 et l'exploitation en est confiée à la nouvelle Société du théâtre d'Annecy avec en charge de constituer une troupe d'acteurs en résidence permanente. Cependant, l'affaire n'est toujours pas rentable et les difficultés financières se multiplient; il n'y a pas assez de public et les directeurs se succèdent.

En 1907, le théâtre est électrifié et s'ouvre aux associations locales en complément des représentations données par les troupes en résidence permanente. À l'époque la ville s'est bien développée d'un point du vue touristique et la nécessité d'un casino se fait jour. Il est alors envisagé une démolition, d'autant plus que le bâtiment a vieilli; il est alors surnommé « la verrue du Pâquier ».

Après la Première Guerre mondiale, sous l'impulsion du maire Joseph Blanc, un nouveau bâtiment est construit, accolé au théâtre pour accueillir une salle des fêtes, deux salles de jeux et un café-glacier. Il est inauguré en juillet 1921, mais l'établissement se heurte à de nombreuses difficultés : difficultés financières, déficits chroniques, infiltrations d'eau... De nouveaux travaux de rénovation et d'agrandissement sont entrepris pour accueillir une salle de dancing, une véranda abritant le jeu de la Boule et une terrasse sur laquelle est exploitée une brasserie-restaurant, mais sans plus de succès financier. La Seconde Guerre mondiale sonne le glas du bâtiment.

En 1950, la quatrième reconstruction est entreprise. Le nouveau bâtiment conçu par Paul Jacquet peut accueillir 880 spectateurs,mais des travaux importants sont à nouveau nécessaires dès 1973. En 1980, est mis au jour une vaste affaire d'escroquerie, datant d'au moins dix ans et dans laquelle est impliquée la majorité des croupiers et la direction. Un procès retentissant s'en suivra, mais en octobre 1981, le bâtiment est définitivement détruit, libérant un espace de plus d'un hectare, rendu à la pelouse du Pâquier et offrant un accès prestigieux au lac.

Cathédrale Saint-Pierre

Article détaillé : Cathédrale Saint-Pierre d'Annecy.

Château d'Annecy

Article détaillé : Château d'Annecy.

Conservatoire d'Art et d'Histoire d'Annecy

Article détaillé : Musée de l'Histoire d'Annecy .

Impérial Palace

Article détaillé : Impérial Palace.

Jardins de l'Europe d'Annecy

Article détaillé : Jardins de l'Europe d'Annecy.

Lycée Berthollet

Article détaillé : Lycée Berthollet.

Palais de l'Isle

Article détaillé : Palais de l'Isle.

Le Pâquier

Article détaillé : Le Pâquier (Annecy).

Pont des Amours

Article détaillé : Pont des Amours.

Le Thiou

Article détaillé : Thiou.

Évolution d'Annecy face à Chambéry

Certains auteurs comparent Annecy et Chambéry dans l'histoire du pays de Savoie. Concrètement, même si les deux villes se ressemblent, elles ont toujours suscité des vocations différentes.

Tandis que Chambéry est historiquement la capitale administrative et judiciaire de la Savoie, les qualités d'Annecy se sont plus reconnues dans son développement commercial et religieux.

Historiquement aussi, Annecy joue plus sur la carte du tourisme et des grands événements (fête du lac, festival du film d'animation) et se propose d'être une place incontournable du tourisme en pays de Savoie.

Le patois annécien

S'agissant des crozets qui sont une variété de pâtes alimentaires spécifiques à la Savoie. Le nom viendrait du patois savoyard croé qui signifie petit, mais on trouve aussi différents termes dont celui d'Annecy qui est croezu.

Vie Militaire

Unités militaires ayant tenu garnison à Annecy:

Galerie

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Références

  1. P.Duparc, La formation d'une ville: ANNECY, jusqu'au début du XVIe siècle, page 44
  2. P.Duparc, p142
  3. Erreur de citation : Balise <ref> incorrecte ; aucun texte n’a été fourni pour les références nommées histoire1.
  4. R.P Dom Jean de Saint-François , La vie du bienheureux Mre François de Sales, p 225
  5. Vie de Saint François de Sales, par Hamon, révisée par Gonthier et Létourneau (Lecoffre, 1909, 2 vol.) p 23
  6. Histoire du Bienheureux François de Sales, par son neveu Charles-Auguste de Sales (réédité en 1879, Vivès, 2 vol.) Chapitre I, p7
  7. a  et b Pierre Duparc, Les origines d'une ville : Annecy jusqu'au début du XVIe siècle, éd. Société des Amis du Vieil Annecy, 1973
  8. a  et b Paul Guichonnet,L'Histoire d'Annecy, éd. Privat, 1987
  9. Erreur de citation : Balise <ref> incorrecte ; aucun texte n’a été fourni pour les références nommées livreblanchard.
  10. Faits historiques de la ville d'Annecy - centrale hydroélectrique du Fier
  11. Généalogie et historique de la famille Aussedat
  12. [pdf] Le groupe bancaire Crédit du Nord - Histoire de la banque Laydernier
  13. Communauté de l'agglomération d'Annecy - Développement et composition
  14. Source : un article de l'Essor Savoyard du 23 août 2007
Annecy pendant la guerre 1939-45 Michel Germain La fontaine de Siloé

Voir aussi

Bibliographie

  • P.Duparc, La formation d'une ville : Annecy, jusqu'au début du XVIe siècle, Ed. Société des Amis du Vieil Annecy, 1973

Article connexe

  • Portail d'Annecy et sa région Portail d'Annecy et sa région
  • Portail de la Savoie Portail de la Savoie
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