Haïti

Haïti
République d’Haïti (fr)
Drapeau de Haïti Armoiries de Haïti
(Drapeau de Haïti) (Armoiries de Haïti)
Devise nationale : Liberté - Égalité - Fraternité[1]
carte
Langues officielles Français
Créole haïtien
Capitale Port-au-Prince
18°32′21″N 72°20′11″O / 18.53917, -72.33639
Plus grande ville Port-au-Prince
Forme de l’État République
 - Président de la République
- Premier ministre
Michel Martelly
Garry Conille
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 142e
27 750 km2
1,9
Population
 - Totale (2009)
 - Densité
Classé 89e
9 923 243 hab.
367 hab./km2
Indépendance
 - Date
De la France
1er janvier 1804
Gentilé Haïtien(ne)s
IDH (2007) en augmentation 0,532 (moyen) (149e)
Monnaie Gourde haïtienne (HTG)
Fuseau horaire UTC -5
Hymne national La Dessalinienne
Code ISO 3166-1 HTI, HT
Domaine internet .ht
Indicatif
téléphonique
+509


Haïti, en forme longue la République d'Haïti, en créole haïtien Ayiti et Repiblik Ayiti, est un pays des Grandes Antilles occupant le tiers occidental de l'île d'Hispaniola (soit 28 000 km2 environ). Sa capitale est Port-au-Prince.

La révolte des esclaves de Saint-Domingue est à l'origine de la création de la République d'Haïti qui devient en 1804 la première république indépendante de population majoritairement noire après l'abandon de l'île par l'armée de Napoléon Bonaparte. Haïti est aussi le seul pays francophone indépendant des Caraïbes. C'est aussi le premier pays noir à prendre son indépendance seul. De plus, Haïti a aidé son voisin la République dominicaine à prendre son indépendance.

Haïti est un pays en voie de développement, qui fait une expérience de démocratie naissante et qui tente de s'organiser et de se reconstruire après le violent séisme qui a dévasté un tiers de son territoire. Avec pourtant les mêmes conditions naturelles de départ que sa voisine, la République dominicaine, qui comparativement vit plutôt bien grâce au tourisme, Haïti a occupé la première destination touristique de la caraïbe dans les années 1950,1960 et 1970. Surnommé "La Perle des Antilles", il fut un temps le pays le plus visité des Antilles[réf. nécessaire].

Sommaire

Toponymie

Chez les Taïnos, Ayiti signifiait « Terre des hautes montagnes »[2] ou « La montagne dans la mer »[3].

Lorsque les flibustiers français, qui d'abord, ont envahi l'île de la Tortue, au nord, migrent vers la Terre Principale, ils occupent la partie occidentale de l'île d'Hispaniola, ils francisent le nom en usage chez les Espagnols « Santo Domingo » en Saint-Domingue. De 1630 à 1664, ce nom reste informel jusqu'à ce que Colbert incorpore la colonie de Saint-Domingue à la Compagnie des Indes occidentales. Le nom de Saint-Domingue sera confirmé par les traités de Ryswick (1697) et de Bâle (1795) pour désigner la partie occidentale (pars occidentalis) qui, durant cette période coloniale française, est aussi surnommée la « perle des Antilles ».

Le 1er janvier 1804, en déclarant l'indépendance du pays, Dessalines lui redonne le nom taino d'origine, Haïti-Bohio-Quisqueya, en honneur à ce peuple amérindien.

Hispaniola est le nom donné à l'ensemble de l'île, la République dominicaine en occupant les deux tiers à l'est.

En créole, le pays est appelé Ayiti.

Géographie

Articles détaillés : Géographie d'Haïti et Villes d'Haïti.
Carte topographique d'Haïti

Le territoire d'Haïti est principalement constitué par la partie occidentale de l'île d'Hispaniola que l'on nomme également « Terre haute ou montagneuse », à laquelle vient s'ajouter un certain nombre d'autres îles et archipels[4] tels que :

La Gonâve ;
– l'île de la Tortue ;
Les Cayemites ;
– l'Île-à-Vache.

Le relief de la « Terre montagneuse » est généralement constitué de montagnes escarpées avec de petites plaines côtières et des vallées. Comme pour l'île entière, celui de la République d'Haïti est formé de deux bandes montagneuses principales séparée par la Plaine du Cul-de-Sac : l'une au Nord, où s'élèvent la chaîne du Haut-Piton, le massif des Montagnes Noires et la chaîne des Matheux ; l'autre au Sud, constituée par le massif du pic la Selle et le massif de la Hotte.

Malgré la déforestation à grande échelle sur l'ensemble du territoire national, Haïti possède encore des zones boisées qui s'étendent sur le pays voisin qu'est la République dominicaine. Ainsi ces deux États partagent la forêt de pins de l'île d'Hispaniola qui couvre encore une partie du massif du Pic la Selle et du massif de la Hotte.

La partie centrale et l'Est forment un grand plateau d'altitude. Le principal fleuve haïtien est l'Artibonite.

Haïti (comme le reste de l'île d'Hispaniola) se trouve dans une zone sismiquement active, entre deux plaques tectoniques : la plaque nord-américaine au nord et la plaque caraïbe au sud, rendent le pays particulièrement vulnérable aux tremblements de terre. Celui du 12 janvier 2010, se révéla être le plus grand séisme jamais enregistré dans ce pays, dévastant notamment la région de la capitale Port-au-Prince, faisant plus de 200 000 morts, et des millions de sans abris.

Climat

Le climat est tropical. La saison des pluies s'étend d'avril à juin puis d'octobre à novembre. La saison des ouragans s’étend du mois de juin jusqu’à la fin du mois de novembre.

Le pays subit régulièrement des précipitations importantes et des ouragans. L'ouragan Jeanne qui a ravagé Haïti en septembre 2004 s'est soldé par un bilan provisoire de plus de 1 160 morts et 1 250 disparus. Les effets de la tempête aggravent les conditions de vie déjà difficiles de ce pays : 170 000 personnes manquent de quoi manger et boire, et les bananiers ont été en grande partie détruits par le cyclone, alors que le pays avait déjà souffert des pluies diluviennes en mai 2004 qui avaient entraîné le décès de 1 220 personnes.

Démographie

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d’habitants.
Article détaillé : Démographie d'Haïti.

En 1790, la population de la colonie, alors nommée Saint-Domingue, s’élevait à environ 500 000 personnes dont 38 360 Européens et 28 370 Africains et hommes de couleur libres, aux côtés de 433 270 personnes ayant le statut d’esclave.

Dans les années 1880, elle comprenait environ 570 000 habitants.

La population d'Haïti serait estimée à 9 923 243 habitants[5](recensement par estimation de 2009) dont plus de 43,6% seraient citadins.

Dans les années 2000, la plus grande agglomération est la capitale Port-au-Prince avec près de 2 300 000 habitants (est. 2009), suivie du Cap-Haïtien avec 250 000 habitants environ.

80 à 85% de la population haïtienne est d'ascendance Africaine tandis que les 15 à 20% restants sont issus de métissage (la plus grande proportion se trouvant dans le sud de l'ile) ou sont d'origine Européenne (Française, Italienne, Allemande, Polonaise, Portugaise, Espagnole). Une proportion de population d'origine Arabe, Arménienne, Juive ou encore Indienne et Asiatique est aussi constatée.

Histoire

Articles détaillés : Histoire d'Haïti et Histoire de Saint-Domingue.

Des origines à 1804

Les peuples de culture Arawak, Caraïbes et Taïnos occupent l’île avant l’arrivée des Espagnols. Christophe Colomb, débarquant le 5 décembre 1492 la nomme Hispaniola alors que les indigènes la nommaient de trois façons : Ayiti, Quisqueya et Bohio. On estime qu’environ 100 000 indigènes peuplaient l’île d'Hispaniola à la fin du XVe siècle.

Les Espagnols exploitent l’île pour son or. Les Amérindiens refusant de travailler dans les mines sont massacrés et réduits en esclavage ; les rares personnes qui réussissent à s’échapper trouvent refuge dans les montagnes et sont marginalisées et fortement paupérisées. Les maladies infectieuses arrivées avec les Européens font des ravages ; les mauvais traitements, la dénutrition et la baisse de natalité font le reste : la population indigène est exterminée en quelques décennies.

Les Espagnols font alors venir d’Afrique des esclaves noirs déportés. En 1517, Charles Quint autorise la traite des esclaves, qu’il interdira dès la décennie suivante, mais sans succès, pas plus qu’ensuite le pape Paul III.

La partie ouest d’Hispaniola, dépourvue de minerai, est vite négligée par les colons espagnols qui la laissent vide. Des boucaniers français s’y installent, malgré plusieurs expéditions militaires espagnoles. Au XVIIe siècle, sous l’autorité du cardinal de Richelieu, l’installation française s’institutionnalise. L’île de la Tortue, au nord ouest d’Hispaniola, devient le siège de la flibuste. Ces aventuriers gagnent peu à peu la « Grande terre » : en 1654, ils créent la première ville de la future Saint-Domingue : Petit-Goâve. Le premier gouverneur de la colonie est Bertrand d’Ogeron, nommé en 1665. Sachant se faire accepter des flibustiers, il organise la colonisation par la venue de Français qui s’engagent à travailler trois ans avant de devenir propriétaires de terres (on les appelait les « 36 mois »). Il favorise la plantation de tabac. Ainsi, il sédentarise une population de boucaniers et de flibustiers peu portée à accepter l’autorité royale jusqu’aux années 1660. Bertrand d’Orgeron attire aussi des colons de Martinique et de Guadeloupe.

Mais en 1670-1690 intervient la crise du tabac et un grand nombre de places furent abandonnées. Les rangs de la flibuste grossissent, les pillages, comme ceux de Vera Cruz en 1683 ou de Campêche en 1686, se multiplient et Jean-Baptiste Colbert, ministre de la Marine, ramene l’ordre en prenant un grand nombre de mesures. Il transfére le gouvernement à Port-de-Paix en 1676. Il encourage la création de plantations d’indigo et de canne à sucre. Le premier moulin à sucre est créé en 1685. Enfin, il réglemente l'esclavage en préparant le Code noir (qui sera promulgué en 1685, après sa mort). L'ensemble des ces actions permet l'essor économique de la colonie.

À la suite du traité de Ryswick de 1697 et à l'accession au trône d'Espagne d'un petit-fils de Louis XIV, les Espagnols renoncent à contester la souveraineté de la France sur le tiers occidental de l'île. La France officialise le nom de Saint-Domingue, pour cette partie. C’est alors que viennent de France de nombreux colons qui développent les plantations ou travaillent dans celles-ci. De 1713 à 1787, 30 000 Français viennent grossir le nombre des colons présents dans la partie Ouest de l’île.

Les guerres éclatent en Europe et se prolongent sur les mers jusqu’aux Antilles et aux Caraïbes. En 1756, le commerce est paralysé. Un grand nombre de colons et leurs familles quittent Saint-Domingue pour la Louisiane, où ils s’installent dans des Postes établis par la France et administrés par des militaires.

Vers 1790, Saint-Domingue, est la colonie française la plus riche de toute l'Amérique grâce aux profits immenses de l'industrie sucrière et de celle de l’indigo générés par le travail des esclaves. Des dizaines de milliers d'Africains avaient été amenés comme esclaves pour faire fonctionner ces industries. Leur sort est juridiquement encadré par le code noir, mais, dans les faits, ils subissent des traitements souvent pires que ceux du dit code. Leur nombre (400 000) est dix fois plus élevé que celui des blancs.

1804 : la révolution d'indépendance

Toussaint Louverture

La Révolution française entraîne de graves bouleversements sociaux dans les petites Antilles comme à Saint-Domingue. Le plus important est la révolte des esclaves qui aboutit en 1793 à l’abolition de l'esclavage par les commissaires civils Sonthonax et Polverel, décision avalisée et généralisée à l’ensemble des colonies françaises par la Convention six mois plus tard.

Toussaint Louverture, nommé gouverneur par la France, après avoir rétabli la paix, chassé les Espagnols et les Anglais qui menaçaient la colonie, rétablit la prospérité par des mesures audacieuses. La promulgation d’une constitution autonomiste provoque une réaction de la France : Napoléon Bonaparte, sous l’influence des Créoles (Français – et Espagnols – nés sur l’une des îles des Antilles, plus tard en Louisiane aussi) et des négociants, envoie une expédition de 30 000 hommes sous les ordres de son beau-frère le général Leclerc avec pour mission de démettre Louverture et rétablir l'esclavage. Mais, après quelques victoires, l’arrestation et la déportation de Toussaint Louverture, les troupes françaises commandées par Rochambeau sont battues à la bataille de Vertières par Jean-Jacques Dessalines.

Au terme d’une double bataille pour la liberté et l’indépendance, remportée par d’anciens esclaves sur les troupes de Napoléon Bonaparte, la Déclaration d’indépendance[6] du pays est proclamée le 1er janvier 1804. Le nom de Haïti est donné au pays. Haïti est le premier pays au monde issu de l’esclavage.

De 1804 à 1990

Dessalines est proclamé gouverneur à vie par ses troupes. L’histoire rapporte qu’il exécuta certains blancs restés sur l’île et gouverne en despote. Il est assassiné à son tour le 17 octobre 1806. Le pays se divise alors en deux, un royaume au nord avec Henri Christophe et une république au sud avec Alexandre Pétion.

En 1822, le président Jean Pierre Boyer réunifie les deux parties Nord et Sud et conquiert la partie est de l'île, colonie espagnole.

Le président Pétion initie des négociations pour la reconnaissance d’Haïti en 1814. Elles durent jusqu’en 1824. Le 11 juillet 1825, le roi de France Charles X promulgue une ordonnance qui reconnaissait l’indépendance du pays contre une indemnité de 150 millions de francs-or (la somme sera ramenée en 1838 à 90 millions de francs).

Le 27 février 1844, malgré les attaques incessantes de la part des Haïtiens, la République dominicaine se déclare à nouveau indépendante.

Une longue succession de coups d’État suit le départ de Jean Pierre Boyer. Le pouvoir ne cesse d’être contesté par des factions de l’armée, les élites mulâtre et noires, et la classe marchande, désormais composée majoritairement d’étrangers (Allemands, Américains, Français et Anglais). Le pays s’appauvrit, peu de chefs d’État se préoccupent de son développement. Dès que le pouvoir se fragilise, des révoltes armées se déclenchent, entretenues par les candidats à la succession.

En 1847, Faustin Soulouque est élu président de la République : il transforme le pays en empire d'Haïti le 25 août 1849 et devient Faustin Ier. Despote, il fuit le pays suite à un soulèvement populaire en 1859.

Au début du XXe siècle, le pays est en état d’insurrection quasi-permanente. Cet état de fait favorise l’invasion de l’île par les troupes du président Wilson en 1915 pour contrer l’influence de l’Empire allemand. Les États-Unis occupent l’île de 1915 à 1934. Après le départ des américains, l’instabilité politique (entre militaires et populistes) reprend, et ne s’achève qu’à partir de 1957 avec la dictature de la famille Duvalier jusqu’en 1986. Partisan de la lutte contre les mulâtres, François Duvalier, le père (alias « Papa Doc »), assied son pouvoir personnel sur la délation et alimente la terreur à l’aide de ses partisans surnommés tontons macoutes, véritable escadrons de la mort. La dictature des Duvalier est responsable de nombreuses tueries, de massacres d’opposants et de la population civile tel celui de la ville de Jérémie, connu sous le nom « vêpres Jérémiennes » en 1964. De nombreux Haïtiens s'exilent, notamment aux États-Unis et au Canada. Après avoir fait face à plusieurs coups d’état, son fils Jean-Claude (alias « Baby Doc ») est finalement chassé par une insurrection populaire en 1986 et la démocratie s’établit peu à peu après le déchoucage des notabilités compromises avec le régime précédent.

Haïti depuis 1990

Élection d’Aristide (1990-1994)

Le populiste Jean-Bertrand Aristide remporte les élections de décembre 1990 que d'ailleurs Aristide qualifie de Coup d'Etat électoral. Son mandat débute le 7 février 1991, mais un coup d’État mené par Raoul Cédras et des militaires (soutenus par la bourgeoisie d’affaires et par les États-Unis) le corrige jusqu'aux os dès le mois de septembre. Aristide s’exile aux États-Unis. Pendant trois ans les milices (elles aussi soutenues par les États-Unis[7],[8],[9],[10],[11]) « nettoient » la population en intimidant et en assassinant les leaders syndicaux et responsables locaux qui avaient constitué la base de la résistance aux Duvalier et l’appui à l’élection d'Aristide. La plus importante de ces forces paramilitaires, le FRAPH, avait été fondé par le pion local de la CIA[12],[13], Emmanuel Constant.

Retour d'Aristide au pouvoir (1994-1996)

En 1994, Aristide est rétabli au pouvoir par l'administration de Bill Clinton, lors de l’opération "Rétablir la démocratie"[14]à la condition qu’il renonçât à récupérer les années perdues lors de l’intermède militaire et qu’il se pliât à un programme néolibéral[15],[16],[17], surnommé “plan de la mort” par les haïtiens[18]. Il s’agissait en fait du programme[19] de son opposant lors des dernières élections, un ancien fonctionnaire de la Banque mondiale, Marc Bazin[20]. Son retour fut par ailleurs marqué par le démantèlement de l'armée jugée responsable de l'instabilité politique.

Premier mandat de Préval (1996-2001)

Aristide quitte la présidence en 1996 et René Préval lui succède. Malgré son appartenance à Lavalas, le parti d'Aristide, il n'est soutenu que du bout des lèvres par l'ancien président. Il applique immédiatement le plan américain[21], ce qui provoque un véritable tollé dans l'île.

Second mandat d'Aristide et règne des chimères (2000-2004)

Mission intérimaire de l'ONU en 2004

Aristide est réélu en 2000, avec une abstention estimée à 90% par l’ONU[22]. Après plusieurs mois de pressions exercées par la communauté internationale, plus particulièrement par la France (avec l'intervention de Régis Debray et Véronique de Villepin-Albanel) et les États-Unis, Aristide est obligé, lors du Coup d'État du 29 février 2004, de quitter le pays avec un commando des forces spéciales des États-Unis[23]. Boniface Alexandre, président de la Cour de cassation, assure ensuite le pouvoir par intérim.

Second mandat de Préval (depuis 2006)

En février 2006, suite à des élections marquées par des incertitudes sur le décompte des bulletins de vote, et grâce à l'appui de manifestations populaires, René Préval est élu.

Séisme de 2010

Article détaillé : Séisme de 2010 à Haïti.

Le 12 janvier 2010, un tremblement de terre de magnitude 7,0 sur l’échelle de Richter frappe l’ouest d’Haïti et notamment sa capitale, Port-au-Prince. Il est suivi de plus d’une centaine de répliques. Il s'agit du séisme le plus important et le plus meurtrier de l’histoire d’Haïti, allant jusqu’à désorganiser totalement le fonctionnement de l’État, à l’image de l’effondrement de plusieurs bâtiments publics comme le palais présidentiel qui entraîna la mort de plusieurs cadres du gouvernement. Le président Préval et son Premier ministre Jean-Max Bellerive y échappent de peu. De plus, des milliers de détenus alors incarcérés à la prison de Port-au-Prince se sont échappés, suite à l’effondrement de celle-ci, fragilisant encore plus une situation sécuritaire déjà précaire.

La Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) fut également dévastée par l’écroulement de son quartier général à Port-au-Prince : plus de 150 casques bleus dont le chef de mission Hédi Annabi et son adjoint sont morts ou portés disparus. Le bilan de ce cataclysme sismique s’élève, au 24 février 2010, à plus de 300 000 morts, 300 000 blessés et 1 000 000 de sans-abri. Mais le général Ken Keen, qui dirige la force spéciale américaine en Haïti, a évoqué celui de 150 000 à 200 000 morts comme « hypothèse de travail ». Barack Obama parle « de la plus grande catastrophe humanitaire qu’aient eu à gérer les États-Unis d'Amérique ». Les États-Unis y ont dépêché sur place 16 000 militaires, l’Union européenne 1 500[24].

Étant donné qu’il sera impossible de déblayer tous les gravats à courte échéance, les autorités haïtiennes envisagent de reconstruire plusieurs quartiers de Port-au-Prince aux alentours de la capitale haïtienne.

Le 20 janvier 2010, à six heures (heure locale), une réplique de magnitude 6,1 sur l’échelle de Richter, ressentie à soixante kilomètres à l’ouest de la capitale en ruine, frappe à nouveau le pays.

Le 22 janvier 2010, un effort « mondial » (mobilisant notamment le Canada, les États-Unis et la France) est consenti afin de recueillir plus d’un milliard de dollars dans un fonds d’aide.

Le 16 février 2010, le coût de reconstruction de la capitale haïtienne et de ses environs est estimé entre huit et quatorze milliards de dollars.

Épidémie de choléra

En octobre 2010, dans des circonstances peu claires, une épidémie de choléra a fait son apparition, ce sont les forces de l'ordre ou du moins les mission des Nations unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) qui l'a apportée dans le pays ; la contamination commence le 19 octobre dans les départements d’Artibonite et du Centre où les cinq premiers cas sont recensés ; la consommation d’eau impropre du fleuve Artibonite en serait à l’origine[25].

Au 5 janvier 2011, on dénombrait 3 184 morts dues au choléra[26].

Politique

Haïti est une république démocratique. Le droit de vote est accordé à tous les citoyens âgés de dix-huit ans et plus.

Le pouvoir législatif est exercé par deux chambres : le Sénat et la Chambre des députés. Le chef de l’exécutif est le président de la République Michel Martelly. Le chef du gouvernement est le Premier ministre Garry Conille.

Le Premier ministre ne peut être révoqué par le président de la République, mais peut être interpellé par le Sénat et renvoyé après un vote de censure par ce dernier[27].

Subdivisions territoriales

Article détaillé : Départements d'Haïti.

Haïti est divisée en 10 départements, 42 arrondissements, 140 communes et 565 sections communales.

Il existe aussi ce qui est couramment appelé le « onzième département », représentant les quelque deux millions d’Haïtiens vivant à l’extérieur du pays : la diaspora haïtienne.

Économie

Article détaillé : Économie d'Haïti.
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Les handicaps

80 % des Haïtiens vivent en dessous du seuil de pauvreté et 54 % dans la pauvreté la plus totale, ce qui fait du pays le plus pauvre du continent américain. Plus d'un Haïtien sur quatre est sous-alimenté, soit un million neuf cent mille personnes, selon un rapport du conseil national de la sécurité alimentaire (CNSA) haïtien. Le taux de chômage atteint plus de 65 % de la population active.

De plus, Haïti souffre d’une inflation élevée et d’un manque d’investissement à cause de l’insécurité, des infrastructures limitées et d’un déficit commercial important. Le gouvernement dépend de l’aide internationale pour financer en partie le budget.

Les transferts d’argent, venant de la diaspora haïtienne demeurent néanmoins une importance source de devise pour le pays, puisqu’il représente un quart du produit intérieur brut et deux fois la valeur des exportations.

Sans compter que Haïti reste un pays vulnérable aux catastrophes naturelles. En 2008, quatre cyclones ont ravagé le pays et ont causé d’énormes dégâts matériels aux infrastructures routières et au secteur agricole, et le séisme de 2010 a ravagé le pays.

La déforestation accélérée est également un frein au développement économique, provoquant l’érosion, l’appauvrissement et l’éboulement des terres, notamment lors de pluies torrentielles.

Les secteurs économiques

Les principales ressources naturelles d’Haïti sont la bauxite, le cuivre, le carbonate de calcium, pierre à chaux, l’or, la marne et l’hydroélectricité. Cependant, les ressources minérales sont limitées à de petits gisements. Seule la bauxite a été exploitée commercialement à une échelle significative[28].

Cependant, c’est l’agriculture qui emploie l'essentiel de la main-d'œuvre avec plus des deux tiers de la population en âge de travailler. Les exploitations agricoles sont, avant tout, des fermes de subsistance, de dimensions restreintes, où le café, le cacao, le sisal, le coton, les mangues constituent les principales exportations. L’explosion démographique et le manque de compétitivité par rapport aux produits importés ont affaibli considérablement ce secteur, dont la production se trouve de plus en plus destinée au marché intérieur avec des produits tels le maïs, le riz, les fruits.

La capitale, Port-au-Prince, concentre la majorité des activités industrielles du pays : les principales productions y sont les composants électroniques, le textile et les balles de baseball.

Les principaux partenaires commerciaux de la république d'Haïti sont les États-Unis à 85,2 %, le Canada à 2,2 %, la France à 1,5 %, l’Allemagne à 1 %, et la Republique Dominicaine.

Les aides au développement

En octobre 2008, le congrès américain a voté la loi HOPE II (HOPE pour Hemispheric Opportunity through Partnership Encouragement : « opportunité hémisphérique par l’encouragement aux partenariats »), pour permettre aux produits manufacturiers, particulièrement le textile d’avoir accès sans tarif douanier au marché américain.

Les programmes sociaux établis par le gouvernement sont limités, en dépit d’une nette augmentation en 2009. Certaines agences offrent des pensions de retraite et des allocations pour les accidents du travail. L’accès aux emprunts est faible, 2 % du crédit du système bancaire finance le secteur agricole et le développement rural.

Haïti reçoit également des aides multiformes venant de l’intérieur de son propre pays. Plusieurs associations, institutions et fondations participent à la reconstruction du pays et à son développement. Parmi ses organismes, la Fondation pour le développement du tourisme alternatif en Haïti (FONDTAH), qui élabore le développement d’un tourisme alternatif adapté aux conditions du pays. La FONDTAH participe avec la Société d’exploitation du Parc naturel Quisqueya de Fond parisien (SODEPA), l’Association des artistes et artisans de la Croix-des-Bouquets (ADDAC), l’Association pour le développement de Bas-Boën (ADEBABO), le ministère de l’agriculture et celui de l’environnement, au développement du village de réfugiés du cataclysme dans la section communale de Fonds-Parisien située sur la commune de Ganthier dans la Province de l'Ouest d’Haïti[29].

D’autres organismes et associations contribuent au développement du pays et à l’aide multiforme, notamment depuis le tremblement de terre de 2010. Parmi ses organismes, il y a des institutions haïtiennes parmi lesquelles l’Institut de technologie et d’animation, le Conseil national de financement populaire ; ainsi que des associations françaises telles que Handicap international, Aide et action, sans oublier l’action de l’Unicef et celle du Programme alimentaire mondial.

La dette

Le 17 avril 1825, le roi de France Charles X concède « l’indépendance pleine et entière » à l’ex-colonie d’esclaves française moyennant une somme de 150 millions de francs-or (la somme sera ramenée en 1838 à 90 millions de francs). Cette somme sera obtenue par la contraction d’une dette qui ne sera remboursée en totalité qu’en 1972[30].

Dans les années 1880, les finances publiques sont dans un extrême désordre vu l'instabilité politique persistante. Le revenu est évalué à 21,5 millions de francs et les dépenses au double de cette somme. La dette publique s'élève alors à 12 millions de piastres fortes (1 piastre valant 5 francs) dont 308 000 piastres pour le solde de la dette française (1 540 000 francs)[31].

Le 7 avril 2003, le président Jean-Bertrand Aristide a réclamé officiellement à la France près de 21,7 milliards de dollars en « restitution et réparation » de la dette.

Parallèlement une dette extérieure totale de 1,2 milliard de dollars « s’est construite sur la dette de l’indépendance », notamment sous « la dictature des Duvalier entre 1957 et 1986, (qui) a ravagé et fortement endetté le pays », indique encore le Comité pour l'annulation de la dette du tiers monde (CADTM)[32]. Cette association estime que le régime des Duvalier est responsable à lui seul de 550 millions de dollars de la dette extérieure du pays.

Le 24 décembre 2003, le CADTM a réclamé l’annulation de la dette qualifiée d’« illégitime et odieuse » de Haïti, à la veille du bicentenaire de l’indépendance de la République caraïbe.

Sans nier une dette de la France à l’égard de leur pays, l’opposition et les intellectuels de la diaspora refusent de s’associer à une demande émanant d’un régime aussi corrompu et peu démocratique que celui du président Aristide[33].

En 2009, suite à l’Initiative pays pauvres très endettés, 1,2 milliard de dollars de dette ont été annulés par la Banque mondiale et le FMI[34]. Début 2010, la dette extérieure est évaluée par Oxfam international à 890 millions de dollars soit 734 millions d’euros[35].

Taux d'équipement des ménages

Accès aux services sociaux de base

En 2007, le pays présentait un déficit important en services sociaux de base : éducation, eau, santé, assainissement.

Sur un 5 niveaux d'accès, classifié de « moins faible » à « extrêmement faible », à peine 2 communes sur les 133 que compte le pays, bénéficiaient en 2002 d’un niveau d’accès « moins faible » (c'est-à-dire le niveau le plus élevé) pour leurs administrés. 14 d'entre elles étaient qualifiées de « moyennement faible », 51 de « faible », 37 de « faible » et 14 de « extrêmement faible »[36].

Besoin en eau potable

En 2007, les taux de couverture de ces besoins sont estimés à 54 % à Port-au-Prince, 46 % dans les villes secondaires, 48 % en milieu rural. Cependant, les systèmes d’eau potable installés en milieu rural, et mis en place dans les années 1980 se dégradent faute d’entretien[36].

Communication

Elle est très peu développée : en 2008, sur 1000 habitants, 12 personnes possèdent une ligne téléphonique fixe, 354 personnes disposent d'un téléphone mobile, tandis que 110 personnes ont accès à internet[37].

Éducation

Article détaillé : Système éducatif d'Haïti.

Langues

Langues officielles

Haïti possède deux langues officielles :

Haïti et la Francophonie

Haïti fait partie de la Francophonie et en est membre depuis le début de la création de l'organisation internationale de la communauté de langue française.

Sur le plan international, l’entrée d’Haïti à l’Union panaméricaine, l’actuelle OEA (Organisation des États américains), a permis au français de devenir l’une des langues officielles de travail de cet organisme ; et lors de la fameuse conférence de Bretton Woods, où l’utilisation du français comme langue de travail à l’Organisation des Nations unies naissante ne fut décidée que par une voix de majorité, Haïti avait voté en faveur de cette décision[38].

Haïti fut membre fondateur de l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), lors de la création de celle-ci le 20 mars 1970.

Dans chaque chef-lieu de département, il existe une Alliance française. Dans la plupart des cas, les locaux sont offerts par la municipalité et des bénévoles haïtiens collaborent au rayonnement culturel de l’Alliance.

Malgré une influence croissante de l’anglais découlant de la proximité géographique avec les États-Unis, la francophonie reste dynamique et vivace.

En décembre 2010, Max Jean-Louis, un jeune haïtien, alors âgé de 20 ans, est élu administrateur du prestigieux Centre de la Francophonie des Amériques, situé à Québec[39].

Autres langues et diaspora

En raison de la diaspora haïtienne installée en République dominicaine et aux États-Unis (notamment à Miami et à New York), un certain nombre d'haïtiens parlent également l'espagnol ou l'anglais.
Une autre partie de cette diaspora s'est dirigée vers les pays ou régions francophones comme la France (Métropole, Martinique, Guadeloupe et Guyane), le Canada (au Québec et notamment à Montréal), la Belgique et la Suisse.

Culture

Article détaillé : Culture d'Haïti.
Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local
1er janvier Jour de l'indépendance Joudlan
2 janvier Jour des Aïeux
12 janvier Commémoration du tremblement de terre qui a dévasté Port-au-Prince, Leogane, Jacmel; une partie des Departements de l'Ouest et du Sud-Est d'Haiti (Jacmel).(Jour Férié)
7 février (tous les cinq ans) Investiture du Président élu
7 avril Mémoire de Toussaint Louverture, précurseur de l'indépendance
1er mai Jour de l'Agriculture et du Travail
18 mai Fête du Drapeau et de l'Université
27 juin Notre-Dame du Perpétuel Secours, patronne d'Haïti
15 août Notre-Dame de l'Assomption
17 octobre Mémoire de Jean-Jacques Dessalines, père de la Nation
1er novembre Tous les Saints
2 novembre Commémoration des Fidèles défunts Fête des morts
18 novembre Bataille de Vertières, dernière bataille de la guerre de l'indépendance
25 décembre Nativité de Jésus-Christ

Codes

Haïti a pour codes :

Notes et références

  1. Article 4 de la Constitution de la République d'Haïti : « La devise nationale est : Liberté – Égalité – Fraternité »
  2. Articles Saint-Domingue, Hispaniola et Haïti du Dictionnaire universel d'histoire et de géographie par Marie-Nicolas Bouillet, édition de 1878, disponible sur le site de gallica
  3. Le Petit Robert des noms propres – Édition 2007.
  4. L'La Navasse est considérée comme étant une Îles mineures éloignées des États-Unis, mais est néanmois revendiquée par Haïti.
  5. [PDF] (fr) Population totale, par sexe et population de 18 ans et plus estimées en 2009, au niveau des différentes unités géographiques sur le site de l’Institut haïtien de statistique et d’informatique (IHSI)
  6. «  ».
  7. Miami Herald, 1er août 2001.
  8. St Petersburg Times, Floride, 1er septembre 2002.
  9. Juan Gonzalez, New York Daily News, 24 février 2004.
  10. Miami New Times, 26 février 2004.
  11. «  ».
  12. Voir le rapport de Human Rights Watch de 1997 sur Haïti.
  13. Emmanuel Constant confirma dans l’émission "60 Minutes" de la CBS, en 1995, que la CIA le payait environ 700 dollars par mois et qu’il avait créé le FRAPH.
  14. (en) Invasion, Intervention, "Intervasion": A Concise History of the U.S. Army in Operation Uphold Democracy Walter E. Kretchik, U.S. Army Command and General Staff College Press, 1998
  15. «  ».
  16. «  ».
  17. «  ».
  18. «  ».
  19. «  ».
  20. Marc Bazin est nommé premier ministre par la junte putschiste en 1992 et ministre de finances par Duvalier en 1983. Il avait recueilli 14% des voix les des élections de 1990. Cet homme était considéré comme le « favori » de Washington, il était également recommandé par le FMI en 1983 (Mining Annual Review, juin 1983).
  21. Lire la fiche de Préval / En 1995, un rapport de l’USAID expliquait que le « commerce par les exportations et la politique d’investissements » que Washington imposait allait « inexorablement faire pression sur les riziculteurs nationaux » et les références bibliographiques en bas de page
  22. (fr)Haïti - MINUSTAH - Historique
  23. (fr)[PDF] Les médias en difficulté dans la crise en Haïti ; La revanche du téléphone portable au pays de l'oralité, Bruno Olliver, Ministère français des affaires étrangères.
  24. (fr) Les moyens de l’UE prennent le relais des moyens US à Haïti, Bruxelles2, 22 février 2010.
  25. Amélie Baron, « Questions autour de l’origine de l’épidémie de choléra en Haïti », RFI, 25 octobre 2010. Consulté le 21 novembre 2010.
  26. l Haïti - Épidémie : Dernier bilan, 157,000 cas déclarés, 3 184 morts, HaïtiLibre, 19 novembre 2010. Consulté le 5 janvier 2011.
  27. Le nouvelliste Haïti, 25 octobre 2009.
  28. «  ».
  29. La FONDTAH et l’éco-tourisme à Fonds-Parisien
  30. (fr)N’effaçons pas la dette française envers Haïti sur liberation. Consulté le 16 juillet 2010
  31. Nouveau Dictionnaire encyclopédique universel illustré, Jules Trousset, 1886-1891, tome 3, p. 214.
  32. (fr)Haïti : le CADTM réclame l’annulation d’une dette "illégitime et odieuse" sur CADTM. Consulté le 2 mars 2010
  33. (fr)Données économiques sur Biblio monde. Consulté le 2 mars 2010
  34. (fr) Haïti reçoit 1,2 milliard de dollars américains pour l’allégement de sa dette, Banque mondiale, 30 juin 2009.
  35. (fr) Haïti : les “pays amis” doivent s’entendre pour effacer la dette (Oxfam), Le Monde, 25 janvier 2010.
  36. a et b [PDF][1] Document de Stratégie Nationale pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (2008-10)
  37. «  ».
  38. «  ».
  39. «  ».

Voir aussi

Bibliographie

  • Georges Anglade, Chronique d'une espérance. L'hebdo de Georges Anglade (2007-2008), Port-au-Prince, L'Imprimeur II, Collection Livres en folie, 2008.
  • André-Marcel d'Ans, Haïti. Paysage et Société, Paris, Éditions Karthala, 1987.
  • Gérard Barthélemy et Christian Girault (dir.), La République haïtienne. État des lieux et perspectives, Paris, Karthala / Adec, 1993.
  • Paul Butel, Histoire des Antilles françaises XVIIe ‑ XXe siècle, Perrin 2002 ISBN 2-262-01540-6
  • Jacques Cauna, Au temps des isles à sucre. Histoire d'une plantation de Saint-Domingue au XVIIIe siècle, Paris, Karthala, 1987.
  • Robert Cornevin, Haïti, Paris, Presses Universitaires de France, 1982, 2e édition, 1993.
  • Charles Frostin, Les révoltes blanches à Saint-Domingue aux XVIIe et XVIIIe siècles, Presses Universitaires de Rennes, 2008.
  • Laënnec Hurbon, Comprendre Haïti. Essai sur l'Etat, la nation, la culture, Paris, Éditions Karthala, 1987.
  • Laënnec Hurbon, Culture et dictature en Haïti, Paris, L'Harmattan, 1979.
  • (en) Michel S. Laguerre, The Military and Society in Haiti, London, MacMillan, 1993.
  • Guy Lasserre, Paul Moral, Pierre Usselman (dir.), Atlas d'Haïti, Université de Bordeaux 3, Centre d'études de géographie tropicale, 1985.
  • Antoine Métral, Histoire de l'expédition des Français à Saint-Domingue, Paris, Éditions Karthala, 1985.
  • Moreau de Saint-Méry, Description topographique, physique, civile, politique et historique de la partie française de l'isle Saint-Domingue, Philadelphie, Paris, Hambourg, 1797-1798 (réédition, 3 volumes, Paris, Société française d'histoire d'outre-mer, 1984).
  • Jack Claude Nezat The Nezat And Allied Families 1630-2007 Lulu 2007 ISBN 978-2-9528339-2-9, ISBN 978-0-615-15001-7
  • Roger Riou, « Adieu la tortue ».
  • Lyonel Trouillot, "Yanvalou Pour Charlie"- XXe siècle.

Articles connexes

Liens externes

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