- Transport ferroviaire à Haïti
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Le transport ferroviaire en Haïti se développa en Haïti au cours de la seconde moitié du XIXesiècle et jusqu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Ce type de transport se déclina en réseau urbain de type tramway et en réseau régional de type train.
Faute de volonté politique et aussi par manque de moyens financiers, le réseau de tramway s'arrêta de fonctionner avant la Seconde Guerre mondiale et le réseau ferré cessa de fonctionner vers 1960.
Sommaire
Histoire
Tramway
Le tramway fut mis en circulation dans les rues de Port-au-Prince en 1878. un premier réseau hippomobile circula pendant une première période jusqu'en 1888. Après un arrêt d'une dizaine d'années, le réseau reprit du service de 1897 à 1932 avec des locomotives à vapeur. Il fut un moyen de déplacement pour la population haïtienne[1].
En 1932, avec le développement de la circulation automobile, de la mise en place de lignes de bus, du développement des taxis collectifs : le tap-tap, et de manque d'entretien et de finances pour les lignes de tramway, celles-ci furent supprimées dans la capitale. Le matériel roulant fut revendus aux explotants des régions agricoles situées dans les zones rurales, où ils furent utilisés jusqu'en 1970.
Chemin de fer
La première ligne ferroviaire de l'île d'Haïti fut construite en 1868. Dans ces premières liaisons, les animaux furent utilisés pour tracter les wagons. À partir de 1897, les locomotives ont été utilisées.
En 1910, le président haïtien, Antoine Simon, envisagea avec enthousiasme la construction de deux voies ferrées : l'une devant relier le Cap-Haïtien à Port-au-Prince et l'autre qui partirait de la capitale en direction des Cayes via Léogâne. Le président comptait sur le développement de l'exploitation de la banane pour financer la construction de ces voies ferrées, cela nécessita d’emprunter les capitaux nécessaires. Le gouvernement haïtien lança donc un emprunt sur la place de Paris, se trouva même en pourparler avec un consortium franco-allemand, et finalement les banques américaines s'associèrent à cet emprunt. Les conditions abusives de celui-ci soulèvent la méfiance de l'opinion publique haïtienne qui lui resta résolument réfractaires et qui multiplia les protestations. Le docteur Rosalvo Bobo publiait au Cap-Haïtien une plaquette qui mettait l'opinion en garde contre les graves complications diplomatiques et financières au-devant desquelles se plaçait imprudemment le gouvernement d'Antoine Simon[2].
Il y avait trois lignes de chemin de fer à écartement de voie de 1067 mm. Deux d'entre elles ont été fermés en 1960.
Il y avait aussi une ligne privée, la « Compagnie des Chemins de fer du Nord », qui utilisait un écartement de 762 mm. Cette ligne avait une longueur de 121 kilomètres et fonctionna jusqu'en 1970[3].
En 1972, durant la dictature Duvalier, son ministre des travaux publics, Luckner Cambronne déclara aux députés qui l'avaient interpellé que le pays n'avait pas besoin de chemin de fer et entreprit le démontage systématique de la voie entre Port-au-Prince et Saint-Marc.
Il n'y a jamais eu de liaison ferroviaire entre Haïti et la République dominicaine.
Notes et références
- http://www.tramz.com/ht/pp.html
- http://www.haitiwebs.com/archive/index.php/t-44243.html
- 1994 Encyclopédie du Transport ferroviaire ; 559 p., Éditions NS Konaré, Moscou : Grande Encyclopédie de la Russie,
Catégories :- Transport ferroviaire par pays
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