- Caraïbe
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La Caraïbe, ou l'espace caraïbe, ou encore l'espace des Caraïbes, est une région du globe correspondant au bassin versant de la mer des Caraïbes. On l'a parfois qualifiée de « Méditerranée du Nouveau Monde »[1]. La région Caraïbe est un sous-ensemble de l'Amérique du Nord.
Sommaire
Différentes dénominations
L’appellation Indes occidentales est tombée en désuétude en français mais reste usitée en anglais sous la forme West Indies. Cette appellation historique n’est liée à aucune réalité géographique mais uniquement à une expérience historique commune à partir des voyages de Christophe Colomb en 1492 - 1504.
On parle indifféremment de la Caraïbe ou des Caraïbes pour qualifier la même entité. Elle est distincte des Antilles qui sont un archipel et qui regroupent l’ensemble des îles de l'arc antillais.
Géographie
L'espace caraïbe comprend l'arc antillais (Grandes Antilles et Petites Antilles), la péninsule du Yucatán, la façade caraïbe de l'Amérique centrale, ainsi que les plaines côtières de Colombie, du Venezuela et le plateau des Guyanes. On y inclut généralement les Bahamas, les Îles Turques-et-Caïques, les Keys et plus rarement les Bermudes, la Floride, parfois même la Louisiane.
Histoire et civilisations
L'espace caraïbe a été marqué culturellement par les différentes colonisations occidentales et les sociétés esclavagistes qui s'y étaient implantées. Ses habitants sont les Caribéens (féminin Caribéennes) et non les Caraïbes qui sont une ethnie amérindienne qui y vivait avant d'être exterminée par les colons.
Aujourd’hui
La Caraïbe est aujourd’hui fragmentée en un grand nombre d’États et de territoires dépendants, tentant de s’organiser en une entité régionale internationale. La dernière à avoir été créée est l’Association des États de la Caraïbe (AEC ou ACS en anglais).
Deux écueils ont pénalisé les petites îles. D'une part, l'effet de taille se combine à l'étroitesse de leur marché intérieur et à la faible diversification de leur économie, ce qui ne fait qu'accentuer leur dépendance. De ce fait, les deux tiers des pays commercent avec leur ancienne métropole coloniale ou avec les États-Unis, qui assurent à eux seuls les deux tiers des échanges régionaux. D'autre part, ces îles ayant les mêmes productions agricoles, elles ne peuvent guère commercer entre elles. Leurs échanges intra-régionaux représentent ainsi moins de 10 % de leur commerce extérieur total. L'intégration est donc plus déclarée politiquement que partagée économiquement, même si d'autres accords furent signés au début des années 1990 sous la forme de zone de libre-échange (le G3 : Mexique, Colombie, Venezuela) ou d'union douanière : marché commun centre-américain, (MCCA). Certes, la création en 1994 de l'Association des États de la Caraïbe (AEC) a cherché à développer, sans aucune visée économique, la coopération de ses 25 membres face aux volontés hégémoniques des États-Unis, pour contrer leur projet de ZLEA. Mais peut-on construire une identité régionale sur la seule base d'une opposition à un projet ?
La Caraïbe n’est pas fédérée par une langue commune, les principales langues qui y sont parlées sont : l’espagnol, l’anglais, différentes langues créoles, le français et le néerlandais, et parfois aussi le portugais parmi les populations d’origine brésilienne et d’autres langues de populations réfugiées (comme le vietnamien qui s’est parfois imposé de facto dans certaines communautés isolées), ou d’autres langues européennes (de façon non officielle, mais de facto dans certaines communautés locales, tel que le suédois, l’allemand et l’italien où elles coexistent avec la langue officielle).
Les sociétés caribéennes sont très cosmopolites car la région a connu de nombreuses vagues d’immigration successives.
La Caraïbe est célèbre dans l’imaginaire collectif pour ses plages et sa nature paradisiaque, mais aussi pour l’exubérance de ses populations dans ses manifestations festives et récréatives.
Notes et références
- Raymond Boutin, Histoire et civilisation de la Caraïbe, Guadeloupe, Martinique, petites Antilles. La construction des sociétés antillaises des origines au temps présent : structures et dynamiques : XVIIe siècle : 1650-2000, Paris, Maisonneuve & Larose, 2004. Notice Bnf n° FRBNF39301889 [
Annexes
Bibliographie
- Joël Forthoffer, "Les transports dans le Bassin caraïbe: la primauté des réseaux sur la proximité spatiale", dans François Taglioni (dir.), "Coopération et intégration - Perspectives américaines", Editions L'Harmattan, Paris, 2008, pp.77-92
- Jacob Meurs, Descriptions précises et actualisées de toute l'Amérique, Bnm, 1 carte : couleur, 28 x 35 cm : XVIIe siècle : 1500-1699, Paris, Éditions, 1650. Novissima et accuratissima totius Americae descriptio. Bibliothèque nationale du Brésil
- Joseph Smith Speer, Une Carte générale des Antilles: Avec les suppléments des tout derniers navigateurs, Bnm. 1 carte : couleur, 71 x 117 cm : XVIIIe siècle : 1700-1799, Londres, Robert Wilkinson, 1796. Anglais, A General Chart of the West Indies: With Additions from the Latest Navigators, Amérique latine et Caraïbes
- United Fruit Company, Amérique centrale, Indes occidentales de l'Amérique du Sud et parties des États-Unis et du Mexique, Bnm, Télégraphe, sans fil, Transport, 1 carte couleur ; 60 x 60 cm:XVIIIe siècle : Période1650-1820, Boston, Massachusetts, United Fruit Company, 1909. USA, Central America, the West Indies South America and Portions of the United States and Mexico
Articles connexes
- Organisation des États américains
- Association des États de la Caraïbe
- CARICOM
- OECO ou OECS en anglais
Liens externes
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