- Charles Victoire Emmanuel Leclerc
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Charles Victoire Emmanuel Leclerc Naissance 17 mars 1772
PontoiseDécès 2 novembre 1802 (à 30 ans)
Île de la TortueOrigine Français Allégeance Royaume de France
Royaume des Français
République françaiseAnnées de service 1791 - 1802 Conflits Guerres de la Révolution française Faits d'armes 1800 : Bataille de Hohenlinden
1802 : Expédition de Saint-Dominguemodifier Charles Victoire Emmanuel Leclerc, né à Pontoise, le 17 mars 1772 et mort le 2 novembre 1802 à l’île de la Tortue, près de Saint-Domingue, est un général français de la Révolution, époux de Pauline Bonaparte la sœur de Napoléon Bonaparte. Il est resté dans l’histoire pour avoir été en 1802 général en chef de l’expédition de Saint-Domingue, forte de 35 000 militaires mais défaite en 1803 lors de l’indépendance d'Haïti.
Sommaire
Biographie
Fils d’un négociant estimé, Leclerc entra très jeune dans des collèges de l’université de Paris, où il fit d’excellentes études. De retour à la maison paternelle, il entra comme lieutenant dans le 2e bataillon de Seine-et-Oise, et devint général.
Leclerc entra au service en 1791 et a commencé sa carrière militaire en tant qu’enrôlé-volontaire dans l’armée en 1791, durant la Révolution française dans les volontaires de Seine-et-Oise. Passa comme sous-lieutenant au 12e de cavalerie, devint aide-de-camp du général Lapoype, fut nommé capitaine au siège de Toulon en 1793, où il se lia avec Napoléon Bonaparte. Intrépide dans l’action, il se montrait judicieux dans le conseil.
Il se distingua aux armées des Alpes et d’Italie et devint général de brigade en 1797. Leclerc est chargé d’annoncer au Directoire la signature des préliminaires de paix à Leoben. À son retour, Bonaparte lui propose la main de sa sœur Pauline. Il est pressé de la voir mariée car sa grande beauté lui attire de trop nombreux soupirants. Le mariage est célébré en 1797.
Il devint chef d’état-major des généraux Berthier et Brune, et, à son retour d’Égypte, Bonaparte le nomma général de division et l’envoya à l’armée du Rhin sous les ordres de Moreau.
Il a participé au coup d'État du 18 Brumaire (novembre 1799) faisant de Napoléon le premier consul. Leclerc est aux côtés de son beau-frère : appuyé par Murat, il donne l’ordre aux grenadiers d’envahir la salle du Conseil des Cinq-Cents.
Il se fit remarquer à la bataille de Hohenlinden, et reçut le commandement supérieur des 17e, 18e et 19e divisions militaires, passa de là au commandement en chef d’un corps d’armée destiné par le premier Consul à forcer le Portugal à renoncer à l’alliance de l’Angleterre. Cette expédition n’eut pas lieu.
Bien avant la paix d'Amiens (1802), il est général en chef de l’expédition de Saint-Domingue pour restaurer la loi de la métropole dans cette colonie, transformée en un état pratiquement autonome par le général noir Toussaint Louverture. Les préparatifs de l’expédition s’accélèrent en octobre 1801[1], Napoléon reconnaissant plus tard, en 1817, que cette expédition fut une erreur[2].
Ses instructions secrètes, rédigées par Bonaparte, étaient de désarmer l’armée coloniale et de rétablir l’esclavage[3]. Le général Leclerc, parti de Brest en décembre 1801, débarqua devant le Cap-Français en février 1802. Après trois mois d’une guerre d’usure, Toussaint Louverture, abandonné par ses officiers, lui fit sa soumission et se retira sur ses terres avec son grade. Leclerc, conformément à ses ordres, le fit capturer par traîtrise[3] et expédier en métropole. Il n’avait pas encore consolidé son autorité, en désarmant les officiers et soldats de l’ancien gouverneur-général, quand, malgré ses avertissements à ses supérieurs, l’annonce du rétablissement de l’esclavage à la Guadeloupe souleva la population de couleur et fit l’unanimité parmi les officiers et soldats noirs. Faisant face brutalement, il s’épuisa à combattre une insurrection puissante et organisée. Atteint de la fièvre jaune qui décimait son armée, il y succomba à 30 ans. Son corps fut transporté en France par son épouse, et inhumé dans une de ses terres, au château de Montgobert, près de Villers-Cotterêts.
Commémorations
Une statue à Pontoise le représentant en uniforme, son épée au fourreau touchant terre, offerte par la maréchale Davout, sœur du général, princesse d’Eckmühl et duchesse d’Auerstaedt, se trouve au sommet d’un escalier construit en 1869 par François Lemot. Haute de 3 mètres environs, la statue est placée sur un socle cubique en pierre où sont gravées en lettres majuscules dorées quelques informations. Elle jouxte le côté sud de la cathédrale Saint-Maclou.
Notes et références
- Jean-Claude Fauveau, Josephine l'impératrice créole, p. 342.
- Jean-Claude Fauveau, Joséphine, l’impératrice créole : l’esclavage aux Antilles et la traite pendant la Révolution française, Paris, L’Harmattan, 2010.
- Yves Benot, La démence coloniale sous Napoléon, La Découverte-Poche, 2006.
Source partielle
« Charles Victoire Emmanuel Leclerc », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]
Liens externes
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- Personnalité de Saint-Domingue
- Naissance en 1772
- Naissance à Pontoise
- Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile
- Décès en 1802
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